3A
'OURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
aa vaiLJLs ©'ispiass»
Samedi, 5 Janvier, 1856.
39me
annee.
?F?»3S, 5 Janvier.
FAITS REMARQUABLES
Le ministère a déclaré que le devoir du
gouvernement n'est point de venir direc
tement en aide aux particuliers; que sa
tâche consiste rendre, pour tous, la vie
plus facile et le bien-être plus assuré, par
des mesures d'intérêt général, dont les
effets, eu dernier résultat, profitent aux
individus. Voilà le principe. Le gouver
nement n'a pas cru y déroger, en deman
dant aux Chambres des crédits pour
subvenir, cette année, aux besoins des
classes souffrantes, nac nuclnucs subven
tions locales, pour-T»-" t _-â d'hygiènë
et d'assainissement. "Ces subventions ont
eu pour effet direct de donner aux
administrations communales les moyens
d'opérer des travaux utiles et même des
travaux d'embellissement qui, raisonna
blement conçus, doivent pourvoir la
salabrité des localités. Ces mesures ont
indirectement donné du travail aux ou*
vriers sans ouvrage. Le gouvernement
n'a donc point failli son programme
économique en obtenant du Parlement
ces allocations temporaires puisqu'il n'a
pas eu la prétention de venir directement
en aide aux particuliers, ce qui est le but
spécial de la charité privée; et puisque
les crédits alloués, tout en profitant aux
intérêts individuels, ont effectué une
amélioration dans les conditions du bien-
èlrê 'général, ce qui est, le but légitime des
efforts d'une sage administration.
Mercredi, au matin, un grand nombre
d'ouvriers étaient attroupés la porte de
Menin. C'était le jour et le moment fixés
pour le commencement', sur ce point, dès
travailx, en voie d'exécution, pour procu
rer, aux habitants de lu ville d'Ypres, une
promenade agréable et saine autour des
anciens remparts de leur place démané
telée. n uU .titap
Le sieur Berthè Léon, caporal l'armée
d'Orient, vient d'écrire, son Parrain,
une nouvelle lettre, dont voici, peu-
près, le contenu
No
J iftoi]
PRIX D'ABOI.
Ypres, 3 mois
Par la poste
Ou s'alwnne Ypres chez D.
MOU riERÉdileur-Propriék
de Lille, io, près la Grau<C-Pi
Le Propagateur parait le MERCa
et le SAMEDI, 7 heures du am
Les lettres et envois doivent ét.
affranchis.
Insertion des aononces 17 centimes
la ligne; on traite forfait.
LE PROPAGATEUR
xis'il j eut ut
til'jl'IC)
Le chef de la chancellerie russe a adressé,
le 22 décembrea ses agents' diplonïàliquei
près des puissances neutres une circuldhrequi
ne laisse guère d'espoir de voir s'cpérbr prOJ
chainemenl le rétablissement de la paix
En voici Vanalyse Sommaire -•
Le cabinet impérial avoue franchement
que le désir exprimé par LEmpereur des
Frahçais dans une solennité publique en faveur
d'une paix prompte et durable, était en même
temps et est encore le vit'u le plus cher c/ç
LEmpereur Alexandre, qui son àvènbment
au trône, donna son plein et entier assentiment
aux bases admises par son auguste père. Il
alla même jusqu'à sacrifier des traditions
séculaires et glorieuses. Il prouva enfin la
sincérité de ses résolutions par la manière dont
il adopta les changements proposés pour les
Principautés du Danube et pour la nàvigalion
de ce fleuveSi les conféré/ibis furent rtimpueS
au sujet du troisième pointla responsabilité
l'en retombe pas sur le cabinet impérial, car
irsque le cabinet autrichien mit en avant la
ilution qui lui paraissait la plus acceptable,
\ful le plénipotentiaire russe qui la déclara
çceptible de devenir le point de départ d'un
Commodément et ce jurent les ministres de
tarlie adverse qui la rejetèrent par suite
dissidences intesdnes survenues. Pendant
graves événements qui se sont subcédés,
M. 1. dut garder le silence aussi longtemps
ne ses ennemis paraissaient vouloir substituer
e droit de la force cet esprit d'éqûilé et dè
-.onciliadon qui, depuis environ urt demi
siècle, préside aux desdnèes de l'Europe. Mais
dès que des renseignements parvenus au gou
vernement de S. M. font assuré que ses ennemis
étaient disposés reprendre en sous œuvres les
négociations de paix sur les bases des quatre
points tels qu'ils avaient été définis dans les
conférences, le cabinet impérial n'a pas hésité
aller franchement au-devant de ces dispo-
EXTRAITS DES ANNALES DE
JUS
rit
VÉRITÉ ET IHTIfE.
CHEMINS DE FER
d'Ypres Courtrai, 5—5o, ik, 5+-o<)j
de Poperiughe 20 minutes plus tàt.
De Cuurtra; Ypres et Poperinghe,
;-jo, 1055 4-5o.
De Courtrai Mouscron Tournai et
Lille,, 7 ooJiij—Ko, 435, 6—15.
De Courtrai I)0llr 7 3o,
to—5o, 1—»5o, 9—m 5.
De Courtrai pour Bruges,7—40,9—3a,
1 1—a5, 6so-
r. 1 1 Si' i I
(Sl'ite. Voir le n» 3,991 du Propagateur.)
Le 10 février 74:3les Recolets solennisèrent
la béatification de Jeanne de Valois. Le 5 mai, les
RR. PP. Carmes déchausses célébrèrent un service
solennel k l'occasion de l'institution en cette ville,
le la confrérie de Saint-Joseph. 1" juin, le
arillon se fit entendre de nouveau, après avoir
ubi quelques légères modifications. 7 juillet, un
"e LLeum. en actioos de grâces, fut chanté dans
collégiale de S'-Martin k l'occasion de la
ctoire remportée, le 27 juin, sur les armées
inçaises. Le 19 de ce mois, on distribua devant
pavillon de la douane, près la porte de
Ile, des munitions aux troupes de la garnison
silionjs pacifiques, et chercher franchement
une solulian possible au troisième point dans
l'ordre d'idées qui avait paru satisfaisant
tour tour toutes les parties, p.,
L'Empereur consent ce que le 3" point
suit résolu par la combinaison suivante
10 Le principe de la fermeture des détroits sera
maintenu j
2° Aucun payillon militaire ne sera admis dans
|a met «Noire, excepté celui des forces navales que
la Russie et la Turquie jugeront convenable d'y
entretenir de commun accord m m i 1
3° La quotité de ces forces sera fixée par une
entente directe entre la Russie etda Turquie, sans
participation ostensible des autres puissances.
Fôilà ce document important. Ajoutons
toutefois que ce n'est que le que lep propo
sitions du comte. Esterhaiy Ont été communia
quées M. de N essefrode.
1 >11: ri< I I -n.ll.1 "M
on baril de poudre prit feu et incendia la baraque
ou il était renfermé. Le 26, le prince de Hesse,
commandant de la place alla rejoindre l'armée
avec ses deux fils et toute sa suite.
Le 3 mai 1744, les Recolets célébrèrent une
messe solennelle a l'autel de Notre-Dame de
Tuin, pour obtenir par sa puissante intercession
auprès de son divin Fils que la ville fut préservée
des horreurs d'un nouveau siège. L'assistance fut
si nombreuse que l'église do couvent, quelque
grande qu'elle fut, étaiitotalement comble. Le 10,
fut institué en l'église S'-Nicolas la confrérie du
Saint Aoge Gardien. Une belle procession par
courut, a cette occasion les rues de la cité, les
ordres régulièrsles étudiants, les séminaristes
formaient la haie. Le Saint-Sacrement était porté
par M. le curé Walwein.
Le 17 mai, l'armée française arriva devant
Warnêton; le commandant de la garnison fut
obligé de rétrograder avec ses troupes et de se
réfugier k Ypres. Le lendemain, le gouverneur
-i-ir ,,g«hdSli 8».J É'x.auoil
L'eptrée k Paris de la Garde et des régiments
d'infanterie de ligne, revenant de Grimée, a donné
lie» une- scène tquchsnte. Le général Can-
joberj, k la tête d'une-divLsiou, allait dçfi,ler devant
l'Empereur. Tou.'-è-roup^n YpTSÎSiM.
qui exerce Paris la profession de peintre, perce
la foule ef vjent poser une qouronne d'or sur le
front de l'illustre gçpéraJ. La fople applaudit et
fait retentir l'air de ses acclamations- L'ancien
commandant en chef des troupes françaises devant
Sébastopol,est ému jusqu'aux larmes et remercie
avec effusion M. Vierens dç.ce témoignage d'une
ardente sympathie.
L'Empereur avait été témoin de ce qui venait de
se passer. S. M. envoya immédiatement un de ses
officiels d'ordonnance Complimenter, en son nom,
le peintre Yprois et l'inviter au banquet offert aux
héros de la Crimée.
-, i:-. .,1
ôb «ii-j&ioo un ooo,^ .Ti on onigtfus ftu oL*
Vallée d&Baïdar, 16 décembre i855.
"tj
Mon cher Parrain, ma chèré Marraine,
Je m'empresse de répondre k vofre dernière
lettre. J'ai éprouvé un bien sensible plaisir d'ap
prendre que vous jouissiez d'une bonne santé,
quant k la mienne, elle De laisse rien k désirer.
Quand cette lettre vous parviendra, une nouvelle
année sera commencée, je souhaite qu'elle soit,
pour vous, remplie de bonheur et de prospérité.
d'Ypres, ordonna au commandant de Warnêton
de retourner k son poste avec tous ses hommes.
La troupe marcha jusqu'à l'auberge la IVambeke,
mais arrivée la elle n'osa s'aventurer plus loin.
Le 4 juin, par ordre du commandant de la place,
plusieurs maisons, situées dans le rayon de la
ville, furent abattues. Le samedi, 16 juin, vers
raidi, Ypres fut assiégée par les Français. On tira
le canon d'alarme. Aussitôt un détachement de
100 h. fut envoyé en reconnaissance hors la
porte d'Anvers. Ce détachement fut Fait prison
nier. Le lendemain, ordre fut donné de ne point
sonner les cloches. Le 18, un délai de deux jours
seulement fut doDné a tous les citoyens qui
désiraient s'éloigner de la ville, pour faire leurs
préparatifs de départ. Passé ce temps, les portes
de la ville furent fermées et il ne fut plus permis k
personne d'entrer ou de sortir. Le 8 juillet, avis
fut donné k tout citoyen possesseur d'uu fusil de
le porter a l'Hôtel—de—Ville.
Pour être continué.)