JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
M» 4.023.
prix d'aiomiext.
Ypres, 3 moisfr. 3
Par la poste3 5o
On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN
MORTIER, Éditeur -Propriétaire, rue
de Lille, io, près la Grand'-Place.
Le Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Les lettres et envois doivent être
affranchis.
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la ligne; on traite forfait.
Samedi, 19 Avril, 1850.
LE PROPAGATEUR
39 me
aunee.
chemins de fer
VÉRITÉ ET JUSTICE.
d'Ypres Courtrai, 55o, 11, 5—oo,
de Poperinghe 20 minutes plus tôt.
De Courtrai Ypres et Poperinghe,
7—4°, 1055, 45o.
De Courtrai MouscronTournai et
Lille, 700, ia5o, 435, 6—15.
De Courtrai pour Gand 7 3o
10—5o, 1—5o, 9—15.
De Courtrai pour Bruges 7—4°,93o,
125, 620
7ff.3js, 19 avril.
Le seul mol de question italienne jeté en pâture
la presse par la nouvelle peu confirmée d'un
Mémoire adressé par le. Piémont au Congrès de
Paris a suffi, comme le fait remarquer la Patrie
de Bruges, pour rallumer toutes les colères de
certaines feuilles contre le gouvernement du
Pape.
A la tête de ces feuilles figure de plein droit
^'Indépendance. Il y a longtemps que nous
sommes habitués a lui voir prendre fait et
cause en tout et toujours contre le Saint-Siège
au profit des idées révolutionnaires qui mena
cent l'Italie d'un bouleversement effroyable.
Que les suppôts de Mazzini et les feuilles qui
leur servent d'organe exhalent leur rage contre
occupation italienne, nous le conçevons par
faitement; mais que des journaux qui se pré
tendent conservateurs et amis de l'ordre,
s'associent ces déclamations démagogiques,
voilà ce qui serait inconcevable, si l'on ne
savait d'expérience que la haine religieuse est
capable de pousser aux plus absurdes extrava
gances.
Le protestantisme anglais le carbonarisme
italien, un certain libéralisme belge, se con
fondent dans un seul sentiment de haine contre
la papauté, parce que la papauté c'est le
catholicisme, c'est le principe d'autorité.
Le parti révolutionnaire a toujours vu de
mauvais œil Voccupation de Rome par l'armée
française et celles des légations par les troupes
autrichiennes.
Mais que les feuilles libérales en prennent
leur parti. Le S1 Siège a des défenseurs dévoués,
et ceux-là sauront se mettre au-dessus des
injustices et des calomnies. C'est l'Autriche,
FAITS REMARQUABLES
RELATIFS A L'niMTUIRE l>E
T lî IL IL 1
Suite. Voir le n° 4»02' du Propagateur.
III.
Lors de la construction de la vieille Halle, on
fabriquait déjà, Ypres, des étoffes de serge, dits
draps-saies. Vers la fin du i3° siècle, il y avait
une manufacture de filets, que l'on appelait
cobbingaren, et une autre de tapis. Il existe, sur
ces différentes manufactures, des Heures (ordon
nances du magistrat), de 1206 et de 1 213 1317.
Suivant celle de 12 1.3, des abbayes fouroissaient de
la laine pour la fabrique des draps d'Ypres.
Vers la fio du douzième siècle, les toiles, les
draps et les autres étoffes fabriquées dans les
provinces belgiques, étaient très recherchées de
toutes les nations. Les draps d'Ypres étaient connus
dans plusieurs parties de l'Europe. Alphonse IX,
roi d Espagne, qui commença régner en 1188, en
a parlé avec éloge. Leur beauté, le fini de leur
travail, leur bonne qualité et leurs belles couleurs,
eu augmentèrent le débit. Celte fabrication a été
portée, Ypres, au plus haut degré de perfectiou.
La renommée dont ils jouissaient, prouve assez
que les draps d'Ypres étaient |es meilleurs de la
Flandre. On prétend, d'après une tradition con
stante de plusieurs générations, qu'aucune ville de
c'est la France qui sont aujourd'hui les puissan
ces prépondérantes de l'Europe, et ces deux
puissances comprennent leur mission. Les deux
souverains l'ont prouvé hautement. Ils savent
ce que veut le Souverain Pontife, ils compren
nent son dévouement et son amour ils connais
sent les obstacles qui l'empêchent de marcher
en avant dans la voie du progrès administratif.
Le souverain pontife pourra continuer en paix
l'œuvre de réformation qu'il a entreprise dès le
commencement de son règne et que depuis
longtemps il eut conduite bonne fin si le parti
de l'impiété et de l'anarchie ne fut venu traver
ser ses louables projets.
Nous croyons savoir, dit le Constitutionnel,
que si les affaires d'Italie, n'oDt pu être l'objet de
conversations entre quelques-uns des plénipoten
tiaires, ces conversations, entièrement bénévoles
et privées, ont eu lieu complètement en dehors des
séances du Congrès.
Il se peut, et je l'admets sans contestation, que
le mémorandum du cabinet sarde existe. Je veux
aller plus loin et concéder que ce mémorandum
ait été communiqué brevi manu et privatim a
quelques plénipotentiaires. Mais, eu échange, je
persiste affirmer péremptoirement i* que ce
mémorandum n'a jamais été communiqué offi
ciellement au Congrès; 2° que par conséquent le
Congrès n'a, qui que ce soit, donné acte d'une
telle communication; 3° qu'ji, plus forte raison
ledit mémorandum n'a pas formé l'objet de la
moindre délibération du Congrès de Paris, dans
le sein duquel, je le répète, pour me servir de
l'expression employée dans un rapport officiel
le mol Italie n'a pas même été prononcé.
Les plénipotentiaires sardes possèdent trop
l'expérience des affaires pour ne pas s'être aperçus
aussitôt que la teDtative de saisir le CoDgrès des
cette province n'a pu imiter, encore moius sur
passer les belles couleurs que les teinturiers d'Ypres
donnaient aux draps peut-être l'eau de l'Yprelé
y contribuait-elle. Au commencemeut du treizième
siècle, les Espagnols, les Gascons, les Navarrois et
les Allemands se rendaient régulièrement aux foires
et aux marchés d'Ypres ils y avaient aussi leurs
courtiers, et, sans doute, des maisons de dépôt,
comme les étrangers en avaient Bruges. Enfin, de
ce commerce naquirent des relations avec plusieurs
régions. Ces relations devinrent très étendues et
très productives par la facilité des communications,
qu'avait, d'ailleurs, la ville d'Ypres par sa position
au centre du rayon que forment les villes de Lille,
Béthune Saint-Oiner, Dunkerque Nienport,
Ostende, Bruges, Gand et Courtrai, avec lesquelles
les habitants d'Ypres avaient des liaisons suivies.
Au reste, toutes les villes de la Flandre étaient
régies par une sorte de système fédératif, fondé
sur les relatious commerciales. Les marchands
d'Ypres en avaient aussi avec la France, la Bour
gogne et la Champagoe, dont ils hantaient les
foires. Ils ne pouvaient vendre d'autres draps que
ceux fabriqués'a Ypres. Les Yprois étaient alors
aussi en relation avec des marchands d'au-delà de
la Somme, et de l'autre côté de la mer; nous les
voyons, en i562, commercer avec la ville de
Lubeck. Leurs liaisons avec Bruges, dépôt ordi-
affaires d'Italie n'aboutirait d'autre résultat que
de placer le Piémont dans une position isolée,
attendu que le Congrès aurait, toute démarche
de cette nature, opposé infailliblement une fin de
non-recevoir?
Nous sommes heureux d'emprunter l'Écho de
Courtrai des considérations qui viennent l'appui
des vœux que nous ne cessons de former pour que
la funeste division entre catholiques et libéraux ne
scinde plus en partis hostiles l'immense majorité
nationale. Que des hommesde bien,faits pour s'en
tendre, unissent désormais tous leurs efforts contre les
véritables ennemis de la patrie et de la société.
JS29. 185G.
C'est aux unionistes de 1829 que nous devons
l'immortelle révolution de i83o, la Constitution et
la Royauté belges.
Si Vunion a été brisée, qui la faute?
Le grand parti national, qui avait besoin de
toutes ses forces pour combattre dans le danger,
pour fonder des institutions après la victoire, et
consolider ses travaux dans le calme, a vu peu peu
les exclusifs se glisser dans les rangs.
Les exclusifs, avec leurs théories absolues, ont
séduit les uns et trompé les autres. Bientôt ils ont
dominé la situation, et ont eu le pouvoir en main-
Qu'en ont-ils fait
Des concessions réciproques, des concessions
raisonnables étaient nécessaires, pour que libéraux
et catholiques unionistes restassent sur la même
ligne.
La distinction entre le catholicisme et le libéra
lisme a commencé le mal.
Le système de bascule a remplacé la conciliation
des premiers jours.
Deux opinions se sont classées part dans les
centres de droite et de gauche, au profit des partis
extrêmes; deux opinions cherchent s'annihiler
naire de la laine anglaise, et de toutes les produc
tions de l'Italie, concoururent, sans doute,
puissamment leur procurer un débit facile des
productions de leur industrie laborieuse.
Nous croyons pouvoir conclure, d'un acte émané
du magistrat d'Ypres, le j 1' jour du mois de
Septembre i4oo, et portant qu'aucun habitant de
cette ville ne pouvait trafiquer avec les Hollandais,
les Zélandais ni les autres sujets du duc Albert, vu
la discorde qui s'était élevée eutre ce prince et la
ville de Hambourg; nous croyons, disons-nous,
pouvoir en conclure que les Y'prois étaient aussi
en liaison d'affaires avec les négociants de cette
ville impériale.
L'assiette de la ville d'Ypres sur une rivière,
qui, quoique peu large, était cependant navigable
jusqu'au i6° siècle, contribuait efficacement
faciliter son commerce par eau. Cette rivière aidait
aussi aux relations commerciales des habitants
d'Ypres, et des antres villes de la Flandre occiden
tale, avec Bruges, Damme, l'Écluse et quelques
lieux voisins, où ils faisaient transporter leurs
marchandises. Robert de Réihnne consentit, en
1 3 1 1aux Yprois, de refouir l'Yprelé, afin que
des nefs et des bateaux chargés de toute espèce de
marchandises pusseot y naviguer tels sont les
termes de ses lettres patentes, datées du 20 Mai de
la même anoée. Pour être continué.)