ÉTAT-CIVIL II' PRES, Ce matin, comme on le conduisait au cabinet du juge d'instruction, Jefke, qui pre'tend guérir les infirmités par le seul fait de l'attouchement de ses mains, s'aperçât qu'un des gendarmes de service était sourd et aussitôt il se mit opérer des frotte ments sur l'oreille malade. Nous ignorons si l'ouïe est revenue spontanément b I agent de la force publique. Nous croyons savoir, dit un journal d'Anvers, que Kol, condamné a la peine de mort pour assassinat de Contich et qui avait nié tous les faits qui lui étaient imputés, est aujourd'hui en aveu. Il doit avoir fait des déclarations formelles a l'autorité judiciaire. Le Congrès a tenu une nouvelle séance au ministère des affaires étrangères. C'est la première séance b laquelle ont assisté les plénipotentiaires de la Prusse, M. le baron de Manteuffel et M. le comte de Hatzfeldt. On lit dans le Morning-Post Quoique rien de définitif n'ait encore été annoncé en ce qui concerne le résultat des confé rences, b la réalisation duquel la Prusse a été invitée a assister, ce n'est plus un secret que la paix est aussi certaine que peut l'être une chose qui n'a pas reçu la ratification dernière de toutes les parties intéressées. La clôture des hostilités n'est plus douteuse; avant l'expiration de l'armistice, le 3i mars, l'annonce que tout est fini aura suffisamment été proclamée pour qu'un retour aux armes ne soit pas b craindre. Les plénipotentiaires chargés cle Vœuvre de la paix sont loin d'être inoccupés. Quoiqu'il n'y ait pas eusamedi dernierune séance régulière, le ministre des affaires étrangères de France, M. Walewski, a cependant réuni ses collègues pour leur lire les protocoles qui serviront de bases au traité de paix définitif. Une commission chargée de la rédaction de ce document important a été nommée. Elle se compose, dit-on, de MM. de Ilubner, pour l'Autriche de Bourqueney pour la France de Brunnow pour la Russiede lord Cowley pour l'Angleterre et d'Aali- Pacha pour la Turquie. Ni la Sardaigne, ni la Prusse n'y sont repré sentées. L'Empereur a reçu tous les plénipotentiaires au Congrès de Paris, ainsi que les attachés b leur mission. L'Europe se trouvait représentée, en cette occasion solennelle, par les personnages les plus éminents de leur pays, tous présidents du coDseil ou ministres des affaires étrangères et jouissant de la plus haute confiance de leur souverain. M. le comte Walewski, président du Congrès, chargé par ses collègues de porter la parole, s'est exprimé en ces termes Je suis heureux et fier, Sire, de me trouver appelé a exprimer b Votre Majesté, au nom de l'Europe, les espérances, la joie qu'inspire de tonte part l'heureux événement dont la Providence a daigné vous combler, et qui, en assurant, en con solidant la dynastie Napoléonienne, est pour le monde entier un nouveau gage de sécurité et de confiance. L'Empereur a répondu Je remercie le Con gres des voeux et des félicitations qu'il m'adresse par votre organe. Je suis heureux que la Providence m ait envoyé un fils au moment où une ère de réconciliation générale s'annonce pour l'Europe. Je 1 eleverai dans ce sentiment que les peuples ne doivent pas être égoïstes, et que le repos de l'Eu rope dépend de la prospérité de chaque nation. France, Paris, 18 mars. Les bulletins de la santé de l'Impératrice et du prince impérial continuent être très-satisfaisants. Le comte Orloff a été l'un des premiers venir apporter ses félicitations l Empereur sur la naissance du prince impérial. Le 18 mars, b une heure et demie, le Sénat, le Corps législatif, le Conseil d'État, la magistrature, l'Institut, le clergé des différents cultes, le corps municipal et les députations de la garde nationale et des armées de terre et de mer sont allés porter aux Tuileries leurs félicitations b l'occasion de la naissance du prince impérial. Le corps et les députations ont été admis daDs l'ordre que nousindiquons. M.Troplong, président du Sénat, et M. de Morny, président du Corps législatif, ont successivement adressé un discours b S. M. I., qui a répondu b ces deux allocutions. Conformément au cérémonial indiqué,les grands corps de l'État et les députations qui ont présenté leurs félicitations b S. M. I. ont été admises ensuite a défiler devant le berceau du Prince Impérial. Les dames de la halle et des marchés de Paris se sont présentées aux Tuileries pour féliciter l'Empereur de la naissance du prince impérial. Une députalion de ces dames, portant de magnifiques bouquets, a été admise par Sa Majesté qui l'a reçue avec une bienveillance tout affectueuse. L'Empereur après s'être entretenu quelques instants avec ces dames, les a conduites lui-même aux appartements du prince impérial, et leur a présenté l'enfant de France. En sortant des appartements, la dépu talion a rendu compte celles d'entre elles qui n'avaient pu être admises de la bonne récep tion qu elle avait obtenue de l'Empereur, et toutes ces dames témoignaient hautement leur enthousiasme en sortant du palais. Toutes les corporations d'ouvriers de la capitale avaient aussi témoigné leur vif désir d'être admises a présenter leurs félicitations Sa Majesté mais l'Empereur,préoccupé de la santé de l'Impératrice, et aussi cause du mauvais temps, a chargé M. le préfet de police de témoigner aux corporations son regret de ne pouvoir les recevoir, et l'a également chargé de leur dire que celte visite serait remise au moment du baptême. (Constitutionnel.) On assure qu'aussitôt après l'heureuse délivrance de l'Impératrice, l'Empereur a fait annoncer par le télégraphe la naissance du prince impérial b S. S. Pie IX, b la reine de Suède, au roi de Piémont et b la reine Victoria, et que, dès huit heures du matin, il recevait par la même voie les félicitations de ces augustes personnes. Le ministre de l'instruction publique et des coites a adressé aux évêques de France la circulaire suivante Paris, le 16 mars i85G. Monseigneur, Dieu a comblé les vœux de la France en donnant un fils b l'Empereur. L'Impératrice qui mettait son bonheur b soulager les douleurs des mères, en partagera désormais les joies. La nation salue de ses acclamations un gage nouveau de sa sécurité future et des destinées de cette dynastie b qui elle devra sa grandeur en même temps que son repos. L'Empereur me charge de vous annoncer la naissance du prince impérial que vos prières appelaient. Je ne fais que répoudre aux sentiments de reconnaissance dont Votre Grandeur est pénétrée, en l'invitant b réunir les populations au pied des autels, et b faire célébrer, dimanche prochain, dans toutes les églises de votre diocèse, un Te Deum solennel d'actions de grâces, pour remercier la Providence des bénédictions qu'elle se plaît b répandre sur Leurs Majestés Impériales et sur la patrie. Agréez, etc. M. Fortoul, I) Ministre de l'instruction publique et des cultes. Par décret impérial du 16 mars, M. le docteur Conneaupremier médecin de l'Em pereur, a été promu au grade de commandeur de l'ordre impérial de la Légion d'Honneur. Le Moniteur publie les dispositions sui vantes 8o5 grâces ont été accordées des détenus des bagnes, maisons centrales et autres prisons de l'empire, condamnés pour crimes ou délits communs et qui se sont signalés par leur repentir et leur soumission. Amnistie pleine et entière est accordée i° pour toutes les condamnations prononcées raison d'infractions commises au service de la garde nationale, qui n'ont pas encore reçues leur exécution ou qui, n'étant pas encore jugées, seraient susceptibles de poursuites discipli naires ou correctionnelles 2° pour tous les délits ou contraventions en matière de douane ou de contributions indirecteset forêts, de pêche ou de chasse; 3° pour tous les délits ou contraventions commis en matière de grande voirie ou de police de roulage. 669 soldats, détenus dans les pénitenciers et les prisons ainsi que dans les ateliers du boulet et des travaux publicsont obtenu grâce entière; 86 condamnés ayant appartenu l'armée et subissant la peine des travaux forcés, de la réclusion ou des fers ont aussi été l'objet de grâces ou de réductions de peines 20 individus condamnés par les conseils de guerre pour des faits insurrectionnels ont obtenu remise du restant ou d'une partie de leur peine enfin la même faveur a été accordée cinquante détenus condamnés par les tribu naux de la marine. On a annoncé que l'Empereur et l'Impéra trice seraient parrain et marraine de tous les enfants légitimes nés daus l'empire le 16 mars i856. D'après le calcul des naissances tel que le donne l'Annuaire du bureau des longitudesla moyenne par jour serait de 2,498. Tel est donc le nombre probable des enfants qui participeront b la faveur annoncée. Les sœurs de la Charité établies b Constan- tinople viennent d'éprouver une nouvelle et re grettable perte. L'une des religieuses de Daond- Pacha, Mm" Bancal, en religion sœur Eugénie, est morte hier soird'une maladie contractée en prodiguant ses soins aux malades des hospices militaires. Presse d'Orient Madrid, mercredi, 19 mars. On a des espérances fondées d'un prochain accommodement avec la cour de Rome. du |5 Mars au ai inclus. Naissances 9. Sexe masculin 4; féminin 5. 1 mort-né du sexe masculin, 1 id. féminin. Mariages 2. Hof, Le'opold, âgé de 24 ans, journalier, et Angilles, Marie-Thérèse, âgée de 21 ans, dentellière. Durnez, Corneille, âgé de 45 ans, jardinier, et Vlaemynck, Virginie Sophie, jardiuière, âgée de 45 ans. Décès 11. Latour, Louis, âgé de 49 ans, voiturier, époux de Pauline Boutens, Porte des Recollets. Hugebaert, Éinerence, dentellière, âgée de i5 ans, S'-Pierre lez Ypres. Poupaert, Henri, âgé de 10 ans, rue du Quartier neuf. Cassayas, Jeanne-Françoiseâge'e de 82 ans, sans profession, épouse Vandendriessche, rue de Thou- rout. Van Becelaere, Nathalie, âgée de 21 ans, dentellière, célibataire, Marché aux Bestiaux. Code, Casimir-Paul, âgé de 55 ans, charpentier, veuf de Nerine Jacqum, et de Henriette Cambier, Petite Place. Gobiert, Marie, âgée de 52 ans, marchande, épouse de Joseph Nollet, rue de Lille. KnockaertVictoire-Cécile, âgée de 46 ans, journalière, épouse de Pierre De Wagter, S'- Jacques lez Ypres. Gruwier, Barbe, âgée de 80 ans, journalière, veuve de François Denorme, et de Victor Deborggraeve, rue au Beurre. Vander- meersch, Pacifique, âgée de 77 ans, couturière,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3