3 vaisseaux de 84 et 3 de 74; 2 frégates de 54 et
3 de 58; plus, i frégates vapeur, 9 corvettes a
voile et 4 vapeurs, 9 bricks, 19 schooners, i5
avisos vapeur, 5 transports vapeur et 56 cha
loupes canonnières. DaosceiteévaIuation,la marine
locale des colonies ne se trouve pas comprise.
On assure que M. J* Gudde Sr, commission
naire en garance Rotterdam, qui s est occupé
pendant longtemps d'études chimiques et physi
ques et qni a appliqué la chimie une méthode
perfectionnée de fabrication de la garance, a
inventé maintenant un appareil qui empêche les
chemins de fer de dérailler quoi qu'il arrive sur
la voie ou avec le train lui-même. L'appareil
permettrait en outre d'arrêter instantanément les
convois laucés toute vitesse. L'inventeur a com
muniqué la nouvelle de son invention aux direc
tions des chemins de fer du pays et de l'étranger;
l'on espère que les expériences démontreront
l'efficacité de l'appareil.
On a reçu de Grohingue (Hollande), une
lettre écrite de Queenstown, le 25 juin, par le
cuisinier P. Jonckman, d'un brick néerlandais parti
de Londres pour New-York avec des émigrants, et
qui a échoué sur le banc de Bahama.
Après avoir bravé une violente tempête qui dura
plus de quarante-huit heures, le navire reçut une
voie d'eau en même temps qu'un coup de vent
brisa le grand mât. Le navire étant condamné dès
ce moment, le capitaine résolut de le quitter et de
mettre les embarcations a la mer, sans que les
passagers en fussent instruits; mais ceux-ci avaient
déjà prévu le dessein du capitaine et s'étaient
emparés de deux chaloupes.
Afin de ne pas sombrer, l'équipage jeta plusieurs
voyageurs a la mer, tandis que les autres allaient
périr sur le navire abandonné. Des i45 passagers
aucun ne doit avoir été sauvé. L'équipage seul,
composé de 12 hommes et du capitaine, est arrivé
k bon port. (C. du Havre.)
La Gazette autrichienne du 5 août donne
des nouvelles de Coostantinople du 5 août d'après
lesquelles les membres autrichiens, anglais et fran
çais de la commission de la régularisation des
frontières, ont adjugé la ville de Bolgrad la
Moldavie. On ajoute que les représentants de la
Russie ont protesté contre ce résultat des délibéra
tions qui devra être sanctionné par les signataires
du traité de Paris. La raison pour laquelle la
Russie ce veut pas céder cette ville, c'est qu'elle
est un but de pélèrioage pour les Grecs non unis.
Suivaut des nouvelles de toutes les parties de
la Hongrie, on s'y attend une récolte de vin
extrêmement abondante; les vieillards les plus
âgés ne se souviennent pas d'avoir vu autant de
raisin. Quant k la qualité, la vendange ne sera pas
inférieure k celle de i834. Aussi la spéculation
s'exerce-t-elle déjà sur ces espérances si belles;
des agents parcourent le pays dans toutes les
directions pour acheter sur pied toute la récolte.
Les marchands rhénans recherchent surtout les
vins rouges et forts de la Hongrie, comme ceux de
Bude, de VilaD, d'Erlan et de Carlowitz, pour les
vendre probablement comme vios de Bourgogne et
de Bordeaux dans le pays même d'où ils sortent.
On écrit de Milan, 5i juillet Nous appre
nons de bonne source qu'on a saisi, dans une
maison de Novare, beaucoup de caisses remplies de
munitions, de pistolets et d'autres armes de toute
sorte qui devaient être expédiées du Piémont en
Lombardie. Le propriétaire et le locataire chez
lequel ces caisses étaient déposées sont en fuite.
Des personnes bien informées prétendent que la
police autrichienne a été d'abord prévenue du
fait et qu elle en a averti la police piéraontaise,
par qui la saisie a été opérée.
Le prix des grains a brusquement et consi
dérablement baissé dans tous les ports de la Baltique:
sur quelques marchés, le seigle a baissé de 18 a 20
pour 100.
La duchesse d'Orléans et ses deux fils, le
comte de Paris et le duc de Chartres, étaient de
retour, le 7, k Eisenach, de leur séjour k Soden.
On assure que LL. AA. RR. passeront le 24 août,
date de la majorité du comte de Paris, au château
de Claremont, où tous les membres de la famille
d'Orléans se trouveront réunis. D'un autre côté,
une dépêche de Hambourg, d'aujourd'hui même,
porte que Mmo la duchesse d'Orléans, accompagnée
de ses deux fils, le comte de Paris et le duc de
Chartres, M. Tbiers et plusieurs autres personnages
français, sont arrivés en cette ville, que d'autres
personnes encore sont attendues, et que la duchesse
et son entourage comptent, dit-on, y rester tout ce
mois.
On écrit de Berne que, le 4, h 7 heures 4o
minutes, on a ressenti une légère secousse de
tremblement de terre, dont la direction était du
sud au nord.
On lit dans le Bon Sens, journal d'Annecy
C'est un curieux contraste que celui que présente
l'esprit de la population des États sardes et celui
du gouvernement. Tandis que celui-ci s'efforce
de bannir la religion de l'État, qu'il saisit toutes
les occasions de vexer, de persécuter les prêtres,
le peuple continue k montrer son attachement et
son respect envers l'église et ses ministres. L'Écho
du Mont-Blanc rapporte un fait qui vient a
l'appui de nos paroles. Samedi soir, dit-il, au
moment où la musique du 6" régiment jouait
devant l'hôtel de Genève, le tintement d'une
cloche bien connue et fort vénérée annonçait le
passage du Bon Dieu, qu'un prêtre portait k un
malade de Bonlieu. Tandis que les têtes se décou
vraient et que les genoux se mettaient k terre, la
musique entonnait tout k coup la marche royale
pour saluer, k son passage, le cortège qui accompa
gnait le saint Viatique. Cet incident, qui a laissé
une impression touchante dans le cœur de tous
ceux qui en ont été témoins, devrait faire réfléchir
nos gouvernants et leur montrer que le vrai
moyen de se rendre populaire, c'est de ne pas
heurter les croyances et la foi des populations.
La Correspondance générale apprend que,
dans la soiree du 4 août, Espartero a pris congé
de la Reine et du Roi qui l'ont reçu avec la plus
grande bienveillance. Cette entrevue n'est pas
un des traits les moins curieux de la crise actuelle.
On annonce que la garde nationale, k de très-rares
exceptions près, est désarmée dans toute l'Espagne.
La Gazette de Madrid annonce officielle
ment la nomination du général Serrano comme
ambassadeur k Paris en remplacement de M.
Olozaga.
VObserver dit que les mouvements des
escadres anglaises et françaises ont pour but de
préparer leur concentration, en vue de contraindre
la Russie k exécuter le traité de paix.
Les nouvelles de la Californie, en date du
24 juin, annoncent la dissolution du comité de
surveillance.
Les dernières nouvelles des États-Unis sont
du 26 juillet. Le Sénat a approuvé le bill qui
porte que chaque fois que des îles k guano non
occupées seront découvertes par des citoyens de
l'Union, ces îles seront considérées comme appar
tenant aux États-Uois. Ceux qui en auront fait la
découverte jouiront exclusivement de l'exploita
tion des dépôts de guano. Les forces de terre et
de mer seront, au besoin, appelées k défendre les
droits des citoyens des Etats-Unis dans ces îles, où
l'on introduira les lois de l'Union.
La Presse Belge publie, dans un supplément
extraordinaire, les dépêches suivantes:
Paris, 10 août.
Des complications s'élèvent entre l'Autriche et
la Turquie au sujet de la réunion des Principautés
en un seul Etat, principe adopté k une grande
majorité par le Divan.
Les îles des Serpentssont positivement évacuées;
mais la question de propriété de ces îles subsiste
entre la Russie et la Turquie. Des négociations
sont engagées entre les grandes puissances, Angle
terre, France, Autriche, Turquie et Russie, pour
régler définitivement ces questions et annexer une
explication au traité de Paris.
Paris, 10 août.
Des observations sont adressées par le gouver
nement français au gouvernement allié de la
Grande-Bretagne, au sujet de l'attitude hostile et
du langage outré de la presse anglaise.
L'escadre de l'amiral Steward est partie le 29
juillet pour la mer Noire. Elle y restera jusqu'à
l'évacuation de Kars et de l'île des Serpents.
Londres, iî août.
On lit dans le Globe L'aspect du pays est
magnifique. Le blé dans les districts méridionaux
est presque entièrement mûr, et la moisson est
générale. Les nouvelles d'Écosse et des comtés
du nord et du milieu sont très-satisfaisantes. La
récolte est magnifique sur tous les points.
On lit dans la Epoca du 7
Les correspondances que nous recevons ce soir
donnent comme complètement rétablie la tran
quillité en Espagne. Les journaux ne parlent que
de désarmements partiels de la milice nationale. Ce
soir, k trois heures, Saragosse était tranquille.
Turquie. S. Exc. le ministre des affaires
étrangères, dit le Moniteur, a reçu de l'ambassa
deur de France k Coostantinople, la dépêche
suivante
Thérapia, le 9 août.
Le commandant russe de la ville de Kars a
annoncé au gouverneur d'Erzeroum, qu'il était
prêt k faire remise de la place entre les mains des
autorités ottomanes. Anapa est occupée par les
Russes. Les habitants se sont enfuis dans la
montagne.
Berlin, le 7 août.
On mande de Vienne au Journal officiel de
Dresde que la Russie a évacué l'île des Serpens,
qui est aujourd'hui occupée par les Turcs.
La commission des frontières n'a pas encore pu
se mettre d'accord sur la question de l'incorpora
tion de Bolgrad.
Voici en quels termes la Presse d'Orient
du 3i juillet mentionne l'incident de l'île des
Serpents
Sur les dépêches télégraphiques arrivées
lundi, dit-on, la flotte anglaise, qui devait
quitter Constanlinople le lendemain, aurait
été retenue.
Ce qui est certain, c'est que, lundi, deux
vapeurs anglais ont remonté le Bosphore et
gagné la mer Noire. Le lendemain, un autre
bâtiment qui suivant quelques informations
portait l'amiral sir Houston Stecvart, est parti
dans la même direction.
On pense généralement que des vapeurs
français seront envoyés prochainement dans la
mer Noire.
Celte croisière, dont le point de ralliement
est Ballchik serait maintenue jusqu'à l'éva
cuation de Kars par les Russes et la solution
du différend qui s'est élevé au sujet de l'île
des Serpents.
Les ministres ont tenu l'Arsenal un conseil
auquel les amiraux alliés ont été, dit on, invités
Nous empruntons les passages suivants k une
correspondance de Varna, annonçant k la Presse
d'Orient le départ des troupes françaises qui
tenaient encore garnison en cette ville
L'embarquement k commencé. C'était le com
mencement de la séparation, il a donné lieu k des
scènes vraiment attendrissantes. Des habitants
musulmans, dont les biens ont été sauvés, grâce au
secours des soldatsdans divers incendiesleur
apportaient des courges, des melons, des fruits.
L'un d'eux disait en tenant la main d'un des