objets modèles, sculptés, gravés, ciselés, incrustés,
etc., ayant une destioatioo industrielle). Une section
particulière sera réservée la photographie.
Des concours spéciaux, dont les prix varient de
trois cents huit cents francs, sont en outre établis
pour le dessin de dentelles, le dessin d'étoffes h la
Jacquard, la peinture décorative, le modelage d'or
nementation, la sculpture d'armes et l'ébénisterie.
Les ioscriptionsseront reçues jusqu'au 1" juillet,
au secrétariat de la commission, rue Royale, 58, où
l'on peut obtenir des programmes détaillés.
De nombreux et même de mémorables exem-
- pies ont démontré le danger de sauter terre de
l'intérieur d'une voiture dont l'attelage a pris le
inors aux dents. Un accident, résultant d'une im
prudence de ce genre, est encore arrivé jeudi
malio, rue de la Pntterie, Bruxelles un voyageur,
logé a Y Ho le l de Hollande, M. D..., ayant voulu
s'élancer de la portière d'une vigilante dont le
cheval s'était emporté, a roulé sur le pavé, qu'il
est allé heurter violemment de la tête et s'est fait
d'assez graves blessures.
On écrit de Saint-Pétersbourg, b une corres
pondance générale de Paris, que, parmi les diplo
mates étraogers, c'est surtout le nouveau ministre
de Belgique, M. de Jooghe d'Ardoye, qui est en
faveur de la cour. Il a été l'objet de plusieurs
distinctions.
M. Alphonse Nothomb, ministrede lajostice,
cédant aux instauces réitérées d'un grand nombre
d'électeurs de l'arrondissement de Thuin, vient
d'accepter la candidature b la Chambre des repré
sentants aux prochaines élections.
La Société concessionnaire du chemin de fer
de Lichtervelde Furnes va intenter un procès en
calomnie b VObservateur. C'est du moins ce que
nous apprend une lettre de M. Rolin, ancien mi
nistre des travaux publics, publiée par le Messager
de Gand.
Pourla première fois,lesproduitsdesbruyères
de Belgique figureront celle année la grande
exposition agricole qui s'ouvre le vingt-cinq de ce
mois Paris. M. l'avocat Mertens y expose, côté
d'autres produits, des plantes de houblon cultivés
dans les bruyères de Calmpthout et des sapins, qui
semés eu i846, ont une circonférence de trente-
neuf centimètres, sur une longueur de près de cinq
mètres.
Vendredi dernier, vers le soir, le cadavre de
la nommée R. Samio, âgée de 80 ans, rentière,
domiciliée Reckem, a été retiré d'uu puits b
proximité de sa demeure. Il paraît que la cause de
cet accident doit être attribuée l'imprudence de
la victime.
Le marché aux grains de samedi b Bruxelles,
malgré un approvisionnement raisonnable, s'est
s'est encore fermé en hausse. Le froment de première
qualité s'est vendu jasqu'b 36 francs et au-delb
l'hectolitre. Le marché de pommes de terre en gros
a suivi le même mouvement de hausse.
La réactioo en hausse paraît générale.
Samedi matin b 5 heures, la chaudière de la
filature de coton de MM. Van Hecke et Vander-
beyden, quai aux Moines, b Gand, a éclaté par suite
d'une surcharge de vapeur, en renversant une
partie du bâtiment et delà cheminée. Le machiniste
et plusieurs autres ouvriers ont été tués sur le coup,
atteiots par des éclats de chaudière ou ensevelis
sous les décombres. On porte le nombre des morts
b huit; plusieurs cadavres ont été retirés de l'Escaut
où ils avaient été lancés par la violence de l'explosion.
D'autresouvriers ont reçu des blessures assez graves.
Lesautoritéscivileset militaires, parmi lesquelles
M. le bourgmestre, M. l'échevin Kervyn, M. le
général Capiaumonl, le clergé de la paroisse S'-
Fierre, se sont rendus aussitôt sur les lieux dn
sinistre, pour organiser les secours exigés par les
circonstances.
Voici encore quelques renseignements sur
2
cette catastrophe qui a jeté la consternation dans la
ville de Gand
La machine s'est brisée en deux parties: 1 une
moitié a été lancée contre un navire amarré dans
l'Escaut, l'autre a été jetée dans le jardin, a plus de
100 mètres du lieu de l'explosion, contre un fort
pommier qu'il a écrasé.
La force de projection a été tellement grande,
qu'à 200 mètres de l'endroit du désastre, on a
trouvé des débris de la fabrique.
Au loin dans les terres on voit une masse de
débris de bois et de pierres, qui y sont tombés
comme une véritable pluie.
Samedi pendant tout l'après-dîner les travaux
de déblaiement ont été poursuivis, pour retirer les
victimes de ce terrible désastre de dessous les
décombres.
Le nombre des morts s'élevait au soir a sept et
celui des blessés b onze. La plupart de ces derniers
ont été atteints b la tête par des pierres ou des éclats
de bois. Les cadavres horriblement mutilés sont
ceux des ouvriers qui travaillaient au-dessus ou a
côté de la machine.
Un fragment de la machine a été lancé dans le
jardin, b plus de 100 mètres du lieu de l'explosion.
Or, ce fragment ne pesait pas moins de 600 kilogr.,
et pour avoir été jeté a une telle distance, il faut
qu'il ait atteint une hauteur de 200 pieds au moins.
Nos lecteurs n'ont sans doute pas oublié la
part honorable prise b la défense de Kars par un
officier belge, M. de Schwarzenberg, au service de
la Turquie. Le gouvernement impérial pour
récompenser notre compatriote, l'a élevé sous le
nom d'Einio-Pacha, au grade de général de brigade.
Ou lit dans un journal de Naples, Y Eco
de II' Esperiema du 3o avril, un fait unique dans
toute l'Europe qui s'est présenté b Naples, c'est
que de i85o b i854, c'est-à-dire pendant 24 ans,
depuis que règne Ferdinand II, il n'y a eu qu'une
seule exécution capitale. Le chiffre des grâces
accordées pour délits politiques et pour délits
ordiuaires s'élève b 9,894.
On lit daus \e^Çourrier de l'Escaut La loi
sur la falsification des denrées alimentaires vient de
donner naissance b un nouvel instrument. Les entre
preneurs de vidanges de notre ville ne concluent
plus de marché sans faire usage du kopromèlre ainsi
qu'on devrait appeler ce pèse liqueur d'un uouveau
genre.
a A'jriiai'iiîFjmu
S. A. I. et R. l'archiduc Ferdinand-Maximi-
lien-Joseph, frère de S. M. l'empereur d'Autriche,
est arrivé le 16 'a Paris, b six heures du soir.
S. A. I. le prince Napoléon est venu le recevoir
b la gare du chemin de fer de Strasbourg. Sou
Altesse Impériale et Royale, et l'a accompaguée
jusqu'au palais de Saint-Cloud.
Arrivé au palais de Saint-Cloud, l'archiduc a
été reçu au perron par LL. EExc. le duc de Cam-
bacères, grand maître des cérémonies, et le duc de
Bassano, grand-chambellan.
S; M. F Empereur est venu au-devant de S. A
jusqu'au haut du graud escalier, et l'a conduite au
salon, où l'attendait S. M. l'Impératrice.
L'archiduc est chargé d'offrir b l'Empereur des
Français les restes mortels du duc de Reichsladt.
Les cendres du fils de Napoléon I" seraient con
duites en France avec une grande pompe.
L'archiduc Maxirailien ne prolongera pas son
séjour b Paris et n'assistera pas au baptême du
Prince Impérial.
La santé de l'Impératrice se ressent favora
blement déj'a du séjour de Saint-Cloud.
Ma'* la comtesse de Montijo est allée b Saint-
Cloud faire ses adieux b l'Impératrice.
On lit dans une correspondance particulière
do Journal de Bruxelles, du 16 mai
Le Nonce du Saint-Père vient de présenter au
gouvernement français une note relative au proto
cole du 8 avril, et par laquelle le gouvernement
pontifical proteste contre les discussions des pléni-
potentiaires sur les affaires intérieures des Étals tjni
n'étaient poiut représentés au Congrès.
Les inondations affligent diverses parties de
la France, par suite du débordement des rivières.
Une femme de cinquante-cinq ans, Marie
Ségur, du dép1 de l'Aube, est morte de la morve
qu'elle avait contractée depuis les premiers jours
d'avril en soignant une mule atteinte de cette
maladie, dont le caractère n'avait pas encore été
reconnu chez cet animal. Le traitement que la
femme Ségur faisait suivre b celte bête, d'après
l'avis de quelques voisins, consistait b lui insuffler,
avec un tube, du tabac b priser danslesnaseaux.il
paraît qu'elle aurait pris elle-même du tabac b la
suite de cette opération, sans avoir pris la précau
tion de se laver les mains, et qu'elle se serait ainsi
inoculé le mal.
Un hor.-ibleassassinat a jeté tonte la commune
de Carvin (Pas-de-Calais) dans la consternation.
La victime est un vieillard de quatre-vingt-dix
ans, qui aurait succombé sous les coups de son
gendre, vieillard lui-même de soixante-deux ans,
avec lequel il vivait. L'appât d'un héritage trop
longtemps venir serait le mobile de ce crime.
Des trains de plaisir pour Saint-Pétersbourg,
au prix de 125 francs pour l'aller, viennent de
s'organiser b Paris.
Angleterre. Le Times annonce qu'il a reçu
un grand nombre de placards où l'on invite le
peuple, dans les termes les plus violents,b se rendre
en masse dans les parcs et surtout dans Hyde-Park.
Une très-vive émotion est produite b Londres
par la suppression des musiques militaires jouant
publiquement le dimanche. Les intolérants veulent
exiger aujourd'hui l'application de la mesure a
toutes les villes de province.
Voici, d'un autre côté, commeut la questions est
aujourd'hui posée dans certaines réunions popu
laires.
La musique militaire dont le peuple a été gratifié
le dimanche est une attaque b la sainteté du jour
du Seigneur, et alors notre Reine, chef de la
religion anglicane, autorise par son exemple, par sa
présence souvent, une atteinte b cette sainteté;
ou bien, il n'y a aucune violation de la loi divine
par cette distraction innoceute, et celte suppression
n'est qu'une vexation gratuite dirigée contre les
pauvres gens qui ne sont ni assez riches pour se
payer des acteurs ou des instruments chez eux, ni
assez débauchés pour préférer le public-bouse b
une promenade utile et qui ne peut soulever aucune
objection sérieuse. D'objection sérieuse, soit; mais
d'objections bigotes, c'est autre chose. Les Angli
cans ne sont-ils pas les modernes Pharisiens?
On écrit du camp, devant Sébastopol au
Times
Les Russes confessent qu'ils ont enterré dans
Sébastopol nterne ou dans les environs, 86,000
hommes tués ou ntorls des suites de leurs blessures,
et 100,000 autres ont succombé en Crimée sans
avoir pris part b la lutte et par la maladie. Le
nombre des hommes hors de combat par les bles
sures et la maladie est énorme, et, dans la Crimée
seulement, ont peut dire que l'armée russe a eu un
quart de million de soldats mis hors de combat.
Italie. La presse reproduit enfin le fameux
Mémorandum de M. de Cavour. Il n'a pas été, et
il ne pouvait pas être soumis au Congrès. Les
plénipotentiaires sardes ont dû se contenter de le
présenter sous forme de note verbale au représen
tant de 1 Angleterre qui naturellement lui a donné
son entière adhésion, et au représentant de la
France, qui ne l'a reçu qu'avec les plus amples
réserves, pour nous servir des expressions de M.
de Cavour lui-même. Ce mémorandum propose
tout simplement de séparer les Légations de l'État
pontifical, afin d y remplacer les privilèges clèri~
eau:c par une complète sécularisation, c'est a-dire
par I exclusion des ecclésiastiques de toute fonction
publique, la sécularisaliou entendue dans le sens de