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armes doivent être rendus dans l'e'lat où ils se
trouvent actuellement; les munitions, la poudre,
les arsenaux, les dépôts d'e'quipements militaires et
les magasins doivent être remis tels qu'ils se
trouvent être d'après les états officiels jusqu'au
jour de la reddition de la place. Rien ne doit être
pris ni anéanti aux archives. Les troupes en éva
cuant Kars laissent des postes de trois hommes
chacun, avec un caporal chaque fort, redoute
ou batterie munie d'artillerie, auprès de chaque
magasin poudre, arsenal ou dépôt militaire,
hôpital, archives, trésorerie et mosquée. Il sera
nommé par les autorités turques pour chaque partie
du matériel tels que trésor, arsenaux, artillerie,
hôpitaux, magasins de vivres et archives, des
commissaires chargés de remettre ledit matériel
aux commissaires nommés b cet effet par le général
en chef de l'armée russe. Immédiatement après la
sortie des troupes, ces postes devront être relevés
par les troupes russes en présence du ci-devant
commandant turc et du nouveau commandant
russe nommé h cet effet. Les soldats turcs livrent
leurs armes et attirail militaire aux postes russes,
et, sous les ordres de leur commandant, se dirigent
vers la rédoute de Maïnly, où ils attendent les
dispositions pour leur destination future. La remise
par les commissaires des articles susmentionnés doit
avoir lieu le lendemain de l'évacuation de la place.
Art. 2. La garnison de Kars, se rendant pri
sonnière de guerre avec le général en chef de
l'armée turque et toutes les autorités militaires,
sortira de la place avec les honneurs-de la guerre
et déposera ses armes, drapeaux, etc., dans un
endroit convenu d'avance, d'où elle se rendra la
destination qui lui sera indiquée par le général en
chef de l'armée russe. En témoignage de la valeu
reuse résistance déployée par la garnison de Kars,
les officiers de tous grades conserveront leurs
épées. Toutes les troupes formant la garnison de
Kars, excepté ceux qui se trouvent dans les hôpi
taux pour cause de maladie, sont tenues de sortir
de la forteresse en plein équipement militaire,
tambours battant et drapeaux déployés ayant
préalablement déchargé leurs armes, et de se ras
sembler pour les dix heures du matin près des
ruines du village de Goumbet. La elles se déploient
en une seule ligne en colonnes par bataillons. Les
artilleurs forment des colonnes séparées par régi
ments. Les rédifs, lazes et bachi-boujoucks se
forment séparément une distance d'une demi-
verste du flanc droit des autres troupes. La garni
son dépose les armes en faisceaux, ainsi que les
drapeaux et tout l'attirail militaire, et se range
dans l'ordre précédent en avant de la ligne des
fusils. Le muchir, commandant en chef de l'armée
d'Anatoliese rend en ce moment auprès du
général en chef de l'armée russe, et lui remet le
rapport numérique de ses troupes ainsi que les
états de tout le matériel stipulé dans l'actë de
reddition. Les délégués de l'armée russe procèdent
alors h l'appel nominal et h l'enregistrement des
officiers et soldats de l'armée turque; l'effet de
quoi les autorités turques sont tenues de présenter
les régistres de leurs commandements respectifs.
L'enregistrement terminé, tous les prisonniers de
guerre ayant leurs officiers en tête se rendent en
colonnes près du pont de Tchiftly-Kayaoù ils
sont reçus par les troupes russes désignées pour
leur servir d'escorte. Les troupes turques, men
tionnées dans les articles qui suivent comme ayant
l'autorisation de rentrer dans leurs foyers, prennent
la route de Tamra, sous une escorte spéciale, et
s'arrêtent pour la nuit près du village de Kotauly
elles s'engagent respecter les habitants de ce
villageet a ne commettre aucun excès. La
colonne poursuit sa marche, le lendemain, dans le
même ordre, et fait halle pour la nuit auprès du
village de Tosanly. Le troisième jour, arrivées au
pied du Sagaulough, les troupes russes s'arrêtent,
et les Turcs continuent leur marche h travers la
chaîne des montagnes. Dans la direction d'Erse-
roum, les Turcs s'eogagent b ne pas pénétrer dans
le village de Rardouss, où se trouvent des milices
du camp russe. Les traînards turcs qui, dans l'es
pace de vingt-quatre heures après la dernière
étape, n'auraient pas dépassé le Saganlough, seront
Considérés comme prisonniers de guerre. En éva
cuant la ville et la forteresse de Kars, les autorités
militaires de l'arméè turque s'engagent b y laisser
un nombre suffisant de médecins et d'iôfirmiers
pour soigner les malades restés dans les hôpitaux,
jusqu'à l'entier rétablissement de ces derniers.
Art. 3. Les propriétés privées des membres de
l'armée de tous grades seront respectées. Chaque
individu, appartenant au personnel de l'armée,
est autorisé b vendre son avoir ou b le conserver,
en prenant b sa charge les moyens de transport,
Art. 4. La milice après que leur-nombre aura
été pre'alableinentdéterminé et constaté reçoit
l'autorisation de retourner dans -ses foyers, Le$
redifs, bachi-boujoucks et lazés, se trouvant dans,
les hôpitauxjouissentaprès leur guérison, des
mêmes droits et sont soumis aux mêmes conditions.
Art. 5. Les non-conlbattants de l'armée, tels
que les écrivains, interprètes, infirmiers, jouissent
de la faculté de retourner datis>leurs fovers, après
que leur nombre aura été préalablement déterminé
et constaté.
Art. 6. Au général Williams est réservé le
droit, de désigner b son choix, dans une liste qui
devra être soumise préalablement b la sanction du
général Murawiëff, un certain nombre de personnes
auxquelles sera accordée l'autorisation de retourner
dans leurs foyers. Sur cette liste ne doivent pas
figurer les militaires sujets d'une des puissances
belligérantes.
Art. y. Toutes les personnes indiquées dans
les art. 4, 5 et 6 s'engagent sous parole d'honneur
b ne pas porter jes armes contre S. M. l'Empereur
de toutes les Russies, pendant toute la durée de la
guerre actuelle.
Art. 8. Les habitants de la ville se livrent b la
générosité du gouvernement rnsse, qui leur accorde
sa protection. Immédiatement après la remise des
armes par la troupe, les habitants delà ville doivent
envoyer au général en chef de l'armée russe une
députatiou composée des notables de la ville, pour
lui remettre les clefs et se soumettre b discrétion b
la générosité de l'auguste souveraio de Russie.
Art. g. Les monuments et les édifices publics
de la ville, appartenant au gouvernement, seront
respectés et conservés intacts. Le gouvernement
russe, ayant pour principe de respecter les usages
et traditions des peuples soumis b sa domination et
surtout les édifices voués au culte, évitera de porter
toute atteinte aux monuments religieux et aux
souvenirs historiques de Kars. L'acte actqel est
approuvé et recouou valable par les signataires.
Colonel dekauffmann, chef de la
chancellerie militaire du général
en chef de Varmée du Caucase
W.S. Williams, major général.
Une dépêche de S'-Pélersbourg, en date du
23 décembre, annonce qu'un ukase de l'Empereur
Alexandre II autorise tous les Polonais compromis
dans les affaires politiques b rentrer au service de
l'Etat.
dépêches télégraphiques.
Marseille, mardi, 35 décembre.
Le Caire, parti de Constantinople le 13 décem
bre, mais retardé par le mauvais temps, vieut
d'entrer seulement dans notre port.
Un temps affreux règne dans la mer Noire.
Douze navires ont fait naufrage aux bouches de la
Soulina; trois ou quatre cents autres sont retenus
dans le Danube et devront probablement y passer
l'hiver.
Les nouvelles de Crimée sont du g. La Tscher-
naïa était toujours débordée. Tous les commerçants
véreux établis b Baiaklava en ont été expulsés et se
sont réfugiés b Kamiesch.
Les Russes oui complètement entouré degabion-
nades les plateaux de Mackenzie.
D'après les correspondances d'Asie de la Presse
d'Orient, le général Williams, resté, comme on
sait, prisonnier de guerre avec les autres officiers
aoglais de la garnison de Kars, aurait positivement
stipulé, avant de rendre la ville, la liberté des
officiers polonais et hotigrois. Le général Kmety
serait arrivé avec eux b Erzeroum.
Le général Murawieff a détaché une colonne sur
Akhaltsick.
Des renforts ont été envoyés de Trébisonde b
Selim- Pacha, qui se trouve b Erzeroum b la tête de
12,000 hommes, et ou lui a enjoint de marcher en
avant aussilôt qu'il aurait été rejoint par la division
égyptienne, embarquée, comme ou sait, b Eupatoria
pour être transportée sur le théâtre de la guerre en
Asie.
Orner-Pffcba a continué sa marche sur Kulaïs.
A sou approche, la garnison russe qui occupait
cette place l'a évacuée et s'est repliée sur Gori
pour défendre les défilés qui donoeqt accès en
Géorgie.
<bam<daa®n:s
On nous communique les ligues suivantes, avec
prière dè les insérer
Le cercle philanthropique des Enfants d'Y près
fait réellement des merveilles. Chanteurs, instru
mentistes, tous rivalisent de zèle, de talent et de
dévouement et il va sans dire que tous ont été
couverts d'applandissemeots bien mérités; aussi la
recette a-t-elle dépassé toutes les prévisions et les
malheureux n'auront qu'à se louer et de ceux qui
mettent tout en œuvre pour exciter la commiséra
tion publique et de ces âmes charitables qui savent
si bien prendre pitié de l'indigent.
Cette brillante soirée a fini'comme elle avait
commencé; elle a été clôturée par l'annonce des
distributions.
A dater de dimanche prochain, tout pauvre
pourra se procurer trois fois par semaine, b onze
heures du matin un litre de fort bonne soupe
moyennant cinq centimes. Ces distributions auront
lieu peodaut tout l'hiver dans la caserne de cava
lerie.
Toute antre personne faisant prendre une carte
chez Mr Valcke-Hage président du cercle, obtiendra
un litre de soupe contre la remise de dix centimes,
ainsi avec deux sols l'on pourra faire uo heureux.
Ame charitable, voilà uu moyeu de faire l'aumôae
qui sourira b votre bou cœur et vous nécessiteux
bounêtes, qui, retenus par la boute, craignez de
tendre la main, vous n'aurez pas b rougir en pré
sentant votre obole contrela remise d'une nourriture,
que vous aurez achetée b un prix bien plus élevé,
que celui qui donne cinq francs pour un aliment
moins fortifiant et moins salubre; car vous, vous
aurez sacrifié une partie de la sueur de votre frout
pour vous procurer UDe triste existence, tandis que
l'homme aux cinq francs n'aura dépensé qu'une
bien faible parcelle de son revenu pour satisfaire
ses goûts et ses désirs.
Autre bouoe nouvelle. Une belle fête sera don-
née incessamment au profit des pauvres par le
cercle philanthropiqueMais cbut... ce n'est là
qu'un on dit, plus véridique, b la vérité, que les
bruits de paix, puisque des membres très-influents
du cercle nous ont assuré que cette fête aura lieu.
N'en disons pas davantage toutefois car autant
vaudrait annoncer que cette fête est fixée au diman
che vingt Janvier, que notre bonne musique des
Pompiers et les élèves de notre école communale
vont y prêter la main, que dès lundi prochain, les
listes de souscription circuleront. La chose est cer-