profiter des iostructions du R. P. Julen Rédemp-
toriste.
Le nombre des recrues arrivées dans notre ville,
dans le courant de la semaine, est jusqu'à ce jour
de 55o hommes.
Il y a huit jours peine qu'un ordre municipal
interdisait la falsification du lait. Aujourdhui, un
marchand des environs de la ville a e'té pris en
flagrant délit pendant qu'il vendait du lait qui
cootenait trois dixièmes d'eau.
n Jt 3 a $1 CD BU 3,
Le i5 de ce mois a eu lieu, Poperinghe, en
présence d'une foule considérable et recueillie
l'enterrement de Mr le curé Vuylslehe, homme
généralement aimé et se distinguant en toute cir
constance, par son impartialité évangélique, son
profond bon-sens et une charité qui n'était sur
passée que par son désir de faire plus de bien
encore tous ceux qui avaient besoin d'un secours
quèlconque. Mr Matant, président du conseil de
fabrique, de l'église Notre-Dame, a prononcé
le discours suivant
.tlcsftieurs 9
Pourquoi ces pleurs? pourquoi cette douleur profonde?
pourquoi en un mot tout ce monde réuni au champ d'asile,
pour n'y pousser qu'uu sanglot? Quelque malheur immense,
irréparable; quelque fatalité dont rien lie guéiit, quelque
fléau, s'esl-il déchaîné sur cette ville? Se demanderait
l'étranger en présence de ce spectacle!.. Oh! non passant,
nou cette douleur, ces pleurs, ces sanglots, sont un impérieux
besoin de notre imparfaite nature; car jamais le Ciel et la
terre n'out pu se réjouir avec de plus légitimes raisons.
Celui dont les restes viennent d'être coufiés cette tombe,
a eu le suprême bonheur de passer toute une vie bien faire, il
a soulagé bieti des misères, aidé mourir avec tranquillité et
espoir bien des malheureux, il a prodigué sou labeur, ses
sollicitudes, sa \ie enfin, voler partout où la souffrance,
appelait la consolation.
Dieu, le seul véritable juge, a voulu réoompenser tant de
dévouement et de s<crifioes, il l'a rappelé lui.
Ah! ne le pleurons pas, car si nous sommes privés de ses
soius ici-bas là-haut, sou âme plane dans l'iulini, escortée
par des myriades d'élus.
Le Saint des Saiuls a reçu Mr Vuylsteke; le front du bon
prêtre rayonne déjà de l'auréole immortelle, dout la Divinité
l'a couronné; toute la céléste cour trésaille d'allégresse et du
baut des Cieux, Mr le Curé, veillera sur sou troupeau!., il
priera, il iotercédera saus cesse, pour tous ceux qui se senti
ront le'besoin d'un secours.
Non, il ne nous a pas quittés, il s'est seulement rapproché
de Celui dont il imitait l'exemple parmi nous en effet,
Messieurs, comme l'homme-Dieu, nous l'avons vu humble et
doux prêchant la paix et la résignatiou jamais la colère, la
haine, n'eurent accès eu ce cœur, que je me plais qualifier,
un foyer de bonté et de compàtissance, l'infortune d'autrui.
Tout ce qu'il pouvait se procurer d'avaulageuxu'a jamais
été employé sa satisfaction personnelle, car digne prêtre, il
se rappelait toujours que le Sauveur du monde, était né pauvre
et que sa vie cuticrc, n'avait été qu'une suite de piivations,
de tribulations et de tortures.
Comme le Christ, Messieurs, il a eu sa grande part de
souffrances physiques, comme le Christ il a tout supporté
saus murmure, eu disant comme lui son Père que votre
voloulé soit faite!.. Comme le Christ cueore, il paidouuait et
pliait pour ses ennemis.
Ah! ne pleurons plus! que ce concert de larmes, que cette
unanimité de regrets, se convertissent en un cri d'espérance!
le saiul-homuie, brillera comme un phare la nuit et nous
empêchera de sombrer dans ce long et périlleux voyage de la
vie! Oui, nous espérons d'élre admis un jour, participer
la béatitude, dout jouit déjà Mr le Curé Vuylsteke, ne lui
disons pas Adieu mais au revoir! Au revoir donc modèle de
1 homme, moJèle du vrai prêtre, ne rêvant que justice, tolé-
rauce et pardon Au revoir, que la terre vous soit légère!...
On nous écrit de Poperinghe:
Poperinghe vient d'être témoin d'nne de ces
scènes dont le souvenir De s'efface pas. Toute
uue ville en mouvement, toute une ville en deuil,
et cela pour uu seul homme, pour un modeste
prêtre. Le 12 niaiou célébrait Poperinghe,
les funérailles de Monsieur Pierre Vuylsteke, curé
de Notre-Dame, depuis une douzaioe d'anuées;
auparavant il avait été attaché la même église,
comme vicaire. Plus d'une heure avant le
service, la vaste église s'emplissait de'jà de monde,
et 10 heures, lorsque la solennité devait com
mencer, la foule devenait si compacte, qu'on eut
les plus graudes difficultés pour transporter le
corps du vénérable défunt au superbe catafalque,
qu'on lui avait prépaié. Pour éviter des malheurs,
l'offrande de la 1" messe a dû être interrompue, et
la messe principale, bien que trois prêtres pré
sentassent la sainte paièae, ils n'ont pu suffire pour
satisfaire au pieux empressement des paroissiens et
nombreux amis de Monsieur Vuylsteke. Hon
neur au curé qui sait ainsi s'attirer 1 estime et
l'amour de ses paroissiens, et honueur aussi aux
paroissiens qui savent aiosi reconnaître des bien
faits reçus.
Monsieur le doyen Vergote, assisté d'un nom
breux clergé, a rendu les derniers devoirs son
cher et vénéré collègue. Après le service, Mon
sieur le doyen a retracé ses principales vertus et
les bonnes œuvres de Monsieur le curé; il a répété
plusieurs fois, que de plus amples détails n étaient
pas nécessairesque ses auditeurs avaient ete
comme lui, témoins, pendant de longues années,
des travaux, des vertus de la vie édifiante de celui
que nous pleurions. Mousieur le doyen a dit vrai,
et je crois pouvoir ajouter que le souvenir de ces
travaux, de ces vertus, portera encore de nom
breux fruits; que par la mémoire que nous en
garderons, le pasteur que nous avons perdu, sera
encore présent au milieu de son troupeau, pendant
que, dans le Ciel, il intercédera pour lui devant le
trône de Dieu.
Agréez, etc. D.
La chambre des mises en accusation près la cour
de Bruxelles a statué dans l'affaire charge du
sieur Brismée, imprimeur du journal la Nation.
Par arrêté de mardi, le sieur Brismée a été ren
voyé devant la cour d'assises du Brabant.
Celte affaire sera jugée la dernière dans la 2me
série qui s'ouvrira le 21 de ce mois.
Liste des Jurés qui auront connaître des
affaires comprises dans la 1" série de la 2mB
session pour 185Gde la cour d'assises de la
Flandre occidentale. Celle série commencera
le 2 juin, sous la présidence de M. le con
seiller Ouraet.
Jurés titulaires.
MM. F. lambin, imprimeur Y près.
Ch. Feys, cultivateur Steeukerke.
E. Peeis, propriétaire Ooslcamp.
Baron J de Serret, id S1-Michel.
(.h. Mestdagh, conseiller comrauual Staden.
J. Serruys, négociant Ostende.
F. Plauckaert, piopriétaire Courtrai.
E. Ry«laiidt, particulier Bruges.
Ch Forge, notaire Doltiçuies.
M. Ooketpropriétaire Oudeubourg.
Ch. De Pt-naranda conseiller communal Bruges.
P. Van de 11 Driessche, id. Moorslede.
J.-B l)e Necker, secrétaire Mooralede.
Ch. Verwilghen propriétaire Dixmude.
Th. Godtsc.lialckmarchand Warnêloo.
Ch. S'.eyaert, marchand de viu Bruges.
B Serhruyus, marchand Desselghem.
11. DeWitte, conseiller communal Furnes.
3 li. Van llamme, propriétaire Bruges.
Ph. De Clercq, ingénieur Biuges
L. Gheyseus, propriétaire liarelbeke.
E. Delemazure, propriétaire Helchin.
E. Serruys, brasseur Ostende.
E. Gersle, pharmacien Ypres.
J. Cloet receveur communal Ardoye.
E. De Crombrugghepropriétaire Vladsloo.
B. Boucqeutmeunier Poperiughe.
L. Vcrcruysse, propriétaire Courtrai.
H. De Baere, notaire logoyghem.
F. Van der Plauckeavocat Bruges.
Nous appreooos avec une satisfaction bien
vive qui sera partagée par tous nos lecteurs que
l'université catholique de Louvain, vient de con
férer le litre de docteur en philosophie et lettres,
M. le chaooiue De liaerne, pour services rendus
l'instruction.
Officier de l'ordre de Léopold, chevalier de la
légion d'honneur, chanoine de la cathédrale de
Bruges et maintenant docteur de l'université de
Louvain, notre honorablereprésentant doit trouver
dans ces témoignages d'estimes et d'affection qui
lui accordent l'Église, la Patrie, l'Étranger et la
Science, la plus noble et la plus douce récompense
de ses travaux. [Écho de Courtrai
Ou écrit de Meulebeke, le 10:
Notre digne curé, M. l'abbé Verbeke, vient de
recevoir, de l'Université catholique de Louvain, le
diplôme honorifique de docteur en philosophie.
Cette haute distinction est ambitionnée par des
savants de premier ordre.
On écrit de Gand
Les prix des chevaux notre foire de lundi ont
été en général élevés. Ainsi on cite une couple de
chevaux anglais qui a été payée au-delà de y,5oo
fr.- et une de chevaux allemands vendue plus de
3,ooo fr.
Au marché au bétail, la vente s'est faite rapide
ment: des bœufs et des génises y out été vendus de
45o 900 fr.; des vaches et des taureaux de4oo
85o fr.
On se souvient du vol commis, il y a trois
ou quatre ans, au préjudice et dans l'hôtel de M,
le comte de Liedekerke. Les sommes volées, en
or ou en billets, dépassaient uue valeur de cent
mille francs, sans compter les bijoux en grand
nombre et d'un grand prix, dont le voleur ou les
voleurs s'emparèrent.
Après des recherches infructueuses pour décou-
vrir le coupable, on avait presque oublié ce crime,
lorsque quelques faits récems et d'une nature tout
autre, ont fixé l'attention sur un individu qui a
occupé un emploi dans la maison de M. de Liede
kerke, et en qui l'on avait toute confiance.
Cet individu, qui depuis le vol a acheté des
propriétés Bruxelles pour une somme assez im
portante, a été arrêté il y a deux jours, écroué aux
Petits-Carmes, et mis au secret le plus rigoureux.
Des indices très-graves de culpabilité s'élèvent
contre lui.
Une circonstance acquise déjà l'instruction est
celle ci on a demandé l'accusé d'où lui venait
sa fortune toute récente. Il a répondu qu'il la
tenait d'une tante domiciliée Gand, et qu'il a
désignée. La justice a pris aussitôt des informa
tions, et dès hier il a été reconnu que cette tante,
qui vit encore, a toujours été pauvre, et qu'on a
dû lui donner, dans ces derniers temps, un asile
dans une maison de charité.
Un commencement d'incendie a eu lieu dans
la matinée de mardi au bresbytère de la paroisse de
Notre Daine Poperinghe. La draperie qui ornait
la chambre ardente dans laquelle se trouvait exposé
le corps de feu M. Vuylsteke, curé de l'église de la
paroisse susdite, a pris feu et a été endommagée en
partie. Ou évalue la perte une centaine de francs.
On nous écrit de Westrooseheke, i5 mai
Aujourd'hui, a eu lieu, en la commune de West
rooseheke, l'installation de M. DeBeyer, comme
curé de cette paroisse. Une foule compacte, accou
rue de tous les points des environs pour assister
la cérémonie, encombrait, de bonne heure, le
village, transformé comme en une voie triomphale,
l'occasion de l'arrivée de son nouveau pasteur.
M. De Beyer a été reçu et complimenté, quelque
distance de la commune, par les autorités du lieu
qui l'oDt conduit processionnellement, précédées
de la musique de Staden, de porte-étendards et de
jeunes filles, vêtues de blanc, l'église dont il a
pris possession selon les formes prescrites en
pareille circonstance.
Après la cérémonie, un banquet où la plus
franche cordialité n'a cessé de réguer, a réuni M.
le curé et un grand nombre de convives. Le soir
une illumination générale est venue clôturer ce
beau jour dont le souvenir restera pendant bien
longtemps gravé dans le cœur des nombreux
assistants.
On lit dans une correspondance particulière du
Journal de Bruxelles
Mgr. Sacconi, uonce du Saint-Siège, a eu, il y
a deux jours, uuelougue conversation avec le comte
Walewski au sujet des aff.ires d'Italie et particu
lièrement des États-Romains. Mgr. Sacconi s'est
appliqué réfuter toutes les critiques dirigées dans
le Congres, dans les Chambres anglaises et piénton-
taises contre l'administration des Etats-Romains.
Le Nonce du Saiot- Siège n aurait pas dissimulé
le chagrin et l'inquiétude que causaient au Saint-
Père ces attaques systématiques. La révolution de
ihiu Rome n a -1 - elle pas été précédée par les
mèrues manœuvres, par la mission de lord Minto,
par les mêmes déclamations dans le Parlement
anglaise! toute la presse révolutionnaire de l'Europe?
Le légat du Saint-Père, qui va venir le mois
prochain Paris, sera chargé d'ex poser l'Empereur
tou'e la pensée de Pie IX sur le langage tenu dans
le Congres et sur les discours prononcés par les
ministres anglais et sardes. Des lettres écrites de
Londres par des hommes d'État qui touchent de
près le gouvernement, ne laissent aucun doute sur
1 espoir conçu par lord Palmerston de provoquer en