JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, No 4,003. Samedi, 9 Février, 1856. 39me année. TItILlL! PRIX D'ABONNEMENT. Ypres, 3 moisfr. 3 Par la poste3 5o On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Éditeur-Propriétai re, rue de Lille, io, près la Grand'-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la lignej on traite forfait. CHEMINS DE FER LE PROPAGATEUR YÉItITÉ ET JUSTICE. d'Ypres Courtrai, 55o, il, 5—00, de Poperinghe 20 inimités plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 7—4o, 1055, 4—5o. De Courtrai MouscronTournai et Lille, 700, 135o, 435, G15. De Courtrai pour Gaild 7 3o, 10—5o, 15o, g,5. De Courtrai pour Bruges, 740,93o, 125, 620- 7PRES, 9 Février. IBDILILŒïaïl 3>(DM12. La Chambre des Représentants a repris jeudi ses travaux. La discussion du budget de l'intérieur a continué. On s'est occupé de la question de F utilité de maintenir le haras de l'Etat. On vient de distribuer aux membres de la législature le projet de loi relatif aux jurys d'examen pour la collation des grades académiques. Nous reviendrons sur ce docu ment. Le ministère propose de rétablir le système qui fut en vigueur de 1835 i84g, quant Vaffectation des bourses comme évidemment plus conforme aux principes d'une liberté généreuse et vraie et d'une égalité complète entre tous les jeunes Belges. Pour les jurys d'examen, il revient aussi un jury central avec quelques modifications dans le personnel. Le commerce de la Belgique, comme celui de tous les Etats européens, se ressent de l'influence des espérances de paix. Une activité extraordinaire est imprimée la fabrication et au commerce des dentelles. D'importantes commandes ont été faites Bruxelles par des Américains et des Anglais. Il en est de même Ypres. M. Verliaegen répudie la responsabilité du manifeste Goffn le vieux démocrate est débordé par le jeune maçonnismec'est dans l'ordre. Dans notre dernier n° nous signalions l'atten tion du lecteur le rapport de la Section centrale sur les propositions relatives la suppression des taxes communales. Les excès de quelques adminis trations municipales qui n'ont pas reculé devant l'application des doctrines socialistes; les embar- FAITS REMARQUABLES extraits des annales de Suite. Voir le n° 4,ooi du Propagateur. Dans cette partie du manuscrit auquel nous avons emprunté les Faits remarquables relatifs l'histoire de la ville d'Ypres, se trouvent quelques notes assez curieuses pour que nous croyioos devoir les reproduire aujourd'hui. ABBAYE DES NONNES DES BOIS. Ce couvent, qui date de l'an g5o, était situé au milieu des bois, une lieue, nord-est d'Ypres. Eu 1198, le Pape InrioceDt III, plaça les NoDnes des bois sous la règle de S'-Béuoît. Après avoir essuyé les persécutions des Iconoclastes et avoir été expulsées de leur monastère, elles se réfu gièrent Ypres. Eu but de nouvelles exactions de la part du duc d'Albanie, elles quittèrent la ville et se rendirent les unes S'-Omer et Montreuil, les autres Bourbourg et a Lille où se trouvaient des couvents de leur ordre. La dame abbesse, Louise de Lépinoi se réfugia S'-Omer. Une fois le pays pacifié, elles retournèrent Ypres et s établirent dans le couvent actuellement occupé par les religieuses Carmélites. STATUE DE NOTRE DAME DE TUIN AU DESSUS DE LA PORTE AU BEURRE. Ou ignore pour quel motif cette statue était ras financiers dans lesquels bien des conseils ont jeté leurs^crrmmuj^esen dissipant les fonds en caisse et en anticipant sur les revenus des années venirpour donner au collège échevioal le plaisir d'attacher son nom quelque inutilité dispendieuse; le sans gêne avec lequel, pour parer des difficultés créées par une curatelle prodigne, plus d'une édililé a augmenté la liste déjà si loDgue des objets soumis l'octroi; tous ces abus ont crié si haut que malgré le grand bruit que font la Chambre les petites querelles personnelles, MM. les Représentants ont enfin prêté l'oreille aux plaintes des contribuables. Nous avons donné les conclusions du rapport de la Section centrale.Comme nous nous y attendions, elles attestent l'impuissance de remplacer le système de l'octroi par une autre combinaison fiscale. Ce système est vicieux, dit M. le rappor teur, mais la République française en annexant nos provinces la Francemonopolisa son profit toutes les impositions qui jadis fournissaient des ressources au trésor, aux Étals, aux com munes et aux corporations. Comment donc? Est-ce que cette centralisation n'est pas une des glorieuses conquêtes de 89 Sur la question de l'octroi va-t-ou apostasier? Que parlez-vous de République française et d'annexion de territoire? La gauche depuis Joseph II jusqu'à Guillaume d'Orange, la gauche de nos jours ne regarde-t-elle pas comme un bienfait des temps modernes, comme uo progrès social l'anéantissement des franchises provinciales, des privilèges communaux, des droits antiques inhérents la propriété des gens de main-morte et des corporations? Il y a là un subterfuge de langage: la France fut l'instrument du progrès qui vous prive actuellement de res sources; mais c'est l'esprit révolutionnaire, cet esprit dont vous êtes les représentants et dont vos ■■———81—8————a———h—m—ETmmm placée en cet endroit. Toutefois la cause paraît être celle-ci: En i388, pendant que les Anglais assiégeaient la ville, uoe fille, qui cherchait entrer dans la place, se vit exposée leurs outra ges. A grand'peine, elle s'échappa de leurs mains, et se précipita dans les fossés de la ville, en invo quant Marie. Elle flotta jusqu'auprès de la porte au Beurre où elle fut recueillie par le commandant André Paeldinck. En mémoire de cet événement, la statue de N.-D. de Tuin aurait été placée en cet endroit, lors de la reconstruction de l'enceinte. iïip:RI23* Avant 800, Ypres n'était qu'un château-fort situé sur le ruisseau l'Yperlée (Ypereu-geleid.) l'endroit où se trouve aujourd'huila maison habitée par J. Seys-Vanderjeughtrue Courte du Marais. Les Normands anéantirent ce manoir. Baudouin III, comte deFlandre, le reconstruisit et en fit, vers l'an 960, une ville que Thierry d'Alsace, Ferrand et Jeanne, comtes de Flandre, agrandirent succes sivement. Eu 1128, Louis VI, roi de France et Gnillaume- le-Normaud comte de Flandre assiégèrent la ville et la prirent d'assaut. Les vainqueurs sacca gèrent et incendièrent tout. Philippe-Auguste s'empara d'Ypres en i2i3. En i24o, la majeure partie de la ville fut détruite par un incendie. L'an 1297, les Français pères en politique se sont inspirés, qui a soufflé sur de fécondes institutions et a tari la source du bien être des pauvres. Le parti qui a ouvert les portes de la Belgique l'invasion française et prêté son concours affectueux a la domination hollandaise a mauvaise grâce, aujourd'hui, répudier pour le pays un legs dont ce parti même a été l'instigateur, puis l'exécuteur testamentaire. Il est très-vrai que les communes n'ont plus de ressources, et que leurs habitants soDt pressurés par des impôts qui ne pesèrent pas sur leurs aïeux; il est très-vrai que la consommation de la viande, par exemple, cet aliment par excellence de l'homme, a diminué, en France et en Belgique, de 45 0-pour depuis 89, et que tous les objets de première nécessité vont sans cesse haussant de prix, tandis que les séductions des futilités bon marché détournent l'argent du pauvre vers les satisfactions du luxe et de la vanité. Mais qui la faute Nous ne laisserons point passer non plus sans le relever un mot de ce rapport L'impôt propor tionnel sur le revenu, reconnu juste eu principe, semble inapplicable eu pratique. N'y a-t-il pas encore ici une malheureuse concession des pré jugés qu'un homme d'esprit ne peut partager, mais que dans l'intérêt de sa popularité il croit devoir ménager. Par qui, s'il vous plaîtl'impôt propor tionnel au revenu est-il reconnu juste en principe? Nous sommes parfaitement l'aise pour traiter cette question, car nous avons assez souvent témoigné de Dotre respect pour les pauvres pour qu'on ne nous accuse pas de flatter la cupidité des riches.Catholiques, nous avons maintefois proclamé que la religion fait un devoir rigoureux au riche de se faire pauvre, afin d'enrichir la pauvreté il y a une sainte égalité chrétienne, un saint communisme chrétien mais ce communisme est volontaire, mais cette égalité a pour principe la charité spontanée, incendièrent les faubourgs. En i32Ô, les bourgeois d'Ypres se révoltèrent contre Louis de Nevers; ils firent abattre la vieille enceinte de la cité, réunirent les faubourgs (1) la ville et firent entourer le tout de travaux de défense. La ville d'Ypres eut, alors, 673 verges géométriques de circuit. En i383, les Gantois, secondés par les Anglais, assiégèrent la ville durant plus de six semaines. La résistance opiniâtre des Yprois, força l'ennemi lever le siège. Eu mémoire de cet événement fut instituée la Tuindag. En 1388Philippe—le-Hardi agrandit la ville et la fortifia. A l'érection, dans les Pays-Bas, des nouveaux évêche's, Ypres devint le chef-lieu du diocèse de la Flandre maritime. En i56o, Pie IV érigea l'église ou prévôté de Saint-Martin en cathédrale et sécula risa les chanoines réguliers de l'ordre de Saint— Augustin. Le chapitre d'Ypres se composait de trente-deux chaooines. L'évêché d'Ypres com prenait les villes suivantes Ypres Bergues- Saint-Winoc, Furnes Dunquerke Dixmude Nieuport, Cassel, Bailleul, Poperinghe', etc. plus environ i5o paroisses divisées en huit doyennés. [Pour être continué.) (1) La population de ces faubourgs, d'après le dénom- brement de i342, s'élevait plus de deux cent mille habitants, tous tisserands, drapiers foulons et autres gens de métier.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1