nord ont poussé les trois dernières marées a une élévation extraordinaire. Celle de la nuit dernière a atteint une hauteur considérable, *5 centimètres au-dessus du niveau des eaux les plus vives. Ce matin, vers uoe heure, les vagues roulaient leur écume sur la digue de mer même; l'escalier qui se trouve devant le Kursaal et par lequel on gagnait la plage, a été complètement détruit et enlevé par les lames en furie. Malheureusement des dommages plus considérables sont a constater h l'est du port où l'on construit la nouvelle écluse de la chasse; la mer a brisé un batardeau en construction et enlevé une partie de l'endiguement; les dommages sont évalués environ 5,ooo fr. Près du Kursaal où l'on continue élargir la digue de mer, on avait commencé enlever quelques moellons; l'eau a envahi l'excavation et a miné sous les pierres environnantes; une partie de la rampe, sur une étendue d'environ cinquante mètres carrés, s'est effondrée et un puits menaçant s'est formé. Les chefs de l'administration des ponts et chaussées se trouvent sur les lieux, et on a comblé l'excava tion avec de la paille, des pieux, des fascines et des morceaux de moellons. Tout danger a en quelque sorte disparu et la mer est plus calme. On lit dans un journal d'Anvers au sujet de l'accident arrivé sur le chemin de fer du pays de Waes Le théâtre de la catastrophe offre un spec tacle déchirant des 16 voitures, une seule est encore apte au service; quatre ou cinq sont littéra lement mises en pièces; ce sont celles qui suivaient les locomotives et ont été précipitées h leur suite dans les fossés. Les mares de sang n'y sont pas rares décou vrir,et dans un champ de fèves qui longe la route, se trouvent entassés de nombreux débris de para pluies, cannes, mouchoirs, châles et autres objets ayant appartenu aux voyageurs. L'affluence des curieux y est considérable. On s'y rend même d'Anvers. Nous apprenons que le jeune baron Dons, de Gand, élève de l'université de Louvain, qui a eu le malheur de se casser la jambe en tombant de sa fenêtre, va mieux et que l'on a beaucoup d'espoir de le conserver sa famille et ses nombreux amis qui ont été vivement frappés de ce triste accident. Il a été transporté dans une maison de campagne située près de la ville. Sa mère ne l'a pas quitté un seul instant depuis le commencement de sa maladie. On écrit d'Anvers: Deux Messieurs parcouraient mardi la ville dans l'après-midi, au milieu de la foule qui encombrait les rues; dans la Courte rue Neuve, ils étaient accostés par une pauvre femme qui leur demandait, en flamand, la charité pour ses enfants. commencés. Stanislas, qui ne savait rien, jouait avec des soldats de plomb dans le grand salon paternel. Tout étant terminé, madame Sckolinski court sou fils, qu'elle embrasse avec tendresse. Qu'as-tu donc? s'écria l'enfant. Tu pleures Je pleure! répète machinalement la mère. -- J'ai senti... Tiens, tu m'a laissé des larmes sur mes joues. Pauvre enfant! s'exclama la comtesse. Et prenant son Stanislas dans ses deux bras, elle se mit sanglotter sans contrainte. Son chagrin faisait explosion. Tout-à-coup elle essuie résolument ses larmes, elle essuie les pleurs de son fils; car la douleur est contagieuse, et sans en savoir parfaitement le motif, Stanislas pleurait aussi. Viens, Stanislas, viens mon chéri, dit la mère aux abois. Soudain elle emmène son fils dans un petit bou doir qui lui servait d'oratoire. Là, tous deux se metteut genoux devant un tableau qui représentait Notre-Dame des Sept-Douleurs. Sainte Vierge-Marie! s'écria d'une voix vibrante la comtesse éperdue, priez pour nous.' Un de ces messieurs s'arrête, fouille dans sa poche et donne la pauvresse, avec un mot du cœur, une bonne pièce blanche. Le promeneur était S. A. R. le Duc de Brabanl qui parcourait les rues d'Anvers avec un de ses aides de camp avant de se rendre au banquet de la ville. France. Paris, 20 août. LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice et S. A. I. Mgr. le prince impérial sont partis hier soir six heures pour Biarritz. Voici d'après le Constitutionnel, quelle était la disposition du convoi qui a emporté la famille impériale Bordeaux Le convoi se composait de six waggons-salons communiquant ensemble au moyen de ponts. A l'avant et l'arrière de ces six salons des diligences étaient ajoutés pour les gens de service. Le pre mier waggon-salon, en partant de la locomotive, après les waggons de service, est destiné aux offi ciers de la maison de l'Empereur; le second salon doit servir de salle manger. Puis se trouve une plateforme disposée en terrasse ornée de fleurs, avec des sièges légers; cette terrasse est recouverte d'une riche tenture; d'amples rideaux peuvent la fermera volonté; au pourtour de ce jardin impro visé règne une superbe balustrade eu fer poli, d'un fini de travail digne de rivaliser avec les plus remarquables travaux de serrurerie de la Renais sance. Après cette terrasse est le waggon-salou de LL. MM. Ce salon, qui forme un dôme, est surmonté, extérieurement, d'une couronne impé riale portée par quatre aigles. A la suite se trouve un salon de repos pour LL. MM. Le salon du prince impérial vient ensuite; dans cette pièce, le berceau de l'enfant de France se trouve suspendu comme un hamac; les attaches cependant sont tenus assez serrées pour éviter de trop brusques mouvements. Le salon qui vient après est destiné aux dames de l'Impératrice et du prince impérial. Les femmes de service occupent la dernière dili gence. Une dépêche télégraphique, eu date du 18 de ce mois, annonce au maréchal de la guerre que les dernières troupes françaises en Orient avaient quitté Constantinople, et que le général Pariset, commandant militaires'embarquait lui-même le 18, avec son état-major. Ainsi se trouve com plétée l'évacuation de ia Turquie. [Moniteur.) Depuis i85i, six nouvelles églises ont été construites Paris. On lit dans uoe correspondance parisienne, propos du temps qui s'est écoulé entre la collation du titre de duc au maréchal Pélissier et la dénomi nation de Malakoff comme complément de ce titre protégez-nous.' sauvez-nous.' rendez un mari sa femme, un père son fils.' Vous devez prendre nos larmes en pitié, vous que l'on n'a jamais invoquée en vainvous, qui aimez tant votre divin fils.' vous, qui avez tant souffert aussi.'... Bientôt Stanislas et sa mère se relèvent. Uoe espérance secrète a endormi leur douleur la com tesse murmure quelques mots l'oreille de Pierre, son domestique, puis elle se coiffe d'un chapeau de rebut, s'enveloppe dans une large pelisse, et sort résolument de chez elle en tenant son fils par la main. Cependant le malheureux condamné n'avait d'autre souci que l'inquiétude de savoir ce que devenaient, ce que deviendraient surtout sa femme et son fils. La mort, oh.' la mort ne lui faisait pas peur, lui qui l'avait si intrépidement affrontée au milieu des balles russes, travers tous les dangers du plus énergique combat, il avait demandé eu grâce de voir les siens une dernière fois. Le geôlier, homme brutal, imbécile, implacable, ne lui avait répondu que par des ricanements; il poussait même la sottise jusqu'à loi démontrer, par les plus fades raisonnementsqu'une entrevue semblable serait nobiliaire: On remarque la longueur du laps de temps écoulé entre la première énonciation du iiirç de duc accordé au commandant de notre armée et la désignation qui l'accompagne voici l'explication qui est donnée ce sujet Dès le principe, lj dénomination de Malakoff avait été décidée (l'appel, lation deSébastopol pouvantdéplairesimultanément nos anciens compaguons d'armes et nos ex adversaires); toutefois, on n'a pas voulu donner au nom choisi la consécration du Moniteur sans s'être assuré que la pensée n'en choquerait pas |es légitimes susceptibilités de l'empereur Alexandre II. Ç'a été vraisemblablement le sujet des premières paroles adressées par le comte de Morny l'Empe reur de Russie, et aucune objection n'ayant été élevée par ce monarque, le télégraphe a transmis immédiatement la réponse, et le complément du décret a paru dans le journal officiel. Les enfants du prince de Danemark viennent d'échapper un grand danger, dit le Nouvelliste de Hambourg. Les quatre enfants se promenaient en voiture, avec leur gouvernante, lorsque leurs chevaux prirent le mors aux dents, sans que le cocher pût les arrêter. Heureusement, deux hus sards se jetèrent la tête des chevaux et parvinrent lesremettre au pas, sans qu'il fût arrivé d'accident. Des nouvelles d'Athènes, portent que les brigands, effrayés des mesures prises contre eux, quittent le territoire grec et se réfugient en Turquie par les frontières du Nord. Ou écrit de Rome: Mgr. le prince Chigi, archevêque de Myre, a reçu le bref qui le nomme ambassadeur extraordinaire pour porter S. M. l'Empereur de Russie les compliments de Sa Sain teté. Le nouveau ministre de Russie paraît être au mieux avec la secrétairerie d'État, et l'on a toujours bon espoir que les négociations suivies auront une heureuse conclusion. La mission du prioce Chigi resserrera encore les liens de la bonne haimonie. On écrit de Berlin On raconte l'anecdote suivante sur le séjour de l'Impératrice douairière de Russie Sans-Souci Un vieux soldat se pré sente l'entrée de la terrasse supérieure; la senti nelle cherche vainement le repousser arrive un aide-de-camp du Roi qui le conduit près de l'Impératrice. En voyant de loin Sa Majesté, il s'écrie: C'est bien elle!... mais elle est bien changée! L'Impératrice s'informe avec bonté du motif de sa démarche. Le vétéran rappelle alors l'Impératrice qu'il a eu le bonheur de la retirer de l'eau, il y a nne cinquantaine d'années, Charlottenbourg. Elle était alors la petite princesse Charlotte et conduisait une petite voiture avec la princesse Alexandrineet le prince Charles, âgé de sept ans. Elle s'était m—cpn—m imprudente, quand la porte de la prison s'ouvrit. Conduite par un officier russela comtesse Sckolinski apparut avec son fils. Le geôlier étouffa une exclamation et s'inclina avec servilité, et soudain retentit une série de cris et de remerciements, de mots sans suite, de phrases incompréhensibles, qu'il serait inutile de repro duire ici. L'officier russe eut la discrétion délaisser toute seule cette pauvre famille éplorée. Que se passa-t-il dans celte suprême entrevue Je ne saurais vous le dire. Mais trois quarts d'heure aprèsla malheureuse comtesse sanglottant et séchant ses larmes dans son mouchoir, la comtesse, courbée sous sa pelisse et mal coiffée de son immense chapeau, passait devant le geôlier, entraîoaut son fils tout en pleurs. Allons! allons! murmura le geôlier tout en ouvrant la porte, faut pas pleurer comme ça! je vous promets des égards pour le colonel; nous aurons soin de lui jusqu'à la fin... Les geôliers promettent toujours; mais, motos de paiement, ils ne tiennent guère. La promet de celui-là était une demande laquelle, du reste, s'étaient attendus les visiteurs; car le pelh

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2