JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 4,038. PRIX h'ABONNEHENT. Mercredi, 11 Juin, 1856. 39me année. 7??.2S, H Juin. j e Bien public de Gand, publie un bul letin exprès, relatif aux élections, du 10 juin. Voici ce document Vous venez de remporter un grand, un éclatant triomphe! Malgré l'alliance du libéralisme maçon nique et de la démocratie, vos candidats viennent de sortir triomphants de la lutte au premier tour du scrutin! Le programme du Congrès libéral de 1846 est déchiré par le corps électoral de Gand! La cause de la charité catholique est gagnée! Plus de réprésentants clubistes dans notre Flandre! Voici le résultat du scrutin Candidats de l'opinion conservatrice. MM. Deleliaije, membre sortant 3028 TKinl-Dè Naeyer, idem 5058 Léopold Maertens, idem2962 P. Van Ticghcm-Ue Limon, pro priétaire 2820 J. Van Goelhcm-De Smet, pro priétaire 2616 Henri De lierckove, ancien com missaire d'arrondis*2585 Euq. De Smet, ancien membre du Congrès national2550 Candidats de l'association libérale. MM. Manilius, représentant sortant2409 Éd. Jaequemyns-Van Zanlvoorde, ancien fabricant2509 Ad. Neyt, rafiîneur2016 Ernest Vandenpeereboom, ancien représentant2023 Guequier-DeCosler, propriétaire 1939 Adolphe Du Bois, avocat 1937 MISÈRE DES CLISSES OUVRIÈRES EN ANGLETERRE. Em. Van Hoorebeke, représen tant sortant2305 AUDENAERDE. Electeurs inscrits, 1890. Votants, 1533. MM. Van der Donckt, 1440 voix. Magberman, 1286 Thienpont, 1264 EECLOO. Sur 618 votants, M. Desmaisières a obtenu 577 voix. S'-INICOLAS. Nombre des volants 1175. MM. T'Serclaes, 1108 voix. Van Overloop, 1144 Janssens, 1128 ALOST. Nombre des votants 1749. Inscrits 2620. MM. De Naeyer, 1694 voix. De Rudder, 1650 De Portemont, 1620 TERMONDE. Electeurs votants 1209. MM. De Decker, min. de l'int. 1185 yoix. Ch. Vermeire, 1183 Constant VanCromphout, 1175 TOURNAI. MM. Auguste Dumon. Allard-Pecquereau. Jules de Rasse. François Crontbez. M. Allard seul était porté par les deux partis. CHARLEROI. MM. Decharaps, Rrixhe et Wautelet, ont été élus une grande majorité, au pre mier tour de scrutin. Ypre», 3 moisfr. 3 J>.,r la poslem On s'abonne Ypres chez U. LAMBI MORTIER, Éditeur -propriétairerue de Lille, 10, près la G"nd;^"FnI I.e Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, u J heure» du soir- Us lettres et envois doivent etre affranchis. Insertions des annonce' cent,mes la ligne on traite or a LE PROPABATEUR CHEMINS DE FER VÉRITÉ ET JUSTICE. d'Ypres Courtrai, 5,3o, 9,35, 3,4o 5,4o, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 7>35, ,o,55, 3,25, 9,20. De Courtrai Mouscron et Lille ",3o, >o,5o, ,,5o, 5,oo, 9,,5. De Courtrai pour Gand, 7,00, 10,45, 12,5o, 5,oo, 6,45. De Courtrai pour Bruges 7,4°, ")°°i 2,00, 6,55. DÉFAITE DU LIBÉRALISME MAÇONNIQUE. Électeurs catholiques! ÉLECTEURS INSCRITS 8955. VOTANTS 5006. Majorité absolue 2.»01. VOIX OBTENUES. voix obtenues. La population ouvrière de l'Angleterre s'e'tend outre mesure. Il n'y a jamais d'égalité entre le travail demandé et le travail faire. Les ouvriers vont se dégradant de plus en plus, au point que la taxe des pauvres, qui, eu 1760, n'était que de 73o,i55 liv. sterl., s'élevait eu 1818 a la somme énorme de 9,320,000 liv. sterl. Plus de "232,000,000 de francs. I. Angleterre, par le perfectionnement de ses machines et I abaissement successif des salaires dit la Revue britannique, s'est toujours trouvée eu mesure de livrer ses produits a 20 p. c. au- dessous de la France. Depuis 1775, les façons bout tellement réduites qu'on ne comprend pas un salaire si restreint, a subvenir a ses besoins et ceux de sa famille. La pièce de coton, dont la main-d'œuvre était payée, en j 776, par la maisou Peel et Comp., 137 TRIOMPHE II EN (OVOIHtATCllH Le Journal de Bruxelles précise très-bien l'état actuel des partis en Belgique, propos d'une feuille publique que tout le monde s'accorde a regarder comme fort peu honorable, mais qui, possédant une grande publicité, est un artisan pernicieux de dissolutiou sociale. fr., se paie aujourd'hui 12 15 fr. 2 5 c. Il résulte des recherches faites par John Marshall que le prix de la main-d'œuvre dans les manufactures a baissé, depuis 1814, dans la proportion de 12 1. Quinze mille pièces de coton, qui coûtent eu An gleterre 64.708 fr., coûteraient en France fr. 1 16,260. Ainsi, il y a l'avantage de la fabrica tion anglaise 3 fr. 25 c. par pièce, ou près de 100 p. 100!!! Pour se faire une idée des maux physiques et moraux d'une fabrique anglaise, que l'on écoute ces paroles du docteur Aikins dans sa description de la ville de Manchester Dans nos fabriques, ce sont surtout les enfants qu'on emploie. Élevés dans les ateliers de Londres, on les conduit par troupeaux chez nous. Personne ne les connaît; personne ne leur témoigne le moindre intérêt. Enfermés dans des chambres étroites, où l'air est empesté par l'huile des lampes et des machines, on les applique a un travail qui dure toute la journée et qui se prolonge quelque fois bien avant dans la puit. Quand l'Indépendance vient nous dire qu'un rapprochement entre les catholiques et les libéraux est impossible sur le terrain de la Constiiution, on peut lui rappeler d'abord, que la Constitution a été faite en partie par et en partie pour les catholiques ensuite, que pendant nombre d'années, seuls ou en société, les catholiques ont exécuté par eux-mêmes cette Constitution et veillé scrupuleusement son maintien. Mais chez VIndépendanceil y a parti pris de combattre les catholiques outrance; on dirait qu'à ses yeux c'est un moyen d'arrêter la scission qui s'opère entre le libéralisme sincère et constitutionnel et le libéralisme vermoulu et des potique des loges et des sociétés secrètes. La vérité est que ce n'est pas la question consti tutionnelle qui divise les deux grandes fractions de l'opinion publique. La distance qui sépare le conservateur du libéral n'est pas si grande que celle qui existe entre plusieurs nuances du libé ralisme. Mais d'où vient donc que l'Indépendance qui repousse si dédaigneusement toute idée de trans action avec nons,consenteà pactiser non-seulement avec les libéraux les plus exagérés, mais même avec les partisans très-peu constitutionnels du régime républicain? Est-ce par expédient? C'est possible; mais le plus souvent et son insu peut-être, c'est par coofirmité de vues et de principes; car on aura beau le nier, le libéralisme, comme l'entend Vin- dépendance, et le radicalisme sont parfaitement identiques au fond ce sont deux rameaux qui ont une racine commune. La seule différence qui dis tingue les partisans de cette double doctrine, c'est que les uns ne reculent pas devant les dernières conséquences de leurs principes, tandis que les autres, moins logiques, s'arrêtent aux prémisses du syllogisme. Le ministère de Decker est centre droit; il est essentiellement parlementaire, et il a pris tâche de relever la politique de modération, qu'on a appelée pendant longtemps la politique mixte. Cette politique, on le sait, est l'abomination de la gauche. La gauche n'en veut a aucun prix. Donc, le ministère de M. de Decker si modéré, si conciliant, est un ministère catholique, attaqué par tous les journaux de la gauche, comme catho lique et qui restera catholique, quoique MM. Ces circonstances, le défaut de propreté et le changement fréquent de la température, auxquels ils sont exposés en sortant et en rentrant, devien nent la cause d'une foule de maladies et surtout de la fièvre nerveuse si commune dans les ateliers. Lorsqu'ils sortent d'apprentissage, ces enfants sont, daus la règle, des êtres faibles, incapables d'aucun travail fatiguant ou soutenu. Les filles ne savent ni coudre, ni tricoter; elles sont dépourvues de toutes les qualités qui font les bonnes mères de famille. On ne voit que saleté, haillons, misère... Dès l'âge de 8 8ds, les enfants sont aptes certains travaux dans les manufactures. On les soumet d'abord un travail de 8 ou 1 o heures, qui reprend après une interruption de 3 on 4 heures, et se continue ainsi toute la semaine. L'insuffisance du temps accordé au repos fait du sommeil uu besoin tellement impérieux, qu'il surprend ces malheureux enfants au milieu de leurs occupations. Pour les tenir éveillés, ou les frappe avec des cordes, des fouets et souvent avec des bâtons, sur le dos et même sur la tête. Il y a quelques années

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1