GARDE CIVIQUE D'YPRES.
torisalioD du Roi, acceptées par 'e bureau de
bienfaisance.
A l'article 73, il est slipolé que l'acceptation
d'une fondation ou de dons 00 legs faits b une
fondation, peut être imposée d'office au bureau de
bienfaisance
Il ne faut pas que la mauvaise volonté de cinq
on six administrateurs imposés puisse paralyser
pour le citoyen on droit que la loi lui reconnaît.
Aux termes de l'art. 75, les fondations ne pour-
ront conserver d'immeubles que les bâtiments, cours,
jardius et terres formant l'établissement même.
Cette disposition ôtera tout prétexteà l'objection
tirée de l'immobilisation des propriétés foncières.
L'article 77 établit l'unité administrative en
stipulant que les fondations seront administrées par
les bureaux de bienfaisance, mais elle revient b la
liberté en ajoutant A moins qu'il n'en soit
autrement disposé par l'acte de fondation.
Le droit des fondateurs est de créer des adminis
trateurs spéciaux, de réserver cette qualité pour
eux ou pour des tiers, d'instituer comme tels les
membres de leurs familles, b titre héréditaire, ou
les titulaires de fonctioos déterminées, civiles ou
ecclésiastiques, de subordonner le régime intérieur
de leurs fondations a des règles spéciales non con
traires b la loi. (Art. 78J.
Ils peuvent encore réserver pour eux-mêmes
ou pour des tiers, le droit de désigner les indigents
poor occuper les Indépendants de leurs fondations,
ainsi que le droit de faire ou de régler les distri
butions permaoentes ou périodiques d'aumônes et
de secours b domicile, ou instituer, pour le premier
objet, des collateurs spéciaux et, pour le second
objet, des distributeurs spéciaux, qui seront pris,
soit parmi les membres de leur famille, h titre
héréditaire, soit parmi les titulaires de fonctions
civiles ou ecclésiastiques.
Tout donateur ou testateur peut réserver les
mêmes droits comme condition des libéralités qu'il
fait, sans les ériger en fondations spéciales, au bu-
reaude bienfaisance ou aux hospices civils (art. 79).
Si M. Notbomb demande des concessions b la
liberté, au moins, il lui laisse loyalement, en fait
comme en droit, ce qu'il lui promet.
La section des administrateurs spéciaux est placée
sous la surveillance des bureaux de bienfaisance.
L'article 98 fait justice d'un abus introduit par
MM. de llaussy et Tescb qui, nonobstant le texte
clair et précis du décret sur les fabriques, contes
taient aux Églises le droit de recevoir et de distri
buer des aumônes.
Le même motif constitue le mérite de l'art. 99
conserve aux congrégations hospitalières de femmes
le droit de tenir elles-mêmes des hospices et de
donner l'enseigoement aux enfants pauvres. De
même qu'à l'art. 69, il est slipuléque l'enseignement
est considéré comme gratuit tant que le nombre des
élèves payants demeure inférieur celui des élèves
non payants.
Le cabinet s'asseyant sur les bancs du centre
gauche, a cherché une formule qui, en maiote-
nant l'unité et le contrôle, laissât b la volonté des
fondateurs une latitude raisonnable. Il est juste
de reconnaître que celte dernière condition est
remplie dans les points les plus essentiels. La droite
frauchement déterminée soutenir le ministre de
la justice dans la voie de conciliation qu'il a prise,
n'hésitera pas,nous l'espérons b assurer b la charité",
au prix de quelques sacrifices, la possibilité de
faire le bien.
tBiraoaiQ'VJ
En toutes choses, ennemi des opinions outrées,
nous ne nous posons certes point en champion de
i'emploi exclusif dans nos provinces Flamandes;
de la langue teutonne, ou ihioise, comme 00 disait
autrefois. Nous considérons l'usage habituel et
prédominant du Français comme bien préférable
au point de vue de l'unité nationale et de la com
munauté européenne. Cet admirable dialecte du
Latin, du Latio de l'Église, qu'on appelle la langue
Française, sera un jour la langue officielle de ta
république chrétienne reconstituée par le retour
des peoples a l'unité catholique. Mais quelle que
soit la supériorité de la langue Française, ou plutôt
b cause même de cette suprématie qui lui assure
une domination universelle, nous aimons tout ce
qui peut empêcher que les traditions de la langue
et de la littérature flamande De se perdent chez
nous. Que nos enfants apprennent sans effort, saDS
s'eD douter, les deux langues sur les genoux de
leurs nourrices; que nos jeunes-gens, tout ens'in-
struisantdanslalittératnrefrançaise,cessentd igno
rer que nos provinces ont-elles aussi une littérature
propre, originale, indigène, dont l'idiome bas-
teuton est le très-remarquable instrument. Notre
manière de voir est partagée par quiconque est
jaloux de ne rien perdre de ce qui a fait un des
titres de notre paysb l'illustration. Aussi n'avons-
nous pas été surpris qu'uue assemblée choisie et
très-nombreuse se pressât dimanche au soir b
l'Hôtel Fournier, afindetémoignerdesa sympathie
aux effortsdes membres de la Société de Rhétorique
de Kunst is ons vermaek, pour remettre en
lumière l'art flamand, daussa forme la plus curieuse,
celle de drame. Disons tout d'abord que les applau
dissements de cet auditoire distingué n'ont pas été
seulement accordés aux bonnes intentions de nos
Rhéloriciensmais qu'ils ont été payés au talent
dont ont fait preuve ces jeunes-gens, malgré
leur inexpérience de la scène, et le premier era-;
barras naturel dans un début.
La séance a été ouverte par quelques paroles,
pleines de pensées, de M. Van Werveke, président
de la Société, qui a rappelé l'ancienne prospérité
de la ville d'Ypres, non moins sous le rapport
littéraire que sous celui de l'industrie, et qui a
émis l'espoir que, grâce au concours de tous ses
citoyens, chacun dans sa spécialité, Dotre ville
recouvrera quelque chose de son ancieo renom
artistique et industriel. Trois pièces ont été répré
sentées Un sujet de circonstance, le départ pour
Sébastopol, a été rendu avec entrain. C'est b l'his
toire du pays, b l'épisode de Breydel et De
Conninck, la veillle de la bataille de Groeoingen,
que M. Van Werveke a demandé le sujet du drame,
pièce capitale delà soirée, qui s'est achevée joyeu
sement grâce b une étude de mœurs pleine de gailé
et d'bpropos. L'orchestre dirigé par M. Barremae-
cker, a fourni, en exécutant plusieurs morceaux sa
part au plaisir goûté par les trois-cent personnes au
moins qui assistaient a l'inauguration du joli local
si convenablement approprié aux exercices litté
raires et scéniques de la Société.
Des bruits, ridicules par leur exagération, ont
été recueillis par les journaux des villes voisines,
sur l'état sanitaire de notre ville d'Ypres. Nous
avons passé par uoe épidémie de variole sans
malignité; voilà la seule chose vraie. Les cas main
tenant sont rares et sans gravité, voilà le bulletin
du jour.
Le Major Chef de la Garde, Président du Conseil
de recensement porte b la connaissance des inté
ressés que le Conseil de recensement pour la Garde
civique de cette ville s'assemblera Lundi 10 Mars
1806 b 11 heures du matin a l'Hôtel-de-Ville,
Salle du rez-de-chaussée pour statuer sur les
réclamations pour défauts corporels, qui lui seront
soumises.
Au VAN'DEN BOGAERDE.
3>1 3KI ZtYU DH3 Ïtïïï
Par arrêté royal du 5 mars, M. P.-F. Plantefeue,
notaire b Alveringhem est nommé en la même
qualité la résidence de Fûmes, en remplacement
de M. Floor, décédé.
par arrêté royal du 29 février, une somme de
8,000 fr. est assignée chacun des gouverneurs de
la' Flandre occidentale et de la Flandre orientale
pour être employée l'achat des métiers a tisser et
d'outils perfectionnés.
Des arrêtés royaux du 29 février 1856
accordent des subside plusieurs communes de la
Flandre occidentale pour l'établissement d'ateliers
d'apprentissage.
Le ministre des travaux publics fait savoir
que, prochainement, il sera procédé 1 adjudica
tion publique de l'entreprise des travaux de
dévaseraent effectuerpendant l'année i856,
dans la rivière la Lys. M. le gouverneur de la
province de la Flandre occidentale, par devant
qui cette adjudication aura lieu, en annoncera
ultérieurement le jour et l'heure.
nominations ecclésiastiques.
m a MU
M. Stock, professeur au collège de S'-Louis
Bruges, est nommé vicaire 'a Mouscron.
M. Lievens est nommé vicaire a Bavichove, en
remplacement de M. Couloo, qui a donné sa
démission.
(BiuitttDaïKÇia <03iûaîiiiâaiûi3a
La cour d'assises de la Flandre Occidentale s'est
occupée jeudi de l'affaire du nommé Louis Benoot,
âgé de 43 ans, garçon-boulanger, né 'a Tbourout
et domicilié b Dudzeele, accusé d'avoir commis le
i3 octobre 1855, b Coolkerke, une tentative d'as
sassinat sur Françoise Devaux, boutiquièreb Dud
zeele. Benoot a été déclaré coupable par le jury et
condamné b la peiDe de mort.
a n Jt affilia»
La baisse du prix des grains sur les marchés
tenus cette semaine est générale: le froment et le
seigle ont été vendus b Courlrai, Dixmude, Gram-
ruont, Termonde, Roulers, Louvain et Tirlemont,
avec une diminution de prix qui varie de 1 frb 3-5o.
A Liège les prix des céréales ont subi une baisse
sensible: l'hectolitre de froraeDt, qui, la semaine
dernière, était encore coté b 27 fr. 67 c., est tombé
b 25 fr. 73 c., et l'hectolitre de seigle b 18 fr. 71
c., au lieu de 19 fr. 45 c., prix do dernier marché.
Dans plusieurs localités, les pommes de terre ont
soivi le même mouvement. D'ailleurs, la quantité
de ce tubercule est telle, que plusieurs fermiers
augmentent le nombre des bestiaux b engraisser.
Plusieurs bouchers de Courtrai ont diminué
leur viande de 10 centimes par kilogramme.
Les journaux français ont déjà annoncé que
le Roi Léopold avait l'intention de se rendre en
Angleterre. Les journaux de Londres confirment
aujourd'hui cette nouvelle et ajoutent que le but
immédiat du voyage de S. M. est d'assister b la
confirmation de sa filleule, la princesse royale.
On lit dans la Patrie de Bruges
Des journaux de province ont accrédité le bruit
que Mgr. l'évêque de Bruges était sur le point de
quitter son diocèse. Nous sommesautorisésb déclarer
que ce bruit n'a aucun fondement.
Chambre des Représentants. Séance du 4.
La Chambre des Représentants s'est occupée du
projet de loi relatif b la sortie des rainerais de fer.
La loi du 26 avril ,853 avait établi une exception
a égard de cette matière première. Pour faire droit
a la demande de quelques extracteurs de minerais
de la Flandre orientale, qui se plaignent de ne plus
trouver de débouchés depuis que l'unique établisse
ment qui les mettait en œuvre dans leur pays a cessé
son exploitation, le gouvernement a proposé une
01 tendant b les autoriser b vendre leurs minerais
au dehors.