TS'o 4.020. 39me année. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, -WSBkSLG""1' V»"'-' f -Kà' a. a».». -Ta 7??.2S, 9 Avril. LA CROIX ET L'ÉPÉE. (Lima Dm® o ildcbaiius* PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER YpreS, 3 moisfr. 3 M H A A A M M B B d'Ypres Courtrai, 5-5o, 11, 5-oo, p.,r la poste3 5o fil fij ip BÈ- a® OÊi H BU M H 11 de Poperinghe ao miuutes plus tôt. On nnne ,i Ypres chez D. LAMBIN H WL^M H S JRfe. W asm j^R H SBS B B B|^c De Courtrai Ypres et PoperiDgbe, mortier, Éditeur-Propriétaire, U jlg |B [B AB B MB B B BB B B 7~4°. 55, 4~5o. la Grand B^| Bli B II Ê^^ÊL I BU B B De Courtrai MouscronTournai Le Propagateur parait le MERCREDI ï-ille7_0Of .J-5o, ,4-35, 6-.5. la ligne; on traite a torlaii. ©©watt®*»» Le journalisme en Angleterre ri est point celte magistrature arbitrale que nous avons définie; celte jurisprudence souveraine qui juge les passions de la Joule et du moment, du haut des principes éternels de la justice et de la vérité. Là, plus qu'en aucun pays du monde, le jour nalisme n'est que l'écho de l'opinion courante. Cette observation explique les contradictions de la presse anglaise, ses changements de bord subits, ses soubresauts soudains. Mais aussi elle suffit pour faire comprendre que dans ce pays de fictions constitutionnellesou le pouvoir ne s'acquiert et ne se conserve que par le privi lège de la popularitéle gouvernement et le parlement sont sous la pression de l'opinion courante exprimée par le journalismeQuelque folles que puissent être les clameurs de la presse anglaise, il faut donc compter avec elles. En ce moment, de l'autre côté du détroit, on ne voit rien de mieux pour perpétuer la paix qui semble se lever sur l'Europe, grâce l'accord des grandes puissances, on ne voit rien de plus pressé que de mettre le feu l'Italie pour l'éclairer des lueurs bienfaisantes du régime constitutionnel et parlementaire. Les grandes puissances sont d'accord; qu elles bouleversent, remodèlent, remanient et suppriment, si c'est de leur goût, les puissance de troisième ordre. Le peuple anglais, épris de lui-mêmene voit de bien que dans les peuples qu'il Jaçonne son image les lazzaroni napolitains attendent des meeting de sa munificence. Ces préten tions sont stupides soit; mais qui sait si dans quelques mois elles n'auront pas rallumé la guerre. La paix, conclue un peu par dessus la tête de l'Angleterre, lui rappelle trop que celte tête n'était pas très - fière devant les boulets russes. Elle ne s'en redresse que plus haut aujourd'hui pour épouvanter de ses menaces iniques et de ses billevesées tracassières les amis de l'ordre et de la justice. Parce qu'à l'approche des élections, des hommes diversement placés dans les rangs du libéralisme, font entendre des appels la conciliation destinés peut-être beaucoup plus rallier autour du même drapeau toutes les nuances de la gauche, qu'à amener une fusion entre les opinions modérées et La grâce de Dieu, l'abondance des prières, le dévouement des aines saintes, la charité, cet amour qui est fort comme la mort, tels sont les principes du mouvement religieux, qui s'est fait dans l'armée Française, en Orient. Le sentiment du péril, qui jadis ne produisait rien de semblable, a beaucoup fait sans doute, mais n'a pas tout fait. S'il a disposé beaucoup d'àmes, beaucoup aussi étaient déjà toutes préparées. Parmi les généraux et les officiers supé rieurs qui ont donné les plus beaux exemples et que la mort a pris dans une haute renommée de vertu privée et de capacité militaire, la plupart étaient de fervents chrétiens. Saint-Arnaud, Pon- tevés, Saint-Pol, BrunetMayran, Lourmel Braocion, Javel, Dagon de la Conterie, Elie de Jourdan, Hardy, Cbassaigne et tant d'autres, en quittant le sol de la France, avaient offert leurs constitutionnelles, nous n'en persistons pas moins prétendre qu'il se forme, en dehors des partis exclusifs qui ont tous quelque chose reprendre dans leur passé, qu'il se forme un parti de la con ciliation. Nous l'avons dit cent fois, la conciliation, ce n'est pas la connivence; mais la fermeté daus les principes n'est pas non plus l'obstination ne tenir compte ni des exigences des circonstances, ni de la générosité des intentions. Ceci posé, nous reproduisons les extraits suivants d'un article de la Pair ie Est-ce encore la fraction démagogique que s'adressent les appels pacifiques que nous enten dons? Il serait bon de le savoir. Nous connaissons pour notre part bien des hommes décidés ne pas vouloir de conciliation ce prix, et ces hommes-là sont et prétendent rester libéraux. Au fait, la conciliation n'est possible que sur le terrain que nous avons toujours considéré comme assez vaste pour que tous les amis de la patrie y prissent place, assez neutre pour que toutes les nuances de l'opinion nationale s'y puissent ren contrer et donner la main. Ce terrain c'est celui que choisit le Congrès national pour y élever le glorieux monument de notre pacte fondamental. Le Journal de Liègepour donner le change sur la véritable situation du libéralisme, nous parle d'un faisceau de doctrines sur lesquelles s'accorde le plus grand nombre. Ce faisceau ou bien com prend les doctrines constitutionnelles, ou bien n'existe pas. Mais veut-on sortir de là, ce faisceau n'existe point. En dehors des doctrines constitutionnelles, il n'y a plus que des doctrines négatives, il n'y a plus que des passions, il n'y a plus que la mon strueuse coalition qui a pu se former une fois, en 1846, mais qui, nous le répétons, n'est plus possi ble aujourd'hui. La presse vouée la défense des principes religieux, cette presse qui défend nos dogmes outrageusement bafoués, qui répand les graves et salutaires accents de la chaire chrétienne, qui venge nos ordres religieux des sarcasmes du libre- penseur habitué célébrer la Bourse et le théâtre, cette presse rend-elle des services? Cette presse est-elle un auxiliaire utile ou un danger pour jours la patrie et Dieu. Le nom de chacun de ces hommes éveille le souvenir de quelque trait sublime. Tous furent pleurés et glorifiés par leurs compagnons d'armes. On se souvient du noble langage que le général Caorobert fit entendre sur la tombe de Bizot; le maréchal Pélissier, sur la tombe de Chassaigne, ne put retenir ses larmes. Brancion disait en présence de ses soldats Je suis exposé être tué tout moment, et je me suis mis en mesure de paraître devant mon Créateur. Je suis prêt. Une page écrite la bâte, le 7 juin, huit heures du matin, se termine par ces mots Je meurs dans la foi catholique, apos tolique et romaineheureux de donner mon sang pour ma patrie. Nous remplirions le journal des seuls noms de ces héros chrétiens. Toutes les fois qu'un de nos officiers s'est signalé par un irait héroïque, toutes les fois qu'un cri de douleur plus poignant s'est élevé du sein de l'armée en voyant tomber uu de ceux que leur mérite avait l'Eglise Ce n'est pas nous qui répondrons cette question; l'illustre évêque d'Arras, Mgr. Parisis, s'est chargé de la résoudre Demander, dit-il, s'il faut des journaux catholiques, n'est-ce pas demander s'il faut laisser le sceptre de la parole nos seuls ennemis, s'il faut que l'erreur seule ait le droit de se faire entendredanscette tribuue de la presse périodique, la plus retentissante et la plus redoutabledetoutes; s'il faut enfin que l'Église, qui il est ordonné de prêcher temps et contre-temps, néglige le seul genre de prédication qui puisse parvenir l'intel ligence de ceux qui ne viennent plus entendre ou qui ne peuvent plus comprendre les graves et salutaires accents de la chaire chrétienne?.... A nos yeux, le journalisme religieux n'est pas seulement une occupation utile et sérieuse, ce n'est pas seulement une œuvre indispensable au salut de la société, c'est une sorte d'apostolat. Bien public.) Divers journaux ont avancé que le budget de la guerre s'élève au chiffre de quarante millions. Dans l'intérêt de la vérité nous ferons remarquer que le budget de 1867soumis en ce moment la législature, s'élève fr. 52,196,000. On comprend sans peinece qui pousse les journaux clubisles demander cor et cris la réduction du budget de la guerre les armées permanentes et solidement constituées sont une des sauvegardes de la société contre les menées maçonniques elles doivent donc être proscrites. Dimanche dernier, vers cinq heures, la foule se pressait dans les quartiers qui devaient être par courus par le convoi funéraire du général-major pensionné, Courad Moltzberger, décédé en notre ville, l'âge de 85 ans, le vendredi 4 avril. Né en 1771, et entré au service en 1786, comme simple soldat, ce brave militaire comptait bien des cam pagnes quand il fut promu, en i83o, au grade de général de brigade. Il était décoré de l'ordre de Westphalie, chevalier du Lion-Néerlandais et officier de l'Ordre de Léopold. On lui a rendu les honneurs militaires dus son rang. Des discours ont été prononcés sur le lieu de l'inhumation. Pour nous déjà mis en vue ou devait appeler bientôt aux premiers rangs, on a parlé de ses sentiments reli gieux. Il n'y a presque point d'exception. Ceux même qui avaient négligé leurs devoirs envers Dieu, voulaient au moins se baptiser dans leur sang Écrivez mon père que je meurs en soldat et en chrétien, s'écriait Ferdinand Lefaivre. C'était et c'est encore le mot de l'armée. Il y en a mille exemples dans le livre que nous avons sous les yeux, et la plupart arrachent des larmes d'admiration. Ces exemples n'ont pas été donnés seulement par les officiers. Le P. de Damas venait d'absoudre un jeune soldat mortellement blessé au premier assaut de MalakofF. Ce pauvre enfant avait enfermé dans son porte-monnaie un testament ainsi conçu u 17 juin 855. Demain je vais au feu. Si je succombe sur le champ de bataille, que Dieu veuille avoir mou âme. Quant mon argent, cinq francs seront donnés ma compa- guie, et le reste servira faire dire des messes pour le repos de mou âme. a Sur l'adresse du billet, il y avait

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1