JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, No 4.009. Samedi, 1er Mars, 1856. 30me annee. a,a iraitiLît iij'ïgaas. PRIX D'ABONNEMENT. Ypres, 3 moisfr. 3 Par la poste3 5o On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Éditeur-Propriétaire, rue de Lille, io, près la Grand'-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligne; on traite forfait. LE PROPAGATEUR CHEMINS DE FER VÉRITÉ ET JÏSTICE. d'Ypres Courtrai, 55o, il, 5—oo, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe' 74°, 1055, 4So. De Courtrai MouscronTournai et Lille, 700, n5o, 435, 6—15. De Courtrai pour Gand 7 3o 10—5o, 1—5o, 9—15. De Courtrai pour Bruges 7—4°» 9 t25, 620- 7P7.ÎS, 1" MARS. œil natta a iPDi'Jtta $!3a Il faut dit le Journal des Débats, que nos lecteurs en prennent leur parti nous n'avons encore aujourd'hui rien leur dire sur la marche des conférences. Le Moniteur garde le silence ce sujet, mais il annonce qu aussitôt après la résolution arrêtée par le Congrès relativement l'armistice, des dépêches télé graphiques ont été adressées en Crimée, en Russie, en Sardaigne, en Turquie et a Londres pour que les mesures concernant la suspension des hostilités fussent immédiatement prises. Ainsi, jusqu'à ce moment le Congrès n'a tenu qu une séance en attendant celle d'aujourd'hui, et nous en avons fait connaître les résultats. On écrit de Berlin, le 2 5 février On dit aujourcChui que probablement la Russie demandera au sein de la conférence, immédiatement après la signature des préli minaires, qu'un Congrès général soit convoqué Paris, pour régler définitivement diverses questions européennes qui sont en suspens. Celle demande, ajoute-t-on, sera appuyée par C Autriche. Ce serait le comte Or lof qui aurait fait dans ce sens des ouvertures verbales lors de son passage Berlin. Une proposition de ce genre serait vue avec plaisir Berlin ce serait en effet, pour la Prusse, le meilleur moyen de faire valoir son influence. DU JOURNALISME. II. (suite). Nons avons vu qu'aux yeux du panthéisme la manière de voir la plus nouvelle est toujours la meilleure c'est la conséquence naturelle de cette extravagance logique qu'on appelle le Progrès m— FAITS REMARQUABLES RELATIFS t L'HISTOIRE OE Suite. Voir le n° 4»°°7 du Propagateur. I. D'après les AuDales manuscrites d'Ypres, la Halle de cette ville a été bâtie >1 la du du douzième siècle. Ce fut le premier Mars de l'an 1200, c'est- à-dire uue époque où le commerce se développa plus que jamais, et que la province était pleine de villes florissantes et de communes libres, que Baudouin de Constantinople, comte de Flandre, Marie, fille de Henri-le-Libéralcomte de Champagne, son épouse, et Erlibalde, ou Herle- balde, grand-bailli d'Ypres, issu de la famille de Quienville (Hondeghem), en posèrent les premières pierres. Ces annales ajoutent que l'on a employé au-delà de trente années, pour achever cette Halle; mais elles gardent le silence sur le nom de 1 architecte qui en a dirigé la construction. L'au teur d'une chronique inédite, qui vivait en i65o, place aussi la fondation de la Halle la dernière année du douzième siècle. Parmi les anciens comptes des trésoriers de la *ille, ceux des années i3o4 et i3o5 fout mention cootiau. La souveraineté de l'opioion se résume pour ces docteurs dans l'absolutisme de leurs pro pres conceptions ils se donnent le droit de dicter leurs arrêts, parce qu'ils ODt aujourd'hui l'opinion la plus avancée, qui deraaiu sera la vérité carelle sera l'opioion commune, en attendant qu'après- demain elle soit une erreur puisqu'elle ne sera plus qu'une opinion vieillie et distancée. Le journalisme panthéisrrrpie^l'progressif, jugé du point de vue de notre définition, n'a aucune autorité, car il n'est point l'écho du sens-commun manifesté par Texpression sincère de l'opinion publiqueil n'est que la voix du sens individuel, devaoçant, ce qu'il prétend, l'assentiment général. Les faux prophètes aussi se vantaient de lire dans l'avenir, mais ils mentaient pour le présent. III. Si le don de prévision, si l'intuition même du génie, ne suffisent pas pour s'ingérer dans la fonc tion sociale du journalisme, car, tout prendre, ce ne sont que des aperceptions individuelles; accorderoDS-nous créance au publiciste qui se prétendra l'organe de l'opinion publique, parce qu'il réflètera fidèlement dans ses écrits les exigences de l'opinion courante la plus universellement par tagée? Point du tout. Nous distinguons nettement entre l'opinion publique et l'opinion couraote; entre la souveraineté du peuple, comme l'eutendent les théologiens catholiques et la souveraineté du nombre comme l'exploitent les révolutionnaires. Dans les choses de l'ordre politique nous admettons la souveraineté de l'opinion publique, counne dans les choses de l'ordre judiciaire toutes les nations civilisées admettent la souveraineté de la juris prudence. Nous oous inclinons devant l'opinion publique et la jurisprudence parce qu'elles sont déduites des principes immuables de la jastice et du droit qui leur sont supérieurs et antérieurs; mais nullement parce qu'elles sont la manière de penser du plus grand nombre. Ce qui fait que l'opinion du de la vieille Halle (delle viese Halle) et de la nouvelle^ et nous voyons, dans deux comptes particuliers de 1285 et de 1286, des dépenses faites eu achat de matériaux estophede toute espèce pour la construction de la nouvelle Halle (delle novele Halle), que l'on a commencé bâtir celle-ci en la même année 1285. Les mots novele llale et novelles Haies, qu'on rencontre dans ces comptes, prouvent qu'en 1285, il existait déjà une ancienne Halle. Nous verrons, plus loin, quelle était la partie de tout le corps de bâtiment qui portait alors le nom de vieille Halle. Sanderus dit qu'il n'a pu découvrir en quelle auDée a été bâtie la tour carrée, qui est au milieu des Halles; mais qu'il croit que cette tour l'a été avaDl les Halles mêmes. Nos annales mauuscriles disent expressément qu'en 1200, on a commencé construire le beffroi, et puis successivement les diverses parties de la Halle. Quoi qu'il eu soit, il est positif que ce que, déjà en i3oi, on nommait la vieille Halle, est la partie du côté oriental de la tour, qui de-là s'étend jusqu'à la construction renaissance, vulgairement nommée le Douvel Ouvrage (jhet Nieuwwerk), qui fut bâtie eu 1620, et est adossée la vieille Halle. Il n'existe aucun doute sur ce que, daDs les comptes de 1285 et de 1286, ou nomme la plus grand nombre est d'ordinaire plus respectable que l'opinion de quelques-uns ou d'un seul, c'est qu'il y a lieu de croire, quoique le contraire se soit vu souvent, que le plus grand nombre se trompera moins que le plus petit sur des intérêts qui concer nent tout le monde. Mais n'excédons point de justes bornes dans notre respect pour l'opiniou des masses et pour le suffrage universel. Si, par exemple, on voulait que le peuple, au scrutin, prononçât sur une vérité, sur un dogme moral ou social, on exigerait de lui plusqu'ilne peutfaire.UDe majorité, si forte que vous la supposiez, ne peut pas faire qu'une chose vraie ne soit pas vraie, ou qu'une erreur soit uue vérité. L'opinion publique n'a d'autorité que pour déclarer et définir, dans certains cas, que telle affirmation est, plus que telle autre, conforme la vérité. C'est en ce sens qu'elle aussi est uue jurisprudence. C'est en cela que consiste sa souveraineté. Eu effet qu'entend-onen politique, par la souveraineté? c'est le droit d'obliger, d'imposer des devoirs. Or, nul, parmi les hommes, ne peut imposer des devoirs, fut-ce un petit enfant, qu'en vertu d'un devoir plus élevé qu'il doit accomplir lui-même. Il en est ainsi des masses; il en est ainsi d'im peuple. Une nation n'impose des obligations ses membres que du point de vue des obligations qu'elle même a remplir. Aussi sa souveraineté n'est pas absolue; elle est condition nelle. La souveraineté absolue n'appartient qu'à Dieu. De même de l'opinion publique. Elle ne peut imposer ses arrêts comme des vérités qu'en vertu de leur conformité avec une vérité supérieure 'a elle-même. La vérité absolue n'appartient qu'à Dieu qui est la vérité même et le principe de toutes les vérités relatives. Le journalisme, fonction sociale ayant pour but de proclamer les lois du sens-commun manijeslé par l'expression sincère de l'opinion publique ne peut donc avoir de légitime autorité, nouvelle Halle. On voit, dans le dernier de ces comptes, un article qui prouve, l'évidence, que cette nouvelle Halle est la partie qui a été construite l'occident de la tour. Cet article a pour objet les dépenses faites en achat de pierres de Bray (en Haioaul), destinées la construction de formes, de bordures et de chambranles pour la grande porte vers l'occident. Or, celte grande porte se trouve réellement de ce côté de la nouvelle Halle, et fait face la rue des Anguilles. Ce que dit vau Vaernewyck vient encore notre appui. Cet auteur s'exprime ainsi en parlant d'Ypres La Halle aux draps, faisant face la grand'-place, est ud bâtiment tellement grand, qu'on n'en trouve, nulle part, le pareil. Item, il y a encore une Halle auprès de la première, qui n'est pas beaucoup moindre, et dans laquelle ou garantit et vend une quantité considérable de draps. Une preuve que van Vaernewyck parle ici de ce que uous appelons la Douvelle Halle, c'est que, dans une des pièces au rez-de-chaussée de cette uouvelle Halle, on évaluait et garantissait jadis le prix et la bonne qualité des draps garantir s'exprimait, en vieux flamand, par le mot looyen, et le local spacieux où se lient aujourd'hui l'école dominicale, et qui fait partie de la nouvelle Halle, se nomme encore la Looye. Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1