élevées a plus de treize cent mille francs. Ne pou vant, malgré ces sacrifices, combler le déficit sans cesse renaissant de l'argent dans ses caves, elle a haussé le taux de son escompte et a donné 1 ordre h ses comptoirs de ne pins payer qu en or ou en billets. Pour n'être plus obligée de donner des pièces de fr. 5 pour les appoints, elle fait frapper en ce moment pour deux millions environ chaque jour de petites pièces de cinq francs en or. L'énergie de ces mesures démontre assez la gravité de la situation. Si, malgré l'abondance de sa monnaie d'or, une crise monétaire a éclaté en France, comment la Belgique pourra-t-elle échapper cette crise? La Banque Nationale a beau élever le taux de son escompte; elle a beau infliger une perte de cinquante centimes a la pièce d'or de vingt francs, pour que les commerçants, qui envoient de l'argent Paris et reçoivent en échange des napoléons, perdent ici sur l'or la prime qu'ils ont gagnée en France sur l'argent; il est douteux qu'elle par vienne faire ce que n'ont pu faire la France ni l'Allemagne, et qu'elle prévienne cette exportation qu'elle redoute. Elle pourra contrarier le mouve ment, l'arrêter un moment, mais le succès définitif de ses efforts reste au moins très-problématique. Pour échapper la perte de la dépréciation de l'or devenu trop abondant par suite des découvertes faites en Amérique, puis en Australie, la Belgique, sous le cabinet du 12 août, a démonétisé ses pièces de 25 francs, et écarté les pièces de 20 francs françaises. Cette mesure devait aussi avoir pour conséquence d'activer la circulation des billets de la Banque Nationale, et ce dernier but a été atteint. Le calcul que faisait le gouvernement h propos de la dépréciation de l'or était très-juste, mais il n'était pas complet; h ce calcul il fallait en ajouter un second et dire L'abondance de l'or amènera la dépréciation de ce métal; mais, par suite même de cette déprécia tion l'argent va obtenir une primeet cette éventualité réalisée, pourrons - nous espérer de conserver notre monnaie d'argent? Ne serons-nous pas h la fois exposés a manquer de monnaie d'ar gent et de monnaie d'or? Et, en effet, telle est la question qui se présente aujourd'hui. Or si la crise que nous constatons prolonge ses effets, si elle nous atteint, si nous venons h manquer de numéraire d'or et d'argent qu'aurons nous a faire? Donner le cours forcé au billet de banque? Le remède serait trop héroïque. Le mieux ne serait-il pas de refaire ce que nous avons défait, d'emprunter nos voisins leur mon naie d'or et de rendre le cours légal h la pièce de 20 fr. française? C'est un point sur lequel nous appelons l'at tention. Gazette de Liège.) gang isi'yaas» Demain, a la grand'messe, un sermon français sera prêché en l'église S.'-Jacquespar M.r le Chanoine Faict, supérieur du Petit-Séminaire de Roulers. Aumarchédece jour, il y avait 997 hectolitres <fe froment 29 fr. 80 c. l'hectolitre; 188 h. de seigle a 16 fr. 4o c.; 82 h. de fèves 16 fr. 4o c.; so h.d'avoine h 8 fr. 62 c.; 700 kilos de pommes de terre rouges 6 fr. 25 c. les 100 kilogrammes; 45oo k. de pommes de terre blanches h 6 fr. Soc.; beurre frais 2 fr. 56 c.; viande h 1 fr. 4o S le kilog.; pain a 5i c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 1 fr. 4o c'. Onécrit deCourtrai, 29 septembre: Depuis nombre d'années notre marché aux grains n'avait e,e aussi largement fourni qu'aujourd'hui. En froment et en seigle la quantité dépassait 1,200 hectolitres, et les deux tiers de ces sortes de céréales sont restés sans trouver d'acheteurs, cause des prétentions exagérées des détenteurs. C'est h cette cause aussi qu'on attribue que les prix n'ont pas éprouvé une baisse plus notable. Pour le froment elle n'est en moyenne que de fr. 1-09 a l'hectolitre, et pour le seigle de fr. 1-18. Dans ces derniers jours, plusieurs accidents occasionués par les champignons ont été signalés. Nous croyons utile de rappeler un procédé expéri menté avec succès pour utiliser les champignons douteux Pour 5oo grammes, litre d'eau et 2 cuillerées de vinaigre, où les champignons macéreront deux heures, les passer ensuite dans deux eaux froides; troisième eau sur le feu, où ils blanchiront un quart d'heure; les laver encore dans l'eau froide, les essuyer et les apprêter. On nous signale un fait qui s'est passé récem ment dans une ville de Belgique, où le luxe avait pris des proportions si effrayantes que les dames elles-mêmes ont dû se réunir pour en arrêter les progrès désastreux. Voici quelle occasion ce fait s'est produit Depuis quelques années le luxe était devenu une cause de gêne dans les familles, et on s'aperçut qu'il ne se faisait aucun mariage. Les jeunes gens, effrayés par la dépense exagérée qu'ils avaient en perspec tive, préféraient vivre dans le célibat. Les mères de famille, reconnaissant les inconvé nients d'une situation qu'elles avaient encouragée elles-mêmes, ont pris le parti de réaliser une réforme salutaire, et, dans cet objet, elles ont constitué un comité qui se réunit toutes les semaines. Là, une guerre ouverte est déclarée au luxe, et chacune des sociétaires vient faire connaître publi quement les modificationsapporléesdans sa maison. On dit que d'heureux résultats ont déjà été obtenus et que des associations semblables ne tarderont pas se constituer dans plusieurs villes voisines. Messager de la Charité.) On écrit de Dixmude que la récolte des pommes de terre se présente on ne peut mieux il y a abondance et excellente qualité. Un vol des plus audacieux a été commis dans la nuit de mardi mercredi, dans la rue de la Madelaine. Le magasin de bijouterie et d'orfèvrerie de M. Janssens a été complètement dévalisé par les voleurs qui s'y sont introduits après avoir brisé les volets et les glaces de l'étalage. Les voleurs se sont introduits ci l'aide d'esca lade et d'effraction en enlevant le carreau au- dessus de la porte d'entrée de la rue. On ne s'est aperçu des traces de l'effraction que lorsqu'il faisait jour. On a enlevé pour une valeur de 5o,ooo fr. environ. Une descente de justice a eu lieu dans celte maison par les magistrats instructeurs du parquet de Bruxelles. Il existe en Angleterre une association dont les membres ont reçu la qualification de légumivores, parce qu'ils ne mangent que des fruits, des légumes et des matières farineuses. A Manchester et aux environs de celte ville, plus de 7,600 familles ont déjà adhéré celle association, et le nombre des adhésions augmen te encore de jour en jour. Malgré une nourriture si peu substantielle, les médecins n'ont jamais constaté de cas de choléra ou de fièvre typhoïde parmi les légumivores. Plusieurs membres de cette singulière religion ont assisté récemment au Congrès de bienfaisance qui s'est tenu Bruxelles. Dimanche dernier différentes reprises, une bande de trente quarante personnes, des deux sexes, presque tous armées d'un trident et nanties de sacs, ont fait une razzia sur un champ de pom mes de terre non entièrement dépouillé de sa récolte, et appartenant au cultivateur Lampaert Thielt. Ces malfaiteurs, tous de Thielt,en partant et apportant leurs charges, ont menacé le cultiva teur de revenir et de lui enlever tout ce qui restait sur le champ de ces tubercules. Plusieurs de ces voleurs sont connus. Voici le résultat exact des examens qui ont eu lieu Louvain pendant la deuxième session de i856 du jury combiné de Gand-Louvain 269 récipiendaires étaient inscrits dont i4 n'appar tiennent pas l'Université de Louvain. Le nombre des récipiendaires appartenant l'Université catho lique s'élevait donc 255; de ce nombre 4 étaient absents, 5 ont été autorisés se présenter soit Gand soit devant le jury central, i4 se sont retirés, 34 ont été ajournés, 198 ont été admis de la manière suivante 11 avec la plus grande distinction; 1 avec grande distinction et mention honorable; 17 avec grande distinction; 4 avec distinction et mention honora ble; 39 avec distinction; 21 avec mention hono rable; io5 d'une manière satisfaisante. Eo outre deux élèves de l'Université de Louvain, inscrits Gand, y ont été admis l'un avec distinc tion, l'autre d'une manière satisfaisante. On lit dans le Courrier des Alpes 11 n'est bruit depuis quelques jours, dans Chambéry, que de l'opulente succession laissée ses parents de la Savoie par uu riche négociant de Gand (Belgique), M. Lacombe. Cette succession s'élève rait la somme de plusieurs millions et serait partagée, d'après les intentions du défunt, entre tous ses parents jusqu'au septième degré, par por tions égales. Le plus grand nombre des héritiers habitent les Echelles (France et Savoie), Saint- Christophe, la Grotte et quelques-uns Chambéry; au nombre de ces derniers se trouve notre gérant. Déjà plusieurs assemblées de famille ont eu lieu la Grotte, et ou s'occupe en ce moment dresser l'arbre généalogique de la famille. On écrit de Krageroe, province d'Ackersshatis en Norwége, le 25 septembre Nous recevons aujourd'hui la nouvelle d'un événement affreux le trois mâts norwégien Iisbjoernen (ours blanc), revenant de la pèche des veaux marins, a été consumé entièrement par le feu en vue des côtes d'Ecosse. Tout l'équipage, composé de 27 hommes, a péri dans le sinistre. La cargaison de VIisbjoernen était estimée la valeur de 16,000 écus de spéciès (85,000 fr.) Elle était vendue d'avance livrer. TURQUIE. On écrit de Coristantinople, le 17 septembre, la Gazette autrichienne La banqueroute du harem impérial avec un déficit d'environ 80 mil lions de piastres, auquel l'épouse favorite d'Abdul- Medjid est intéressée pour plus de 20 millions, est un de ces scandales qui ébranlent fortement l'anti que édifice de l'administration du Sérail. Ali-Pacha, qui le Sultan demandait conseil pour mettre fin ce scandale, a déclaré qu'avec la meilleure volonté du monde il ne pourrait se procurer d'argent pour payer les dettes de ces dames, et que, d'ailleurs, les payer de nouveau, après que la caisse de l'État a déjà, l'année dernière, dépensé cinq millions dans ce but, cela ne servirait qu'à empirer le mal. Le Sultan a très-mal accueilli celte franche déclara tion et l'on parle de nouveau de l'iotention d'Ali-Pacha de donner sa démission. L'éclat de cette banqueroute aura des conséquences inévita bles pour toute l'administration du harem, et, en général pour toute l'économie domestique des Osmanlis. Le Sultan a été si sensible cette amère expérience que sa santé inspire maintenant de graves inquiétudes. FRANCE. On assure que la grande carte de France, laquelle on travaille depuis près d'un demi- siècle, paraîtra décidément en 1860. Les officiers d'état-major attachés l'exécu tion de ce monument unique en Europe sont de tous côtés en campagne, en ce moment que Us terres sont dépouillées de leurs récoltes, afin de continuer ou de rectifier leurs travaux géo- désiques. Les deux machines vapeur, de l'hôtel des Monnaies de Paris, ne s'arrêtent ni jour, ni nuit. Tandis que l'une frappe des masses de monnaies de bronze l'effgïe de l'Empereur,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3