Eq reparaissant pour la première fois a son château d'Ardenne, après la céle'bration du 25' anniversaire, et apprenant que les populations environnantes se préparaient a une réception d'apparat, le Roi a exprimé le désir que, dans ce moment où les travaux de la moisson réclament tous les bras, on s'abstint de tout cérémonial et de tout apparat. Les adresses votées par les administrations communales ont été réunies et présentées b S. M. On écrit de Calmpthout près d'Anvers: Lorsqu'on a parlé, pour la première fois, il y a un an, d'une culture de houblon dans nos immenses bruyères, personne ne pouvait croire b un bon résultat. Le succès qu'en obtint plus tard le pro priétaire a commencé b dissiper les doutes. Un champ de plus de deux hectares de hou blon, au milieu de nos landes, atteste qu'en Belgique l'agriculture peut tirer le meilleur parti de quantités d'hectares qu'on croyait naguère encore condamnés b une éternelle stérilité. Ce houblon a été planté, partie avec du fumier ordinaire, partie avec du limon ou terre d'alluvions. Une bonne communication entre les alluvions de Santvliet et nos bruyères ferait décupler celles-ci de valeur. Un fait curieux vient de se passer b Forchies- la-Marche. Une pauvre veuve possédait une vieille chaumière qui laissait passer de tous côté pluie et vent; contrainte de la démolir, sans argent, elle ne savait b quel saint se vouer. Après quelques ré flexions, elle trouve un expédient, s'adresse b un tambour de la garde civique, et lui demande de battre la caisse pour démolir la maison. Il se mit b rire, mais se prêta de bonne grâce au désir de cette malheureuse. Le rappel battait, lorsque les houil- leurs sortaient de la fosse curieux de connaître ce qui se passait, on leur apprit qu'on allait battre eu brèche Malakoff: c'était la bicoque de la veuve. Deux cents bras se mirent b l'œuvre deux heures après, il ne restait plus pierre sur pierre le terrain était nettoyé. Le lendemain, toujours au son du tambour, ils se remirent b l'œuvre, creu sèrent les fondements, la cave, transportèrent chaux, sable, pierres, briques, mirent tout b pied d'œuvre. A l'heure qu'il est, la maison s'édifie et dans quelques jours la veuve aura une jolie demeure qu'elle devra b ces gais ouvriers que les malheureux trouvent toujours. On écrit de Beverloo que, malgré l'intensité des chaleurs, les troupes se livrent journellement b de grandes manœuvres sur la bruyère. L'état sani taire est bon. On fait déjb des préparatifs au C3mp pour y recevoir le Roi. On pense que S. M. fera coïncider sa visite au camp avec l'époque de son voyage dans la capitale du Lirabourg. Sans doute que les fêtes du camp ne seront pas aussi brillantes que celles de nos villes, mais un enthousiasme ardent, une affection sans bornes y attendent S. M. Un seul régiment campé a pu assister b la revue du 22 juillet; les autres n'ont pas vu le Roi depuis longtemps. En un mot, l'armée se réjouit bien vivement de pouvoir fêter son souverain, en accla mant b son tour l'anniversaire de 25 années d'un règne glorieux. On sait que le gouvernement belge a rétabli auprès de la Confédération helvétique le poste de chargé d'affaires, supprimé depuis dix ans. On écrit de Berne, le 8, que le nouveau titulaire de ces fonctions, M. Roger de Grimberghe, qui vient de Madrid, où il était secrétaire de légation, a présenté la veille, avec le cérémonial usité, ses lettres de créance au gouvernement fédéral. Il a été reçu par le vice-président, M. Foruerod. La note suivante a été communiquée b YÉcho d'Arlon On nous rapporte un fait assez curieux Dans la commune de Nobressart vit un vieillard, nommé Dominique Collignon, que ses compatriotes ont surnommé le Vieux hussard. Il est né en 1706 et, par conséquent, âgé de cent ans. Dans sa jeunesse, il a servi en Allemagne, et se trouvait de garde au palais du père du Roi des Belges actuel le jour même du baptême de ce prince. Il se rappelle parfaitement tous les détails de cette cérémonie, et se propose de venir b Arlon pour voir le Roi qui vient de recevoir une seconde et solennelle consécration. Fort et vigoureux, il fait chaque semaine et b pied le voyage de Nobressart a Arlon (1 heure et trois quarts.) Son plus grand bonheur serait de pouvoir approcher S. M., et nous ne doutons pas que le Roi ne voie avec plaisir un homme qui l'a vu naître et dont un siècle entier couvre la tête blanchie. La ville d'Anvers imagine des prodiges pour les fêtes qu'elle donnera les 17, 18 et 19 août, en célébration du 25° anniversaire de l'avénement du Roi. Le 17, jour de l'arrivée du Roi et de la famille royale, il y aura Procession et Te Deum, Banquet du conseil communal, Fête b la Société royale d'Harmonie, Illumination de la tour; le 18, Festival Horticole, Régates, Inauguration de la statue de Van Dyck, Banquet du Cercle artistique, Illumination générale; le 19, Festival musical, Régates, Pose de la première pierre des nouveaux bassins, Visite b la Zoologie, Cavalcade, Banquet du Club royal Belge, Fête vénitienne, Grand feu d'artifice. Tel est le résumé du programme, et les décorations seront d'une magnificence extraor dinaire. La légation impériale de Russie a informé le gouvernement du Roi que, la Crimée étant entière ment évacuée, les quarantaines sont rétablies sur le littoral de la mer Noire et la mer d'Azoff. Aux fêtes de Naraur, on a remarqué b la maison de M. Lagauche cet heureux chrono gramme LéopoLD Le bien aimé, ainsi L'appeLLera I/hlstoIre. L'Empereur des Français est rentré le 9 au soir b Paris. S. M. s'est rendue d'abord aux Tuile ries où l'attendait l'Impératrice. Puis LL. MM. sont reparties pour Saint-Cloud. On reparle sérieusement de la nomination du maréchal Pélissier au poste de gouverneur général de l'Algérie. Le Journal de Saint-Pétersbourg annonce officiellement que M. de Kiesseleff est nommé ambassadeur b Paris. On achève en ce moment de démolir la gigantesque machine de Marly, construite sous Louis XIV, par Rennequin Sualem, pour élever les eaux de la Seine et les distribuer dans le parc de Versailles. Une pompe b vapeur a remplacé, depuis plusieurs années, cette machine, qui a fait pendant plus d'un siècle et demi l'admiration des touristes. Le Journal de Chartres donne les détails d'un incendie qui a consumé en une heure un qua't des récoltes sur une étendue de terrain d'environ quinze hectares. Un moissonneur originaire de la Flandre ayant fait du feu dans un trou pour cuire ses aliments, un coup de vent a enlevé les charbons ardents et les a répandus sur les javelles environ nantes qui ont pris feu. Il a fallu le concours de tous les travailleurs pour circonscrire et éteiodre l'inceodie en jetant de la terre et de l'eau sur les flammes qui s'élevaient b 12 ou 15 pieds. On nous adresse, dit le Moniteur du Loiret, du 5, de très-curieux détails sur une vente étrange qui vient d'avoir lieu b Pithiviers. On vient d'opérer, par suite de saisie, croyons- nous, la vente publique du mobilier de la loge franc-maçonnique de l'endroit. Voici ce que nous écrit b ce sujet notre correspondant Vous concevez la surprise des profanes en visitant les noirs cachots de la maison et en voyant vendre un b un des instruments dont beaucoup de gens simples se demandaient l'usage, tels que pis tolets saus cheminée, poignards plus ou moins ébrêchés, carcans, chaînes, échelle sans fin qUe sais-je? le bassin sur laquelle on montrait, dit-on au patient sa tête tranchée, la machine faire le tonnerre, etc. Les tentures noires, garnissant la pièce prin cipale de la maison, sur lesquelles étaient peints en blanc tous les attributs de la mort; les rideaux de lit en serge noire, un cercueil et autres ornements non moins gais, ont produit environ 5 fr. 25 c. Je vous laisse b penser b combien de quolibets et de plaisanteries cette curieuse vente a donné lieu. Angleterre, La Reine a fait adresser b l'ar mée anglaise d'Orient la proclamation suivante La Reine ayant complété la revue des régi ments qui ont servi dans l'armée d'Orienta ordonné b Son Altesse Royale le général comman dant en chef, de les féliciter de leur retour de ce périlleux service. Sa Majesté s'est plu b exprimer son admiration pour leur bon ordre et leur discipline. Victorieux de l'ennemi le plus brave et le pins entreprenaut, toutes les fois qu'ils ont pu l'aborder, les soldats anglais ont mérité la reconnaissance de leur pays. La patience et la résignation dans les maux inséparables de toute guerre, et une résolution instinctive d'en triompher, furent toujours les vertus caractéristiques du soldat anglais. Les événements de la dernière guerre ont prouvé qu'ils n'ont pas dégénéré de ces vertus nationales, pen dant les loisirs d'une longue paix. La Reine déplore les pertes d'un grand nom bre de ses meilleurs officiers, de ses plus braves soldats; mais l'histoire consacrera b leur mémoire les champs de bataille qui furent leurs tombeaux sous les murs de Sébastopol. On lit dans le Morning-Advertiser La Reine, dans la dernière revue, avec son amabilité ordinaire, a voulu faire honneur b ses braves soldats, en se montrant b eux dans un ma gnifique uniforme militaire. L'habit est du plus beau et du plus fin drap écarlate; le col est riche ment brodé en or et argent, avec galons de feld-maréchal; une resplendissante étoile décore la poitrine b gauche; sur l'épaule gauche passe le ruban bleu de la Jarretière. Le ceinturon cramoisi et or se termine par des glands d'or massif; le chapeau est en feutre noir excessivement léger avec couronne du plus gracieux dessin, il est surmonté de plumes blanches et rouges d'officier général. Autour de la couronne court une riche ganse cra moisi et or avec glands en or massif Cet uniforme est d'un goût exquis et d'une grande beauté. Le Morning-Post constate qu'il a été dépensé en Angleterre, pendant les années 185a, i853, i854 et i855, la somme de 21 millions 9,643 liv. st. (525 millions 241,075 fr.) pour le soulagement des pauvres. Le gouvernement vient de publier un releve des accidents survenus sur les divers chemins de fer de l'Angleterre et du pays de Galles, de l'Ir lande et de l'Ecosse, du 1" janvier au 3o juin de cette année. Il en résulte que durant la période indiquée, 126 personnes ont été tuées et i5o blessées sur les voies ferrées du pays, contre et io5 personnes tuées et blessées durant la période correspondante de l'année i855. Le Dagblad van S'Gravenhage dit que les nouvelles des récoltes qui arrivent de toutes parts continuent b être on ne peut plus favorables. Le rendement des pommes de terre sera surtout très-considérable. Les deux chambres des États-Généraux des Pays-Bas ont voté les fonds nécessaires pour con vertir en bâtiments b hélice les navires de guerre a rouesque possède la marine royale. En même temp5' l'état de la flotte, pour l'exercice de 1856-1857»a été arrêté de la manière suivante, et comprendra

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2