coDtre leur intérêt propre, au lieu de se prêter contre les exclusivistes un utile et mutuel appui. La division entre les unionistes a e'té an mal réel. Le congrès, dit libéral de i846, bien différent du congrès édificateur de i83o, en est arrivé menacer d'abattre révolutionnaire ment toutes les résistances. Voilà où conduisent les partis extrêmes! Et dès-lors, cet appel brutal de meneurs insensés, les unionistes de 1829, catholiques et libéraux, ont commencé comprendre leurs fautes réciproques. Mieux éclairés sur le péril qui les menaçait, ils ont cessé de se tenir distance. Dès-lors aussi quelques essais de rapprochement ont eu lieu entre les hommes sages des diverses opinions politiques, et ces essais out déjà fait naître des fruits. Pour que ces fruits mûrissent que faut-il? Il faut oublier les petites vengeances, les exagéra tions, les emportements d'une autre époque Il faut qu'il n'y ait dans l'arène politique Dt vainqueurs ni vaincus; que les exclusivistes, les hommes des partis extrêmes soient abandonnés leurs vaines rêvêries d'ambition et de pouvoir; qu'on prenne franchement pour drapeau celui de la Constitution de i83o, et pour devise celle du ministère actuel union et oubli, paix et conciliation. La véritable part des unionistes est trop belle pour qu'on ne sache pas s'en contenter, si l'on veut en conscieoce le bonheur du pays. Point de mots irritants, point de pensées de blâme! Que le mal-entendu disparaisse! On a usé d'assez de ressources, on a mis en œuvre assez de moyens pour détruire l'union. Qu'elle se reforme pour la paix, comme elle s'est formée autrefois pour la résistance. C'est la Constitution, c'est aux principes du Congrès national que la Belgique, malgré les im prudences des partis extrêmes, a dû sa prospérité et sa gloire. Quel bien ne pourrait-on pas attendre aujourd'hui, si les anciens unionistes et les héritiers de leurs idées, ne se faisaient plus une guerre de mots, et travaillaient généreusement ensemble la consolidation de la paix et de la liberté? La proclamation de la paix provoque une baisse générale et lente, dans le prix des deurées, baisse par conséquent certaioe et progressive. De plus partout dans nos Flandres, les travaux reprennent et l'industrie prospère. L'industrie des dentelles, qui pour nos Flandres est d'une si grande importance, peut, comme le dit très bien le Paderlander de Gand, compter sur une année heureuse. La hausse dans le prix des dentelles et les nom breuses demandes de bonnes toiles, fabriquées avec du fil la main, sont de bon augure, pour la plupart de nos communes. Nous lisons dans l'Emancipation: Plusieurs journaux, doot quelques-uns nous avaient habitués plus de réserve, publient ou commentent trois graves nouvelles qui ont produit une certaine émotion dans le pays. Ils disent que le roi Léopold a le projet de clore, au mois de juillet prochain, la belle carrière politique qu'il a parcou rue avec tant de gloire et de booheur au profit de la nation belge; ils annoncent le mariage de notre bien-aitnée princesse Charlotte avec le jeune roi de Portugal, et ils ajoutent qu'une autre princesse, laquelle notre patrie est attachée par les liens les plos étroits, promet d'agraodir bientôt la famille royale. Nous devons déclarer que les informa tions que nous avons pu recueillir ne nous permettent pas de confirmer une seule de ces nouvelles. Nous tenons les deux premières surtout pour très— hasardées. Mieux eut valu ne pas les répandre dans le public. ILDJ5iJIL3» Il y a déjà quelque temps, que l'État, sur la demande de l'administration communale; a concédé le terrain nécessaire pour faire une route directe du Bassin la ville. Tous les négociants, en ap prenant cette nouvelle, surent gré l'adminis tration commnnale d'avoir procuré au commerce une voie, plus facile, du port au centre de Dotre cité. L'ancienne chaussée est des plus rudes monter surtout pour les chevaux traînant des voitures pesamment chargées. Nous étions donc dans l'attente de cette nouvelle et utile route. Aujour d'hui nous voyons avec surprise paver la rue du Progrès qui n'existe pour ainsi dire que de nom et qui n'eût sans doute guère mérité cet honneur si la salle de S'-Sébastien n'avait été construite en cet endroit. Le pavage de cette rue, coûtera beaucoup plus, que n'aurait coûté la confection de la nouvelle route au bassin. Sous le rapport de l'avantage des habitants de la ville nulle parité établir. Serait- ce pour éviter de justes réclamations, que la décision d'établir un pavé derrière la cour S'-Sébastien a été tenue secrète? 4 (Taire ('horion et IIIppol j te Van Iloorebeke. Faux en écriture publique. Les débats auxquels a donné cette affaire se sont terminés dans l'audience du i5, b 8 1/2 heures du soir. Le verdict du jury a été affirmatif sur la plupart des questions. Le notaire Charles Van Hoorebekea été condamné aux travaux forcés perpétuité et l'exposition, du chef de faux en écriture publique dans l'exercice de ses fonctions. Hippolyte Van Hoorebeke, son neveu, a été condamné 5 années de réclusion et l'exposition, comme complice dans la perpétration de plusieurs de ces faux. Cb. Van Hoorebeke a été condamné en outre une amende de 20,000 fr. et son neveu une amende de 200 fr JDe plus la Cour a ordonné que tous les actes faux seraient lacérés et anéantis. Les deux condamnés ont entendu leur sentence sans témoigner la moindre émotion. nomination ecclésiastique. M. Van Severen, curé de Zandvoorde, arron dissement d'Ypres, est nommé curé Moen. Chambre des Représentants. ftéance du 1S Avril. M. De Decker, ministre de l'intérieur, dépose un projet de loi relatif au récensement général de la population et déclare que la motion d'ordre de M. Rogier, tendant augmenter le nombre des membres du Séoat et de la Chambre, pourra être disculée en même temps que ce projet. C'est alors que le gouvernement fera conuaître ses intentions et sod but. M. Duinon, ministre des travaux publics a présenté un projet de loi dans le but de proroger pour une auuée, la loi du 12 avril i835 sur les péages du chemin de fer de l'État. I.'ordre du jour a appelé ensuite la continuation de la discussion du projet de loi sur les fabriques de sucre de betterave. Cette discussion, commencée dans la séance de vendredi, a été reprise l'article 19 de la loi, dool l'ensemble a été adopté sans discussion et l'unanimité des 68 membres présents. La discussion a été portée ensuite sur le projet de loi concernant la pension des officiers qui, en i85o, ont pris part aux combats de septembre. Uo amendement a été présenté par M. Roden- bach, teodant faire jouir du bénéfice de la loi les fonctionnaires civils qui sont décorés de la Croix de Fer, ou qui ont été blessés dans les journées de septembre. Cet amendement a été favorablement accueilli par le gouvernement, la bienveillance duquel M. Vandeopeereboom a ensuite recommandé les fonctionnaires, qui sont entrés dans l'armée, dans les quatre derniers mois de i83o, et qui, quoiqu'ils n'aient pas été appelés combattre, n'en ont pas moins reodu de services marquants, en protégeant notre jeune nationalité contre les dan gers d'une coutre-révolulion. La discussion terminée, le projet de loi a été voté avec l'amendement de M. Rodenbach l'art. 1", par 64 voix et 2 abstentions. Séance du 16Discussion générale du budget du département des affaires étrangères pour l'exer cice 1857. A propos de cette discussion, M. Rodenbach a proposé certaines modifications, qu'on pourrait introduire dans la loi sur l'enregistrement des titres de noblesse. M. le ministre des affaires étrangères a répondu, que plusieurs fois déjà, le gouvernement s'était occupé des modifications proposées par l'honorable représentant, mais que toujours il s'était vu empêché de les introduire par des difficultés d'exécution. M. Osy soulève la question de la marine militaire, et parlant de la double considération, que la Belgique est un pays neutre et que l'époque dans laquelle nous vivons, est une époque de paix, il est d'avis qu'une marine marchande est ce qui convient le mieux la Belgique. Séance du 17. La Chambre a adopté l'unanimité le budget des affaires étrangères. unir si a x via» Mgr. le duc de Brabant, qui saisit toutes les occasions de témoigner de ses sympathies pour la littérature flamande, vient d'envoyer l'un de nos littérateurs flamands les plus distingués, M. Stroo- bant, une magnifique épingle en diamants, au sujet de la publication de ses dernières poésies. Vers le 15 de ce mois, les fortes pluies ont causé des inondations dans les environs de War- nêton, de Comines, de Wervicq et de Poperinghe. Les dommages causés sont de peu d'importance. Le cadavre de A. Beke, maréchal ferrant Courlrai, a été retiré de la Lys près de MeuiD, mardi dernier. Le duc de Brabant, accompagné d'un officier d'ordonnance, s'est rendu lundi l'invitation dîner du corps des officiers du régiment des gre nadiers, hors la porte de Schaerbeek. Le résultat des examens subis par les élèves de l'université de Louvain, devant le jury univer sitaire, a été extrêmement brillant. Le nombre des inscriptions égalait presque celui des trois autres universités réunies. Les grades conférés sont dans la même proportion. Le nombre des émigrés belges établis autour de la baie Verte (Green Bay) en Amérique s'élève plus de deux mille. Les premiers venus ayant quelque argent ont pu faire choix de bonnes terres et sont assez bien an point de vue matériel mais ceux qui sont arrivés l'automne dernier manquent de tout. Plusieurs sont morts de froid, de faim et de chagrin, sans recevoir les derniers sacrements de l'Église. Un grand nombre d'entre eux ont eu les pieds et les mains gelés. On en voit qui men dient leur paio de porte en porte; mais comme ils sont étrangers, souvent on les repousse. Sont-ils malades, ils n'ont pas de médecins; car s'ils en ont, ils ne les comprennent pas; s'ils cherchent de 1 ouvrage, 1 ignorance de la langue du pays qui est 1 anglais, les empêche d'en trouver. Toutes ces misères ne sont rien en comparaison des besoins spirituels. Le gouvernement des Étals- Unis ne se mêlant en aucune façon des affaires religieuses, il faut que ces Belges se bâtissent une église b leurs frais. Le feront-ils? Je ne le pense pas, moins qu'ils n'aient au milieu d'eux un ou deux missionnaires zélés, prudents, désintéressés et dune santé de fer. A défaut de prêtres, les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2