kïïssieT
egypte.
france.
On écrit d'Anvers, 20 Le tribunal cor
rectionnel d'Anvers, devant lequel huit affaires
étaient citées pour aujourd'hui, n a pu se composer,
faute de personnel suffisant. Plusieurs fois déjà
cette impossibilité s'est produite pendant cette
année,* cette situation est éminemment préjudi
ciable aux intérêts du trésor et des justiciables.
Les sieurs Delecluse et Themon, conseillers
communaux de la ville d'Ath, qui avaient adressé
une requête 'a la cour d'appel avant la fin des
vacances, pour obtenir leur mise en liberté provi
soire sous caution, avaient vu leur demande rejetée.
Une nouvelle requête adressée b la même cour,
corn posée d'au très conseillers, vient d'être également
rejetée, après une longue délibération.
L'épais brouillard qui a régné avant-hier
matin, a été cause d'un déplorable malheur arrivé
sur le chemin de fer entre Vilvorde et Bruxelles.
Après le passage du convoi, un berger septuagé
naire alla sur les rails ramasser un charbon ardent
pour allumer sa pipe, mais il n'apercevait pas un
second convoi arrivant de Bruxelles et qui suivit
le premier de près. Le vieillard eut la tête écrasée.
Les roues de la locomotive étaient encore tâchées
de sang a son arrivée a la station d'Anvers. Ce
malheur a vivement impressionné les voyageurs et
les employés du train.
M. G., d'Aogleur de Liège, vient de décou
vrir dans les environs de Nassogne (Luxembourg),
une riche mine de cuivre, mélangée d'un peu de
plomb.
Vendredi dernieron a trouvé Rudder-
voorde la femme d'un cultivateur asphyxiée dans
sa chambre, par suite d'un feu de charbons qu'elle
y avait allumé afin de se chauffer.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Van Lede, professeur au collège de Courlrai,
est nommé principal du collège de Poperinghe.
M. Van der Haeghen, vicaire b Beernem, est
nommé vicaire b Merckem, en remplacement de
M. Muylle, qui passeen la même qualité Beernem.
Des élections ont eu lieu, jeudi passé, au
couvent des Récollets b Thielt pour le remplace
ment des dignitaires dont les pouvoirs étaient
expirés. Le R. P. Célestin a été élu gardien du
couvent de Lokeren le R. P. Stanislas, du couvent
de llasselt; le R. P. Chrysostôme, du couvent
d'Anvers.
DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
Les journaux français publient la dépêche sui
vante
Dresde, 21 octobre.
Le Journal de Dresde contient un article de
Le curé paraissait réfléchir sur ce récit.
Et c'est vous seule qui avez eu la pensée
d'appeler un prêtre?
Moi seule, Monsieur, et personne ne s'en
doute.
Je vais vous suivre, dit le curé. Et se mettant
b genoux sur le carreau, devant un crucifix, il fit
une courte et fervente prière: puis se levant, il
suivit Marianne.
Je supplie Mousieur de ne pas dire que c'est
moi qui suis venue le chercher.
Soyez tranquille.
Lorsque Joseph vit entrer le prêtre dans la
maison, il l'introduisit dans l'antichambre et fut
prévenir Paul.
Monsieur, lui dit-il, voici un ecclésiastique
qui demande b voir M. Imbert.
Un ecclésiastique se dit Paul en sortant des
douloureuses angoisses où il était plongé; et en
même temps une réflexion traversant rapidement
son esprit, il courut avec empressement au devant
du curé.
Monsieur, lui dit-il, c'est Dieu qui vous
envoie Mon père est an plus mal, et je ne puis en
obtenir un mot de pardon pour des torts que je
correspondance parisienne, exprimant peu d'espoir
en une prompte réunion du Congrès, et même
incertitude si la réunion aura lieu.
Hambourg, mercredi matin, 22 octobre.
Quatre bâtiments de guerre russes vienoeDt
d'arriver b Kiel. Cette escadrille, qui se rend dans
la Méditerranée, se compose du vaisseau b hélice le
Wiborgd'une frégate b hélice, le Polkan, d'une
frégate b voiles, le Castor, et de la corvette a
vapeur Philactel.
Madrid, lundi naatin, 20 octobre.
La Gazette de Madrid publie aujourd'hui un
décret royal accordant une large amnistie pour
toutes condamnations encourues b la suite des
événements du mois de juillet dernier.
Un autre décret royal annule les dispositions
relatives au séquestre des biens de la Reine mère.
Enfin tous les emplois et grades accordés en
juin et en juillet i854 sout ratifiés.
Madrid, mercredi, 22 octobre.
En vertu d'un décret, les milices provinciales
sont fondues dans l'armée.
On écrit de Saint-Pétersbourg, le 11 octobre:
Le clergé catholique romaiu et protestant
vient encore de recevoir un nouveau gage de la
sollicitude de l'Empereur. Jusqu'à présent, les
aumôniers de l'armée appartenaient exclusivement
au culte grec, et quoique le nombre de soldats
catholiques de la Pologne actuelle et des provinces
occidentales de l'empire et des soldats protestants
des provinces de la mer Baltique soit très grand;
quoique les ecclésiastiques de ces deux confessions
aient beaucoup d'occupation pour remplir les
devoirs de leur ministère envers les troupes, ils ne
participaient en rien aux avantages dont jouissent
les membres du clergé grec attachés b l'armée. Par
un ukase impérial, les différentes confessions, ou
plutôt leurs ministres, viennent d'être placés snr le
même pied, tant pour leurs appointements que
pour les pensions.
Une lettre de Saint-Pétersbourg, du i4
octobre apporte quelques détails sur l'entrée de
l'Empereur Alexandre dans cette capitale.
Au moment où, b une heure de l'après-midi, le
canon a annoncé l'arrivée de l'Empereur au débar
cadère et la mise en marche du cortège, la popula
tion tout entière, sans distinction de rangs et de
classes, s'est découverte et a fait le signe de la
croix, non-seulement sur le point où l'Empereur
apparaissaitmais sur toute la ligne que le cortège
devait parcourir.
Le soir, les illumioations ont été très-belles.
regrette. Entrez, tâchez d'apaisser sa colère, parlez
pour moi, je vous eu conjure, car je suis désespéré
de le voir ainsi. Je n'ose vous introduire moi-même,
de peur de compromettre votre visite.
Mon enfant, dit le prêtre, priez Dieu de tou
cher le cœur de votre père, tandis que je vais lui
parler. Et il entra.
En reconnaissant un prêtre, M. Imbert se sou
leva péniblement sur sa couche, et dit froidement
Je n'ai fait demander personne.
Monsieur, répondit le curé, ayant appris que
vous étiez malade, j'ai cru de mon devoir de venir
vous offrir les consolations de la religion.... Tou
tefois, je sortirai si vous l'ordonnez.
Ces derniers mots furent si humblement pronon
cés par cet homme vénérable, que M. Imbert en
fut ému...
Pourquoi vous renverrais-je reprit-il en
hésitant, je ne veux offenser personne; et si vous
remplissez un devoir, je dois vous respecter.
Eh bien dit le prêtre d'une voix touchante,
mon devoir est de vous parler de Dieu, de vous de
mander en son nom si vous regrettez sincèrement
de l'avoir offensa, de l'avoir oublié peut-être? et si
pour obtenir sa miséricorde, vous pardonnez de
J'apprends b l'instant, mais sans détails, ajoute
le correspondant du Constitutionnel, que l'Em
pereur Alexandre a couru avant-hier un grand
danger b Cronstadt, par suite d'un abordage-
plusieurs personnes de sa suite auraient été blessées
a ses côtés sur le bâtiment qu'il montait.
Le contingent de l'armée égyptienne vient
d'être fixé pour le pied de paix au chiffre dg
20,000 hommes. L'infanterie se compose de 4
régiments de 3,ooo hommes chacun et d'un bataillon
de tirailleurs b pied de 1,000 hommes armés des
armes de précision. Ces troupes sont excellentes,et
on sait qu'elles se sont distinguées d'une manière
tonte particulière dans la campagne du Danube.
Elles sont organisées et administrées d'après la
méthode française et avec une régularité parfaite.
Le vice-roi par une résolution récente qui mérite
d'être signalée, a rétabli dans son armée le turbao,
le pantalon large et nn costume qui, dans sou
ensemble, se rapproche beaucoup de celui des
anciens mameluks.
On écrit d'Alexandrie(Egypte),le 7 octobre:
Le Nil a monté de a4 pouces, ce qui fait espérer
une abondante récolte. Le vice-Roi, de retour de
son voyage dans la Haute-Egypte, a, par suite,
augmenté de 2 piastres par acre l'impôt sur les
terres.
Le Moniteur français publie nn décret promul
guant la convention additionnelle b celle qui a été
conclueentrelaBelgiqueetla Francele 32 novembre
i834 pour l'extradition réciproque des malfaiteurs.
Cette convention additionnelle concerne la qua
lification des attentats commis contre la personne
d'un souverain étranger ou contre les membres de
sa famille.
On lit dans le New-York Herald du 7
octobre: Louis Grellet, son frère Eugène et
Auguste Parot, dont nous avoDs annoncé l'arresta
tion pour détournements au préjudice do chemin de
fer du Nord en France, ont été incarcérés depuis
quelques jours dans la prison pour dettes. La
susdite administration a entamé des poursuites civi
les et réclame b chacun des prévenus une somme de
5oo,ooo liv. Charles Carpentier n'a pas encore été
arrêté. Jusqu'à ce jour les prévenus n'ont subi
aucun interrogatoire, mais on est généralement
d'avis queleur extradition ne pourra être obtenue.»
Dernièrement un pauvre ouvrier de la
Croix-Rousse trouvait une bourse renfermant t5
tout votre cœur b ceux qui vous ont le plus amère
ment contristé?
Monsieur, s'écria le malade avec un mouve
ment extraordinaire et les yeux étincelants, je n'ai
qu un fils... et c'est loi qui, par son ingratitude,
m'a mis au tombeau
Mon frère, répondit le prêtre avec la pins vive
onction, c'est l'homme, c'est la créature qui a cru
cifié son Dieu, et qui le crucifie tous les jours par
ses offenses et ses crimes, et Dieu lui pardonne!—
Ne pardonoerez-vous pas?
M. Imbert baissa la tête, et d'une voix affaiblie:
Oh oui, j'ai besoin de la miséricorde de
mon Créateur, reprit-il; lui seul peut me donner
ce repos qui me fuit depuis tant d'années !-
Approchez - vous, Monsieur je suis si faible
Et s'appuyant sur le bras de l'homme de Dieu,
il épancha son pauvre cœur si plein d'amertume:
bientôt des larmes mouillèrent ses paupières dessé
chées, et la douce paix remplit son âme abattue.
Je vais chercher votre fils, dit le prêtre et se
levant il fut ouvrir la porte.
Je n'ai plus la force... O Dieu murmura
M. Imbert, et ses yeux se fermèrent.
Pour être continué