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3" Un sac de 1,000 fr. de Napoléon ou de Louis
XVIII, 1,020 fr.
La prime varie donc aujourd'hui de j a 10 c. par
pièce de 5 fr., et c'en est assez pour quelle
disparaisse de plus en plus de la circulation et
devienne objet de commerce, comme autrefois la
pièce d'or.
En 1815, le nombre des propriétaires fon
ciers en France était de io,o83,75j en i839_de
10,998,750; en i85i de 12,590,566. En iu55,
de 12,822,738. Au 1" janvier 1851on comptait
en France 126,000,000 de parcelles de terrain.
Depuis quatreans l'augmentation des cotes foncières
a été de 438,372 celle des constructions nouvelles
de i64,893. D'après les meilleures statistiques
officielles, la superficie de la France est de
52,768,618 hectares. Mais les routes, les chemins,
les rues, les places, les lacs, les rivières, les ruis
seaux, les édifices publics, les biens du domaine
national en occupent 2,905,008 hectares, ou
1,470 lieues carrées. Si bien qu'il ne reste, pour
former les 126,000,000 de parcelles ci-dessus,
que 49,863,6iO hectares. On peut voir par ces
chiffres jusqu'à quel point le morcellement du
territoire est arrivé.
Marseille, mercredi matin, 27 août.
Un tremblement de terre vient d'avoir lieu en
Algérie. La première commotion s'est fait sentir
danslasoirée du 21. Elle a été faible Alger, plus
forte Constantine et Bone, terrible Philippe-
ville où elle s'est renouvelée le lendemain.
Les clochers se sont en partie écroulés, beaucoup
de maisons ont été endommagées, mais personne
n'a été victime du désastre. Les hôpitaux et casernes
ont dû être évacués. La population campe hors de
la ville ou émigré. Oa dit que plusieurs villages
des environs ont été détruits.
On sait que c'est la France qui a pris l'initia
tive des sociétés de Saint-Vincent-de-Paul. Chaque
année le conseil supérieur de la société publie un
rapport général. Celui qui rend compte des œuvres
de la société pendant l'année i855, fait connaître
une augmentation de 337 conférences ainsi répar
ties i58 en France, 179 l'étranger. Parmi ces
dernières, c'est la Belgique qui présente le plus
grand nombre d'agrégations nouvelles, établies
principalement dans les diocèses de Gand et de
Bruges. Le nombre des conférences de la société de
Saint-Vincent-de-Paule dans toutes les parties du
monde s'élève environ deux mille.
On va aujourd'hui par terre et par mer de
Paris S'-Pétersbourg pour i5o fr.
La récolte des céréales est terminée dans
toute la France. Bonne au Nord, mauvaise au midi,
en moyenne médiocre, mais un peu supérieure
celle de l'année dernière, telle est l'évaluation
exacte de la nouvelle récolte en céréales.
Un mariage vient d'être célébré a Rotter
dam dans des circonstances assez remar
quables. Le même jour les parents de la mariée
célébraient le vingt-cinquième anniversaire de
leur union, tandis que la grand'mère de la
mariée accomplissait sa 9 4° année. La vieille
jemme est restée a la noce jusque fort tard
dans la nuit au milieu de ses nombreux enfants,
petits-enfants et arrière petits-enfants.
Voici quelques détails sur les grands per
sonnages du royaume d'Oude qui viennent
d'arriver en Angleterre.
La plupart des gens de la suite de la Reine ont
des physionomies juives très-intelligentes. La
coiffure de la Reine est magnifique elle se termine
par un oiseau de paradis. S. M. parle avec une
volubilité remarquable.
Dans la suite, figure un individu d'une stature
gigantesque, dans un accoutrement moitié musul
man et moitié féminin; ses doigts soot ornés de
bagues massives et il tient la main une grosse
canne; c'est le premier eunuque de la Reine,
farouche gardien du harem. Cet homme passe
pour être extrêmement riche.
Il y a huit eunuques dans la suite de la Reine;
''on d'eux est un Nubien d'un embonpoint extraor
dinaire, il porte un costume de velours bleu,
chaussé d'or. Ces eunuques sont les prévôts qui
veillent l'ordre et la tranquillité; ils châtient
,fes-sévèrement qniconque ne se conduit pas
convenablement. De nombreux écrivains font
partie de la suite de la Reine; pendant toute la
traversée ils n'ont pas cessé de prendre des notes
on de faire des croquis des points de la côte que
l'on apercevait.
La société royale consommait chaque jour deux
moutons ou agneaux, trois douzaines de volaille et
beaucoup de riz et d'autres grains et épices des
Iodes. Us tuent eux-mêmes les animaux dont ils se
nourrissent, et il y a cette occasion une céré
monie religieuse un prêtre lit dans un livre
sacré pendant que le boucher, un couteau la
main, renverse la tête de l'animal et un moment
donné, pendant cette lecture édifiante, lui coupe
le cou.
Les premières personnes qui ont débarqué dans
le bassin de Southampton étaient les domestiques,
qui ont descendu les bagages et sont restés auprès
des colis pour les garder. Sur tous les colis on lisait
le mot Oude. Ces Indiens paraissent être une race
mêlée. Beaucoup ont du sang arabe et quelques-
uns sont mahométans.
La Reine et les princes ont débarqué trois
heures de l'après-midi. S. M. a été transportée en
palanquin du navire dans une voiture amenée tout
près du lieu du débarquement. M. Andrew, maire
de Southampton, avait eu l'attention d'envoyer
l'avance deux belles voitures attelées de quatre
chevaux.
Deux personnes exactement habillées comme des
momies égyptiennes ont paru les premières, leurs
petits pieds chaussaient des pantoufles relevées
l'extrémité; on n'a vu que leurs jambes et leurs
pieds, on les a fait monter dans le carosse de la
Reine c'étaient les filles d'honneur de S. M. qui
a paru bientôt dans son palanquin; un magnifique
parapluieécarlate était tendu au dessusdu palanquin.
Les eunuques et officiers de la maison royale, en
tenue, précédaient et suivaient le palanquin. Les
eunuques faisaient tous leurs efforts pour que la
Reine ne fût vue de personne, et, grâce un
paravent habilement disposé, on était parvenu
faire monter discrètement la Reine en carrosse,
lorsqu'on s'est aperçu que deux hommes qui s'étaient
hissés sur le siège du cocher, se permettaient de
plonger du regard dans le carrosse royal, et que
ces profanes allaient peut-être voir la Reine en
face. Un cri d'horreur et d'indignation a fait fuir
ces indiscrets, la grande satisfaction des courti
sans. La voiture de la Reine est partie sur-le-champ
pour Royal Jack, hôtel où résidera S. M. pendant
son séjour Southampton.
Après le départ de la Reine, le maire est arrivé
bord de l'Indus, et il a été présenté aux princes,
qui sont vraiment de très-beaux hommes. L'héritier
présomptif cinq pieds six pouces; il ne paraît pas
avoir plus de dix-huit ans; il est pâle et basané;
son œil est vif et intelligent. Son oncle est un
homme d'une forte corpulence.
Tous deux étaient richement habillés, et leur
coiffure (sorte de casque) resplendissait de pierre
ries. La foule était émerveillée; elle n'a pas pu
s'empêcher d'exprimer son admiration par un
hurrah! Le jeune prince n'a pas paru comprendre
ce que signifiait cette démonstration il s'est arrêté,
regardant autour de lui avec beaucoup de dignité.
Son oncle a porté sa main son frout et a souri.
Le maire et le major Bord ont pris place dans le
même carrosse que les princes, et ils se sont rendus
avec eux Royal Jack hôtel. Toute la suite, son
grand amusement, est montée en omnibus, en cap,
etc. Une foule immense entourait l'hôtel et a
demandé voir les princes. Ces derniers ont été
ameués sur le balcon par le major Bord, qui a
déclaré haute voix la foule que les piinces
venaient en Angleterre prier les Anglais d'exami
ner leurs titres et réclamationset demander
justice.
Lucknow, capitale d'Oude, est 600 milles de
Calcutta il y a 6 mois que la famille royale d'Oude
a quitté son pays; elle a fait 10,000 milles pour
venir en Angleterre. Daily-News
Turquie. Onlit dansle Moniteur de l'armée
Ou nous écrit de Constantinople, que le con
tingent de l'armée ottomane régulière, pour le pied
de paix, venait d'être définitivement arrêté. Il
comprendra un total de io5,5oo hommes dont
72,355 hommes d'infanterie, 18,000 hommes de
cavalerie et i5,i45 hommes d'artillerie. Dans cette
évaluation ne sont pas comprises les milices et les
troupes irrégulières, dont la situation doit être
prochainement arrêtée. L'armée ottomane repose
aujourd'hui sur de bons éléments, et la dernière
guerre a été pour elle une excellente école dont
elle a bien profité.
La même correspondance nous annonce qu'on
allait relever les fortifications de Kars et en faire
une place de guerre de premier ordre.
M. de Boutenieff, l'ambassadeur russe
Constantinople, est arrivé dans cette capitale le 19.
On nous écrit de Constantinople
Je vous ai parlé de l'envoi de plusieurs jeunes
employés dans les différentes provinces de l'empire
en qualité de commissaires impériaux, pour sur
veiller l'administration j'apprends qu'une partie
importante de leur mission sera d'arriver l'extir
pation du brigandage. Cette plaie a pris depuis
quelques mois de l'extension dans plusieurs parties
de la Turquie d'Europe; ou attribue généralement
ce mal une foule d'individus qui étaient la suite
des armées et qui, se trouvant actuellement sans
emploi, trouvent plus commode de voler et de
piller que de travailler.
Le gouvernement a déjà envoyé quelques
colonnes mobiles leur poursuite, et bon nombre
sont tombés entre les mains de l'autorité; une
soixantaine d'entre eux sont même déjà arrivés ici.
Un fait assez curieux se produit même ce sujet
qui ferait croire que des machinations hostiles la
Turquie sont en jeu pour pousser ces gens au
brigandage et au désordre. Ils sont presque exclu
sivement chrétiens et une partie considérable de
ceux qui ont été arrêtés sont affublés de costumes
turcs; de plus, les dépositions des personnes par
eux dépouillées en plusieurs circonstances, prouvent
qu'ils ont fait tout leur possible pour se faire passer
pour Turcs. Ce fait se produisant de plusieurs côtés
la fois, ne doit-on pas y voir un plan préconçu
pour déverser de nouveau la calomnie contre les
Turcs? Le gouvernement a donc dû se résoudre
adopter des mesures énergiques; les commissaires
impériaux sont porteurs d'un firman qui place
plusieurs provinces sous le régime spécial de l'état
de siège; les troupes seront mises partout en mou
vement sous la surveillance des commissaires pour
poursuivre outrance les brigands; tout individu
pris les armes la main et qui aura fait résistance
la force publique sera aussitôt passé par les armes;
dans ce but, le firman prescrit la formation de
Cours de justice spéciaux ctont les commissaires
auront la présidence. [Débats.)
Espagne. La milice nationale du royaume
est dissoute et définitivement abolie.
La situation de la province de Cordoue est
vraiment déplorable. Tous les jours on y voit se
renouveler avec une grande intensité les incendies
ruraux de la Vieille-Castiile. Le gouvernement
fait tous ses efforts pour arrêter le mal et châtier les
coupables, mais on ne parvient pas atteindre
les criminels instigateurs entourés là comme ailleurs
d'un voile impénétrable.
On écrit de Madrid, le 23 août On
s'amuse beaucoup Madrid et ailleurs, en
Espagne, de toutes les absurdités qu'il plaît
certains journaux et surtout la presse belge,
de publier sur notre situation et nos affaires
Les correspondants volent l'argent de ceux qui
les paient, ou ils ont formé et ils réalisent le
projet de se moquer du public.
La tranquillité est générale.
Il Diario espanol calcule que dans ces deux
années la milice nationale a coûté, rien qu'aux
ayuntamientos, près de 39 millions de rèaux.
«g 1 1 —s
ÉTAT-CI YIL D ll'RES,
Vu ?3 Août au 29 inclus.
Naissances 4. Sexe masculin 2 féminin 2.
Mariages 4. Dehaene, Emile, 23 ans,
sous-lieuieoant au 2m° rég' d'infanterie, et Donny,
Céline, 5o ans, sans ptofession. Waelkens,
Ferdinand, 3i ans, journalier, et Bailleul, Marie,
25 ans, dentellière. Santy, Henri, 22 ans,
tailleur, et Provoost, Barbe, 20 ans, dentellière.
Declercq, Pierre, 23 ans, ébéniste, et Denoyelle,
Marie, 3i ans, repasseuse.
Décès. De MyttenaereJoseph43 ans,
boulanger, célibataire, rue de Thourout.
Enfants au-dessous de 7 ans 3. Sexe
masculin 2; sexe féminin 1.