Sully avait raison de combattre l'introduction en France de l'industrie de la soie, et Henri IV raisonnait en membre de l'Académie des sciences morales et politiques quaod il s imaginait enrichir la France par les vers soie. C'est, qu'en effet, le luxe appauvrit les États et que le travail impro ductif diminue les subsistances en diminuant la quantité du travail qui doit naturellement s'appli quer k les produire. Ainsi la soie n'est pas une richesse; nous pouvons eo avoir profosion et être dans la détresse. Il en est autrement de la laine; si elle est abondante, c'est que la production en moutou l'est également. Et alors l'agriculture fleurit et la vie est k bon marché. Or, un peuple n'a pour richesse que ses moyens d'existence; le reste n'est presque rien; en dehors de la nourriture, du bêtement et du logement, il n'y a que des objets destinés satisfaire notre vanité. Toutes les indus tries ne sout donc pas dignes des mêmes faveurs. Les seules qui soient véritablement utiles et ajou tent la richesse publique, sont celles qui reposent sur l'agriculture et en sont en quelque sorte le prolongement. Certes, tout ne se réduit pas pour l'homme des questions d'alimentation; mais il est nécessaire de ne pas se tromper sur un point aussi important. Consacrez aux arts une partie de votre argent, si vous êtes riche; mais ne croyez pas avoir augmenté par une telle dépense le capital et la richesse du pays. (Univers.) La consommation des pipes en terre est énorme; on en jugera par ce fait que deux manu factures de Saint-Omcr en livrent annuellement au commerce plus de 5oo,ooo grosses (environ 45 millions); la grosse se compose de 12 douzaines. On fait très-peu de pipes en Angleterre; celles qui se consomment dans la Grande-Bretagne et ses colonies sont tirées des manufactures de Saint- Omer. Quel bien en relire l'humanité?.... utïw Drrj Un arrêté royal, en date du 9 avril, accorde aux administrations communales de cette province, les subsides suivants Aux communes de Langemarck et Zonnebeke, 7,000 fr., pour la continuation du pavage de la route de Langemarck Zonnebeke A la commission administrative de la route de Reninghe a Oostvleteren, iâ,ooo fr. pour la con tinuation du pavage de la section de Reningbe au Lameau de Luzerne A la commission administrative du chemin d'^ près a Comices, 5,000 fr., pour la continuation de l'empierrement de ce chemin; A la commune de Voorruezeele, 2,000 fr. pour la continuation du pavage du chemin conduisant du village de Voormezeele a la route d'i'pres par Neuve-Eglise a Bailleul. Arlevelde 11e fut jamais uo démagogue, et avant d'étudier ses actes et sa vie, hâlons-uons de dire que, loin d'avoir puisé k sa naissance ce sentiment d'envie qui est la première forme des ambitions coupables, il fut au contraire le représentant de 1 aristocratie, telle qu'on la rencontre dans nos grandes cités du moyen - âge, fondée sur des richesses acquises dans l'industrie et sur de longs services rendus aux intérêts commuus. Si l'époque féodale fut si courte en Flandre, si la commune s'y développa sitôt et si rapidement, c'est parce qu'elle s'y trouva de bonne heure sans rivaux et sans ennemis. La noblesse des cbàteaux s'était précipitée en foule vers ces expéditions d'outre-mer, où elle trouva un glorieux tombeau. Eo 1517, dans uo relevé général des habitants de Bruges, il n'en est qu'un seul qui reçoive le litre de messire, réservé aux chevaliers, c'est Jean d'Ulkeike. Cependant, au sein des villes s'était formée une Par arrêté royal du 12 avril, les coliéDes électoraux des cantons désignés dans 1 état annexé au présent arrêté sont couvoqués pour le lundi, 26 mai prochain, l'effet d'élire chacun le nombre de cooseillers déterminé par ledit état. Bruges 9, Ruysselede r,Nieuport 1, Haringlie 2, Ypres 4, Passchendaele 2, Poperingbe 1, Avel- ghem 2, Harlebeke 2, Ingelmunster 2, Meulebeke 2, Menin 2, Roulers 2. On sait que les personnes qui voulaient prendre part l'exposition agricole de Parts, pouvaient faire les déclarations voulues jusqu'au 9 avril inclusivement. Ce délai vient d'être prolongé jusqu'au 25 du même mois. Un de nos honorables concitoyens, M. Édouard Gerste, pharmacien, vient d'être éprouvé dans ses affections les plus chères par la perte de son épouse. M"* Gerste est décédée, samedi dr l'âge de 28 ans et 2 mois, après 28 mois de mariage, laissant trois enfants dont deux de quatre semaines. La foule nombreuse qui se pressait autour de ce cer cueil précoce et les bénédictionsqui accompagnèrent ses funérailles témoignent de l'estime universel dont jouissait la défunte et de la part bien vive que prend la ville entière cette mort prématurée. ClIAMBHE DES REPRÉSENTANTS, séance du fl fl Avril. L'ordre du jour appelle la discussion des expli cations de M. le ministre de l'intérieur sur la pétitiou des professeurs du Conservatoire royal de musique, tendante ce que la loi de i844 sur les pensionssoit déclaréeapplicableanx Conservatoires de l'État établis dans les villes de Bruxelles et de Liège. M. De Decler, ministre de l'intérieur, déclare qu'il lui paraît impossible de refuser de considérer les professeurs des Conservatoires royaux comme fonctionnaires publics. La Cbamhre, adopte les conclusions de M. le ministre de l'intérieur. M. Verhnegen (pour une motion d'ordre) fait remarquer que depuis quelques jours le bruit court qu'une société anonyme de Crédit mobilier va être fondée, que ses statuts sout sur le point d'être approuvés par le gouvernement. A ce propos, dit-il, je dois faire remarquer k la Chambre que déjà on offrait ce malin des actions avec un fort agift. On dit que des influences politiques sont mises eo jeu pour exercer une pression sur le cabinet. On ajoute que des membres de cette Chambre sont intéressés dans cette Société, en un mot. M. Mercier, ministre des finances. Je ne puis entretenir la Chambre d'une affaire qui n'est qu'un projet mais je déclare que la mesure qui sera prise, autre noblesse qui, bien que souvent dédaigçée a la cour des princes, se prétendait non moins an cienne, si elle était moins illustre l'en croire, elle était issue des châtelains qui avaient reçu des comtes la mission de protéger les villes naissantes, ou bien elle descendait des propriétaires mêmes du sol sur lequel ces villes s'étaient élevées. Telle était, Gand, l'origine des Borluut, des Bette, des Grutere, des Sersanders, des Daraman, des Vaer- newyck et aossi celle des Artevelde. Toutes ces familles s'alliaient entre elles, et comme elles s'étaient trouvées tout naturellement placées depuis uo temps immémorial k la tète de l'administration municipale et du mouvement industrielelles exerçaient une influence presqoe souveraine dont les comtes se montrèrent bientôt jaloux ils cher chèrent k briser cette aristocratie, tantôt en l'atta quant ouvertement, tantôt en excitant contre elle les classes inférieures de la commune. C'est Simon Bette, c'est Snuou de Yaernewyck, c'est Jean le gouvernement la prendra dans les limites de ses pouvoirs et de sa responsabilité. Je dois dire que le mandat de représentant ou de sénateur n'est pas un motif d exclusion en matière de société de crédit. Quand 00 a créé une Banque nationale des sénateurs et des représentants en ont fait partie comme actionnaires ou administra teurs. Je déclare en terminant que le gouvernement n'aura en vue que les intérêts généraux. Il ne cédera k aucune pression. M. Verhaegen. Ainsi la société actuelle est la même que celle d'il y a trois ans. M. Frère. Moins M. le mioistre des finances. M. Verhaegen. Bien entendu. Je ne veux pas faire l'injure k M. le ministre de croire qu'il serait encore intéressé dans l'affaire, mais il est clair qu'on met des influences en jeu pour exercer une pression sur le gouvernement. Je ne dis pas que le mandat de sénateur ou de représentant doive être une exclusion pour participer aux sociétés financières. M. le ministre n'a pas répondu au point culminant de ma motion la souscription des actions sera -1- elle publique et an pair? En d'autres termes, évitera-t-on l'agiotage? Fera-t-on aujourd'hui ce que le cabinet précédent n'a pas voulu faire? M. Mercier, ministre des finances. Le cabinet précédent n'a rien refusé; les négociations n'ontélé quesuspendues,et j'ai dit dans quelles circonstances. L'incident est clos. Après avoir adopté les )8 premiers articles du projet de règlement sur les fabriques de sucres de de betteraves, la Chambre s'ajourne k mardi. a wjt maisum» Le Journal de Bruxelles confirme les espé rances du peuple belge dans les termes suivants On nous assure de source sérieuse que Mmo la duchesse de Brabant est dans une situation qui permet d'espérer un héritier k la famille royale. Le prix du grain continue k baisser sur les marchés de l'intérieur. Le froment a baissé an dernier marché a Malines, de près de 3 fr., le seigle, de 2 fr.; la baisse, k Alost, a été, pour le froment, de 2 fr. 82 c., pour le seigle, de 1 fr.; le marché de Tournay constate aussi de bons résultats en faveur de la baisse. Le prix du froment roux a fléchi de 3 fr. 20 c.; celui du méteil de 2 fr.; celui du seigle de 2 fr. 25 c.; k Gand on a constaté une baisse de 2 fr.; k Bruges le prix du froment et du seigle a baissé de 3 fr.; k Ypres de 1 fr. 70 c. Il y a eu aussi baisse sur les marchés de Mon s, de Verviers, de Hasselt et d'Anvers. On le voit, le mouvement de baisse est général. A Courtrai, au marché d'avant-hier, le froment a subi une baisse de fr. i-56 et leseigle de fr. 1-72 k l'hectolitre. Pendant la nuit du 1 2 au i3 courant, des Borluut, entouré, comme Fabius, d'une légion formée de sa famille, qui conduisent les Gantois au champ de bataille de Courtray, et lorsqu'en 1321 les villes de Gand et de Bruges s'allient pour défendre leurs privilèges et pour maintenir la liberté du commerce, qui est la base de l'industrie flamande, les négociateurs de cet important traité sont Salomon Borluut et Jean d'Artevelde. Ce Jean d Artevelde, dont le nom a été effacé dans l'histoire par celui de son fils, avait épousé Liévine de Groote, dont le frère et la sœur étaient alliés aux sires d Axel et d'Hallewyn, Jacques Artevelde, issu d'une famille puissante, ali.ee aux Damman, aux Vaernewyck, aux Bette, aux Goethals, épousa lui-même l'héritière d'une maison illustre; la fille de Sohier de Courtrai, qui, selon Froissart, était tenu pour le plus pieux chevalier de Flandre et le plus vaillant homme. V°" 0r)r ma,D,en,D' Sl> comme on la dit, Jacques mit a profit pour ses crimes une légitime influence. (La suite mercredi prochain.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2