llier,adtécélébréen l'église deS'-Pierre,
le mariage de Mt,u Marie Van Grave, fille
de M' le Baron Van Grave, Inspecteur des
eaux et forêts des deux Flandres, avec
M. I .ouis Crooy, Receveur d'enregistre
ment.
an'jjGRasuû»
Mercier et Nolbomb n'aient jamais appartenu ce
qu'on appelle l'élément catholique du parti con
servateur, et quoique l'honorable M. de Decker ait,
dans l'incident-Brasseur et dans d'autres occasions,
fourni des preaves incontestables de son indépen
dance du parti catholique, de son désir, peut-être
excessif, de ne pas donner prise a la polémique
haineuse des journaux de la gauche.
Rien n'y fait; le cabinet est catholique; il faut
qu'il le soit, parce que c'est l'intérêt de la gauche.
Mais, pour les fonctionnaires publics de MM.
Frère et Rogier, c'est une autre affaire. La modé
ration bien connue du cabinet leur permet de garder
leurs positions.
Or, si le cabinet est catholique et réactionnaire,
comme le disent les journaux de la gauche, pour
quoi les gouverneurs et les commissaires de district
consentent-ils a servir celle politique qu'ils doivent
réprouver? Si, au contraire, les gouverneurs et les
commissaires de district de la gauche peuvent, sans
mentir leur conscience, servir loyalement le
cabinet actuel,c'est donc qu'il n'est pas si catholique
qu'on le dit.
Qu'on s'explique sur tout cela!
Mais en attendant, nous maintenons ce dilemme:
Ou bien la gauche a tort en attaquant le caractère
libéral et impartial des membres du cabinet;
Ou bien les amis politiques du 1 2 août trahissent
leurs convictions et leurs chefs actuels en conser
vant leurs fonctions, pour servir non pas le gou
vernement d'aujourd'hui, mais celui d'hier et celui
de demain. Émancipation
Samedi, il y a eu dîner au château de Laeken,
a l'occasion du seizième anniversaire de la nais
sance de la Princesse Charlotte. Outre toute la
famille royale, la Reine Marie-Amélie, le Duc et
la Duchesse de Nemours, on y remarquait Mm< la
comtesse d'Hulst, ancienne première dame d'hon
neur de la Reine Amélie; des officiers supérieurs,
aides de cainp et officiers d'ordonnance du Roi,
des personnes de la maison du Duc et de la
Duchesse de Brabant, la dame d'honneur de la
Princesse Charlotte, et quelques personnes de
distinction.
L'Archiduc Maximilien d'Autriche est parti
vendredi au soir pour la Hollande.
Des troupes de la garnison de Bruxelles ont
qu'une enquête fut faite ce sujet par ordre de la
Chambre des Communes. Plusieurs de ces enfants
furent amenés devant les commissaires avec des
yeux crevés, des membres brisés, par suite des
mauvais traitements qui leur avaient été infligés.
D'autres se sont montrés mutilés par le jeu des
machines près desquelles ils étaient employés. Les
commissaires ont constaté qu'outre ces accidents,
des difformités presque certaines résulteraient pour
eux de la position habituelle nécessitée par un
travail qui ne variait pas; que le régime des ma
nufactures a, sur les individus qu'elles renferment,
la plus pernicieuse influence; que la mort en
moissonne un grand nombre avant qu'ils ne par
viennent l'adolescenceet que ceux qu'elle
épargne dans celte première période portent, dans
leurs traits livides et amaigris, les symptômes
d'une fin prématurée.
A Dundée, petite ville de l'Écosse, de 18,000
habitants, le nombre des individus des deux sexes
employés dans les fabriques, et qui n'a pas atteint
l'âge de 18 ans, s'élève a 1,078. Dans ce nombre,
été occupées partiellement aux réparations de
terrassement de la Plaine des Manœuvres et de ses
abords, dégradés par l'orage.
On écrit de Courtrai
La plupart des ouvriers charpentiers de notre
ville, ont repris hier samedi 9 heures du malin,
leurs travaux. Ils n'ont pu obtenir entièrement ce
qu'ils réclamaient; toutefois une augmentation de
5 centimes par quart de journée de travail leur a
été accordée.
La gendarmerie de Poperinghe a arrêté
vendredi dernier, dans un cabaret de cette ville un
nommé C. Packier, couvreur en paille de Warhera
(France), qui venait d'extorquer une somme de 80
francs a Virginie Veerraan, cabaretière en la même
localité, en se faisant passer pour un certain Savoye,
de Bailleul. Au moment de son arrestation, il a
avoué avoir commis cette escroquerie et aussi
d'avoir volé l'aide d'effraction, une somme de
435 fr. chez son oncle P. Coloos, audit Warhem.
La commission des fêtes continue son œuvre
avec une grande activité.
Les architectes et les artistes sont l'œuvre de
tous côtés.
11 a été décidé que l'illumination du Boulevard
s'étendrait de la porte de Laeken la porte de
Namur, c'est-b-dire sur la moitié du pourtour de la
ville.
L'itinéraire de la cavalcade est également arrêté.
Elle se formera 'a l'Allée Verte, remontera le
Boulevard jusqu'à la rue de la Loi, passera devant
la Chambre et les ministères, traversera une partie
de la rue Royale, et ira par la place des Palais et la
place du Trône, regagner le Boulevard qu'elle
suivra jusqu'à son retour h l'Allée Verte. De cette
manière, elle entrera b peine en ville; il n'y aura
pas de difficultés comme ilyen eut en 184 Set 1853,
au tournant des rues étroites, b la descente on la
montée de pentes rapides. D'autre part, un public
immense pourra se répandre sur ce long parcours,
sans qu'il y ait cohue nulle part.
On lit dans 1 'j4mi de l'Ordrede Namur
Des grâces ont été accordées b 55 détenues de notre
maison pénitentiaire. On ne peut se figurer la scène
touchante qui s'est passée hier quand la commis
sion a fait connaître celles de ces infortunées qui
avaient mérité par leur bonne conduite d'obtenir
ces grâces, 47 détenues sortent aujourd'hui de la
maison pénitentiaire; quelques unes sont mises en
liberté pour expiration de peine.
2: .1 -i i a a 3 9 ji,
France. Les désastres causés en France par
les inondations dépassent tout ce qu'on avait prévu.
Un projet de loi, allouant un nouveau crédit de
dix millions pour secours aux inondés, aura été
la majorité est au-dessous de i4 ans, une grande
partie au-dessous de 12, et qnelques-uns au-
dessous de 9. On en voit même, dit le Monthly
Magazine, qui n'ont que 6b 7 ans et qui travail
lent comme les autres, c'est-b—dire 15 heures 20
minutes par jour, non compris les heures des
repas (1 heure ou 5o minutes).
Dans d'autres manufactures, dit encore le
Monthly Magazine, la durée du travail est de
i4 heures 112 b i5 heures par jour. Il ne reste plus
que 6 ou 7 heures pour le sommeil. Une petite
fille de 6 ans sort de son lit b 4 heures du matin
en hiver; se lève dans l'obscurité, après un som
meil ioterrompu; couvre de haillons ses membres
fatigués des rudes travaux précédents; et se rend
par la ploie et la neige b la manufacture, éloignée
de deux milles quelquefois. Obligée de travailler
pendant 12, i5, i4 heures, elle meurt épuisée de
fatigue, après avoir traîné cette existence pendant
plusieurs années
Ces Anglais, si durs, si impitoyables pour leurs
semblables, pour des hommes nés sur la même
éprseoté probablement hier au Corps-Législatif
par ordre de l'Empereur. Des souscriptions s'or
ganisent, en outre, partout dans le meme but.
Le bruit courait b Paris qu'en présence de taD.
de désastres, la volonté de l'Empereur était dç
supprimer les fêtes qui devaient avoir lieu le i4,)e
oe mois, l'occasion du baptême impérial, et dece
faire procéder qu'b la cérémonie religieuse.
A Lyon et dans la Provence, on commence
compter les malheurs, attestés de tous côtés pat
des ruines. Ce sont les scènes du déluge. On
s'occupe maintenant de sauver dans des bateaux les
troupeaux qui s'étaient réfugiés sur les plus hautes
cimes.
Des bords de la Saône, le 3 juin.
Rien ne peut rendre l'émotion qu'a répandue
dans la ville et les campagnes environnantes la
nouvelle de la visite inattendue de l'Empereur a
Lyon. Les autorités avaient b peine été averties par
le télégraphe. La voiture du maréchal de Castel-
lane attendait b la gare du chemin de fer. L'Empe
reur y est monté sans laisser b son escorte le temps
de débarquer et de l'accompagner. Aussitôt que
l'Empereur a été reconnu, le premier mouvement
de la population a été d'étonnementmais d'un
étonnement qui allait aux cœurs et tirait les larmes
des yeux. Les hommes ont l'intelligence du bien.
L'Empereur, b peine descendu b YHôlel de
l'Europe, en est reparti b cheval pour se rendre
sur les lieux des désastres causés par le Rhône.
Une plaine immense, et dans quelques-unes de
ses parties plus basses que le fleuve même,s'étend
sur la rive gauche de celui-ci: son lit est contenu
par une digue en pierre, et en amont de la ville une
seconde digue en terre, élevée en quelques endroits
de huit ou dix pieds, protège la plaine. Celte
seconde digue livre au Rhône un espace trois ou
quatre fois plus grand que son lit ordinaire, et le
fleuve, dans ses fureurs, remplit tout cet espace et
y roule au milieu des prés et b travers les arbres.
C'est cette digue en terre qu'on travaillait b rehaus
ser et b soutenir pendant la nuit du vendredi au
samedi et qui a crevé tout-b coup. L'ean s'est lancée
dans la plaine avec une furie inconcevable. Les
maisons sont éparpillées de toutes parts elles se
dressent les unes auprès des autres le long des
chaussées qui conduisent b Lyon. La plupart des
maisons sont construites en pisé b peine si quel
ques-unes étaient en pierre jusqu'à une certaine
hauteur l'eau d'ailleurs est montée b un tel niveau
que toutes les prévisions ont été déjouées. Toutes
les maisons ont été renversées. Les maisons en
pierres elles-mêmesj qui se sont trouvées dans les
endroits où les courants se sont établis, ont été
emportées.
terre, appartenant a la meme race, réunis par une
meine langue et une même religion, trouvent des
larmes, des phrases éloquentes pour les esclaves
de l'Amérique et les serfs de la Russie. Leurs
oreilles, sourdes aux cris des malheureux que tient
éveillés le bâton de leurs contre-maîtres, entendent
le bruit des fouets des commandeurs de 'a
Nouvelle-Orléans.
Dans leurs journaux, dans tous ceux qu'ils
soudoient b l'étranger et du haut de leur tribune
parlementaire, ils se vantent d'être la première
nation de I univers, la plus civilisée; ils jettent le
blâme et le mépris sur les autres peuples qu'
valent infiniment plus qu'eux et qui sont plus heu
reux qu eux. Il n'y a pas de pays au monde où le
peuple, c est--dire la masse des habitants, souff'e
plus qu'en Angleterre.
Lord Llarendon aurait dû s'eu souvenir lorsqu il
parlait au Congrès avec tant d'orgueil et d'arro
gance des gouvernements de l'Italie. Le plus granfl
malheur qui peut arriver b ce beau pays, ce sera1
d'être civilisé un jour b la manière des Anglais-