dous ne pouvons voir sans émotion les Frères
d'armes de l'Empire, portant nnis les drapeaux
glorieux et fraternels de la France et de la Belgique,
et suivant si souvent depuis quelques mois le der
nier lit de camp d'un de leurs compagnons daDS les
grandes-guerres. Puissent-ils être tous réunis un
jour dans la même patrie! Le général Mollz-
berger était le président de cette société de vétérans.
Aujourd'hui, h l'occasion du 31* anniversaire de
la naissance de S. A. R. Mgr. le Duc de Brabant, le
drapeau national a été arboré sur la tonr de S'-
Martin. Le carillon s'est fait entendre. La revue
des troupes n'a pu avoir lieu, a cause du mauvais
temps.
Dimanche dr, la société des anciens Frères d'ar
mes de l'Empire, rendait les derniers honneurs b
son président, M. le général-major pensionné
Mollzberger. Un autre débris de la vieille armée, le
sieur Louis Vannecke, vient de succomber a son
tour dans l'après-midi d'hier.
j> JBfiii'Jf'J Diîi D?JitlLJL33#
Par arrêté royal du 2 avril, les subsides suivants
sont accordés aux conseils de fabrique d'église des
localités suivantes
Fr. 1,356 6g c. au conseil de fabrique de l'église
de Notre-Dame, Poperinghe, pour la construc
tion d'une flèche b cette église;
Fr. 3,333 33 c. au conseil de fabrique de
l'église de Saint-Nicolas, h Ypres, pour l'achève
ment de cette église.
Par arrêté royal, les subsides suivants sont
accordés dans la provioce de la Flandre occi
dentale
Fr. 54g 72 c. au conseil de fabrique de l'église
de Bixschote, pour la restauration de cette église;
fr. i,643 75 c. au conseil de fabrique de l'église
de Saint-Bertin, Poperinghe, pour la restaura
tion de la tour de cette église.
Un arrêté ministériel du 4 avril nomme h
l'école moyenne d'Ypres
Maître de musique, M. A.-H. Van Elslande,
maître de chapelle de l'église Saint-Martin en
ladite ville, en remplacement du sieur Verhille,
démissionnaire;
Maître de gymnastique, M. F. Ligij, second
instituteur h la section préparatoire du même
établissement.
Un autre arrêté royal autorise le bureau de
bienfaisance de Luingue accepter le legs d'un
immeuble destiné a être converti en un hospice de
vieillards, legs qui lui est fait par la demoiselle
Glorieux, suivant testament authentique du 28
juin >855.
Un arrêté autorise la commission adminis
trative de l'institution royale de Messines pour
Si tu es Français, loi qui as trouvé ce porte-mounoie, je
suis sûr que tu rempliras mes iutentions. Si tu ne Tes pas,
ne soit pas pire qu'uue béte féroce, et montre-toi Français pour
ce jour là, en remplissant les dernières intentions d'un soldat
m Jurant pour sou pays.
C'est le testament même du colonel de Brancion.
Un autre de ces héroïques enfapts sut mourir aussi
grand que Bayard. C'était un Breton des Côles-du-
Nord, le caporal Jean Corbic, vaillant soldat, et
qui avait été sans reproches comme sans peur. On
l'emportait a l'ambulance; mais, chemin faisant, il
se sentit mourir. Alors il fait signe aux camarades
qui le portaient de le poser a terre; puis, rassem
blant ses forces, il leur dit: Mettez moi genoux.
Dans celle humble posture, il fait une courte
prière, et tandis qu'on le replace sur le brancard,
il dit encore Maintenant je puis mourir et il
meurt. J'aurais cro, ajoute son capitaine,
manquer 'a mon devoir, comme homme et comme
officier français, en laissant ignorer ces détails.
Ces hautes aspirations, ces paroles tout b fait
l'éducation des filles de militaires morts on devenus
invalides au service de l'État'a admettre immé
diatement dans cet établissement
0. L. De Ceuniockx, a Westroosebeke A. L.
Ferraille,b Gbeluwe.
Chambre des Représentants.
séance du 4 Avril.
La Chambre a voté par 36 voix contre 32 et 2
abstentions, le projet de loi relatif b la cession du
chemin de fer deConlich Lierre. Un amendement
avait été formulé par M. le comte de Theux, ten
dant b réserver au gouvernement et b la Compagnie
le droit de résiliation annuelle de la clause, qui
accorde le parcours de la voie de l'Etat. Cet
amendement a été admis b l'unanimité. M. Malou
a rappelé aux opposants qu'il était beau de défen
dre les iutérêts du trésor, mais que d'abord ils
avaient b considérer ceux du pays, puisque de
ceux-ci dépeodent les premiers.
v-ggg
aatf Juaaaiia»
S. A. R. Mgr. le duc de Brabant a visité, ces
jours derniers, les ateliers de MM. Gallait, Madou
et Portaels, et a examiné avec un grand intérêt les
tableaux qu'ils ont sur le chevalet, les études et les
croquis qu'ils ont en portefeuille. Le prince a
commandé b chacun de ces artistes un tableau de
grande dimeusion, destiné b la galerie qu'il se
propose de créer dans son palais de Bruxelles.
Vendredi, après-midi, un poisson du poids
énorme de i,5oo kilos a été jeté par la mer sur les
côtes de Wendutie. Acheté par uu habitant de
Bruges, il est exposé pour le public la Halle de
Paris.
Le de ce mois, un incendie a détruit
deux maisons situées b Zarren et habitées par des
faiseurs de balais la perte monte b g6o fr., rien
n'était assuré.
On lit dans YÊcho de Mons Mercredi
dernier, M. le procureur du Roi s'est de nouveau
transporté b Ghlin, escorté de la gendarmerie, b
l'effet d'y procéder b une nouvelle enquête sur les
diverses teotatives d'incendie qui ont eu lieu
réccmment^dans les bois appartenant au prince de
Croy. Rien n'a jusqu'ici transpiré sur les résultats
de cette enquête. Toujours est-il certain que la
malveillance n'est pas étrangère b ces odieuses
tentatives.
3 3 'i i it i 3 y ji.
Plusieurs journaux, devançant l'époque de la
publication officielle du traité de Paris, se sont
efforcés d'en faire couoaître les dispositions.
L Opinione de Turin publie des renseignements
qu'elle assnre tenir d'une source digne de confiance.
Voicid'après la feuille piémontaisequ'elles
seraient les conditions principales de l'acte qui
rend la paix b l'Europe
saintes et qui révèlent une âme arrivée b la per
fection chrétienne, sont loin grâce b Dieu, d'être
rares. Elles tombent avec pléoilude et tranquillité
des cœurs depuis looglemps chrétiens elles jaillis
sent de ceux qui ont le plus longtemps résisté. Le
P. Gloriot raconte qu'un capitaine du génie, qui
d'abord avait presque refusé de se confesser, voulut,
lorsqu'enfio il se fut décidé, renouveler sa confes-
siou, et prononcer tout haut son acte de contrition.
Comme le Père l'engageait b baisser la voix
Laissez-moi faire, répondit-il, mes scandales ont
été publics, il faut que ma réparation soit publique.
Ses discours firent pleurer tous les officiers qui se
trouvaient dans la salle, jusqu'au moment où il
expira doucement, les lèvres sur le crucifix. Ainsi
mourut le lieutenant-colonel Coué, admiré de tous
par son étonnante énergie et ses vertus guerrières.
Ampnté du bras droit, il teoait sans cesse le crocifix
dans sa main gauche ou sur sa poitrine. En le
contemplant, il pouvait, sans se laisser abattre,
I. Neutralisation de la mer Noire. La Russie n'y
pourra entretenir que 10 bâtiments de guerre
armés pour la défense des côtes.
II. Nicolaïeff sera réduit b la condition de port
de commerce, et la Russie s'obligea n'y construire
que le nombre de bâtiments de guerre consenti.
III. La Russie acceptera, dans les ports de la
mer Noire et de la Baltique, des consuls de toutes
les puissances;
IV. Elle ne reconstruira pas Boraarsund;
V. Elle cédera une partie du territoire de la
Bessarabie, y compris la forteresse d'Ismaïl;
VI. Elle renonce au protectorat exclusif des
Principautés danubiennes;
VII. Elle renonce également au protectorat des
Grecs de l'empire ottoman.
VIII. La libre navigation du Danube est garantie
b tous les Etats sans exception.
IX. Une commission se transportera dans les
Principautés b l'effet d'y étudier l'état de l'opinion
publique, les besoins du pays et les frontières de
Bessarabie; cette commission fera plus tard son
rapport, sur lequel le Congrès devra délibérer
dans ses réunions ultérieures; mais les principales
bases sont déjb fixées.
La nouvelle de la signature de la paix
a été accueillie dans les principales villes
de France et d'Angleterre avec non moins
d'enthousiasme que dans les capitales des deux
pays. A Lyon, Rouen, Marseille, Bordeaux,
Nantes; fVindsor, ManchesterLiverpool
Birmingham, Soulhampton, etc., les salves
d'artillerie les cloches sonnées pleines volées,
les maisons pavoisées de drapeaux, des illu
minations splendides ont partout fêlé la fin de
guerre.
Les travaux du Congrès ont dû recommencer
le 1, pour le règlement des points en litige. On
estime qu'un mois suffira pour cette œuvre. Les
plénipotentiaires ne doivent pas d'ailleurs quit
ter Paris avant l'échange des ratifications.
Le Czar vient son tour d'annoncer offi
ciellement au peuple russe la signature de la
paix. Cette annonce a été faite par un mani
feste impérial, dans lequel il est dit que le but
de la guerre a été atteint par des sécurités
garanties aux chrétiens en Orient, et qu'une
rectification de frontières a été consentie en
Bessarabie pour éviter des collisions.
Comme première conséquence de la cessation
des hostilités, ordre vient d'être donné pour la
libération immédiate des militaires de la classe
de i848.
P|U5 approche le moment ou l'académie fran
çaise va s'occuper de remplacer le comte Molé et
M. de Lacretelle, plus les injures de certains
écrivaius redoublent contre le comte de Falloux.
Un jour, b la tribune, en réponse b des attaques
pareilles b celles qui se produisent depuis quelques
penser b sa femme et ses enfants. Ses derniers
moments, dit le P. Gloriot, ont été marqués par des
grâces extraordinaires. Un de ses amis, M. de
Cornulier, l'un des plus jeunes chefs de bataillon,
lui avait envoyé de l'eau de la Salelte. Ce comman
dant fut tué sur le parapet des Russes, pendant
que, tourné vers ses soldats, il leur criait En
avant: On put retrouver sou corps. I| avait un
air de sérénité ineffable et paraissait dormir; le bras
droit était encore tendu, comme lorsqu'il avait
brandi son sabre, et le bras gauche encore b moitié
plié, dans la même position qu'en montrant les
Russes. Il est mort au moment de son triomphe.
Ses officiers, blesses b côté de lui, disaient Il a été
géant. Les soldats se le montraient daDS la tranchée,
voyant, sans même daigner tourner la. tête, les
bombes et les obus éclater b côté de lui. C'était un
de ces hommes rares, dont le sang-froid augmente
avec le danger. Un colonel avait dit, il y a
quelques mois Si Cornulier n'est pas tué ici, il