bourse commune, et d'en distribuer les fonds domicile aux pauvres par l'ioterme'diaire de quatre notables qui devaient s'en adjoindre quatre autres de chaque paroisse. Gand, Bruges et Ostende ne tardèrent pas adopter cette institution. Charles-Quint, après avoir demandé au Magistrat d'Ypres copie de son édit, prit relativement Bruxelles des dispositions analogues, et il chargea en outre les maîtres de charité généraux de surveiller et de diriger les administrateurs spéciaux des fondations. Enfin un édit de Marie-Thérèse établit a Anvers un système de bienfaisance analogue, mais conçu dans des idées plus larges et avec une plus profonde con naissance des vrais remèdes la misère. Ce qui est certain, c'est que partout une pensée profondé ment chrétienne guida les auteurs de ces divers édits. Le Magistrat d'Ypres témoigne sans cesse de ses intentions pieuses, auxquelles la Sorbonne rendit justice, tout en déclarant que l'on ne pou vait empêcher personne de faire part de ses biens aux pauvres, suivant sa dévotion, publique ment ou autrement. Le cardinal de Lorraine, évêque de Morinie, et le légat du Pape donnèrent aussi leur approba tion l'institution de la bourse commune et accordèrent des iodulgences en sa faveur. C'est ainsi que l'on a toujours vu l'Eglise, bien loin de chercher k repousser les laïques des institutions de bienfaisance, les exciter a déployer tout leur dévouement et tout leur zèle en faveur des pauvres. Le but moral de la charité n'était jamais oublié le Magistrat d'Ypres disait que son édit avait pour objet de combattre l'immoralité et de prévenir l'impiété. Toutes ces institutions de bourses communes, avant 1789, n'étaient donc que des associations pieuses entreprises sous la direction des représentants d'un pouvoir catholi que; ces associations ressemblaient h celles qui se forment de nos jours, sauf que le Magistrat ne peut plus y intervenir, et qu'elles se constituent librement. On lit dans le Journal de Bruxelles En présence des déclarations de M. Brasseur, le gouvernement a déclaré dans le Moniteur qu'il ne croit pas-devoir donner d'autre suite h cette affaire. Mais le pays pourrait bien être d'un autre avis: lui aussi, il a son libre examen et son droit de contrôle. Comme il se préoccupe avant tout de l'intérêt permauent de la société, de l'intérêt moral et religieux, il entend instruire l'affaire d'une manière k connaître toute la vérité. Il faut que les pères de famille sachent s'il est vrai que la foi catholique est respectée dans les chaires de l'État, et n'a aucun risque h courir des subtilités subjectives ou objectives dont on nour- rit la jeunesse. On lit dans le Moniteur Le gouvernement britannique, par ordre en conseil, en date du 28 décembre dernier, a levé la prohibition d'exporter le chlorate de potasse vers les ports européens situés au nord de Oun- kerque et k l'est de Malte, telle qu'elle avait été établie par l'ordre en conseil du 20 septembre i855et l'ordre en conseil du 1" novembre i855 est, en même temps, rappelé en ce qui concerne la défense générale d'exporter ladite marchandise 'a l'étranger. -Eii&Dirjço irjmBïiYiiiiJL La cour d'appel de Gand, chambre correction nelle, vient de rendre son arrêt dans l'affaire de Legiers, secrétaire k Knesselaere, prévenu de dé nonciation calomnieuse contre le notaire De Graeve, partie civile en cause. La cour, après avoir déclaré le prévenu dueinent convaincu de dénon ciation calomnieuse contre le notaire prédit, a réformé le jugement dont appel et a condamné Legiers: i° a un emprisonnement de 8 mots; 2°a une amende de 2000 fr.3° aux frais du procès, et 4* payer 'a la partie civile la somme de rooo fr., titre de dommages-intéiêts. La cour a en outre ordonné, l'affiche de I arrêt au nombre de 5o exemplaires dans la commune de Knesselaere et les communes environnantes et son insertion deux reprises différentes, a huit jours d'intervalle dans les journaux het yaderland et le Zondagblad, le tout aux frais du prévenu. Enfin Legiers a été déclaré interdit, pendant cinq ans, li l'expiration de sa peine, d'exercer les droits civiques, civils et de famille suivants: i° De vote et d'élection; 2" d'éligibilité, 3' d'être appelé ou nommé aux fonctions de juré ou autres fonctious publiques ou aux emplois de l'administration, ou d'exercer ces fonctions ou emplois; 4° de port d'armes; 5" de vote et de suffrage dans les délibé rations de famille; 6* d'être le tuteur ou curateur 70 d'être expert ou témoin dans les actes, et 8" de témoignage en justice autrement que pour y faire de simples déclarations. L'arrêt de condamnation de Legiers porte entr'- autres que le notaire De Graeve est irréprochable, et que c'est méchamment, de mauvaise foi et dans un esprit de haine et de vengeance que Legiers l'a dénoncé. aatnfeittîuoiiu Mercredi dernier a eu lieu au gouvernement provincial: l'adjudication des travaux d'entretien, pendant 1856, des ponts levis de Wervicq et de Warnèton, situés sur la partie de la Lys, mitoyenne entre la Belgique et la France. Le devis estimatif était de: 1600 fr. Les soumissions suivantes ont été présentées: MM. J. Gerste, d'Ypres, pour i56g fr.; De Smet, de Wacken, 1600 fr.; L. Maes, de Menin, 1800 fr. On écrit de Wevelghem que M. Van Acker, bourgmestre, a fait mardi dernier aux pauvres de cette commune une abondante distribution des choses les plus nécessaires k la vie, h l'occasion de sa récente nomination comme chevalier de l'ordre de Léopold et des prix qu'il a obtenus l'Exposi tion universelle de Paris. Les nombreux ouvriers de M. Van Acker n'ont pas été oubliés dans ses largesses. A l'occasion de l'anniversaire de la mort de ses parents, Mm° De Backer-Cornille, de Moorseele, a fait lundi une distribution de 1000 paios aux pauvres de cette commune. L'on dit que cette dis tribution sera suivie de près d'une autre du même nombre de pains. Un fait très-rare et digne de remarque s'est passé l'état-civil de Huy: A un acte reçu par l'officier de l'état-civil, le 4 courant, ont comparu le père pour faire la déclaratioo d'un enfant mâle, et comme lémoius, l'aïeul et le bisaïeul. Ainsi qua tre personnes présentes formaient quatre généra tions. A Nodelkerke, un voleur de lapins s'est joué un tour assez désagréable. S'étant introduit dans une étable, il a volé trois de ces animaux. Mais, par contre, il a laissé tomber un boursicot contenant 60 francs, en sorte que chaque lapin lui a coûté 20 fr. Les volés n'auront pas lieu de se plaindre. On écrit d'Anvers, 8 janvier Les libations du Lundi Perdu ont eu une affreuse conséquence dans la commune de Berchem. Dans un des cabarets de la commune, d'hoBnêtes et braves ouvriers se sont pris de querelle l'un d'eux, paraît-il, objet des provocations des autres, se décida h quitter la partie; mais, étant poursuivi par ses adversaires, il se réfugia dans une petite ruelle où un de ses agresseurs le rejoint une lutte s'engage, les couteaux se mettent de la partie et l'individu poursuivi porte un coup mortel son agresseur; celui-ci tombe, ayant une artère au cou ouverte, et expire baigné dans son sang. Son cadavre a été transporté a l'hôpital de la commune où l'autopsie judiciaire en sera faite. L'auteur du meurtre a été arrêté ce matin, et mis la disposi tion du procureur du Roi. Nous avons raconté les faits d'après les dires de l'auteur du meurtre, dont la conduite a toujours été irréprochable, dit-on, jusqu'ici, et qu'un moment d'oubli plonge dans un malheur irréparable. Le 10 de ce mois, des voleurs se sont intro duits, au moyen d'effraction, dans un atelier situé Westroosebeke, an hameau Syriet, et y ont enlevé quelques objets de la valeur de 17 fr. Les malfaiteurs sont inconnus. Le nommé Pierre Lefevre, maréchal-ferrant a Moorseele, a été accosté au sortir d'un cabaret par les nommés F. Herruan et Ch. Rousseau, qui lui ont porté plusieurs blessures an moyen d'un instrument contondant, après quoi les malfaiteurs ont pris la fuite. Les coupables se trouvent entre les mains de la justice. On écrit de Gaud, 10 janvier Hier, pendant le dîner, un des condamnés de la maison de force est mort subitement au réfectoire. En voyant ce cadavre, plusieurs en ont été vivement émus, ce qui leur a fait plus d'impression que les sermons les plus touchants. A la vue de cet accident imprévu, ils étaient comme paralysés de tous leurs membres, d'autant plus que le décédé jouissait d'uue parfaite santé. Il résulte du tableau de la marine marchande belge, au 3i décembre 1855, qu'à cette date la marine marchande comptait i58 navires de toutes catégories; au 3i décembre i854, elle en comp tait 159. Il a été lancé, pendant i855, 6 navires, et 10 ont été nationalisés. Par contre, on doit déduire 10 uavires perdus, 1 condamné, 5 vendus, 1 démoli. Le 7 de ce mois on a retiré d'un fossé près de sa demeure le cadavre du nommé P. Pieren, ouvrier h Vincbetn. On lit dans la Gazette de Liège Un vol, k main armée, vient d'être commis dans la communede Fexhe-le-haut-Clocher. Dimanche dernier, pendant la grand'messe, trois individus, étrangers la localité, entrèrent dans le cabaret tenu par les époux Melon, sur la chaussée de Bierset, et demandèrent des verres de bière. L'épouse Melon restée seule au logis, étant descendu k la cave pour les servir, y fut suivie h l'instant par un des étrangers qui lui mit un pistolet sur la poitrine en lui disant Si tu cries, ou si tu te bouges, c'en est fait de ta vie Et, tandis que le brigand maintenait la pauvre femme dans celle terrible position, un de ses com pagnons restait sur le seuil de la porte de la maison pour faire le guet, et l'autre forçait les meubles pour enlever l'argent. Celte scène se prolongea peudant un long quart d'heure, après quoi les trois malfaiteurs disparurent, emportant une somme d'environ 45o fr. Le ministre de la guerre, dit le Moniteur universel, vient de recevoir du maréhal Pélissier la lettre suivante Grand quartier généralSébastopolle 28 décembre i855. Monsieur le maréchal. J'ai l'honneur de vous rendre compte d'un nouveau coup de main exécuté par les volontaires de la division d'Autemarre, dans la nuit du 26 au 27 du courant. Informé qu'un poste de 80 fantassins du régi ment de Smolensk et de 20 Cosaques du Don était établi sur un mamelon situé h 5oo mètres environ du col de Cardonne-Bell, le général d'Autemarre j a autorisé le lieutenant-colonel Lacretelle h faire

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2