dement le règne de la justice; ils feront assez de riches s'ils ne font point de pauvres, assez de bien s'ils empêchent le mal. La charité est dignement vengée aujourd'hui des dédains de ses détracteurs. Ce ne sont plus seulement les prédicateurs, les moralistes gui pro clament sa nécessité, ses bienfaits; elle obtient même les suffrages des économistes; elle voit inscrits dans la liste de ses admirateurs les noms des hommes les plus distingués dans la science. Et après avoir invoqué les noms peu suspects de MM. Duchatelde Sismondi, Cousin et Thiers, l'auteur termine par ce passage de M. Michel Chevalier Il y a plus de vertu pour l'améliora- tioo de l'existence du faible daos ces paroles Aimez-vous comme des frères! que dans tous les capitaux nés ou naître. L'Evangile est le code de l'économie sociale. (BmittDniKÇia «oiiDiKBaAaiaB» Le notaire Van Hoorebeke et son neveu Hippo- lyte Van Hoorebeke sont renvoyés devant la cour d'assises de la Flandre-Orientale, le premier en accusation pour au-delà de quarante crimes de faux en écriture authentique et publique commis de i845 a 1855 pour tentative du même crime, pour grand nombre de faux en écritures privées, etc. Hippolyte Van Hoorebeke est accusé de com plicité dans plusieurs de ces crimes. Cette affaire se présentera devant les assises, selon toute appa rence, vers la fin du mois de mars. La cour d'appel de Gand vient de confirmer le jugement du tribunal d'Ypres qui avait con damné Catherine Vande Voorde, femme Salomé,à Poperinghe, un emprisonnement de dix-huit mois, a une amende de seize francs et aux frais, pour coups et mauvais traitements, exercés dans le courant de l'année 1855 et antérieurement, sur la personne de sa belle-fille, Philornène Salomé âgée de i5 ans. £33Jiuo:Li:.2:; iJs li'jsiumwss» La Chambre des Représentants a adopté dans sa séance du 19, par 56 voix contre 6 et une absten tion le projet de loi allouant une dotation annuelle de i5o raille francs S. A. R. le comte de Flandre. Trois membres ont combattu le projet de loi, et si l'un M. De Perceval appartient au parti républicain, quant aux deux autres, ce sont MM. De Brouckarl et Verhaegen leur nom suffit. M. Verhaegen se sentait déchoir dans le parti des loges, il a voulu se réhabiliter auprès d'elles. La Chambre s'est occupée, dans la même séance, d'un projet de loi allouant un crédit de elle trouvait qu'il y avait là uo double profit pour les bons anges. Quand elle rencontrait des hommes qui se disaient incrédules, pour peu qu'ils fussent disposés donner, elle ne s'inquiétait pas d'autre chose; elle les mettait en présence de nécessités si grandes, si redoutables et si cruelles que ces prétendus incrédules s'élargissaient tous les jours davantage, jusqu'à ce qu'enfin, un jour marqué, ils se trouvaient tout coup inondés de foi, de connaissance et d'amour de Dieu I L'aumône est toute-puissante; elle couvre l'aboodance des péchés. L'autorité qu'elle prenait, au nom des pauvres, sur tous ceux qui l'approchaient, multipliait entre ses mains, on le conçoit, les occasions et les res sources des bonnes œuvres. Elle ne reculait devant aucune, son cœur était toujours prêt on avait recours elle dans les circonstances les plus étranges, les plus pénibles, les plus honteuses. Que de négociants lui doivent leur honneur! que de familles lui doivent leur paix! que de liaisons honteuses elle a rompues! cotnbieu de fois les mères sont venues lui confier les désordres de 2227 fr'. pour frais de voyage des conseillers provinciauxappelésannuellement Bruxelles pour vérifier les opérations de la caisse générale de retraite. La discussion nous a appris que cette œuvre rachitiqne du 12 août est dans le plus déplorable étal la caisse est en déficit de 18,000 francs, et le projet en discussion portera le décou vert au-delà 20,000 fr. Les journaux de la gauche, dit la Patrie, se garderont bien de faire connaître cette circonstance leurs dupes; mais ils éditeront encore une fois cette vieille calomnie, que les ca tholiques ne veulent pas que l'ouvrier économise et se prépare quelques douceurs pour la vieillesse. Ce que nous ne voulons pas, c'est que les épargnes de l'ouvrier aillent s'engloutir dans une caisse orga nisée dans les conditions les plus déplorables; c'est que l'on porte atteinte l'esprit de famille en favorisant l'égoïsme; c'est que l'on enlève aux venves et aux orphelins le fruit des labeurs de leur époux et père. Au moment de passer au vote sur le projet de loi, la Chambre n'était plus en nombre. IPJIBILIIGUltflKDnô <DtF®a<BaïBlHU28» Un arrêté du ministre de la justice, en date du i4 février, confirme pour quatre ans,partir du 1e1 janvier 1856, le mandat des membres sortants des comités de patronage des condamnés libérés dans la Flandre occidentale. Nous notons dans les can tons réunis de Courtrai, MM. De Schieiere et Forge démissionnaires, sont remplacés par P. Felhoen, conseiller communal Courtrai, et par M. Van den Bulcke, bourgmestre Dottignies. Dans le canton d'Ypres, M. le curé Boone remplace M. D'Hulster, décédé. IXDVWB1LILII8» Depuis la consolidation des bruits de paix, les transactions industrielles ont pris daos notre pays un dévoloppemeut des plus remarquables. Aucune branche de travail n'est restée étrangère cette activité fiévreuse qui s'est emparée de quel ques-unes d'entre elles. C'est ainsi qu'on nous assure que les commandes affluent Gand, Liège, Bruxelles. Les dentelles et la carosserie ont sur tout se louer de la reprise des affaires. Un grand fabricant hollandais, M. Hermans, carossier, de S. M. le Roi des Pays-Bas, a visité, ces jours der niers, plusieurs ateliers du faubourg de Laekeo, où il a acheté cinq six équipages. Il a fait, en outre, de grandes commandes d'articles de passemeuterie. Lundi dernier, tandis que l'épouse de Jean Hondt cultivateur Wytschaete, était soigner ses vaches, sa petite fille âgée de deux ans et demi,s'est noyée tout près de la ferme. La mère étant accourue leurs fils, et combien de fois la Sœur a-t—elle arraché l'enfant prodigue ces folles passions! Rien ne l'effrayait. Dans les grandes crises, elle déployait une énergie et une puissance inconcevables. Ou l'a vue pendant les deux choléras de i832 et de 1849, où le quartier Saint-Marceau fut si cruellement frappé elle eût dit volontiers, comme une autre religieuse un ancien soldat, effrayé de l'intré pidité qu'elle déployait auprès des cholériques Vous ne reculeriez pas devant le feu; la peste est le coup de feu des Sœurs de charité! On connaît sa conduite pendant les journées de juin 1848 les insurgés poursuivent un garde-inobi!e et l'atteignent jusque dans la maison de la rue de l'Épée-de-Bois, ils veulent le fusiller On ne tue pas ici, leur dit la Sœur en se mettaot entre eux. Non, ma mère, non, répondent ces hom mes égarés; mais nous allons l'emmener et nous le fusillerons dans la rue. Alors, vous me fusil lerez avec lui, reprend la Sœur, couvrant toujours le malheureux de sou corps et l'arrachant enfin de leurs mains. Elle était toujours pour les vaincus. aux cris du frère âgé de cinq ans, n'a pu sauver sa fille. Le tribunal d'Amsterdam a condamné l'ex- prêtre De Geest six semaines d'emprisonnement cellulaire pour rupture de ban. L'abbé Bonaparte, fils du prince de Canino, est appelé Rome pour recevoir la prêtrise des mainsdu Souverain-Pontife. On croit généralement qu'une fois ordonné prêtre, il rentrera en France pour y occuper un poste élevé. Le Sultan a assisté aux bals travestis donne's par lord Stratford de Redcliffe, ambassadeur d'An gleterre, et M. Thouvenel, ministre de France. A ces bals desambassadeurs d'Angleterre et deFrance, Sa Hautesse portait la décoration de l'Ordre du Medjidié et le grand-cordon de la Légion-d'Hon- neur. Elle a exprimé le vif intérêt qu'elle prenait ces fêtes européennes, qui, jusqu'à présent, lui étaient restées inconnues. Les lettres et les journaux de Constantinople du 5 février, reçus hier matin, ne sont remplis que des détails sur les deux fêtes données par les am bassadeurs d'Angleterre et de France et auxquelles le Sultan, par une dérogation tous les usages reçus, a daigné assister. Les Turcs paraissent s'être montrés assez peu partisans de cette condescendance de leur souve rain, et, s'il faut en croire les diverses relations, lord Redcliffe, par certains faits qui se sont produits son bal, n'aurait pas contribué prévenir ou effacer cette mauvaise impression. Sous ce rapport, M. Thouvenel paraît avoir mieux réussi méoager les susceptibilités de la population ottomane et la délicatesse du Sultan. Le Constitutionnel, dans une correspondan ce de Turin, mentionne un bruit qui, s'il est exact, ne manque pas d'importance. Une modification serait sur le point de s'opérer dans le sein du cabinet sarde, par suite d'un dissentiment qui aurait éclaté entre M. de Cavour, président du conseil, et M. Rattazi, ministre de l'intérieur. M. de Cavour penseraitcontrairement l'opinion de son collègue que, daos les circonstances actuel les, il serait sage, de la part du gouvernement sarde, de faire des concessions pour aplanir le différend avec le Saint-Siège. La majorité de ses collègues se rallierait l'avis de M. de Cavour, et M. Ratazzi quitterait le portefeuille de l'intérieur, pour devenir avocat général la Cour de cassation. Le Morning Chronicle publie la dépêche télégraphique suivante de Berlin Les sentiments d'amitié qui unissaient l'Autriche et la Prusse ont beaucoup perdu de leur ancienne cordialité. La Gazette autrichienne, journal semi- officiel, dit que la Prusse, en refusant d'adopter La victoire n'était pas encore assurée, que déjà la sœur Rosalie obtenait la permission de visiter tous les lieux où les prisonniers avaient été enfermés. On aime se figurer cette digue fille de Saint Vincent de Paul apparaissant au milieu des colères et des rages exaltées par la défaite. La sœur Rosalie, n'aimait pas seulement les œuvres qu elle avait entreprises elle aimait toutes celles qui pouvaient faire du bien, et elle les aidait toutes. L n y a pas une seule des œuvres établies Paris laquelle elle n'ait participé par ses conseils ou ses exemples. Elle a été un des principaux instruments dont la Providence s'est servie pour asseoir et développer les Conférences de Saint- iucent-de-Paul. Cette œuvre, née de circonstances fortuites, ne saurait reconnaître un fondateur. Mais aussitôt que la première réunion qui devint plus tard la Société de Saint-Vincent-de-Paul se fut décidée visiter les pauvres, 00 s'adressa la sœur Rosalie elle indiqua les premières familles visiter et conseilla de leur porter les secours en bons de pain. C est son conseil que les Couférences doivent ainsi cet usage qui leur a été si précieux. La sœur

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2