le rnurAivR i eun^s^,^..
No 4.012.
39me annee.
Jzsr i,re JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT-W5ja.
PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER
Y près, H MM BA B^ é^k WÊÊk Êk A HP HH B B Bfe d'Ypres Courtrai,
Par la posle. H jS^B ^^B ^^B ^B ^^B ^B B B de Poperinghe 20 minutes plus tôt.
On s'abonne a Ypres che» H B» If I Wgm In PB B BB B B 9k De Courtrai Ypres et Poperinghe,
.,usïïïlm:r;t"" »a. ,,-5., 4-35 6_,5
7PF.ES, 12 MARS.
BV&&DHIIIB IP1) IL 3'J «Bo
Les diplomates sont l'œuvre: œuvre grande,
difficile, digne d'intérêt et de respectMais le
but de la guerre d'Orient, le véritable but, le
but que les hommes n'ont pas eu en vue, mais
qu'avait posé la Providence et vers lequel elle
a fait converger tant d'efforts; celui-là n'est- il
pas atteint? La France, régénérée par la
guerre et par l'obéissance, a montré l Orient
musulman, l'Orient schismatique ce que c'est
qu'une nation catholique, L'Islamisme abdique
puisqu'il devient tolérant; le schisme de
Pholius est percé jour, puisque, fils de l'or
gueil, il ne peut plus dissimuler son abjection.
La proclamation de la charte accordée par le
Sultan aux chrétiens de son empire a été suivie
d'un incident qui a révélé d'une manière écla
tante la servitude et la dégradationoùesl tombéç
l'Église grecque depuis qu'elle est détachée du
tronc catholique. Une correspondance de Con-
slanlinople publiesur cefait les détails suivants
La lecture du Hatti- Humaïoun a été suivie
d'une scène qui a scandalisé tous les assistants.
Conformément l'usage musulman, qui fait
suivre tous les actes publics de prières faites en
commun et dictées par la loi, les patriarches et
les èvêques grecs ont Jail celte prière avec les
musulmans, contre tous les rites de leur reli
gion. A la fin de chaque verset récité par le
ministre Kattib, chacun des assistants doit
répondre: Aminn! Aminn I Ainsi soil-il.') le
ministre: J'atteste qu'il n'y a point de Dieu
sinon Dieu, j'atteste que Mohammed est son
prophète. le patriarche grec et les évèques
grecs, les bras levés auciel:Arninn Aminn
Les évêques grecs disent: Atninn! Aminn! au
nom d'une population de sept millions de
LA PHILANTROPIE ANGLAISE ET LA TORTCRE.
Daos le débat qui s'éleva le 11 juin i85i, dans
la Chambre des Communes, sur la motion de M.
Blackett, représentant de Newcastle, pour la nomi
nation d'une commission d'enquête sur le revenu
foncier dans la présidence de Madras, il fut
formellement déclaré que les agents du gouverne
ment avaient l'habitude d'employer la torture
l'effet de recouvrer les intpôis, cette allégation fut
reçue avec un étonnement presque général. Il y fut
donné des démentis mais malgré ces démentis, la
motion d'une enquête fut appuyée.
On procéda avec tant de diligence et d'énergie,
qu'au bout de dix mois le rapport, document plein
de faits et soigneusement élaboré, était soumis au
gouverneur de son conseil, le t6 avril 1855, et
présenté, la même année au Parlement, par ordre
de Sa Majesté la Reine. La Revue d Edimbourg
a publié sur ce document un travail qui va nous
servir de guide.
Dans la présidence de Madras, le système adopté
pour la redevance terrienne est le ryotwarry qui
place les cultivateurs ou ryols sous la dépendance
immédiate du gouvernement, sans intervention
d'aucun agent intermédiaire. La collection de la
chrétiens tenus en servage depuis quatre siècles
par une population d'un million et demi de
Turcs. Qu'est-ce dire? observe l'excellent
journal français, /'Union, sinon que si la liberté
se montre, elle ne vient pas de l'impulsion
de cette Église abâtardie qui dit aminn Ma
homet. On nous permettra bien de penser que
l'alliance de l'Angleterre, de la France et de la
Turquie ne s'était pas faite en vue de l'éveil des
idées chrétiennes en Orient; les grands politi
ques aimaient soupçonner des desseins plus
vastes et plus profonds. Mais alors comment ne
pas admirer le concours d'événements qui'
d'une guerre entreprise pour l'intégrité de l'em
pire ottoman, fait sortir une révolution com
plète dans ses coutumes et dans ses lois On ne
songeait pas une croisade, et c'est une croisade
qui est accomplie. Tout l'Orient en est trans
formé. Le christianisme grec n'avait su, durant
quatre cents ans, que tenir le front des peuples
dans la poussière en un moment la liberté se
réveille, non par la pétulance des révoltes, mais
par la puissance de la justice; et cela sans
préméditation comme sans effort, et ce réveil est
si naturel que nul ne s'en étonne, ni les maîtres
ni les esclaves. En cela donc n'y a-t il rien
autre chose que de la politique? et nous est-il
interdit d'en attribuer quelque part la Pro
vidence.
DU JOURNALISME*
IV.
Dans les trois premiers paragraphes decetarticle,
nous avons établi les points que voici
i° Existence en tout temps et par tout pays
d'une magistrature arbitrale indépendante du
pouvoir et accréditée près le peuple, dictant avec
autorité ses arrêts moraux aux gouvernants et aux
sujets, parce que ces arrêts sont l'expression sin
cère du sens-commun manifesté par l'opinion
taxe se fait exclusivement par le gouvernement,
c'est-à-dire par les agents qu'il accrédite cet
effet elle a lieu sans le contrôle d'une autorité
intermédiaire. La commission avait donc voir non
pas seulement si, des exemples d'oppression avec
tortures s'étaient produits, mais si la responsabilité
ne devait pas remonter au gouvernement, en sa
qualité de propriétaire universel, assisté par ses
propres agents. L'ensemble des travaux de la com
mission embrasse les sept dernières années. Elle a
hautement recouou les faits de violence reprochés
aux agents et ajouté que l'expression de torture
indiquant les moyens d'extorsion n'avait rien eu
d'exagéré. Elle a été plus loin en disant que
plusieurs de ces moyens ont pu causer une agonie
au moins temporaire, et que de nombreux exem
ples prouvent que la mort même s'en est suivie.
Le rapport est explicite daos le passage suivant
En conséquence d'un ordre répandu sitnui-
tanément daus tonte l'étendue de la Présidence,
sans aucun avis préalable, 1969 plaignants furent
appelés en l'espace de trois mois. La majeure
partie d'entre eux n'avait aucun moyen d'agir de
concert; ils étaient pauvres, ignorants, sans res-
sources; ils ne se connaissaient pas et vivaient
une grande distance les uns des autres, et enfin
ils parlaient des dialectes divers. Cependant,
publique. A notre époquecette fonction
sociale est dévolue au journalisme. Bien des jour
nalistes ne sont que des insulteurs ou des amuseurs
publics: Israël eut ses faux-prophètes.
2" N'a que le nom de journaliste, mais n'a point
l'autorité morale attachée une fonction sociale
nécessaire chez les peuples civilisés, l'écrivain qui,
tirant les conséquences de l'extravagance logique
qu'or, appelle le Progrès continu, est forcé de
proclamer comme toujours la meilleure l'opinion
la plus nouvelle. Ces journalistes avancés substi
tuent l'absolutisme de leurs conceptions indivi
duelles la souveraineté du sens-commun, leur
opinion personnelle a l'opinion publique. Ce sont
des usurpateurs orgueilleux. Flagellez-les.
3° N'a que le nom de journaliste, mais point
d'autorité morale, quiconque se prétend l'organede
l'opinion publique parce qu'il réflète fidèlement
dans ses écrits les exigences de l'opinion courante.
Ces journalistes échos ne font que répéter les
bruits et les erreurs du jour; ils tournent aux
quatre aires de vent selon le souffle qui domine. Ce
sont les flatteurs serviles du grand nombre
Méprisez-les.
Quel est donc le vrai-prophète, le journaliste-
magistral? Celui-là seul qui se considérant comme
investi d'une fonction sociale ayant pour but
de proclamer les lois du sens commun mani
festées sincèrement par les réclamations de
l opinion publiqueparle avec une légitime
autorité, parce que la doctrine qu'il professe est une
vérité relative acceptée par le sens-commun,
comme concordant exactement avec la vérité révé
lée de Dieu, conséquemment avec Dieu lui-même
qui est la Vérité absolue.
C'est ainsi que nous avons conclu notre troi
sième paragraphe. Continuons expliquons-nous.
La Vérité absolue, c'est Dieu. Si nous n'avions
aucune idée de Dieu, nous ue concevrions point
qu'il existât quelque chose de toujours et partout
vrai; nous ne nous imaginerions pas l'existence
chacun de ces plaignants a signalé des faits sem-
blables, détaillé des pratiques semblables, assigné
des causes semblables aux mauvais traitements.
Les tortures sont de diverses sortes et varient de
gravité. Les deux formes les plus communes sont le
Kittee (en langue Teloogoo, le Cheerata), et
Anundal (en même langue, le Gingeri.)
Le Kittee correspond avec l'étau du bourreau
européen. C'est un instrument de bois dansle genre
du presse-citron, entre les parois duquel les mains,
les cuisses (chez les femmes, le sein même), les
oreilles et les autres parties les plus sensibles du
corps sont serrées jusqu'à la défaillance, jusqu'à la
dislocation. Parfois le Kittee est remplacé par une
planche plate posée sur les mains; une forte pres
sion est exercée sur la planche, et souvent les
Peons montent dessus. Parfois on contraint le
patient croiser ses doigts que presse la main de
fer des Peons, et ceux-ci ont la précaution de se
frotter les mains de sable pour les rendre encore
plus solides. En d'autres occasions, les doigts sont
courbés jusqu'à ce que la souffrance devienne
insupportable.
L'Anundal est une torture d'un genre plus
oriental. Il consiste placer la victime daos une
position inclinée et douloureuse, la tête penchée en
avant de façon rejoindre les pieds et tenue par