grèce.
france.
angleterre
allemagne.-
italie^
espagnë7
On lit dans la Bibliothèque orientale, cju un
pauvre Indien ayant été délivré des soucis de
(e monde et d'une méchante femme, se présenta
a la porte du paradis de Brahma
Avez-vous été dans le purgatoire? de
manda le dieu.
Non, mais j'ai été marié!
-- Alors entrez, car c est la meme chose.
Au même moment arrivait un autre défunt,
qui pria Brahma de le laisser passer aussi.
Doucement, doucement. Avez-vous été
dans le purgatoire
Non, mais qu'est-ce que cela fait? ne
venez-vous pas de laisser passer l'instant
quelqu'un qui n'y a pas plus été que moi?
Certes, mais il a été marié!
Marié!moi qui vous parle, je l'ai été
deux fois.
Oh bien! reprit Brahma, retirez-vous le
paradis n'est pas fait pour les fous!...
On s'occupe toujours de la question de la succes
sion au trône de Grèce. Une lettre de Munich dit
que la nouvelle annonçant que le prince Adalbert
ne voulait pas se soumettre la clause contenue
dans l'art. 4o de la Constitution grecque qui exige
que le souverain de ce pays doit professer la religion
grecque, est sans fondement. En faisant une décla-
ration positive de cette sorte, on veut seulement
fournir aux puissances signataires du protocole de
Londres le prétexte d'intervenir dans la question
grecque relative la succession. L'art. 8 du traité
du 7 mai i832, porte que dans le cas où le Roi
Othon viendrait mourir sans héritier, la conronne
passerait son frère Luitpold. Il serait possible que
ce dernier renonçât au trône, mais il a trois fils et
il s'agirait de savoir si sa renonciation préjudicierait
leurs droits. Les négociations se poursuivent en
ce moment sur la question de la succession, mais
elles ont lieu sans l'intervention de l'Autriche, et
tous les bons offices qu'on attribue généralement
cette puissance sont de pure invention.
Le i5 octobre, c'était le tour de la bourgeoisie
a subir tous les embarras des déménagements. Les
propriétaires ayant encore augmenté les loyers, il
y a eu beaucoup de congés donnés et reçus; la
difficulté est de se loger dans les conditions de
fortune du plus grand nombre. Les bourgeois qui
n'ont qu'un modeste revenu les employés des
administrations publiques ou particulières ont tout
autant de peine que les ouvriers trouver des
logements dont le prix ne soit pas au-dessus de
leurs ressources. Il est difficile de prévoir quand
cette crise se terminera.
Il y avait encore dans le commerce pour
2,19155o fr. de liards et de 2 liards, frappés en
»ertu des édits de 1719 et de 1768; pour
8,o53,o54 fr. de sous frappés en vertu des mêmes
«dits, pour 19,232,543 francs de sous de cloches
frappés en vertu de la loi de 1791; pour francs
'95,691,260 de sous et centimes h la tête de
Libertéfrappés en vertu des lois de l'an Y et de
nu VI, et pour 175,153 fr. de monnaie obsidio-
Ca'e frappée lors des blocus de Strasbourg et
d Anvers. En tout, près de 5o millions de mon
des de cuivre, plomb, étain, zinc et une parcelle
d'argent, pesant 11,047,800 kil.
Tout cela a disparu comme par enchantement
du commerce, sans bruit et sans gêne, pour faire
place la nouvelle monnaie de bronze l'effigie
de l'Empereur Napoléon III.
On voyait, aujourd'hui, dans la grande salle
du frappage de l'Hôtel des Monnaies, h Paris,
pour euviron 100,000,000 de lingots d'or et
d argent, empilés a peu près comme des piles de
Lus dans les grands chantiers de la capitale. Dans
quelques jours, les presses auront converti cette
masse formidable de métaux en pièces de monnaie,
qui prendront ensuite leur essor dans la circulation
et combleront le vide monétaire dont on se plaint.
On a souvent eu occasion de citer de singu
liers actes civils rédigés par quelque autorité rurale.
En voici un qui, pour émaner de l'adjoint d'une
commune assez importante de l'arrondissement de
Pontoise, n'en est pas moins un échantillon assez
curieux de naïve originalité, précisément peut-être
parce que, sous le rapport du style, la rédaction
ne pèche ni contre la moindre règle de l'ortho
graphe, ni contre la correction de notre langue
Nous adjoint, officier de l'état-civil de la
commune de G..., en l'ahseoce et par délégation
spéciale de M. le maire, permettons d'inhumer
demain, 28 mai, le nommé W... (Ch.-F.), âgé de
un mois révolusans profession célibataire
né Paris, etc.
Une nouvelle grave, si elle est confirmée, est
celle de l'ouverture des hostilités entre les Anglais
et les Persans dans le golfe Persique.
Le Morning-Posl publie, dans sa seconde
édition du 18, l'extrait suivant de la lettre de son
correspondant parisien, datée du 17 Je tiens de
bonne source qu'une dépêche télégraphique an
nonce que les représentants de France et d'Angle
terre ont notifié leur rappel au gouvernement
napolitain, et que celui-ci n'en ayant pas tenu
compte, M. Brenier, ministre de France, et M.
Petre, représentant de S. M. Britannique, étaient
sur le point de partir. On m'assure que la France
et l'Angleterre ont résolu d'un commun accord de
ne pas permettre l'Autriche d'intervenir dans
les affaires de Naples.
La lumière est la veille de se faire dans le
vol des titres du chemin de fer du Nord. Grellet,
dit-on, est furieux contre Carpentier, et se prétend
dupé, pour ne pas dire volé; il aurait consenti h se
constituer volontairement prisonnier et a se laisser
conduire en France. On le dit débarqué k Londres.
Grellet promet les plus complètes révélations, qui,
suivant lui,doivent atteindre de hauts personnages.
Des rixes continuelles ont lieu k Malte entre
la garnison et les habitants. Les journaux de cette
ville disent que des magasins ont été dévastés et
des agents de police maltraités; îâo notables ont
protesté.
Le nombre de lettres venant de l'étranger et
mises au rebut, dans les post-offices des États-Unis
durant ce dernier trimestre est a peine croyable. Il
s'élève k i5o,ooo lettres venues d'Angleterre,
7,000 du Canada, 5,374 de Cologne, 2,617 de
Brème, 43o de la Nouvelle-Ecosse, et 619 du
Nouveau-Brunswick, etc., etc., en somme géné
rale près de 800 mille.
Le Danube, journal de Vienne, publie la
lettre suivante de Constantinople, du 3 octobre
Une personne qui arrive de Sébastopol nous
communique les détails suivants sur l'état actuel de
cette ville. Sébastopol présente toujours le spectacle
de la destruction k peine s'il y a quelques maisons
habitables, et ce sont celles que les Français avaient
arrangées pour eux-mêmes après la prise de la
ville. Il n'est pas question d'une population; les
forts du Nord seulemeot sont habités par une
garnison composée des restes des équipages de la
marioe. Les rues sont littéralement couvertes
d'éclats de bombes et de boulets, les environs pavés
d'obus. Dans le faubourg de la Marine un détache
ment militaire est occupé depuis des semaines k
chercher des bombes qui n'ont pas éclaté. Les
environs, Kamiesch et Balaclava, sont riches en
vieux matériel de guerre, que les alliés n'ont pas
pris la peine d'emporter, tentes, baraques, voitures,
etc.; les baraques de Balaclava sont encore debout
et gardées par des soldats russes. C'est la le seul
endroit où l'on voit encore des vitres entières, car
il n'en existe pas une seule k Sébastopol ou k
Kerlch même; les vitres sont des objets de luxe.
La navigation est k peu près nulle.
Une correspondance de Constantinople
annonce l'arrivée dans cette ville de douze sœurs
de Notre-Dame-de-Sion qui viennent y prendre
la direction d'une maison d'éducation.
Un affreux malheur est arrivé le 8 k Lublin
(Pologne): C'était le jour de l'an des israëlites,
et une foule de personnes étaient rassemblées dans
la synagogue, édifice fort ancien et extrêmement
délabré. Tout k coup un cierge allumé tombe de la
muraille, où il élait fixé, sur le parquet, et le garde
chargé du service de l'éclairage dans l'église, s'écrie
pali siz (il brûle); mais la foule comprend wali six
(l'édifice s'écroule) et se précipite en masse vers les
portes. Un grand nombre sautent par les fenêtres
du premier étage et en sont quittes pour de légères
contusions. Mais aux portes il se trouve en peu de
minutes près de cinquante cadavres et un grand
nombre de blessés. Toute la ville est dans le deuil
par suite de cet épouvantable malheur.
La Prusse, d'après le dernier dénombrement,
compte 16,990,162 habitants. C'est 236,2g3 de
plus que lors du recensement qui a été fait il y a 3
ans. Gazette d'Augsbourg.)
Aux préoccupations politiques qui régnent k
Naples sont venues se joindre hier matin, dit une
lettre écrite de cette ville, le 13 dans la nuit, deux
secousses de tremblement de terre. Leur direction
était horizon taie,et elles ont été ressenties sur toute
la côte. Les cloches ont sonné d'elles-mêmes, les
portes se sont ouvertes spontanément, et l'alarme a
été si grande que beaucoup de personnes, au nom
bre desquelles figurait Son Altesse Royale le comte
de Syracuse, ont passé le reste de la nuit en plein
air. Le soir il y a eu une grande procession dans
laquelle la saiule Vierge a été portée en grande
pompe le long de la Magellina, afin d'obtenir
son assistance contre les dangers d'une troisième
secousse.
La lettre qui donne cette nouvelle annonce que
le gouvernement napolitain a conclu avec la Russie
un traité de commerce pareil a ceux qui le lient
déjk avec d'autres nations.
Une correspondance de Madrid donne les
renseignements suivants sur le personnel du
nouveau ministère espagnol
M. le maréchal duc de Valence, ancien prési
dent du couseil dans divers ministères et dont la
réputation est européenne, chef du parti modéré,
est trop connu pour qu'il soit nécessaire de faire
sa biographie.
M. Pidal, ministre des affaires étrangères et
des colonies, qui doit sa haute position k sou talent
oratoire consommé dans les luttes parlementaires,
s'était opposé au coup-d'Etat, il avait fait partie
de l'opposition parlementaire contre le ministère
du comte Sau-Luis; il jouit d'une grande réputa
tion dans le parti conservateur.
M. Seijas Lozano, ministre de grâce et justice,
est un éminent jurisconsulte; c'est un homme
parlementaire qui a figuré parmi les modérés, dits
puritains; il a fait partie de divers cabinets et il
s'est toujours montré très constitutionnel.
M. Nocedal, ministre de l'intérieurest un
jeune homme d'un très-beau talent et d'une rare
énergie. Depuis i845 il n'a pas cessé d'être
député; il appartient k la section des puritains.
C'est un orateur distingué; il a été fiscal du conseil
royal, conseiller royal et sous-secrétaire d'Etat au
ministère de l'intérieur.
M. Barzanallana, ministre des finances, est un
jeune homme qui a des connaissances spéciales en
matière de finances. Il a été député dans diverses
législatures, figurant constamment dans les rangs
du parti conservateur, directeur du journal sous le
titre el Parlamenlo. Il a défendu, sous les minis
tères Espartero et O'Donnell, les principes modérés
dans toute leur pureté; il a été plusieurs fois appelé
a des directions dans le ministère des finances.
M. Moyano, ministre de fomento, avait pré
cédemment occupé ce même ministère, dont il était
sorti k l'occasion de la question des chemins de fer.
Dans les Cortès constituantes, il a partagé avec
M. Nocedal la tâche de soutenir vigoureusement les
principes conservateurs. Il est parlementaire et bon
orateur; il a siégé dans les diverses législatures.
Le général Lersundi a été président du minis
tère connu sous le nom de Lersundi-Egona. C'est
uu militaire d'une bravoure éprouvée. En i848, au