JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 14 vain ID»TÏIRE8» N» 4,03b. Mercredi, 4 Juin, 1856. 39me annee. PRIX C'ABTOŒIEST. Ypres, 3 moisfr. 3 Par la poste. 3 5o On s'abonue Ypres chez D. LAME'-"11 MORTIER, Éditeur Propriétaire, rue de Lille, lo, près la Grand'-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envoi» doivent etre affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligne; on traite forfait. LE PROPACATEUR VÉRITÉ ET JUSTICE. CHEMINS DE FER d'Ypres Courtrai, 5,3o, 9,35, 3,4o 5,4o, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 7.35, io,55, 3,25, 9,20. De Courtrai Mouscron et Lille 7,3o, 10,5o, i,5o, 5,oo, 9,1 S. De Courtrai pour Gand7,00, 10,45, 12,5o, 5,oo, 6,45. De Courtrai pour Bruges 7,^0, 11,00, 2,00, 6,55. 7??.S5, 4 Juin. La Nation vient de publier un appel l'Italie, signe' Victor Hugoet qui lui est adressé par Joseph Mazzini. Il est bon de savoir jusqu'où peut aller l'homme, entraîné fatalement par la logique de l'erreur. M. Victor Hugo en est venu a établir la solidarité entre le mouvement italien et le mouvement qui, d'après lui, doit emporter toutes les monarchies absolues ou constitutionnelles. Écoutez Quand l'heure de la chute sonnera, dit-il, la Révolution, brusquement, h pic, de son droit divin, sans préparation, sans transition, sans cré puscule jettera sur l'Europe son prodigieux éblouissemeot de liberté, d'enthousiasme et de lumière, et ne laissera au vieux monde que le temps de tomber. Italiens, l'heure vient; et, je le dis a votre gloire, elle vient par vous. Oui, le règne des monstres et des despotes, grands et petits, n'a plus que quelques instants nous sommes la fin. Souvenez-vous-en. Ne vous laissez ni amortir, ni amoindrir. Pas de sommeil, pas d'engourdissement, pas de torpeur, pas d'opium, pas de trêve. Agitez vous, agitez-vous, agitez-vous! Le devoir pour tous, pour vous comme pour nous, c'est l'agitation aujourd'hui, l'insurrection demain. Votre mission est la fois destructive et civilisatrice. Vous portez en vous la Révolution qui dévorera le passé et la régénération qui fondera l'avenir. Nous lisons dans la liste des Jurés qui auront a connaître des affaires comprises dans la 3* série de la am* session pour 1856, de la cour d'assises de la Flandre occidentale, et qui commencera le 16 juin, les noms de P. Duparc, propriétaire Ypres; P. Van Neste, conseiller communal h Staden; J. Godtschalk, marchand h Warnêton; J. Lowie, conseiller communal Staden; J. Braye, bourg mestre Mouscron. U M'Jf ii Ji J 12 D ii. On lit dans la Patrie SA. I. et R. l'archiduc Maximilien d'Autriche, accompagné de S. A. R. Mgr. le duc de Brabant, sont arrivés samedi après FAITS REMARQUABLES RELATIFS A L'HISTOIRE DE Suite. Voir le n° 4>o33 du Propagateur. III. Les villes qui, après Bruges, entrèrent dans la ligue commerciale sous le nom de Hanse de Lon dres, furent près, Piodembourg, Oudenbonrg, Dixmude, Tournai, Lille, Orchies, Furnes, Oost- bourg et beodycke. Plus tard, elle s'étendit même ii 1 Artois, a la Picardie et la Champagne. L'association avait un chef 'a qui l'on donnait le titre de comte. Indépendamment de cet officier, elle en avait encore un autre, revêtu du titre de scildrale, dont les fonctions ne sont point connues: le comte était éln par ceux de Bruges; et le scil- drake, par ceux d'Ypres. dîner 2 heures et demie la station. Les autorités civiles et militaires ainsi que Mgr. l'Évêque, se trouvaient réunies ci la gare pour recevoir les augustes visiteurs. Des détache ments de la garnison étaient rangés en bataille dans et devant la gare. Le cortège, précédé par un escadron de cuirassiers, musique en tête, et fermé par un peloton de la même arme, s'est rendu au gouvernement provincial. Les princes ont successivement visité Académie, l'Hâtel- de- Fille, la chapelle du 5' Sang, l'Église de Sl-Sauveur, celle de Notre-Dame et l'hôpital S1 Jean. Un dîner leur a été offert ensuite au gouvernement provincial où quelques notabi lités ont été invités. Les princes ont passé la nuit au gouvernement. Dimanchea huit heures et demie, le convoi royal a quitté notre station pour se rendre Gand. Lundi, midi et demi, le Duc de Brabant et le Prince-Archiduc-Maximilien d'Autriche arri vaient h la station du Nord, hors de la porte de Cologne, accompagnés de leur suite. S. A. R. le Comte de Flandre avec le ministre d'Autriche est venu recevoir le Prince-Archiduc. Quand le cortège royal est arrivé place des Palais, où il se trouvait un poste d'honneur, com posé d'un déiachement avec le drapeau et la musique du régiment des grenadiers, les Princes sont entrés dans l'aile gauche du palais, où étaient préparés les appartements du Prince-Archiduc. A ce moment, les musiques faisaient entendre l'air national autrichien. Le Roi est venu recevoir le Prince Maximilien immédiatement après l'arrivée de S. A. I. et R., qui a été présentée ensuite a S. A. I. et R. la Duchesse de Brabant et a S. A. R. la Princesse Charlotte. Le banquet qui sera offert le 21 juillet prochain par les membiesduSénatelde la Chambre des Représentants S. M. le Roi, a l'occasion du 2Ô* anniversaire de l'inauguration de son règne, sera donné dans une vaste salle provisoire qui sera construite au niveau du premier étage au Palais de la Nation, du côté de la rue de l'Orangerie. Le nombre des convives sera de quatre cents enviroo. Dans la soirée de jeudi dernier, un incendie a éclaté a Wytschaete, dans la ferme habitée par le cultivateur L. Sainaient. Des enfants s'amusant Au reste, on voit, dans le règlement de cette ligue, qu'en tous lius ou siet droite hanse doivent cil d'Ypre avoir quatre arbitres. Ypres ravalisait donc, en quelque sorte, avec Bruges; et la hanse liait par eau le Nord de la France avec l'Angleterre. La circonstance que Bruges avait la nomination du chef, et Ypres, celle du schilddraeger (proprement dit écuyer), prouve que ces deux villes étaient les plus importantes pour le commerce. Oo était tellement convaincu que la hanse avec l'Angleterre avait une grande influence sur la prospérilé du commerce indigène, que, vers la fin du treizième siècle, il était défendu, aux négociants d'Ypres, de commercer avec ce royaume, et aux courtiers, de s'y rendre, s'ils u'avaient acquis la hanse, selon l'ancien usage ceci prouve, d'ailleurs, que la ville d'Ypres faisait partie de cette hanse, depnis bien longtemps. La nécessité des associa- avec des allumettes phosphoriques, ont rais le feu un hangard, qui s'est immédiatement communiqué l'habitation, et en moins d'une heure, tout a été réduit en cendres. On a pu sauver une partie des meubles. La perte est évaluée k fr. 2,760. Dans la nuit du 26 au 27 courant, un vol d'une somme de 80 francs a été commis dans la demeure et au préjudice du cultivateur L. Bec- quaert h Bas-Warnêton. L'auteur de ce méfait paraît-il, s'est réfugié en France. On écrit de Vitvorde, le 3o mai Ce matin vers six heures, pendant que M. le curé distribuait la communion un grand nombre de fidèles, l'occasion de la fête du Sacré-Cœur de Jésus et peu avant que la messe solennelle com mençât, le superbe autel de la Sainte-Vierge qui se trouvait au milieu de l'église a pris feu et toutes les décorations sont devenues la proie des flammes. Grâceau grand concoursde fidèles quise trouvaient dans l'église, on a pu éteindre assez vite l'incendie, qui aurait pu avoir des suites funestes. Les dégâts sont évalués 200 fr. L'image de la Sainte-Vierge de Bonne-Espérance qui se trouvait au milieu de l'autel, a été heureusement préservée, et cependant tout ce qui l'entourait a été en partie brûlé. Ce malheur doit être attribué l'imprudence d'uu enfant de chœur. 12 2k'J 12IR 21219111» France. La persistance véritablement excep tionnelle des pluies depuis deux mois, dans toute la France aussi bien qu'en Belgique, a grossi tous les cours d'eau et ameué les inondations les plus funestes. La Nièvre, le Maine-et-Loire, l'Isère et le Rhône sout les départements qui paraissent avoir le plus souffert, et les nouvelles de Lyon, reçues k Paris, sont si désastreuses, que l'Empereur s'est décidé k partir subitement pour la première de ces deux villes, afin de juger par lui-même de l'étendue du fléau. Toute une partie de la ville de Lyon paraît être inondée. Sa Majesté a quitté Paris dimanche k trois heures de l'après-midi, accom pagnée du général Fleury, son premier écuyer, et quelques officiers de service. Voici les dernières nouvelles de Lyon; diman che, 1" juin Le Rhône, qui a crû hier encore toute la soirée, a commencé k se retirer vers neuf heures du soir, mais hier au soir quel spectacle poignant! tions marchandes, pottr servir les nouveaux goûts du luxe, avait donoé lieu k la concession des privilèges pour le fait des marchandises; et, parmi ces privilèges, le plus important était celui des saufs-conduits a travers les chemins féodaux, et l'affranchissement des péages. Combien la ville d'Ypres ne dut-elle pas être opulente, forte et puissante, dans un temps où le nombre de ses habitants s'élevait k deux cent mille, et que la presque totalité de ces citadins étaient des drapiers et des foulons? Celte population était encore plus nombreuse vers le milieu du treizième siècle car la peste enleva, a Ypres, en deux années (i223 et 1234), treize mille personnes. Mais la stagnation ou plutôt l'anéantissement de son commerce, qui eut lieu trois siècles plus tard, arrêta le développement de sa population, alors réduite k bien peu de chose, en proportion de ce qu'elle avait été: l'industrieuse activité de ses habitants s'éva- I

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