JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
40me annëe.
LA JUSTICE DIVINE.
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Le Propagateur parait le MERCREDI
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LE PR0PA6ATEUR
VÉRITÉ ET JC«TICE.
CHEMINS DE FER
d'Ypres Courtrai6,25, i2,o5, 4,3o
de Boperiiigh« 20 minutes plus tôt.
I3e Courtrai Ypres et Poperinghe,
8,o5, io,55, 5,oo.
De Courtrai Mouscron et Lille,
7,5o, 10,5o, i,5o, 8,20.
De Courtrai pour Gand, 6,i5, 8,oo
1,45, 5,5o.
De Courtrai pour Bruges 8,«5, 2,00,
6,oo.
19 Novembre.
œnitatîao oxda.ïnrii<&ia»
Les diflfîcullés diplomatiques auxquelles parais
sait avoir donné lieu, dans ces derniers temps,
la nouvelle réunion du Congrès de Paris, sont
considérées, b Berlin, comme étant b peu près
aplanies. S'il faut s'en rapporter ce que l'on
mande de cette capitale a la Gazelle de Cologne,
cette réunion ne rencontrerait plus d'obstacle de la
part du cabinet anglais, l'Angleterre et la Frauce
s'élant mises d'accord dans la question de Bolgrad
et de l'Ile des Serpents.
On apprend de S'-Pétersbourg qu'un corps assez
considérable de troupes russes est concentré vers les
frontières de la Perse et de la Turquie, pour faire
prévaloir au besoin l'influence de la Russie si les
affaires de la Perse et de l'Afghanistan prenaient un
caractère sérieux. On s'attend b une campagne
d'hiver contre les Circassiens, semblable b celles de
1854 et de i856, qui ont si bien réussi, notamment
60us le général Nicolaï
La télégraphie de Londres nous transmet comme
certaine la nomination de M. Bucbanan h la prési
dence des Étals-Unis.
On mande de Berlin, sous la date du 11,
qu'on voit une nouvelle preuve des relations
amicales qui s'établissent entre la cour de Prusse et
celle de France dans le projet qu'on attribue au
prince Frédéric-Guillaumefils du prioce de
Prusse, de passer b Paris en revenant de Londres.
Depuis la révolution de i83o, ce serait le premier
priuce prussien qui irait b Paris.
Le Times parle contre un nouveau congrès.
Le traité, dit-ildoit être exécuté strictement et
ne doit pas être mis en délibéré.
Le Times voit un péril pour l'alliance si les
différends ne sont pas arrangés avant l'ouverture
du Parlement.
(Suite. Voir le u» 4i°83 du Propagateur.)
Bientôt, en effet, les prévisions d'Albert se
réalisèrent, et par le côté le plus séduisant, avec
•m éclat bien fait pour éblouir. Paul devint un
personnage entouré, sollicité, flatté: Il était en
'apport avec toutes les sommités politiques, il
était exalté par toutes les renommées littéraires, il
Marchait de pair avec les puissances du jour! Il est
"ai que tout cela coûtait cher, et que les capitaux
disparaissaient comme dans un gouffre; mais Paul
"ait trop haut placé pour regarder b ces détails:
aailleurs, comme Albert le répétait sans cesse,
'avenir allait tout compenser! Et Paul donnait
ss signature avec l'aplomb d'un ministre qui sait
tien qu'un budget est intarissable.
Au milieu de ces grandeurs nouvelles, Marie
'puisait sa pauvre santé a recevoir chez elle et a
donner des fêtes dont chacune uavrait le cœur
d Henriette, car celle-ci voyait son amie si faible
•près ces veilles accablantes, qu'elle redoutait
quelque chute soudaine et terrible. Mais ainsi le
'°"laii Paul, et Marie réunissait toutes ses forces et
faillissait contre la fatigue pour complaire b ses
désirs.
Ab! pauvre enfant, répétait Henriette, ta te
Plusieurs gouvernements allemands, par suite de
la résolution fédérale du 6 de ce mois, oDt chargé
leurs représentants près la Confédération suisse
d'appuyer énergiquement la conduite préalable de
toutes les négociations posées par la Prusse la mise
eu liberté immédiate des royalistes faits prisonniers
b Neuchâtel.
Chambre des Représentants.
Séance du i4 novembre
La Chambre de représentants a constitué jeudi
son bureau définitif.
M. Delehaye, président a la session dernière, a
été réélu par 5o voix couire 45 données a M.
Del fosse.
Au vote pour la première vice-présidence, M.
de Naeyer, a eu 55 voix, et M. Loos 58.
Le second vice-président est M. Orts, qui a
obtenu 67 suffrages.
On a passé b la nomination des secrétaires, M.
Ansiau et M. Maertents ont exprimé en particulier
b leurs collègues leur désir de n'être point réélus.
Ce désir a été exaucé: MM. Vermeire, Calmeyn,
Tact et Crombez ont été nommés secrétaires.
La séance de la Chambre des représentants s'est
encore passée en scrutins. On a composé entre autre
la commission d'Adresse.
Au début de la séance, M. le ministre des affaires
étrangères a déposé un projet de loi ratifiant la
convention additionnelle au traité de commerce et
de navigation existant avec la Grèce. M. le ministre
des finances a déposé, de son côté, le budget des
voies et moyens pour 1857.
La Chambre s'est ajournée jusqu'au 19 cl.
La Chambre des représentants a nommé vendredi
les membres de la commission de l'adresse, ceux qui
composent les commissions permanentes, et les
questeurs. Pendant le dépouillement du scrutin
pour ces nominations, le bureau a procédé au tirage
au sort des sections du mois de novembre.
sacrifies toujours! Si l'on t'en tenait compte, encore!
Certains moralistes prétendent que toutes les
passions se tiennent et s'eDgendrent l'une l'autre. II
peut y avoir des exceptions b cette règle; mais il
est certain que l'ambition démesurée qui s'allumait
dans le cœur de Paul n'y prit pas un tel asceudant
qu'elle n'y laissât place pour une soif ardente de
luxe, de plaisirs, de jouissances de toute sorte.
Dans les enivrements de sa haute fortune, il lui
semblait que devoirs et convenances s'effaçaient
devant lui, et qu'il lui était permis de donner
carrière et satisfaction b tous ses caprices. Aussi,
sollicité bientôt par des séJuctions sans uornbre, se
laissa-t-il entraîner sans résistance aux plus tristes
désordres. Malgré tous les efforts d'Henriette pour
épargner cet odieux chagrin b son amie, Marie ne
fut pas la dernière b tout apprendre, et cette
outrageante conduite la jeta daos un abattement
mortel. Elle voulut d'abord dissimuler sa douleur;
mais uu jour, devant Henriette, ses larmes la
trahirentet elle s'écria d'une voix étouffe'e par les
sanglots Mon Dieu que je suis malheureuse
A cette exclamation, Henriette vit aussitôt que
Marie u'iguorait rien de ce qu'elle avait voulu lui
cacher, et, pleurant avec elle, elle lui disait:
Ne pleure pas,chère amie,et sachons mépriser
ce qui u'est pas digne de nous. Va, quoi qu'il
arrive, il y aura toujours un cœur qui te sera
dévoué jusqu'à la mort!
iiojss ©ïïllfciiails»
Par arrêté royal du 9 novembre, les bureaux de
bienfaisance d'Ingelrauusterde Bnlscamp, de
Stalhille, d'Aertrycke et d'Oostnieuwkerke sont
autorisés b vendre, de gré b gré, les immeubles
dont l'énumération est faite dans l'état annexé au
Moniteur ét visé par S. M.
Un arrêté royal du i5 novembre porte:
Notre arrêté du 20 juillet 1855, instituant en
faveur de l'armée une décoration commémorative
du 25" anniversaire de l'inauguration de Notre
règne, est étendu b la garde civique active.
Les décorations seront décernées par nous aux
officiers, sous-officiers, caporaux, brigadiers et
gardes qui justifieront, dans un délai de trois mois,
des conditions exigées par ledit arrêté.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Vermandere, vicaire b Tiegbem, est nommé
curé b Slype.
M. l'abbé Morlion est nommé vicaire b Wercken.
iïJfDal DiL DiiU JSa
Le prince de Linange, fils du premier mariage de
la duchesse de Kent 'mère de la Reine d'Angleterre,
et neveu du Roi Léopold, vient de mourir au châ
teau de Windsor, où il était malade il y a quelques
jours. Charles-Frédéric-Guillaume Ernich prince
de Linange, né le 12 septembre i8o4, n'était donc
âgé que de 52 ans. Il était lieutenant-général au
service de Bavière.
dépêches télégraphiques.
Londres, mercredi, 12 novembre.
Le Times de ce matin contient un article de
fond dans lequel il adresse d'énergiques et sévères
observations b la Russie et approuve le langage
teDU récemment en différentes circonstances par
lord PalmerstoD.
Ne t'offense pas de mes larmes, Henriette, si
je ne t'avais pas je ne vivrais plus; mais il faut
que je pleure, il faut que je gémisse, il y a trop
longtemps que je souffre et qne je renferme eu
moi ce qui me déchire et me brise. O ciel qu'ai-je
donc fait pour être si cruellement puûie? Pour
quel crime suis-je condamnée b uu si long et si
cruel supplice? Je l'ignore et je me désespère, car
moi aussi je me dis que c'est io juste Non! je ne
mérite pas tant d'ingratitudes et tant d'outrages!...
Et je ne puis comprendre comment un homme
peut avoir le cœur assez sec pour accabler ainsi
sans pitié une femme qui s'est confiée en lui et
qu'il a juré de soutenir et de défendre! Ah! quelle
horrible comédie que ces malheureux viennent
joner devaut nous, jeunes filles, lorsqu'ils se parent
si fièrement de toutes les hautes qualités, pour ne
montrer plus tard que bassesse et lâcheté
Mais aussi, Marie, tu es mille fois trop bonne
il faut parler, il faut se plaindre, il faut montrer
que l'on connaît ses droits et qu'on est résolue a
les faire respecter.
Ah! Henriette, tu ne connais pas encore les
hommes comme moi! ils se montrent bien fiers,
n'est-ce pas, de leur esprit, de leur raison c'est par
l'a surtout qu'ils se prétendent supérieurs b nous.
Cependant, lorsqu'on ne les voit pas, lorsqu'on ne
les entend pas, seuls, dans le secret de leur maison,