Ling-Tou, qui avait une aversion profonde contre les Européens et qui avait commence son adminis tration par une nouvelle persécution contre les chrétiens# L'Écho universel de La Haye publie, au sujet de nos fêtes nationales du 21 juillet,l'article suivant qui lui est adressé par M. le baron de Grovestins: Peu de Rois peuvent se vanter d'avoir été fêtés par leurs sujets après un règne de 25 ans, comme le Roi Léopold. L'enthousiasme avec lequel on a célébré le 25° anniversaire de son avènement au trône, rappelle celui avec lequel les Belges l'ac cueillirent quand il vint prendre possession de sa couronne, alors fort peu solide, mais qu'il sut raffermir par la sagesse de son gouvernement. Il était passé en mode, avant i85o, en Europe, de déclarer les Belges un peuple, ingouvernable on doit être un peu revenu ce sujet d'après l'exemple que l'on a eu sous les yeux depuis que la Belgique a conquis son indépendance, avec un Roi de son choix succédant a un Roi qui lui avait été imposé d'autorité. De tous les États de l'Europe, la Belgique seule est restée calme et tranquille au milieu des tempêtes politiques qui ont rugi ailleurs, principalement en i848; ce qui prouve que les Belges ne sont pas aussi ingouvernables qu'on se plaisait les repré senter pour excuser l'odieuse administration de Guillaume I", Roi des Pays-Bas. Ces fêtes, ces démonstrations dont la Belgique a été le théâtre et où toutes les villes ont rivalisé entre elles pour prouver quel point elles avaient b cœur de manifester les sentiments de patriotisme et de reconnaissance qui lesanimaient pour la nation ainsi que pour le Roi Léopold. A côté d'un hommage éclatant rendu b la sagesse de son gouvernement, on trouve l'expression de la reconnaissance d'un peuple qui sait apprécier son bonheur et le bienfait d'avoir trouvé un Roi et une dynastie qui se soient identifiés au sort de la Belgi que, sort qui, depuis des siècles, avait été, grâce b la politique, sacrifié b des exigences qui attachèrent ce pays d'abord a l'Espagne, puis b l'Autriche, puis b la France, enfin b la Hollande. Aujourd'hui elle se sent fière d'être libre et indépendante, et elle aime b reconnaître que ce bienfait elle le doit b son Roi. Saint-Germain en Laye, 29 septembre i856. BARON DE GROVESTINS. donc fait b cet enfant? que lui a-t-on donc appris? quel germe empoisonné a-t-on déposé dans son âme? C'est mon sang, après tout} comment s'est-il corrompt»! O malheur! irréparable malheur! Et le malheureux père, déchiré par ses poignantes angoisses, passa toute la nuit dans une mortelle insomnie. Le lendemain il se trouva que cette triste nuit avait eu, pour ainsi dire, le poids de dix années sur la tête de M. Imbert, tant son visage s'était flétri, tant la douleur avait laissé de traces profondes sur son corps abattu, et l'avait subitement rapproché de la vieillesse. III. La première pensée de Paul, b son réveil, fut d'éviter toute explication avec son père, afin de faire un peu oublier les griefs de la veille, et aussi pour se donner le temps de chercher des palliatifs, et de prendre une résolution pour l'avenir. Car il voulait a tout prix se soustraire b une surveillance qui ne pouvait que devenir de plus en plus insup portable. En conséquence, et prenant le soin de faire prévenir son père par un domestique, il se rendit chez Albert pour passer la journée avec lui. Il trouva son ami encore couché et lisant dans son lit. Te voilb donc! s'écria Albert} eh bien! y Par arrêté royal du 18 septembre i856, le sieur J.-E. Bouvy, receveur de l'enregistrement et des domaines b Hooglede (Flandre occidentale), est nommé en la même qualité b Sottegem. Par arrêté royal du 29 septembre dernier, sont nommés b l'école moyenne d'Ypres: Premier régent, le sieur A. Denoyelle, actuel lement deuxième régent. Deuxième régent, le sieur J.-B. Mouxon, actuellement troisième régent. Troisième régent, le sieur J. Mouzon, professeur agrégé de l'enseignement moyen du degré inférieur. Par arrêté royal du 20 septembre, le sieur J. De Brauwere, receveur des contributions directes et accises b Langhemarck, province de la Flandre occidentale, est démissionné de ses fonctions avec faculté de faire valoir ses droits b la retraite. Par arrêté ministériel du 4 octobre, un atelier communal d'apprentissage pour la fabrica tion de toiles et d'autres tissus d'après les méthodes perfectionnées, sera érigé, avec le concours de l'État, dans la commune d'Ardoye. Mgr. l'Évêque de Gand se trouve actuellement en cette ville. S. G. a assisté aux messes anniver saires qui ont été célébrées, ce matin, en l'église de Saint-Jacques, pour le repos de l'âme de Madame Morel, sa tante. Dimanche 12 de ce mois, pendant la grand'messe, le R. P. De Smedt prêchera en fran çais en l'église S'-Jacques. La vérification, exactement faite, des pièces de bijouterie soustraites au préjudice de la maison Janssens-Bombeeke, a prouvé que le chiffre de 60,000 fr., auquel on avait tout d'abord évalué l'importance du vol, était exagéré, et qu'il ne s'élevait en réalité qu'b 58,000 fr. Vendredi 3 c', le nommé Auguste Cailliau, âgé de 26 ans, domestique de ferme, chez les enfants Duflos, cultivateurs b YVatou, a reçu un coup de pied, dans le ventre, du cheval qu'il con duisait. Le malheureux a succombé le lendemain b sa blessure. Dans la journée du 4 de ce mois, la gendar merie de Menin a encore arrêté deux individus, l'un domicilié b Gheluwe et l'autre demeurant b Menin, comme prévenus d'émission de fausse monnaie. a-t-il du nouveau? sommes-nous toujours sur le pied de guerre, ou avons-nous fait la paix? Je n'ai pas vu mon père depuis hier, répondit Paul; ainsi la paix n'est pas conclue. Mais, b te parler franchement, j'ai bien un autre souci. Con naissant le caractère et les habitudes de mon père, je sais d'avance que nous ne nous entendrons jamais si nous nous réconcilions aujourd'hui demain amènera quelque difficulté nouvelle. Cela se conçoit mon père vent me plier b ses volontés, et moi je veux être libre! De la je prévois naturel- lementunelutteaussi ennuyeuse que fatiguante. Or, je voudrais, dès le commencementpar quelque résolution décisive, assurer mon indépendance et ma tranquillité. Qu'en dis-tu? Je dis que c'est fort simple et qu'il n'y a pas deux partis b prendre. Que ferais-tu donc? Sous prétexte de me rapprocher de l'École de droit, je demanderais a prendre un appartement dans le quartier latin. Diable! fit Paul, un peu effrayé de l'audace de ce parti, c'est prendre en effet par le plus court mais que dira mon père? Ton père dira une infinité de choses; il faut s'y attendre. Mais, si tues décidé, qu'importe? Dans la soirée de vendredi dernier, oc incendie a réduit en cendres deux meules de froment et d'avoine, appartenant au cultivateur J. Van Vuren, Watou. La perte est évaluée a 2,5oo fr. et rien n'était assuré. 11 paraît que la malveillance n'est pas étrangère b ce sinistre. Samedi prochain, 11 octobre, sixième anni versaire de la mort de notre bien aimée Reine Louise-Marie, la famille royale fera célébrer un service solennel en l'église de Notre-Dame de Laekeu, b Bruxelles. Un mariage vient de s'accomplir b Huy dans des conditions bien extraordinaires les quatre personnes qui ont servi de témoins au père, il y a 25 ans, viennent également de coopérer en la même qualité au mariage du fils. On écrit d'Ostende, 2 octobre Le navire belge Victor venait de mettre en mer, remorqué par la malle-poste b vapeur qui devait partir plus tard pour Douvres. Le pilote avait conduit le Victor en pleine mer, et retournait b terre en canot conduit par quatre lamaneurs. Arrivé b l'entrée du port (il était alors six heures quarante-cinq minutes du soir), ils virent flotter un objet, que, du canot, ils prirent d'abord pour un poisson mort. S'en étant approchés, ils reconnurent que c'était une femme vêtue de noir, dont le corps était complètement submergé, mais qui, grâce b sa robe de crinoline, flottait encore sur l'eau. Cette personne fut aussitôt recueillie, donnant encore quelques signes de vie. Rappelée complète ment b l'existence, grâce b des soins empressés, on a appris que cette dame était de Bruxelles, qu'elle était âgée de 32 ans, qu'elle était mariée et mère de famille. Elle était venue ce matin b Ostende, b onze heures, par le convoi du chemin de fer arrivant de Bruxelles, et ce soir, vers six heures et demie, voyant que l'estacade d'ouest était complètement déserte, elle s'était jetée b l'eau b la même place où la malheureuse Mm° Seny a péri l'année dernière. Cette dame n'a voulu, jusqu'à présent, ni dire son nom ni donner sou adresse; mais elle a assuré que sa famille avait été instruite par elle, au jourd'hui, de ses projets de suicide. Cette personne a été recueillie au JVilhuis [Maison Blanchehôtel situé sur le port, où on la garde b vue. Dans la soirée de mercredi dernier, un vol a été commis dans la demeure et au préjudice du cultivateur F. Doolaeghe, b Zillebeke, consistant Après cela, mon cher, comme dit la chanson Le courage fait entreprendre, Mais l'adresse fait réussir. Ainsi soyons adroits travaillons ces vacances, préparons et passons notre examen de bachelier; éprenons-nous d'une grande passion pour le droit (l'affaire de quinze jours); suivons les cours assi dûment; et tout doucement plaignons-nous de la distance, du dérangement, de la fatigue; bref, posons la question sur le tapis et tenons ferme, la victoire est b nous! Je n'en doute pas, répondit Paul, et ce n'est pas la ce qui m'inquiète. Car quand nous ne réussirions pas b donner le change b mon père, il est homme b prononcer brusquement uneséparation qu'on aurait l'air de souhaiter. Tu arriverais toujours b tes fins. Oui, mais dans ce cas aurais-je assez d'argent pour vivre b mon aise? Sur le bien qui doit n>e revenir de ma mère, mon père m'a alloué deux cents francs par mois pour mon entretien et nos menus-plaisirs; mais je restais dans la maison; je n'avais b songer ni b la table ni au logement. Si j® quitte mon père, tout me porte b croire qu'il n'aug mentera pas mon budget jusqu'à ma majorité; et il y a encore deux b trois ans b attendre. [Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2