JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, N° 4,014. 39me année. PRIX D'ABONNEMENT. Y près, 3 mois fr. 3 Par la poste3 5o On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Éditeur Propriétaire, rue <Ie Lille, 10, près la GrancT-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Iusertions des annonces 17 centimes la ligne; on traite forfait. LE PROPAGATEUR CHEMINS DE PER VF.BITE ET JUSTICE. d'Ypres Courtrai, 5—5o, 11, 5—00, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 74°, 1055, 45°. De Courtrai MouscronTournai et Lille, 7OGj ,25o, 4~~3!5, 6—15. De Courtrai pour Gand 7 3o 10—5o, 1—5o, g15. De Courtrai pour Bruges 74°>9 125, 620 7FP.ES, 19 Mars. BJÏILlBVlin IP DiriJ 4J3.» La semaine dans laquelle nous sommes n'est point une semaine comme les autresPar tout le monde chrétien, c'est la grande semaine, la semaine sainte un de ses jours, s'appelle dans plusieurs langues le Bon Vendredi. C'est le temps des graves pensées; ce sont les jours de salut et de réconciliation. La presse catholique nous paraît plus digne d'elle-même, quand, dans ces jours sacrés, elle suspend sa polémique pour s'élever l'enseignement doctrinal. La mauvaise presse montre ce qu'elle est, quand, dans ce temps ou le respect humain même contraint l'impiété la décence extérieure, elle persiste dans ses haines contre les représen tants de la religion, ou dans le scandale de ses feuilletons corrupteurs. Et les partis, je dis les partis honnêtes, avouables, perpétueront-ils donc leurs funestes divisions jusqu'au pied du Calvaire? Une goutte de la rosée celesle, descendue du haut de la Cioix, ne suffirait-elle pas pour laver bien des taches et effacer bien des distinctions? Oh.' nous le croyons, dans notre sincérité, il y a dans le parti libéral de Belgique une Joule d'hommes estimables qui ne sont séparés de nous que par un préjugé. Comme nous aimons avec eux la libertéils aiment l'ordre social que nous défendons contre les aggressions de la démagogie et de l'irréligion. Gardons-nous de les confondre avec les enfants-perdus qui les compromettent mais qu'ils renoncent aussi nous considérer comme des adversaires outrés, exigeais, dominateurs. Que dans ces jours de rédemption universelle, tombe la barrière élevée par d'orgueilleuses préventions entre les Grecs et les Barbares. Unissons nos efforts contre les ennemis implacables de tout ordre et de toute liberté, puisque ils sont les ennemis de Dieu, l'ordre absolu, et de son Christ, le grand Libérateur. Et pour nous, au nom du Christ qui nous tend les bras, aimons- nous comme des frères. DU JOURNALISME. V. Le journalisme est une fonction sociale qui ne s'exerce pour le bien qu'autant qu'elle s'exerce avec une légitime autorité. Ni l'opinion indivi duelle Di l'opinion courante ne possède en soi cette autorité qui impose créance et qui prescrit des de voirs. L'opinion publique, dont le journaliste- magistral est le fidèle interprète, est eu possession de cette autorité; elle est souveraine, mais pour quoi? parce qu'elle est ce qu'en droit est la jurisprudence elle applique des cas particuliers les principes éternels de l'immuable Vérité. Daus sa conformité exacte avec la loi divine gît toute sa puissance. Nous avons établi en effet que la souve raineté absolue u'appariieut qu'à Dieu; tandis que l'espèce humaine n'exerce sur ses membres qu'une souveraineté finie, relative et contingente. Nous avons démontré, de plus que cette souveraineté finie, relative et contingente n'a d'empire, n'a de force qu'autant qu'elle est acceptée comme eu étroite concordance avec la souveraineté divine. De là, pour que la souveraineté soit intelligible et l'acceptation possible, nécessité qu'il y ait entre les hommes un terrain commun de croyances sur lequel ils puissent s'entendre et se rencontrer. Or il n'y a que deux communautés générales d'idées entre les hommes la communauté de croyances religieuses et la communauté de sentiments patrio tiques; la religion et la nationalité. Le système de croyances et d'idées communes qui est le plus général, qui est universel parmi les hommes, est évidemment l'ensemble des convic tions en vertu des quelles ils sont persuadés qu'il y a une Loi première qui règle leurs rapports avec leurs semblables, avec la nature et avec Dieu. Cette Loi, c'est la religion. La connaissance, la reconnaissance de cette Loi est en effet universelle car quelles que soient les différences de temps et de civilisation, on la voit partout admise; le petit nombre des dissidences est imperceptible, si on le compare l'immensité de l'assentiment. Elle est la seule que l'on puisse logiquement considérer comme antérieure toute nationalité, car, sans elle, on ne comprend pas qu'une société puisse être fondée, puisse être projetée. Enfin cette loi est la seule qui, selon la tradition et le consentement universel, soit d'institution divine. Révélée de Dieu, elle oblige l'humanité toute entière elle possède la souveraineté absolue; et c'est en s'ap- puyant sur elle, que la souveraineté relative de l'homine participe de l'autorité et de la souve raineté de Dieu. L'opiniou publique n'est rien autre chose que l'acceptation par l'humanité toute entière de la souveraineté de la Religion. De ce point de vue géuéral, le seul vrai, il n'y a pas eu uue opinion publique autrefois, il n'y aura pas une opinion publique différente dans l'avenir. 11 n'y a pas, en ce qui concerne les devoirs primordiaux de l'hu manité, UDe opinion publique anglaise, uue opinion publique française. L'opinion publique, je le répète, eu ce qui concerne la Loi morale, est partout et toujours identique elle-même. Si donc un journaliste, et de nécessité tout journaliste prétend être l'organe de l'opinion publique, vient, dans ses écrits, nier un des dogmes de la religion, blesser un des préceptes de la morale, jetez lui la face le nom de faussaire: il ment h l'opinion publique; loin d'eu être l'interprète, il en est le dénégateur. Il se uiet hors la loi de l'humanité ce n'est pas un journaliste, c'est moins qu'un homme. A continuer.) Voici le résultat du concours de bétail gras qui a eu lieu aujourd'hui en notre ville Génisses. Premier prix, Désiré De Breu, Ypres; 2° prix, Capelle, Roosebeke. Vaches. Premier prix, Désiré De Breu, 2' prix, Vandromme, Ypres. Veaux gras. Prix unique, Désiré De Breu. Moutons. Prix unique, Vandromme, Ypres. Le Moniteur a publié la liste des récipiendaires des quatre universités pour la prochaine session du jury d'examen. Les chiffres du journal officiel soDt instructifs plus d'un titre. L'université de Gand compte pour les quatre facultés réunies de philosophie, sciences, droit et médecine 75, celle de Liège 85, celle de Bruxelles 92, et celle de Louvain 202 élèves inscrits. L'uni versité catholique a donc elle seule 44 récipien daires de plus que les deux universités de Gand et de Liège réunies, et 129 de pins que l'université de Gand. Ces chiffres parlent assez haut et nous dispensent de tout commentaire pour constater de quel côté se trouve la coLfiance des familles catholiques. Aussi n'apprendrons-nous nos lecteurs rien qui puisse les étonoer en leur disant que la candidature eu droit dont les cours odI été le théâtre des exploits de la studieuse jeunesse de Gaud, a l'honoeur de présenter l'examen DEUX récipiendaires. L'organe de la démagogie en Belgique, la Nation, publie un nouveau manifeste du Comité de la Commune révolutionnaire, qui lui est adressé de Londres par les réfugiés résidant dans cette capitale. Cette pièce signée Félix Pyat, Bougée, G. Jour dain, porte la date du 24 février i856. C'est un appel la révolution, empreint d'une violence sauvage et d'un cynisme qui rappelle les sangui naires et blasphématoires fureurs de Marat. Le manifeste est intitulé Lettre Marianne; c'est le nom de la société secrète récemment coudamnée h Angers. Voici l'invocation sacrilège par laquelle se termine le manifeste Salut, Marianne pleine de force, le peuple est avec toi, le fruit de tes eutrailles, la République est bénie Sainte Marianne, mère du droit, aie pitié de nous! délivre-nous! Vierge Marianne, entends, écoute, exauce nos litanies, nos prières et nos vœux! Vierge de la Liberté, délivre-nous des rois et des papes Viergede l'Égalité, délivre-nous des aristocrates! Vierge de la Fraternité, délivre nous des soldats! Vierge de la Justice, délivre-nous des juges! Vierge de !a Probité, délivre-nous des excel lences, des mouchards, du Séoat, des voleurs, du budget, de l'emprunt, de l'impôt, de la Bourse, de la Banque, du grand-livre, de la guerre, de la famine, de la peste, de l'empire et de l'Empereur La déplorable discussion soulevée la Chambre des Représentants par la gauche, s'est terminée par une éclatante défaite. 61 voix contre 53 et 2 abstentions ont adopté le projet de loi relatif aux extraditions, tel qu'il a été formulé par le ministère. Avant ce vote, l'art. 1 de la commission spéciale, restreignant la complicité, avait été rejeté par 57 voix contre 67 et 2 abstentions; l'art. 2, consacrant le privilège de la connexilé un fait politique, avait été repoussé par 58 suffrages contre 56 et une abstention. La Chambre, après avoir adopté trois autres projets de loi indiqués au compte-rendu de la séance, s'est ajournée jusqu'au 2 avril prochain, a deux heures. IVTOlUlimimd Un arrêté ministériel porte qu'une médaille commémorative sera exécutée, aux frais de l'État, l'occasion du 25* anniversaire de l'ioauguralion de S. M. le Roi des Belges (21 juillet 1831 Il est ouvert un concours entre les artistes belges pour l'exécutiou des coins de ladite médaille doot le module est fixé soixante et quioze millimètres. Un arrêté royal du i3 mars autorise le bureau de bienfaisance de Woumen accepter le legs universel qui lui a été fait par le cultivateur Pb. Mobouck, et rejette la réclamation faite par le sieur Jean Plancke, ouvrier Roulers, contre cette libéralité. Par arrêté royal du 6 mars, le sieur Roden- bacb, membre de la Chambre des Représentants, est autorisé porter la croix de chevalier de l'ordre royal des SS. Maurice et Lazare, qui lui a été décernée par S. M. le Roi de Sardaigne.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1