No 3.999.
39me annëe.
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PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER!
Ypres, M MM M M HH d'Y près Courtrai, 5—oo,
Par la posteVV MB BB Af ^B J J J <le foperinghe 20
On s'.lwnue Ypres chet D. LAMBIN 9^1 9 9 9^B 99 9 9^1 9 ^91 9 9 De Courtrai Ypres et Poperioghe,
MOItTIER, ÉdileurPrupriétaire, rue 9r il 1 9 MM BT MM 9 7-4 .o-55. A-5o.
de Lille, ,o prés la Or.n^PUc^ h k I II W I 11 M I k M I I De Courtrai MouscrooTournai
Le Propagateur parait le MEKCRLOI Lille, 7r-oo, la—5o, 4—35, 6—15.
et le SAMEDI, -, heure» du soir.
e, JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT-V-SXLG"d>-*•
7PP.3G, 26 Janvier.
œmiLœttiin
L'abaissement clu prix des denrées sur tous
les marchés et le sentiment universel d'une
joyeuse espérance sont peut-être les meilleurs
indices d'une conclusion prochaine de la paix.
La force des choses brisera la résistance de
toute volonté qui s'opposerait au rétablissement
de la concorde entre les grands étals. L'Angle
terre rancuneuse si l'on accepte comme étant
son organe le journal de lord Palmerston, nie
que la Russie ait accepté l'ultimatum par
déférence pour l'Europe et attribue cette
adhésion des nécessités intérieures. A Berlin
on ne croit pas l'assertion des journaux
anglais qui ont dit qu'on exigeait de la
Russie quelle renonçât fortifier les îles
d'Aland. On écrit de Eienne, le 20 janvier,
que l'armistice est proposé sous les conditions
suivantes Si la paix n'est pas établie d'ici au
printempsla flotte alliée retournerails est
vrai, dans la Baltique mais, pendant la
durée des négociationselle ne dépassera pas
l île de Gothland. Dans la Crimée et au
théâtre cle la guerre en Asie, les commandants
en chef auront se mettre d'accord entre eux,
pour se maintenir dans leurs lignes respectives,
sans agression de part ni d'autre. Les der
nières nouvelles de Paris confirment cet
espoir général de la paix. On y repète qu'un
armistice de trois mois sera très-prochaine
ment signéon parle de Paris comme du
siège des conférences.
Il y a quelqu'un qui a plus d'esprit que
Voltaire, disait-on un jour, c'est.... tout le
inonde. Les hommes qui se donnent et sont
acceptés comme les esprits rassis et les habiles de
notre temps ont beau dire Pourquoi soulever
ces questions délicates et émouvantes de liberté de
conscience? Occupons-nous tranquillement d'af
faires. Tout le monde laisse les beaux-esprits se
contempler amoureusement dans leur miroir, et
tout le monde s'agite dès qu'un iucident, tout
minime qu'il peut être son origine, met une fois
de plus en relief le conflit toujours subsistant des
principes immuables et des passions du moment.
Le compie-rendu de la séance de la Chambre des
Réprésentantsdu 22 auquel nous donnons
aujourd'hui plus de place que ne le comporte
d'ordinaire la distribution des matières réparties
dans le Propagateur justifiera notre proposition.
M. De Decker, I a bien dit honneur au pays où les
cœurs s'émeuvent au nom sacré de la religion}
mieux vaut même la haine fanatique de l'incrédu
lité que la torpeur de l'indifférence. Pourquoi
faut-il, qu'avec un esprit d'ordinaire si judicieux
et une âme qui s'inspire aux nobles sources du
beau, du vrai, du bien, M. le ministre, cette fois,
se soit laissé surprendre par un sophisme constitu
tionnel Un de nos amis l'a dit sous une forme
humoristique qui „'ôie rien la logique du
raisonnement c'est au nom même de la liberté de
conscience de nos enfants, que nous ne voulons
pas, qu un homme abuse de l'ascendant que sa
position lui donne sur la jeunesse, pour loi imposer
comme un enseignement officiel ses opinions et
6es préjugés.
L'honorable M. Malou a indiqué la Chambre
un fait curieux qui montre les développements
abusifs qu'à pris la bureaucratie. Une lettre
déposée, place Royale, h l'hôtel du ministre des
travaux publics, parcourt plus de dix kilomètres,
de bureau en bureau dans la capitaleavant que
réponse puisse y être faite. Dans ce département
et dans d'autres, le système de la paperasserie a
pris une telle extension qu'une lettre est com
mentée par quinze h vingt fonctionnaires, sur
autant de feuilles de papier.
Au marché de ce jour, il y a eu une baisse de fr.
5-20 sur le froment, et de fr. 2-70 sur le seigle;
le tout k l'hectolitre.
Les vols se succèdent et se multiplient. Dans le
courant de la semaine passée, le cultivateur
Vanheule, de Vlaraertinghe, en revenant d'Ypres,
avait déposé sur son chariot une bourse contenant
4o francs, en monnaie de cuivre; arrivé h la
première barrière, il s'aperçut que l'argent venait
d'être enlevé. On présume qu'un bon cœur, compa
tissant h la surcharge des chevaux, a saisi le
moment d'arrêt, h la Kruis-slraet pour alléger le
chariot.
La nuit du 20 an 21 courant, dans la ferme de
P. Boom, h Dickebusch, des voleurs sont montés
au grenier de l'écurie et ont emporté divers objets
d'habillement appartenant aux domestiques et
une bourse contenant 10 francs. On n'a pu
jusqu'ici découvrir les auteurs de ces vols.
On nous écrit de Poperinghe, 24 janvier.
Aujourd'hui pendant l'ouragan qui a sévi sur
toute la contrée, la croix et le sommet de la flèche
de la tour de l'église Notre-Dame en celte ville,
ont été tout h coup enlevés, sont tombés sur une
des tourelles qui a été détruite par suite du choc et
dont les débris se sont écroulés sur le toit d'une
maison attenant l'église. La tour de Notre-Dame
venait d'être restaurée avec le soin qu'exige la
conservation des beaux édifices religieux dont les
moines de S'-Bertin gratifièrent autrefois notre
ville.
IKJIBILIfcû'îrafDïî (DVVIKIHHBHiILl»
Par arrêté royal du 23 janvier, le sieur E. Roels,
juge d instruction Furnes, est nommé juge du
tribunal de première instance de Termonde, et
le sieur J. Libbrecht, candidat notaire Pitihem,
est nommé notaire Meulebeke, en remplacement
du sieur Vermeulen, décédé.
aaîïJuûaajuRa
L'ouverture de la 1" session pour 1856 de la
cour d'assises de la Flandre-Occidentale, est fixée
au lundi 5 mars prochain. M. le conseiller Vuyl-
steke présidera la cour.
A partir de la nuit de jeudi a vendredi, les
barrières sont ouvertes dans la Flandre occidentale
et le roulage est rétabli.
Voici, pour le froment, les différentes fluctua
tions de la baisse sur les principaux marchés du
pays, pendant les huit jours derniers, classées selon
leur importance: Malines, fr. 4-87; Namur, 3;
Liège, 3 Waremrae, 3; Termonde, 2-78 Char-
leroi, a-5o; Courtrai, 2 5o; Alost, 2-46; Bruxelles,
2-29; Aubel, 2-25; Louvain, 2-jo; Gand, 2;
Verviers, 2-63; Tirlemont, i-55; S'-Nicolas,
i-3o; Hasselt, 5-8o.
La baisse sur le seigle s'est faite dans une pro
portion moiodre que sur les froments, mais elle a
été h peu près générale.
La fermeture des barrières ou le mauvais
temps a, dans plusieurs endroits, causé une certaine
fermeté dans les prix, comme Tournai, Pope
ringhe, Eecloo, a Furnes, k Ypres, etc.
Nous apprenons de Gand que le notaire Van
Caneghem, de résidence k Oosterzeele, a été arrêté
et écroué k la prison de la dite ville. On ignore
jusqu'ici l'accusation qui pèse sur ce notaire.
ASSBBHBIUkllS H&RII3ILAir3TiB3a
Chambre des Représentants. 22 Janvier.
L'ordre du jour appelle les interpellations de M.
Dumorlier, relatives k l'affaire-Brasseur de l'uni
versité de Gand.
Rarement les tribunes de la Chambre ont
reçu un plus grand nombre d'auditeurs, et ce
concours témoignait suffisamment de l'importance
qu'on attachait aux interpellations de l'honorable
représentant de Roulers et aux explications que
devait donner M. le ministre de l'intérieur.
M. Dumortier rappelle les faits et expose que M.
Brasseur, professeur de droit naturel a l'université
de Gand, a cru devoir empiéter sur le domaine
théologique dans son cours et soutenir une thèse
diamétralement opposée aux dogmes de l'Église;
il expose la conduite de quelques élèves du cours
de M. Brasseur, la démarche d'honorables pères de
famille auprès du conseil académique pour démon
trer les inconvénients d'un enseignement semblable
k celui du professeur; enfin, M. Dumortier donne
lecture des lettres adressées par M. Brasseur au
Bien public et de la résolution du conseil acadé
mique en ce qui concerne les élèves qui ont protesté
contre l'enseignement du cours de M. Brasseur.
Il résulte de la lettre de M. Brasseur publiée par
le Bien public qu'il n'aurait point nié la divinité
du Christ, continue M. Dumortier, qu'il n'aurait
mis en avant aucune idée contraire au dogme et k
l'esprit de la religion. Cependant la décision du
conseil académique ne blâme pas les élèves dont
j'ai parlé. Il s'ensuit donc que les phrases indiquées
par ces élèves ont été prononcées. (Bruit.)
Je répéterai la phrase aussi longtemps que vous
m'interromprez.
Savez-vous d'ailleurs ce que c'est que ce per
sonnage? Eh bien je vais vous le dire.
Brasseur était agrégé k l'Université, et il voulait
devenir professeur. En 854, faisant partie du
jury, il cru devoir soutenir une opinion contraire
au dogme et k la religion, de manière a soulever les
protestations de ses collègues eux-mêmes. M. Pier-
cot, alors ministre de l'intérieur, fut informé des
faits et ne crut pas devoir nommer Brasseur au
professorat. Plus tard, le ministère du 5i octobre
tomba, et le cabinet actuel vint aux affaires. Que fit
alors Brasseur? il se rendit auprès des hommes les
plus honorables du parti conservateur, pour solli
citer leur appui. (Biuit.) Il se rendit dis-je, auprès
de personnes dont il devait tromper la confiance,
pour solliciter leur appui. Auprès de ces personnes,
il se fit passer pour ce qu'il n'est pas. (Bruit.)
Réclamez autant que vous voudrez, je ferai con
naître les faits a la Chambre.