et pour motif déterminant le sentiment d'uDe juste
humilité. Quant la loi politique qui frapperait le
riche daDS sa fortune, comme pour le punir d'avoir
été, personnellement ou dans ses ancêtres, éco
nome, sobre, industrieux, appliqué ses devoirs
sociaux, nous ne pourrions que la flétrir comme
spoliatrice et comme attentatoire moins encore h la
propriété qu'à la morale. Si l'on envisage de haut
les questions sociales, afin de percevoir l'ensemble
des choses, il faut saluer dans la fortune acquise
la récompense du mérite et le produit d'un sacrifice.
Nous savons très-bien qu'il y a des richesses amas
sées par la cupidité la moins scrupuleuse dans ses
voies et moyens; mais nous savons aussi que bien
mal acquis ne profite jamais plusieurs générations
successives. Nous ne prétendons point que la pau
vreté soit toujours le résultat de l'inconduite; mais
nous soutenons que la misère est, dix fois pour une,
le premier châtimeutdu vice. L'impôt proportionnel
est le plus inique et le plus démoralisateur des
impôts; car il frappe d'une peine le génie et la
vertu, comme pour venger de cette véritable
supériorité sociale, l'envie et la paresse, la débauche
et l'ineptie.
Un nouveau manifeste maçonnique, le discours
du F.1. Gofiin renferme une profonde vérité. Le
hardi sectaire a posé en ces termes la question qui
divise le monde voulez-vous écraser l'infame
ou le subir? Tels sont en effet les deux termes
du dilemme. Ou la société deviendra catholique
dans ses croyances, dans ses mœurs, dans ses lois,
ou elle s'abîmera dans le socialisme. Le libéralisme
bâtard qui règne depuis un demi-siècle, confesse
son impuissance tenir plus longtemps les rênes de
la société: il se voit absorbé par la démocratie
révolutionnaire qui lui reproche sa lâcheté et sa
faiblesse. Assez longtemps, dit Fr.*. Goffin, vous
avez discouru sur l'indépendance du pouvoir civil,
la con vent ion d'An vers, etc. Il nous faut aujourd'hui
des réformes plus sérieuses le suffrage universel,
l'abolition desarmées, voilà les échelons par lesquels
il faut arriver au but que nous poursuivons. Ce
but nous le connaissons, c'est le renversement de
l'ordre social, c'est la destruction de Vinfâme.
Libéraux honnêtes, vous êtes avertis.
Au marché de ce jour, le froment a subi une
baisse de 2 fr. 4o c, l'hectolitre.
Au concours organisé par l'Association agricole
de l'arrond' d'Ypres pour l'amélioration de la
race chevaline, concours qui a eu lieu mercredi
dernier, les prix suivants ont été décernés:Pour
Juments de race forte propre au labour; médaille
en argent et prime de 5o fr.: Louis Ghesquière,
d'Ypres. (9 concurrents.) Pour chevaux hongres,
de même race; médaille en argent et prime de 5o
fr.: v" Oelsalle de Warnêton; médaille d'argent
et prime de 25 fr.Pierre Zwingedauw d'Ypres
et VansteenkistedeLangemarck.(53concurrents.)
Pour poulains de même race, d'un an et au
dessous; médaille en argent et prime de 3o fr.:
v" Van Eecke Langemarck.(n concurrents.) Pour
id. ayant plus d'un an; médaille en argent et
prime de 3o fr.: Henri Façon Wervicq et
Ange Verelst de Langemarck. (19 concurrents.)
Hier, vers cinq heures del'après midi, la foule
était en émoi une lueur éclatante se projetait de
la Petite-Place ce ne pouvait être qu'un incendie.
Tous courraient. Ledévouement de nos concitoyens
les avait éblouis cette lueur sinistre était tout
bonnement la réverbération dans une large croisée
des derniers rayons du soleil. Honneur au courage
malheureux
On nous écrit de Poperinghe, 8 février
Au marché de ce jour, le houblon s'est vendu de
fr. 65 fr. 70 les 5o kilogrammes.
anin&iRaïB«au
Au marché de Courtrai, du 4 février Beau
coup de froment une grande quantité n'a pu être
veudue faute d'acketeurs. Baisse de fr. i-5o b
l'hectolitre. Le seigle dans la même position qu'il y
a huit jours. Le prix des pommes de terre reste
Stationnaire, 7 8 francs les cent kilogrammes.
Huile de colza baisse extraordinaire, de 7 francs.
Au marché de Roulers du 5, le froment
blanc, par hectolitre et demi, a été vendu de fr.
46 48, baisse fr. 1 id roux, fr. 4o b 44, baisse
fr. 2; le seigle n'a pas varié il a été vendu de fr.
29'a 31. Les pommes de terre ont été de fr. 6 5o b
7 25.
Au marché de Liège le froment a subi une
baisse de 3 fr. 5o c., et le seigle 1 fr. 5o.
Mardi dernier, b la foire annuelle de chevaux
de Thielt, il y avait beaucoup d'acheteurs, mais
on n'évalue qu'à 5o le nombre de chevaux pré
sentés en vente, y compris ceux qui se trouvaient
dans les écuries. Plusieurs campagnards avaient
laissé leurs chevaux chez eux, n'ajoutant point foi
aubruit que l'on entendrépéter partout, que la paix
est sur le point d'être signée et que les chevaux
ainsi que toutes les denrées doivent subir une forte
baisse. Jugeant probablement ce bruit faux, les
campagnards ont trouvé bon de ne pas présenter
leurs chevaux en vente, comme ils le font égale
ment de leurs grains; mais il y a fort b gager
qu'ils seront les dupes de leur trop grande
sécurité.
Dans la nuit du 2 au 3 février on a volé des
pains et de la viande de porc au préjudice de P.
De Poorter, cultivateur b Passchendaele. Dans la
nuit de lundi b mardi, des voleurs ont enlevé de
la maison de M. De Clercq, propriétaire b Furnes,
une paire de draps de lit, trois couvertures en
coton et une paillasse.
On sait que le steamer Belgique, qui devait
inaugurer la ligne directe de navigation b vapeur
d'Anvers b New-York, a dû rebrousser chemin
après avoir couru de grands dangers et éprouvé de
sérieuses avaries. On se demande comment il se
fait que ce navire, dont la construction paraît
décidément vicieuse, ait pu être expédié d'une
manière si hâtive, sans que le gouvernement, qui
fournit uue subvention b la compagnie, ait songé
b s'assurer s'il était en état de prendre la mer. La
Belgique est partie d'Anvers le 3i décembre.
Pourquoi le 3i décembre plutôt que le 1" jauvier?
Parce que si le départ avait eu lieu le 1" janvier, la
compagnie n'aurait pas eu droit b la subvention
pour l'année i855. Voilà pourquoi la Belgique
est partie en exposant son équipage et ses passa
gers b des dangers auxquels ils n'out échappé que
par miracle, et voilà b quoi servent l'intervention
et les subventions du gouvernement.
De tous les organes de la presse maçonnique
la Nation seule reproduit jusqu'à présent le dis
cours du Fr.*. Goffin; tous les autres gardent le
silence. Un journal fait remarquer avec raison que,
par un contraste assez piquant, les organes de la
vraie lumière la tiennent avec soin sous le bois
seau, tandis qu'elle reçoit toute la publicité possible
des journaux qu'on prétend voués b l'obscuran
tisme et aux ténèbres.
Dans les villes et les villages de la Flandre
occidentale, qui avoisinent la frontière, quelques
hommes du progrès se sont mis en tête de civiliser
les populations au moyeu des calembonrgs grivois
et des farces obscènes que fournit si abondamment
le répertoire dramatique de nos voisins du midi.
Nous voyons par les journaux de Courtrai qu'une
société s'est formée b Menin pour y représenter des
vaudevilles. Comme decoutnme ona pris le masque
de la philanthropie pour mieux tromper les sim
ples: c'est prétendument au bénéfice des pauvres
que le vice monte sur les trétaux et entreprend sa
propagande immorale. Le digne clergé de Menin
n'a pas été dupe de ce manège hypocrite il a
franchement signalé le mal aux hommes de bonne
foi, et il n'a pas laissé de crier au loup! parce que
le loup s'était déguisé en quêteur pour les pauvres.
Le marché de Lokeren, 6 février, était bien
approvisionné; la vente toutefois a été très-lente b
des prix en baisse. La défaveur a été de fr. 2-27
sur le froment et de fr. 2-92 sur le seigle.
Le clergé belge a perdu en 1855 cent-dix
huit de ses membres.
Avant d'aller prendre leur part des plaisirs de
la saison, nos mandataires ont trouvé cinq minutes
pour s'enquérir des besoins de l'agriculture et pour
s'entendre dire par le ministère que tout est b
l'étude et que rien n'est fait.
On aborde le chapitre XI (Agriculture.)
M. De Ruddere croit qu'on n'a pas assez sup
primé d'écoles d'agriculture et demandera un crédit
pour distribution de chaux b prix réduit dans les
Flandres, si l'amendement qui est présenté par
MM. De Moor et consorts est adopté, et qui tend a
faire distribuer cet amendement agricole dans le
Luxembourg.
M. Magherman se prononce contre l'impôt
établi b la sortie de certaines villes sur les vidanges,
car il n'est pas juste d'imposer les engrais.
M. Bodenbach voudrait savoir b quoi en est
arrivé le travail de la commission nommée par le
gouvernement et chargée d'examiner le système du
docteur Willems, sur l'inoculation de la pleurop-
neumonie exsudative. Cette question touche de trop
près a l'agriculture pour n'être pas l'objet d'une
sérieuse attention de la part du gouvernement,
qui doit se préoccuper beaucoup de nos intéiêts
agricoles.
M. le ministre de l'intérieur. Le système Wil
lems a été bien accueilli b l'étranger et appliqué
avec succès. En Belgique, la commission nommée
en i852, n'a pas encore terminé son travail. On a
expérimenté çb et là, et les résultats n'ont pas été
efficaces partout. Cependant, la maladie fait moins
de ravages maintenant qu'autrefois. Cela est sans
doute dû en grande partie b l'invention du docteur
Willems. Je hâterai le plus possible le travail de la
commission.
Quant a la question des eDgrais, elle est b l'étude,
et je regrette de ne pouvoir donner toutes les
explications qne semble désirer M. Magherman.
Les journaux russes sont unanimes b consta
ter l'immense mouvement que les espérances de
paix ont imprimé au commerce de ce pays Un des
journaux le plus belliqueux, V Abeille du Nord, se
voit forcé de publier des renseignements curieux
sur l'animation des marchés de la Russie. Les mar
chandises rosses, surtout le suif et le chanvre, ont
été, dans ces derniers jours, demandées en quantités
énormes et le prix en est monté avec une rapidité
inouïe. 80,000 qx. de suif jaune, livrables au mois
d'août prochain, ont été achetés au prix de i4o
roubles assignats. Le suif, immédiatement disponible
est payé i45 roubles. La potasse, le chanvre, le
froment ont été vendus, en grande quantité, b des
prix très-élevés.
D'après une lettre de Hambourg, 3 février, la
baisse des céréales fait des progrès si rapides dans
tous les ports de la Baltique que des sinistres inévi -
tables frapperont les spéculateurs. Quoique le fro
ment et le seigle aient baissé de 25 p. c., l'on ne
peut plus trouver d'acheteurs, b ce prix, pour des
parties livrables au moi de mai, b l'ouverture de la
navigation. Comme de raison, le cours du change
sur la Russie s'est élevé b la Bouse b une hauteur
presque inouïe. Les traites de commerce sur Péters-