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N« 4,051.
40me année.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENTAtstr °"J' '°'45'
CHEMINS DE FER
PRIX D'ABONNEMENT.
Hainaut.
Flandre orientale.
Flandre occidentale. -- Cortège de la Toison
d'Or.
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De Conrtrai pour Bruges 7,4o, I»,ço»
V'f.HITÉ ET JDMTICE. 3,0", 6,55.
■Xpert, 3 moisf'. 3
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Ou s'ilwioe Yprès cheî I). LAMBIN
MOltTlER. ÉAitrur propriétaire, rue
de Lille, 10, près U GriruH'-PI"*'-
Le Propagateur parait le MEHLflEDI
et le SAMEDI, keures J«
Les lettres et eiivoD doivent être
•ffranchii.
Insertion, de. snnoores .7 centimes
la ligue; ou traite i fnifalt.
7??.SS, 26 Juillet.
jiiia'jan a» ©nu sa $1:2*
Les dernières cnniniiiniralions de Madrid résn-
nteol en ces termes la politique du nouveau cabinet
1® Le sang ne sera pas versé comme punition
parement politique; la peine capitule sera réservée
pour les crimes communs commis sons prétexte
d'opinions; 2" le gnuverneinenl sera conciliant et
tolérant; 3® en matière de fonctions publiques, il
n'exclura pas les progressistes mndétés qui se dis
tingueront par de bonnes qualités; 4® le gouverne
ment lâchera de constituer le pays en publiant la
Constitution 5" il dissoudra les Conèsconstituantes
et en convoquera d'autres ordinaires; 6® il réorga
nisera la milice sur nue échelle réduite; 7® il fera
surseoir des causes politiques qui avaient été
portées devant les Cortès constituantes contre
quelques personnes et ministères a des époques
précédentes; 8® il tâchera d'obtenir la modification
de quelques articles rie la Constitution et certaines
bases des lois administratives 9® enfin il se propose
de suivre généralement le luêtue système adminis
tratif.
Le Moniteur français et la télégraphie privée
transmettent quelques détails sur les événements
de Barcelone. Le feu a duré les 18, 19. 20 et 21
juillet, et l'on estime douze cents le nombre des
victimes des deux rô'és.
Le 23, les troupes restaient encore l'arme an bras.
On pense qne la victoire remportée Barcelone
arrêtera les autres mouvements de la Catalogne.
Giroue et la Juttquière sont toujours en état
d'insurrection.
L'éoormiié des pertes subies par les deux partis,
caractérise la lutte de Barcelone, lutte bien plus
sociale encore que politique. La capitale de la
Catalogne est une ville manufacturière; elle est,
en outre, le grand foyer des sociétés seciètes dans
la Péninsule. La s'agitent les redoutables problèmes
posés par le socialisme.
En Angleterrela Chambre des Lords s'est
occupée des troubles qui ont éclaté parmi la
milice d'Mande, et du différend qui s'est produit
entre l'Angleterre et le Brésil au sujet de la ques
tion de l'esclavage. Le dépôt des pièces relatives
la seconde affaire a été ordonné et des explications
promises sur la première.
Les journaux anglais ont des nouvelles de Lis
bonne du 14. La clôture des Cortès devait avoir
lieu le lendemain. La Chambre des Députés avait
voté l'unanimité l'emprunt de 82 millions de
francs destinés aux travaux publics.
FÊTES DE BRUXELLES.
mardi, 22 juillet.
Un temps orageux est vertu malheureusement
contrarier la fêle militaire, au moment du défilé.
La revue ne s'en est pas moins terminée, connue
ion début, au milieu des acclamations enthousiastes
de la garde civique, de l'armée et des spectateurs.
Dès onze heures, toutes les légions de la garde
civique et les troupes de l'armée occupaient les
emplacements désignés.
Sur ta Place du Palais se sont réunies les dépa
rtions des gardes civiques des neuf provinces et
wlles de tous les régiments de l'armée.
Ces députations, qui formaient en quelque sorte
I® garde d'honneur du palais du Roi avec la com
pagnie des chasseurs-éclaireuisles blessés de
septembre, etc., sont demeurées sur la place
jusqu'après le défilé. Cette première partie de la
rente était d'un aspect magnifiquement imposant.
Il y avait environ 26,000 bouillies la re*ue.
Le Roi, suivi de l'état major général de l'armée,
est sorti du Palais, midi précis, pour commencer
la revue.
Les acclamations ont commencé !i la sortie de S.
M. de son palais, et les cris de five le Roi! ont
Continué avec un enthousiasme toujours croissant,
tant de la part de la garde civique que de l'armée
et rie toute la population, pension 1 tout le temps que
S. M. a passé devant le front de la milice citoyenne
et des troupes sous les ai mes.
A une heure et demie, le cortège royal est arrivé
au palais. Le Roi a tuis pied terre pour changer de
cheval et le signal du défilé a été donné, malgré la
pluie d'orage qui survint eu ce moment.
Le défilé a commencé par la gatde civique an
bruit des plus énetgiques acclamations et eu dépit
d'une pluie battante; le passage des troupes de
l'armée a eu lieu ensuite au milieu ries m ni es
démonstrations d'enthousiasme. Le défilé a duré
plus de trois quarts d'heure.
Pendant cette revue, qui s'est terminée vers 3
heures, toutes les musiques de la garde civique et
de I' 'année oui fait entendre la Brabançonne les
trompettes sonnaient la marche, les tambours bat
taient aux champs, les diapeanx s'inclinaient sur le
passage du Rot et des princes, taudis que les cris de
Vive le Roi ue cessaient pus.
illuminations.
Un temps magnifique a lavoi isé les illuminations.
L'immense étendue des boulevards, depuis la porte
de Naittur jusqu'à la pot te de Laeken, présentait un
coup d'oeil vraiment féerique.
Toute la décoration méiite les plus grandsélnges;
tout le monde était ébloui, et des exclamations
admitaiives s'échappaient de toutes les bouches.
La décoration la plus heureuse, la mieux réussie, est
celle qui s'étendait depuis la porte de Laeken
jusqu'à la porterie Schaerheek.
Vue du boulevard de l'Observatoire, cette illu
mination piéseitiail l'apparence d'uue immense
tente de lumière.
M. Beyaert est l'auteur de celte décoration mer
veilleuse, où n'ont pas figuré moins de deux cent
mille verres de couleur et de cinq mille lanternes et
ballons chinois.
L'illumination de l'hôtel de ville, a également
excité l'admiration de la foule.
La grande ogive de la porte d'entrée, les ogives
des fenêtres des deux étages, étaient illuminées en
verres de couleurs.
Le chiff e du Roi au centre de la grande tour, les
millésimes de 183 1 et 1856 et les ai êtes îles tou
relles placées chacune des extrémités de l'édifice
étaient indiqués par les illuminations au gaz. Sons
les arcades du tezde-chausséede grands ballons
vénitiens laissaient échapper une lueur douce et
variée.
Après les boulevards et l'hôtel de ville, il faut
citer l'hôtel d'Areubetg, les galet ies Saint- Hubert,
éclairées par des lustres, les rues Neuve et des Fri
piersremarquables par le bon gnut et par l'unité
d'ornementation un graud nombre de maisoos
particulières illuminées au gaz, et pour tout dire la
ville entière et ses faubourgs; car chacun dans la
limite de sa fut tune s'est associé cette gtande
manifestation.
Le Roi et la Famille royale ont parcouru les
illuminations et ont partout recueilli sur leur pas
sage les témoignages unanimes de la sympathie
populaire.
Lorsque le Roi est arrivé vis-à-vis du passage
Saint- Hubert, la foule est accourue de tontes parts
et a (ait éclater les plus vives acclamations. Des
danses se sont spontanément organisées autour de
la voiture royale, aux cris réitérés de: Vive le
Roi Sa Majesté et M la Duchesse de Brabaut ont
paru s'amuser beaucoup de cet élan original de
l'enthousiasme du peuple. La voiture est partie au
milieu des acclamations bruyantes de la foule.
A trois heutes du matin on rencontrait encore
dans les rues de Bruxelles des groupes nombreux
qui semblaient ne pouvoir se rassasier du beau
spectacle quYffiait cette illumination.
Troisième journée. -- Mercredi 2 3 juillet.
Grande ca* alcade historique.
La cavalcade est sortie vers midi et demi. La
musique du 11' régiment de ligne ouvrait la
marche du cortège qui était composé comme suit
Limbourg. -- Le char de Clodion, roi des Francs.
La base de ce char est formée par quatre fleuves
de l'ancienne Gaule, sur lesquels repose un pont
qui supporte une tour. Sur le couronnement de
celle-ci quatre guerriers portent Clodion placé sur
le pavois.
A l'avant du char se trouvent un barde et deux
sentinelles gardant les insignes de Rome refoulée.
Les Romains eux mêmes traînent les vainqueurs.
A l'arrière, est assise une famille frattque, qui
émigré suivie de son bétail.
Sur les deux côtés du char, on voit au milieu d'un
trophée, la tête du dieu Thor.
A l'arrière est représentée la Loi salique.
Luxembourg.
Le char représente la Chasse.
Des enfants brûlent de l'encens autour de la
statue de S1 Hubert.
Une tète de cerf forme l'avant du char qui
précède une meule de chieos, et qui suit le cortège
historique de Godefrnid de Bouillon.
Ce char, précédé de 12 trompettes, représente le
comte Baudouin H, empereur de Constantinople,
entouré de sa cour.
Sur le devant est assise la ville de Mons.
Un cortège de 60 ménestrels clôt la marche.
Ce char représente la Splendeur des communes
flamandes. La statue de Jacques Van Artevelde
est placée au milieu de quatre autres, portant les
traits d'hommes illustres.
Le char est conduit par six chaperons blaocs et
entouré de dix cavaliers représentant des capitaines
et des doyens de métiers gantois.
80 cavaliers. 45 fantassins. Un porte-ban
nière cheval. 6 trompettes. Un tinbalier. Hérauts
d'armes. Le greffier, le trésorier de la Toison d'Or.
Un évêqne. Un porte-bannière. Chevaliers de la
Toison d'Or et pages. Hallebardiers. Chevaliers
portant l'étendard de Philippe-le-Bon. Chevaliers
portant la couronne et lesceptrede Philippe-le Bon
et sa cour.