^5T i,re JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, °"d'
\o 4.063.
Samedi, 6 Septembre, 1856.
40me armée.
iïSBBST.Tiï""-»- i,3., i., v. ».,i.
PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER
Ypref, 3 moisfr. 3 g H SBEBx ttjk H ■ES B H BA d'Ypres Courtrai, 5,3b, 9l35, 3,qo
R.r la posle3 5o H g- jjTH |B jjg |§j H î¥ïa jyiR EC B 9 gjj H 5,4o, de Poperinghe 20 minutes plus tôt.
Ou s'aboDoe il Ypres clii'Z D. I.AMblN Bj xSËiist 3 Q «Bi M 88 H jttl H H De Courtrai Ypres et Poperinghe
MORTIER, Éditeur-Propriétaire, g K il g H jg &A BS AA g B^ H Il 7,35, ,o,55, 3,25, 9,20.
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la ligue; ou traite forfait. VERITE ET JUSTICE. 2,00, 6,55.
7 S S, 6 Septembre.
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Un décret de la Reine d'Espagne, publié le 3,
daus la Gazelle de Madrid, dissout les Cortès
constituantes. Ces Cortès avaient cessé de siéger
depuis les derniers événements de Madrid.
Ou mande de Berne qu'une tentative de renver
sement main armée du gouvernement existant,
pour faire rentrer le canton sous la domination
prussienne a eu lieu a Neuchâtel. Les conspirateurs
paraissent s'être rendus maîtres par surprise de la
ville et du château; mais ville et château auraient
ensuite été repris par les républicains. Le gouver
nement fédéral a nommé deux commissaires
chargés de se rendre dans l'ancienne principauté,
pour faire une enquête sans doute.
Les archevêques, évêques et vicaires généraux
capitulaires des provinces ecclésiastiques de Turin,
de Gênes, de Verceil et de l'île de Sardaigne
viennent de joindre leur protestation h celle qui a
élé adressée par les évêques de Savoie contre les
circulaires de MM. Ratazzi et de Foresta, pour
l'exécution des lois votées par les Chambres sardes.
Celle pièce est publiée par VUnivers, qui parle
d'instructions demandées it Rome par les évêques
piémontais, pour qu'ils puissent accorder, au
besoin, la permission de lire et de conserver les
écrits frappés d'interdiction aussi longtemps que
la liberté de la presse existera en Piémont.
Le gouvernement de Hanovre a annoncé offi
ciellement que toutes les tentatives d'arrangement
avec la deuxième Chambre ayant échoué, le minis
tère sera forcé de revenirâ la Constitution de i84o.
Il paraît se confirmer qu'un conflit est sur le
point d'éclater entre la Porte et le Monténégro.
D'après une correspondance de la Gazelle de la
Bourse, le prince Kallimaki aurait reçu de son
gouvernement l'ordre d'informer officiellement le
cabinet autrichien de l'expédition qu'il avait
l'iotention de diriger contre le prince Danilo.
Le corps expéditionnaire, d'une force cou vé
nalité, serait placé sous le commandement d'Abdi-
- 1—
LES PETITES SOEURS DES PAUVRES.
Quand on se promène le soir aux environs d'une
grande ville et qu'arrivé sur un point d'où l'on
domine cette mêlée de toits, de fenêtres, de clochers,
de monuments parmi lesquels brillent des lumières
et s'élèvent des fumées, on se laisse aller faire des
'«flexions philosophiques sur cette agglomération
partielle d'hommes, sur les différentes vies qui
commencent et s'achèvent entre cet entassement de
p'erres, sur les douleurs, les maux, les vices et les
L cr|mes qui se cachent derrière ces murailles; cai
llant que la part du mal l'emporte de beaucoup
SUr la part du bien, le cœur se serre, l'esprit
5 assombrit, et, quand se rapprochant, on entend le
bruit qui s'élève du sein de la cité, on ressent une
""pression qui ressemble de la peur et on voudrait
foir toute réunion humaine.
En considérant le panorama lointain de la grande
'•'le et au milieu des réflexions que sa vue fait
na),re, uue idée bien consolante a pourtant droit de
Se faire jour; c'est celle qui rappelle l'esprit les
!s'les consacrés par la piété et la bienfaisance. L'œil,
Pacha, et commencerait ses opérations dès le mois
d'octobre. On pense que l'Autriche ne mettra pas
d'obstacle celte expédition, et qu'elle se bornera
former sur sa frontière un corps d'observation
sous les ordres du général Mamula.
Un ukase de l'Empereur de Russie lève l'état de
siège de Tauride et de Bessarabie. Ces deux pro
vinces étaient restées jusqu'ici dans cette situation
exceptionnelledécrétée par l'ukase du 1"
décembre 1855.
Une lettre écrite des bords de la mer Noire fait
connaître que les membres de la commission euro
péenne chargée de préparer la libre navigation du
Danube, étaient arrivés le 20 août b Soulina. Par
suite de l'état avancé de la saison, ils devaient
immédiatement commencer leurs opérations. Cette
commission a jîour mission spéciale de désigner et
de faire exécuter, depuis Isaktcba, les travaux
nécessaires pour dégager les embouchures du
Dauube, ainsi que les parties de la mer qui les
avoisinent, des sables et des obstacles de tous genres
qui les obstruent, afin de mettre cette portion du
fleuve dans les meilleures conditions possibles de
navigabilité. L'exécution de ces mesures était
depuis longtemps réclamée par le commerce
maritime de toutes les nations.
(BIîLBDYttQO IL D Ji JSJ
Au marché de ce jour, il y avait 609 hectolitres
de froment 3o fr. 90 c. l'hectolitre; 68 h. de
seigle 16 fr. 4o c.; 32 b. de fèves 20 fr. 00 c.;
i4 h. d'avoine 9 fr. 75 c.; 5oo kilos de pommes
de terre rouges 6 fr. 00 c. les 100 kilogrammes;
4700 k. de pommes de terre blanches 6 fr.
00 c.; beurre frais 2 fr. i4 c.; viande 1 fr. 4o
c.; le kilog.; pain 32 c. le kilog.
Au marché de ce jour, le froment a subi une
baisse de 1 fr. 5o c' et le seigle une hausse de 4o
c5, le tout l'hectolitre.
La circonscription des bureaux de perception et
de distribution des postes, est quelque fois singu
lièrement laite et donne lieu des relards injusti-
en erraut sur le faîte de tous ces édifices, s'attendrit
en reconnaissant ceux où veille la sainte charité!
Entre ces demeures béuiei qui demandent grâce
pour les autres, il en est ute que l'on se rappelle
avec une véritable émotioi et dont le souvenir
ramène l'âme tous les seniments qui font chérir
et vénérer l'humanité.
C'est la maison des Peties-Sœurs des pauvres.
Vous avez tous pris plis ou moins de billets
b celte fameuse loterie de damants qui a été une
des préoccupations de Bruxdles l'hiver dernier et
dont le produit devait êtreaffecté a l'achat d'une
maison pour les Petites-Seurs. Pendant que les
chances du sort étaient suspndues, on s'est beau
coup entretenu de celte insti uiiou et elle a rencontré
de nombreuses sympathies.
Pendant quelques mois entre l'émission des
billets et leur tirage, on n s'entretenait que des
Petites-Sœurs, on les remrqtwit allant chercher
l'aumône de porte en port, fréquentant les mar
chés, parcourant les rues rec l'âne qui traînailla
voiture aux provisions; ou s savait mal logées rue
de Rollebeck, on formait les vœux pour que le
fiables dans la transmission des lettres. Il y a telle
commune qui ressort d'un bureau qui ne peut la
desservir, qu'après uu détour considérable et avec
grande perte de temps. Messines, neuf kilomètres
de la ville d'Ypres, est dans ce cas et. reçoit sa
correspondance de Warnêlon par Wervicq. Il en
résulte qu'une lettre d'Ypres n'est remise que le
surlendemain, tandis qu'avant l'exploitation du
chemin defer,on la recevait le même jour versmidi.
[Progrès d'Ypres.)
Mr Charles Dochy de S'-Jean-lez-Ypres, ancien
élève du collège S'-Vincent de Paul en cette
ville, vient de subir devant le jury Gand-Louvain,
son troisième et dernier examen de docteur en
médecine, chirurgie et accouchements, d'une
manière satisfaisante.
Nous rappelons b nos lecteurs, qu'aux termes
d'un décret impérial du 12 mars dernier, les
anciennes monnaies de cuivre françaises, savoir
les pièces d'un sou et de deux sous et les pièces de
cinq et de dix centimes b la tête de la liberté,
cesseront d'avoir cours légal et forcéle 1"
octobre prochain.
Dans la plupart des magasins de cette ville, on
ne les reçoit plus en paiement.
Aujourd'hui, vers midi et demi, est arrivé en
cette ville, pour y tenir garnison, le 3m° bataillon
du 2" de ligne.
VMVS iDawœiûa»
Trois gendarmes de la brigade de "West-
Roosebekerevenaient de service, le long de la
route d'Ypres b Roulers, dimanche, 5i août, vers
dix heures du soir. Le cheval du sieur Charles-
Louis Lotens, l'un d'eux, s'est abattu sur un tas
de sable, placé sur l'accotement du pavé, et au
milieu des efïorls qu'il fît pour se releveril
atteiguit b la tête le cavalier d'un coup de pied
qui le tua sur place.
Lundi soir, le nommé Auguste Vileyn, aide-
maçon b Dixmude, est tombé b Keyem dans le
canal et s'est noyé.
résultat de la loterie leur fût favorable. Chacun a
voulu y participer.
L'un a offert son obole, l'autre son or; l'ouvrière
a épargné sur sa journée, la femme du monde sur
sa toilette, le denier de la veuve s'est croisé avec la
pièce d or de la grande dame, les sous de cuivre du
prolétaire se sont rencontrés avec le billet de
banque du financier, ceux-ci animés par l'espoir de
gagner, ceux-là inspirés par le désir de contribuer
b une bonne action. On trouvait partout et ils
étaient accueillis avec plaisir, les billets de loterie
recommandant I œuvre; dans les comptoirs, dans
les salons, dans les bureaux chacun se faisait un
devoir d'attirer des prosélytes.
Avez-vous depuis quelquefois pensé b vous
informer de ce qu'ont produit tous ces francs dont
la plupart sont tombés humblement un b un dans
l'aumoniere? Il est advenu d'eux ce qu'il advient
de la poignée de grains que le laboureur jette dans
le sillon: la saison arrive et la moisson s'élève
abondante, magnifique.
Ceux qui en prenant ces billets de loterie ont
surtout voulu coopérer b une œuvre méritoire, et se
sont laissé toucher par l'espoir d'offrir uu asile la