d'une vérité souveraine qui détermine tous nos jugements, qui prescrit b notre raison devoir et obéissance. Cette vérité souveraineabsolue infinie, éternelle, que nous concevons, comme nous concevons Dieu, sans le comprendre mais qu'il nous faut concevoir, sous peine de ne rien concevoir du tout ni dans la nature ni dans la société cette vérité ne peut venir du fait de l'homme; car, dans l'homme, tout est fini, contin gent, relatif, comme l'homme lui-même, comme l'humanité elle-même. En effet pour posséder la vérité, pour posséder l'absolu dans la connaissance, il faudrait que l'homme possédât une connaissance sans bornes. Or, les limites sont, pour l'homme, partout il sait h peine quelque chose du présent et du passé, il ignore tout de l'avenir. En tout le fond des choses lui échappe. Comment oserait-il donc dire ceci est vrai; croyez; donc agissez. Un homme parlant ainsi serait un fou tel est pourtant le dire du journalisme avancé. Tous les hommes, ensemble parlant ainsi, extravagueraieot ensemble; et, pourtant le suffrage universel, la souveraineté du nombre est le seul critérium de la vérité pour le journalisme des majorités. Ni un homme, ni tous les hommes, ne peuvent m'imposer souverai nement une opinion. Pour que cette opinion soit pour moi une vérité qui m'oblige b des devoirs, il faut que je l'accepte comme conforme h la vérité absolue, b la vérité divine, la vérité qui m'im pose In soumission. Mais où se trouve le moyen-terme entre la pro position et l'acceptation d'une idée donnée et reçue comme étant la vérité; en d'autres termes, quelle est la raison de mon assentiment entier h l'opinion d'autrui, assentiment tel, que le journa liste, le ceuseur, le prophète qui me propose sa pensée est pour moi le héraut du sens-commun, l'organe sincère de l'opinion publique dans sa plus large expression Je vais le dire. Avant tout acte humain de souveraineté qui commande et d'acceptation qui se fait un devoir d'obéir, il y a entre les hommes quelque chose de convenu et d'admis par tous; il y a une commu nauté de principes, de croyances et de doctrines, qui est le fruit de l'éducation et l'héritage précieux de nos ancêtres. C'est Ib un fonds commun d'intel ligence dont nous avons tous notre part, ou petite ou graode, en proportion de notre degré d'instruc tion mais dont nous possédons tous quelque chose, car autremeut nous ne serioos ni de notre temps, ni de notre pays; car sans cela, nous ne noe corde qui est passée autour du cou et va s'at tacher aux orteils. La position varie selon le caprice du tourmenteur. Quelque fois le malheureux patient est obligé de se tenir sur uue seule jambe, l'autre étant fortement liée au cou. D'autres fois, les bras et les jambes sont croisés bizarrement et liés ainsi durant plusieurs heures jusqu'à ce qu'il s'ensuive une sorte de dislocation. Il arrive souvent qu'une lourde pierre est passée sur le dos de la victime ainsi liée, et que les Peons s'amusent b s'asseoir b califourchon sur celui qui est livré au supplice de VAnundal. Plus d'un témoin a affirmé que cette torture avait été infligée, en plein soleil de l'Inde, b un certain nombre de délinquants placés aiosi en rangées, durant deox, trois quatre et même six heures; et cela, dans le voisinage de Cutcherry on office de la taxe, et en présence du Tahsildar ou collecteur et des paysans rassemblés. Les deux genresde torture sont souvent mis en usage a l'égard d'un même homme, dont le corps est plié par l'Anundal, tandis que ses mains, ses oreilles ou ses enisses sont étroitement pressées par le Kittee. Le fouet sous diverses formes est aussi un des moyens habituellement employés pour la perception de l'impôt. Dans bien des cas, le délioquaot est suspendu par les bras a un arbre ou b la grosse poutre d'un toit pour être fouetté, soit avec des serions même pas des hommes. De Ib, entre nous tous une communauté d'idées, une conscience commune qui forme le véritable terrain où se rencontrent la souveraineté qui dicte et 1 accepta tion qui se rend. Or, il n'existe entre les hommes que deux espèces de communauté d'idées de ce genre la communauté de croyances religieuses et la com munauté de sentiments patriotiques; le lien religieux la religion et le lien nationalla nationalité. Ces deux espèces de communautés reposeut sur deux ordres de faits et de croyances qui sont distincts, mais qui sont bien loin d etre contradictoires. Nous les étudierons, par rapport a l'objet de cet article, dans un prochain numéro. CATJ Us'iJ IJ2Ï1 Un arrêté ministériel du 6 mars porte Art 1". Par dérogation b l'art. 1er de l'arrêté du 16 janvier dernier, la chasse b tir b la bécasse est ouverte dans toutes les provinces, b dater du i5 de ce mois jusqu'au 20 avril prochaiu inclusivement. Art. 2. Expédition du présent arrêté sera adres sée a MM. les gouverneurs qui prescrivent aux agents de la force publique d'exercer la plus active surveillance pour que l'ouverture de cette chasse spéciale ne soit pas une occasion pour détruire les autres espèces de gibier qu'il n'est plus permis de chasser. Par arrêté royal du 2 mars, M. Ch. Becuwe, membre de la chambre de commerce d'Ypres, est nommé secrétaire de cette chambre de commerce, en remplacement de M. Pirouon-Donuy, secrétaire démissionnaire. nominations ecclésiastiques. M. Van Haverbeke, vicaire b Oostroosebeke, est nommé vicaire a Wervicq, en remplacement de M. Van Bruaene, qui a donné sa démission. iLiiiJiiJi'j'j ras- Chambre des Représentants. Séance du 7. La Chambre vote a l'unanimité un projet de loi qui porte de trois millions et demi b quatre millions et demi l'accise sur les sucres. Cette loi qui augmente les produits du trésor d'un million, n'a soulevé aucune opposition. M. Orts dépose le rapport de la commission lanières de cuir cornechewar ou jerbund), soit avec des cordes ou les fibres dures du tamarin. Beaocoup de témoins se sont plaints d'avoir été fouettés ainsi jusqu'au point d'être lacérés. D'autre sortes de tortures moins cruelles peut- être, mais extrêmement pénibles et dégradantes1, sont exposées dans le Rapport. Une d'elles, le Thoodasavary, consiste b tirer violemment une personne, tout en loi serrant avec force les cuisses, soit avec le Kittee, soit avec les mains. Une autre, le Kalhootavary, est d'enlever de terre un homme par les oreilles, les cheveux et même par la mous tache; on y met tant de férocité, que plus d'une fois la moustache est déracinée. La bastonnade est infligée aussi; des coups violents sont appliqués sur les os des jambes, sur les chevilles et les coudes. Uoe immersion prolongée dans les chutes d'eau des fleuves; une compression excessive des bras, des cuisses, de tout le corps même avec des cordes qu'on arrose d'eau de manière b ce qu'elles se contractent et pénètrent dans la chair des brûlures faites avec du fer chaud de lourdes pierres pendues au cou; les brodequins; deux ou trois malheureux liés par les cheveux et ne pouvant remuer sans se causer des souffrances mutuelles; un collier d'osse ments ou d'antres objets dégoûtants, placé sur la poitrine: telles sont les moindres tortures imaginées spéciale qui a examiné l'amendement proposé do projet de loi sur les extraditions. Ces conclusions n'ont pas été acceptées par M. le ministre de la justice, qui maintient sa rédaction primitive. Le débat a été assez vif au sein de la commission; M. Devaux, notamment, a insisté avec force sur les amendements qu'il préconisait, mais M. le ministre, appuyé par MM. de Theux, Malou et Dechamps, a déclaré ne pouvoir se rallier aux nouvelles for mules de la majorité. Il convient de remarquer que les divers amendements portés b la tribune parlementaire ont été tour a tour rejelés, même dans la commission spéciale, composée, en majo rité, de membres de la gauche. La proposition de M. Verhaegen n'y a pas obtenu une seule voix. La Chambre a fixé b mardi la suite de l'examen de la loi relative aux extraditions. Les élections qui auront lieu le 10 juin prochain, pour la Chambre des Représentants, sont les suivantes Dans la Flandre orientale. 20 représen tants, savoir Arrondissement d'Alost. Membres sortants De Naeyere, De Portemont, De Ruddere. Arrondissement d'Audenarde. Membres sortants: MaghermaD, Thienponl, Van derDonckt. Arrondissement d'Eecloo. Membre sortant Desmaisières. Arrondissement de Gand. Membres sortants Delehaye, Mauilius, Maertens, Van Hoorebeke, T'Kint-De NaeyerVan Grootven et Van Re- moortere. Arrondissement de S'-Nicolas. Membres sortants Janssens, Van Overloop, de T'Serclaes. Arrondissement de Termonde. Membres sor tants Venneire, De Decker, Van Cromphout. Dans le Hainaut. 18 représentant!, savoir Arrondissement d'Alb. Membres sortants de Sécus et Jouret. Arrondissement de Charleroi. Membres sortants Pirmez, Brixe et Dechamps. Arrondissement de Mons. Membres sortants Laubry, De Roye, Lange et Rousselle. Arrondissement de Soignies. Membres sor tants Faignart, Ansiaux, Matthieu. Arrondissement de Thuin. Membres sor tants: Dequesne et de Chimay. Arrondissement de Tournai. Membres sor tants Allard, Lehon, Visart et Dumon. Dans la province de Liège. Onze repré- par ces maîtres eu baibarie orientale. Si nous ajou tons quelques pratiques semblables b celles qu'em ploient les amateurs du turf pour réduire les poids des jockeys, telles que la faim, la privation de sommeil, les courses sous uo soleil brûlant avec les mains attachées a l'essieu d'un chariot, nous pensons que ce catalogue de tortures paraîtra complet. Ajoutons cepeudant ce raffinement qui consiste a app iquer a quelques parties du corps un insecte venimeux ou un reptile enfermé dans un morceu de toile, ou bien b mettre du poivre dans les yeux. Quelques lecteurs pourraient être tentés de croire a de I exagération et de mettre en doute la véracité des plaignants; mais la Revue d'Edim bourg répond d avance b cette objection; elle affirme que les dépositions des indigènes ne nous sont arriveesqu a près a voir été mûrement examinées et appréciées par des personnes veisées dans la connaissance des afTaires de l'Inde. Et, b la suite de ce premier exposé du débat, elle cite l'une après I autre plusieurs des victimes. Dans celte nomen- cla.ure vraiment funèbre, nous retrouvons les can«p« sipphces que nous avons retracés; les causes des peines son. presque toujours les mêmes; j„. aI- L Ltat est uue des idoles teml S,m° C1Ui' COni,ne le Moloch des humain 'q,)eS' S3Cri&Cee5 de sa,1S

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2