nouvelle ère commence pour la Belgique, celle de
la consécration par l'expérience et par la pratique
des avantages qu'elle a su couquérir. Cette période
de son existence nationale ne sera pas moins inté—
ressante a étudier que celle qui vient de finir, et,
nous nous plaisons b le répéter, nons sommes
persuadés que lorsque la Belgique en appellera de
nouveau au témoignage de l'Europe, l'Europe
n'aora, comme aujourd'hui, qu'à applaudir aux
gages d'ordre, de sécurité et de respect pour les
autres nationalités, que la Belgique lui aura de
nouveau donnés.
Par arrêtés royaux du 6 septembre
Le sieur J.-A. Van Waesberghe, receveur des
contributions directes, douanes et accises Houthem
(Flandre occidentale), est nommé receveur des
contributions directes et accises Dottignies (même
province.)
Le sieur J.-T. Hanssens, receveur des contribu
tions directes et accises Reninghelst (Flandre
occidentale), est nommé en la même qualité b
Waereghem (même province).
Le sieur A. Durieu, contrôleur des contributions
directes, des accises et de comptabilité Thieli
(Flandre occidentale), est nommé en la même qua
lité Alost (Flandre orientale).
Par arrêté royal du 10 août, le baron de
Vrière, gouverneur de la province de la Flandre
Occidentale, est autorisé porter la décoration de
chevalier de deuxième classe de l'ordre impérial de
la Couronne de Fer, qui lui a été décernée par Sa
Majesté I. et R. l'Empereur d'Autriche.
Avant-hier, vers les 9 172 heures du matin, un
âne attelé une charette de laitierstationnait
devant les Halles, au coin de la Grand'Place. Une
jeune fille, la nommée Van Limbeke, vint passer
devant la charette; l'âne la saisit brusquement par
le bras et lui donna un coup de mâchoire si violent
que le sang en jaillit avec effusion. Ce ne fut
qu'après bien des efforts que les personnes accon-
rues aux cris de la victime parvinrent faire
lâcher prise au baudet. La jeune fille a été conduite
chez elle où les premiers soins lui ont été immé
diatement administrés.
On se rappelle que le corps des officiers de
la garde civique a offert un banquet M. Vanden-
bogaerde, major commandant de la garde civique,
l'occasion de sa récente nomination comme
chevalier de l'Ordre de Léopold. M. Vanden-
bogaerde a donné sou tour, on banquet, dimanche
dernierl'hôtel de la Tête d'Or. Parmi les
Quoi qu'il en soit, le jeune Paul révélait déjà les
plus heureuses dispositions vif, aimable, spirituel,
intelligent, il offrait ses maîtres une excellente
nature cultiver, et de laquelle on pouvait atteodre
les meilleurs fruits. Autre excuse pour les grands
projets du père! Mais pour la réalisation de ces
projets, M. Imbert jugea nécessaire de placer son
fils au collège il hésita longtemps devant cette
résolution l'enfant ne pouvait-il s'instruire
dignement dans la maison paternelle? Malgré les
secrets désirs de son cœur, M. Imbert ne le pensa
pas; il voyait dans l'éducation publique mille
avantages que rien ne pouvait remplacer elle
habituait de bonne heure au contact des inférieurs
et des égaux; elle apprenait discerner le mérite
dans une grande foule; elle faisait naître une vive
émulation; elle accoutumait porter le joug de la
discipline; en un mot, elle aguerrissait l'enfant
contre tontes les chances de la société. Cette vérité
une fois démontrée, M. Imbert se fit violence et dut
se résigner éloigner son fils. Cette séparation
raviva les cuisants regrets d'une séparation plus
cruelle. La blessure pouvait-elle ne pas saigner et
invités, on remarquait MM. le lieutenant-colonel
De Bruyn, commandant de la place, le lieutenant-
colonel DeJaegher, commandant du 2' de ligne,
ainsi que MM. les officiers du corps des sapeurs-
pompiers et de la garde civique. Les divers toasts
portés en cette circonstance ont été chaleureuse
ment applaudis. Inutile de dire que la plus franche
cordialité n'a cessé de régner pendant ce festin.
Durant le repas, la musique du 2° s'est fait entendre
devant l'hôtel.
Dimanche dernier, b l'occasion du 26™"
anniversaire de l'indépendance uationale, la garde
civique de cette ville a été passée en revue.
Aujourd'hui, les deux bataillons du 2m° de
ligne, en garnison en cette ville, ont été passés en
revue, l'occasion du 26" anniversaire de l'indé
pendance nationale.
A l'occasion du 26° anniversaire des journées
de septembre, le drapeau national est arboré sur la
tour de S'-Martin. Le carillon s'est fait entendre.
Le jury combiné de médecine de Gand-
Louvain vient de terminer ses opérations pour le
premier examen de docteur en médecineen
chirurgie et en accouchements. Parmi les récipien
daires nous remarquons, avec plaisir, MM. Ch.
Verhaeghe et Henri-Marie Vercamer, d'Ypres. Le
premier a été reçu avec grande distinction. Le
second d'une manière satisfaisante.
La Presse de Paris annonce que le Roi de
Naples vient de conférer b M. Rodenbach, membre
de la Chambre des Représentants, les insignes de
l'ordre de François I".
Uo journal flamand d'Anvers constate le vol
suivant: Vendredi dernier, la charrette d'un
paysan se trouvait arrêtée devant un estaminet de
la rue de la Musette bleue. Le paysan l'avait laissée
b la garde d'un jeune garçon. Arrivent des gamins,
qui commencent par taquiner le gardien de la
charrette, b tel point qu'il veut les poursuivre.
Pendant qu'il se met b leur poursuite un des
gamins, resté sur les lieux, monte dans la charrette
et vole une somme de 80 fr., que contenait une
bourse serrée dans un petit coffre, et qui formait le
prix des denrées apportées au marché par le paysan.
La police a été avertie, mais jusqu'ici il lui a été
impossible de mettre la main sur le voleur.
M. Ostyns, curé b Lapscheure, est décédé le
22 de ce mois.
Avant hier un cruel accident est survenu sur
le chemin de fer, entre Vilvorde et Matines. Le
convoi express parti de Bruxelles, b 10 heures du
matin, était arrivé près d'Eppeghem, lorsqu'une
pauvre vieille femme de la localité, qui se trouvait
sur la voie et qui n'avait probablement pas entendu
venir le train, fut renversée sur les rails et littérale
ment coupée en deux par la locomotive.
se rouvrir lorsqu'on la privait du baume qui seul
avait pu l'adoucir et la fermer. Mais l'amour exige
le sacrifice et sait l'accomplir. M. Imbert cooduisit
Paul au collège, le remit entre les mains du provi
seur, répéta plusieurs fois, et d'une voix émue, de
graves et touchants avis, puis rentra en hâte dans
sa maison, pour dérober un attendrissement qu'il
eût rougi de montrer.
Tous les dimanches M. Imbert allait lui-même
chercher son fils, et s'informait avec sollicitude des
progrès et du travail de l'enfant. Mais, hélas! Paul
devenait léger et n'avait que des places médiocres.
Le père exhortait, grondait, priait; peine perdue;
l'année s'écoula de la sorte, et la distribution ne
déposa pas la moindre couronne sur le frout de
notre héros. Ce fut un vrai chagrin pour M. Imbert,
car il voyait déjà son fils se perdre dans la foule
des esprits nuls et vicieux. Aussi, duraot toutes les
vacances, fit-il d'incroyables efforts pour exciter
l'émulation dans le cœur de son fils; il l'entretenait
des hautes espérances qu'il avait conçues pour
l'avenir; il lui montrait de magnifiques récom
penses; il le touchait par des paroles pleines d'une
L'ancienne monnaie de billon française com
mence a disparaître de la circulation et déjà dans
maintes maisons de détail on refuse de la recevoir
C'est là une bonne précaution prise par les mar
chands, car le 1" octobre est le terme fatal assigné
pour la retraite de ces monnaies, et les commerçants
qui b cette époque en seraient encore détenteurs
auraient b supporter une perte assez forte, puisque
cette monnaie n'aurait plus que la valeur intrin
sèque de leur poids.
La ville de Blankenberghe présente en ce
moment un fait bien rare dans les annales de la
nécrologie humaine. Depuis le 12 avril dernier
jusqu'au 16 septembre, c'est-a-dire depuis cinq
mois, la cloche des enterrements n'a plus sonné.
On n'a enregistré que le décès de deux enfants,
l'un de trois mois appartenant b la ville même,
l'autre de trois ans arrivé du dehors malade avec
peu d'espoir de rétablissement.
Les médecins se sont trouvés presque complète
ment sans malades. L'administration des sacrements
n'a été réclamée que pour trois personnes, dont
l'une a déjà atteint l'âge de 87 ans, et les trois
personnes administrées sont aujourd'hui rétablies.
[Écho de Bruxelles.)
On lit dans VAgriculteurde Marche:
Toute la culture ardennaise a été magnifique cette
année cultivateurs du pays ou cultivateurs im
plantés depuis peu dans la province ont obtenu
des résultats extraordinaires; les derniers particu
lièrement ont vu leurs essais de semis de froment
couronnés d'un plein succès.
Un double crime a été commis b Sinsin
(arrondissement de Dinant). Un postillon-relayeur,
après avoir incendié l'écurie d'une auberge de ce
village, a meurtri de blessures la femme de l'auberge
et lardé de coups de fourche le mari qui était
accouru porter du secours b sa femme. Deux che
vaux ont péri dans l'incendie.
Ce forcené a été arrêté par la gendarmerie.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Londres, samedi, ao septembre.
On a reçu b Cowes des nouvelles de New-York,
apportées par le Hermann. Les partisans de l'es
clavage et les abolitionnistes se sont livré bataille b
Ossawa dans le Kansas. Euviron 600 combattants
ont pris part b l'affaire. On compte vingt morts.
Les partisans de l'esclavage ont attaqué les aboli
tionnistes et ont emporté la ville d'assaut la
baïonnette. Les propriétés ont été confisquées.
Le gouvernement général a ordonné l'enrôlement
des milices b raison de l'insuffisance des troupes.
D'un autre côté, des renforts ont été demandés aux
gouverneurs du Kentucky et de l'Illinois.
Le gouvernement est résolu b poursuivre avec
vigueur la répression des troubles.
teudresse inaccoutumée. Paul faisait alors de belles
promesses et même des promesses sincères, car il
avait le cœur bon. Mais de retour au collège il se
laissait entraîner parla troupe des étourdis, infini
ment plus nombreuse que celle des studieux et des
sages. Toutefois, faisons une distinction si Pau'
montrait si peu de vivacité pour l'étude, ce n était
pas par mépris ou dégoût du savoir; non, mais
plutôt par ennui de la règle, par entraînement de
l'exemple, et aussi par manque de direction morale
forte et constante. D'un esprit fier et vif, il avait
besoin d'être retenu par une influence douce et
ferme, et surtout raisonnée. Malheureusement il ne
rencontra tout d'abord qu'une discipline presque
militaire, qui ne s'adressait qu'a ses actes apparents,
nullement b son cœur. En sorte que, maître, dans
une conscience que l'on ne savait pas assujettir b
une vérité souveraine, il y trouva bientôt une
licencieuse liberté pour tous ses mauvais instincts.
De l'a b les traduire en acte, il n'y avait qu'un pas;
il ne fallait qu'une occasion. Il en eut raille!
[Pour être continué