5 de ce mois en flagrant délit de vol de chaussettes,
commis h l'aide d'effraction extérieure au préjudice
des sœurs ReDaer, b Warnêton.
La nommé Françoise Lammertynâgée de
35 aDS, demeurant Vive-S'-Bavon, a été accostée
le 17 de ce mois, vers 6 heures du matin, sur le
territoire de la commune de Waereghera, par un
individu qui la prit par la gorge. La fille Lammer
tyn a porté b l'inconnu un coup de poing sur la tête
par suite duquel ils sout tombés ensemble dans un
fossé. Lemalfaiieuraprisla fuitesaosrien emporter.
Une quête faite b Poperinghe en faveur des
pauvres, a rapporté plus de dix mille francs.
Le prospectus de la formation d'une Compa
gnie pour l'établissement d'un chemin de fer
partant de Lichtervelde station centrale du chemin
de fer de la Flandre occidentale, par Cortemarcq,
llandzaente, Werckeu, Eessen vers Dixmude, Fur-
nes et la frontière française, vient d'être publié. Le
capital est de cinq millions de francs, représenté
par 10,000 actions de 5oo francs chaque.
On parlait avant-hier soir b Gand d'un
meurtre qui aurait été commis b Aeltre ou environs:
Ou disait qu'uu individu atteint d'aliénation men
tale, a tué une jeune fille au moyen d'un bâton qu'il
aurait enfoncé dans la gorge de sa malheureuse
victime.
Un grand malheur est arrivé b Looz. M. le
docteur P. qui chassait, il y a quelques jours, dans
ses prés, vit a travers une haie quelque chose qu'il
prit pour des oies sauvages. P. lâcha le coup, mais
des cris de détresse lui répoodirent. Un jeune
homme de 2 1 ans, fils du sacristaio, avait reçu, b
une distance de 18 pas, toute la charge du plomb
dans le corps. Le bras droit surtout était horrible
ment mutilé.
Ou écrit de Blankenberghe Lundi 17 dé
cembre dernier un de nos bateaux de pêche a
rencontré en mer un koff ayant un épuipage en tout
de quatre hommes. Le capitaine n'ayant pas trouvé
le bateau pilote a demandé au patron s'il voulait
conduire son navire jusqu'en rade de Flessingne,
sa destination étant Anvers. Ce qui fut accepté
pour 100 fr.vu le mauvais temps qui régnait en
mer de la partie du sud-est. Depuis cette époque on
n'a plus entendu parler de ce pêcheur ni du navire,
et toutes les recherches faites b Flessingue et
Anvers ont été inutiles.
Le nécrologe du diocèse de Malines comprend
4o ecclésiastiques, décédés pendant le courant de
l'année 1855, dont 18 curés en fonction ou en
retraite, 11 vicaires, 1 aumônier d'hôpital, 5 prê
tres séculiers, un religieux de l'ancienne Abbaye de
Saint Michel b Anvers, et 1 antre de celle d'AfHi—
ghein, 3 prêtres el 1 sous diacre de la Compagnie
de Jésus el 1 Père Capucin. Sept d'entr'eux étaient
plus qu'octogénaires et l'un d'eux avait atteint sa
97* année.
Avez-vons lu Baruch? Pour sûr, si, par
bonheur pour votre âme qui en sera plus b l'aise
et pour votre corps qui en sera mienx portant,
vous avez appris b lire le latin d'Horace dans
quelque école radicalement cléricale et patriotique-
inent monacale, vous qui, dans ce cas, en pouvez
juger, vous avez retrouvé la verve moqueuse et
sensée du fils de l'affranchi dans le vers frappé au
Ebn coin français par le poète national de la
Belgique. Que de qualités littéraires doit posséder
l'audacieux qui entreprend de nous redonner
Horace! Fanatique du sens-commun comme je
m'avoue coupable de l'être, je sais l'Art poétique
de Boileau par cœur, avec plus d'une de ses
épitres et point trop mal de ses Satires il y a de
l'Horace dans tout cela; mais c'est de l'Horace
endimanché, superbement mis, d'assez bonne
maison pour avoir sa place dans les carrosses du
Roi; il dîne b Marly, mais il ne soupe pas chez
33, y ion 2 BlU»
Affaires cT Orient.La retraite d'Omer-Pacha
de Kulaïs vers Soukoum-Kalé est désormais offi
cielle. La Porte en a reçu la nouvelle le 33 décem
bre. Le généralissime ne pouvait plus ravitailler
son armée au milieu d'un pays que le débordement
des rivières rendait de toutes parts inaccessible b ses
moyens de transports. Ce mouvement rétrograde,
par lequel le fruit de la bataille de l'Ingour se
trouve perdu, quoique prévu et pressenti b Con-
stantinople, y a produit dans toutes les classes de
la population un très-fâcheux effet.On se récrie
aujourd'hui contre Orner-Pacha autant qu'on
l'exaltait autrefois. Ce sentiment, partagé par le
gouvernement, a été poussé si loin que le conseil
des ministres, s'occupant de la situation d'Erze-
roum au moment même où ces mauvaises nouvelles
lui parvenaient, a décidé que dix mille hommes
seraient distraits de l'armée d'Orner-Pacha pour
être joints aux forces qui vont se réunir b Trébi-
sonde pour couvrir Erzeroum et dont le comman
dement sera confié b Ismaïl-Pacha. Oo connaît la
conduite distinguée de ce général sur le Danube.
Cette double circonstance montre combien est
grande la disgrâce dans laquelle est tombé Omer-
Pacha.
Le langage des journaux anglais devient de
plus en plus belliqueux, et ils se préoccupent sur
tout de la prochaine campagne dans la Baltique.
L'amirauté a fait publier la liste officielle des
vaisseaux composant la (lotte. Elle comprend cette
fois 338 canonnières b vapeur, et les amiraux n'au
ront plus le droit de se plaindre des obstacles qui
les empêchaient de pénétrer dans les criques et les
baies russes. Le Times, eo émettant l'espoir de
voir le succès couronner une troisième campagne
dans le Nord, rappelle que le blocus de la Baltique
a coulé b l'Angletlerre 30 millions sterling, sans
produire aucun résultat. Le commerce du chanvre,
du lin et du soif n'a pas cessé, et l'augmentation
des prix est retombée sur le consommateur anglais
et non pas sur le producteur russe. Le Times sou
tient donc la nécessité d'attaquer Cronstadt, et de
forcer ainsi le Czar b tenir quelques cent raille
soldats inactifs b l'embouchure de la Neva.
Les Russes, au nord de Sébastopol, ne cessent
pas de tirer des boulets rouges, mais sans résultat.
D'après les dernières correspondances anglai
ses de Sébastopol, la saison d'hiver ne cause pas
aux troupes des privations bien dures. Les vivres
sont abondants et les plaisirs très-recherchés. Un
omnibus fait déjb le service, et l'on promet pour
bientôt des cabs. Les soldats ont inventé une chasse
d'une nouvelle espèce, la chasse ait renard de
papier. Le renard est un cavalier bien monté b qui
l'on donne une heure d'avaoce, et qui part muni
d'une masse de morceaux de papier qu'il laisse
tomber derrière lui pour indiquer sa piste. On a
Mécène je le soupçonnerais quasi d'être un peu
janséniste. Le fils du procureur au châtelet qui
sollicitait l'érection de sa terre de Ferney en
marquisat comme nne consolation pour sa vieil
lesse et le bonheur du reste de ses jours, avait
bien assez d'esprit pour goûter les vers du fils de
l'huissier aux ventes publiques, devenu le com
mensal d'Auguste; mais s'il avait cherché b les
traduire, il en eut fait des tirades philosophiques
entremêlées de pasquioades. J'ai lu... que cela
allège ma part de purgatoire! Jai lu l'Horace-
Daru, l'Horace-cecil'Horace-celal'Horace
obscène et cuistre de notre siècle immoral et
pédantHorace, le vrai Vénusien d'Apulie, né
en l'an 64, ne parlera-t-il donc jamais dans
notre langue? C'était b jeter la langue aux chiens.
Ne saurait-il me dire en français, comment b huit
ans il vint b Rome
a Rome qui me reçut comme une tendre mère
compté jusqu'b cent chasseurs b la poursuite d'un
de ces renards improvisés.
Un jeune clerc employé chez M. Sutton,
procureur b Londres, s'était fait b la poitrine une
égratignure sans aucunegravité. Eo voyant s'échap
per de la blessure quelques gouttes de sang, il
songea que son frère avait péri deux mois avant
d'une héinorhagie occasionnée par la perte d'une
dent. Dès ce moment il fut en proie b une terreur
nerveuse qui le fit tomber en syncope. M. Sutton,
après lui avoir fait reprendre ses sens, le reconduisit
dans sa famille, sons les yeux de la quelle il mourut
littéralement de peur, au bout de deux heures
d'angoisses.
diam<Dni(&ï» 10x1^12,
Avant-hier, vers midi, un peu avant l'arrivée
du convoi, notre conseil communal, précédé de la
musique et du corps des Sapeurs - Pompiers s'est
rendu, dans des calèches découvertes, b la statioD,
pour y attendre Mr Duhayon qui a obtenu la
Grande Médaille b l'Exposition universelle de
Paris. A sa descente du convoi, M. Duhayon a été
accueilli aux sons de la musique et complimenté
au nom du conseil communal, par M. l'échevin
Beke. M. Duhayon, après avoir remercié le conseil,
a pris place dans une des voitures, b côté de M.
Beke et a été conduit en cortège, b l'Hôtel-de—
Ville où un banquet se trouvait préparé.
L'autorité judiciaire de cette ville, accompagnée
de médecins légistes, s'est rendue le 5 de ce mois
b Passchendaele, afin de procéder b l'autopsie du
cadavre de Jean Parrain, âgé de 37 ans. Le bruit
s'était répandu que Parraiu était mort b la suite de
violences exercées sur lui.
L'autopsie a constaté que le défunt a succombé
b une attaque d'.épilepsie, mal dont il était atteint,
mais que cependant des actes de violence avaient
été commis sur sa personne. Procès-verbal en a
été dressé.
Hier a eu lieu, en l'église S'-Pierre, l'installa
tion de M. De Smetcomme curé de celte
paroisse. Le nouveau pasteur accompagné de M.
le Doyen Welvaert et précédé du clergé de la
ville a été conduit processionnellement de chez
M. le baron De Mazeman-De Couthove, b l'église,
au milieu d'une foule immense qui se pressait sur
le passage de M. De Smet pour contempler ses
traits. La partie de la rue de Lille que devait
traverser le cortège religieux était ornée de
drapeaux. L'église avait revêtu ses plus beaux
ornements. Autour de la chaire de vérité, sur le
confessionnal du curé comme sur les fonts baptis
maux, on lisait des inscriptions de circonstance.
Après que le nouveau curé eut pris possession de
sou église, sonné la cloche, après qu'il se fut assis
dans sou tribunal de miséricorde et qu'il eut
visité les fonts baptismaux, M. le Doyen Welvaert,
est monté en chaire et a adressé aux nombreux
assistants une allocution touchante et bien sentie.
"gg—
Me fit coniiditre, enfuit, le chef-d'œuvre d'Homère,
Et j'appris, arrivé de mon pays natal,
Combien d'Achille aux Grecs le courroux fut fatal.
Athènes m'attendait, et j'y sus par moi-même,
Aux cours qui se donnaient aux jardins d'Acadème,
M'iuslruire distinguer l'erreur de la raison,
Le bien du mal. Alors s'obscurcit l'horizon,
Et me voilà jeté, moi qui fuis les alarmes,
Dans le parti qu'Auguste a soumis ses armes.
Pauvre, l'aile roguée, et seul dans l'univers,
L'aiguillon du besoin me pousse l'art des vers....
Aujourd'hui je suis riche, et crois, ne te déplaise,
Quand en fait de bon temps j'en puis prendre mon aise,
Que je serais bien fou si de quelque souci
J allais me rompre encor la tête. Grand merci.
Grand merci! oh! oui,grand merci b l'homme
d'esprit, qui avec cette facilité élégante, qui est le
laisser-aller des gentils-hommes de l'intelligence,
nie rend enfin l'aimable ami de Jules Florus.
Ce qui me ravit dans cette traduction du second
Livre des Epitres, c'est cet abandon de bon goût,