La Chambre des Représentants a complété
mercredi la commission permanente de l'industrie
par la nomination de M. Desmet. M. le ministre
des1 finances a déposé le projet de budjet de la
marine militaire, et un projet de loi relatif on
crédit de 100,000 fr. pour plantation de haies sur
le chemin de fer de Dendre-et-Waes. M. le
ministre de l'intérieur a déposé, de son côté, les
pièces de l'enquête ordonnée par la Chambre con
cernant l'abolition du grade d'élève universitaire.
Au début de la séance, M. Decharaps a donné
lecture du projet d'Adresse en réponse au discours
du Trône.
La Chambre a tenu avant-hier jeudi nne courte
séance. Elle a entendu les explications de M. le
ministre de l'intérieur sur l'application de la
convention d'Anvers dans les Athénées royanx, les
écoles moyen nés et les collèges communauxsubsidiés
par le gouvernement.
Voici les noms des membres de la Chambre qui
remplacent dans les commissions et sections cen
trales les membres qui ont cessé de faire partie de
la Chambre
Contribution sur les assurances contre l'incendie,
M. de Pitteurs-Hiégaerts au lieu de M. de Pitteurs;
Abrogation des dispositions sur le concours des
propriétés riveraines des canaux de la Campine,
M. de Steenhault au lieu de M. Van Hoorebeke;
Chemin de fer de Denderleuw, M. Maertens au
lieu de M. Van Hoorebeke;
Etablissement de bienfaisance, M. Lebeau au
lieu de M. Van Remoortere;
Pharmacopée officielle, M. Grosfils au lieu de
M. Closset;
Péages sur le canal de Charleroi, M. Rousselle
au lieu de M. Manilius
Incompatibilités, MM. Delexhy,de Kerckhove
et Wautelet, au lieu de MM. De Decker qui, en
sa qualité de ministre ne peut plus faire partie des
sections, Manilius et Pirmez;
Droit d'amendement des ministres, M. H. De
Brouckere au lieu de M. Vilain XIIII, qui se
trouve dans la même situation que M. De Decker.
On écrit du grand-duché de Bade
On n'a qu'à passer quelques jours dans ce beau
pays,et lire, si on sait l'allemand, les diverses feuilles
qui s'y publient, pour se convaincre qu'on a recours
tous les moyens possibles pour rendre odieuses la
foi et les institutions des catholiques. La Gazette
de Carlsruhe annonce depuis assez longtemps
presque chaque jour les ouvrages les plus haineux
Moi fuir, moi quitter celte maison en ce momeut
de fête, où j'y étais si heureux!... Albert, voyons,
n'y a-t-il pas moyen de réparer, de cacher ce
désastre?
Impossible! et si tu ne te décides pas, je
pars seul, car tu veux absolument te perdre.
Non, non, reprit Paul, ne m'abandonne pas,
Albert; laisse-moi respirer un instant, je te suis.
Et poussé par Albertil fit machinalement
quelques paquetset abandonua sans retour sa
brillante demeure.
Les deux amis s'acheminèrent silencieusement
vers la maison d'Albert, et devant la porte ils
trouvèrent une chaise bien attelée; ils y montèrent,
et bientôt ils eurent laissé Paris derrière eux.
Plongé dans un morne abattementPaul semblait
avoir perdu toute énergie, tout sentiment de lui-
même la tête basse, les mains convulsivement
serrées, il agitait par moment ses lèvres comme un
insensé, sans répondre aucune des questions qne
lui adressait Albert. Il garda cette attitude
jusqu'aux premières lueurs du jour; alors, pénétré
par la froide bise du malin dans la campagoe, et
glaciale en cette saison, il s'agita d'abord machi
nalement pour chasser le froid, et insensiblement,
sortant de celte stupeur, il envisagea plus nette
ment toute l'horreur de cette catastrophe. Qu'allait-
on dire en apprenant cette nouvelle? Quelle
surprise et quelle risée! Tout Paris s'entretiendrait
et les plus outrageants contre l'Église catholique,
entre autres l'ouvrage couronné de Wylie, dont
l'Univers a parlé dernièrement. On y recommande
des traités contre le culte de Marie, des disser
tations contre la foi catholique, contre les Jésuites,
etc. Lors même que la plupart des lecteurs
n'achèteraient pas ces ouvrages et ces traités, le
titre en suffit pour jeter une couleur odieuse sur
l'Église catholique et sur sa doctrine.
La crédulité avec laquelle on accepte tout ce
qui est contraire aux ordres religieux, et particuliè
rement aux Jésuites, est inimaginable. On lisait
l'autre jour dansl'un desjournaux duGrand-Dnché:
Des fréteurs du Hàvreassurent qu'actuellement
soixante-trois navires, vapeur ou voiles,
appartenant aux Jésuites, croisent toutes les
mers.
SOIRÉES MESIC\LES.
Mercredi 26 du courant mois de Novembre, 8
heures de relevée, reprennent les soirées musicales
du Cercle Philanthropique du Saumon, dont les
chants nous ont fait passer des moments agréables,
tout en nous procurant la satisfaction de faire un
acte de bienfaisance, en posant notre obole dans
l'urne qu'on nous tendait.
Nousespérons bien rencontrer an Café toutes nos
anciennes connaissances, toutes les âmes charitables
de l'hiver dernier.
Par arrêté royal du i4 octobre, M. S. De
Scbodt, commis d'inspection d'arrondissement
Courtrai, est nommé receveur des contributions
directes, douanes et accises a Houtthem (Flandre-
Occidentale).
En vertu d'une disposition du ministre de la
guerre, M. le capitaine de 2" classe H. Brialmont,
du corps d'état-major, commandant du génie
Ypres et Menin, est détaché au 1" chasseurs
cheval.
(SIDIIKDWIQIDIB JJîDIDlKBaJMIIRIB»
Le garde civique qui accomplit sa trente-
cinquième année n'est plus, partir de ce jour,
tenu qu'à un exercice annuellemet l'exemption
court donc dater de l'anniversaire de la naissance,
et non du 1" janvier suivant. (Cour de cassation
belge, 11 août i856.)
de cette chute; et autant il était honoré hier encore,
autant il serait flétri demain! Pas nne excuse, pas
une justification faire entendre! Il fuyait comme
un lâche, comme un voleur, avec les débris de sa
fortune, ou plutôt avec des dépouilles ignominieu
sement dérobées, et chacun le saurait et le
publierait! Il fuyait en abandonnant sa femme et
ses enfants, après les avoir voués la misère sous
un nom déshonoré!Cette pensée fit jaillir des
larmes de ses yeux et ajouta une insupportable
douleur au supplice déjà si poignant de ses remords.
Il voyait les sanglantes humiliations qui allaient
assaillir cette femme si noble, si délicate, si souf
frante, ces enfants si jeunes, si chétifs... et il avait
horreur de lui-même. Pour se distraire de celte
déchirante pensée, il songeait cette vie errante qui
l'attendait, cette froide et honteuse médiocrité où
il vivrait désormais, sans espoir de changement.
Et puis n'allait-on pas le poursuivre, l'arrêter,
l'emprisonner avec les êtres les plus avilis? Oh!
quellehorribleexistence! et parquelleépouvantable
fatalité avait il putomber jusque là? Et alorslevant
des yeux pleins de rage sur Albert, il s'écria
C'est pourtant toi qui m'as perdu! oui, toi!
Trêve de reproches! répondit Albert avec
brusquerie, nous avons assez d'ennuis comme cela.
C'est toi, te dis-je, et tes détours ne m'en
imposeront pas davantage. N'est-ce pas toi qui
m'as jeté dans cette misérable affaire où je trouve
I ma ruine et mon déshonneur!
Au marché de ce jour, il y avait io33 hectolitres
de froment 24 fr. 20 c. l'hectolitre; 115 h. de
seigle i5 fr. 4o c.; 63 h. de fèves 17 fr. 4o c,-
12 b. d'av. 10 fr. 12 c.; 1000 kilos de pomme|
de terre rouges 6 fr. 00 c. les 100 kilogrammes
5ooo k. de pommes de terre blanches 6 fr.
00 c.; beurre frais 2 fr. 36 c.; viande 1 fr.40
c.; le kilog.; pain 27 c. le kilog.
Au marché de ce jour, le froment a subi une
baisse de 2 fr. 80 c5 et le seigle de 1 fr. 20 c'.
La baisse du prix des grains, qui semblait
vouloir s'arrêter au commencement de la semaine
dernière, a repris la fin, et elle a continué lundi
et mardi sur les différents marchés du pays. Lundi
Courtrai, le froment et le seigle ont baissé de fr.
1-38 1-56 par hectolitre; mardi Roulers le
froment a été vendu avec une baisse de 3 francs par
hectolitre et demi; le seigle a baissé de fr. i-5oà
2 fr.; et ces prix réduits de grandes quantités de
grains n'ont pu être vendues. On les a entreposées.
A Liège, la baisse a été de fr. 2-25 par hectolitre
de froment.
On écrit de Blankenberghe
La chaloupe de pêche de Blankenberghe, qui a
été jetée la côte, l'est du port d'Ostende, est le
Paul, N° 27, patron Pierre Debenauw.
Au dire des hommes de l'équipage, jamais la mer,
agitée par d'énormes raffales, n'a été aussi furieuse
sur nos côtes; les vagues s'élevaient comme d'énor
mes montagnes, présentant une crinière blanchie
d'écume, et cherchant engloutir les proies leur
portée.
Dans cet état de choses, éloigné de plusieurs
lieues de la côte, l'équipage a enduré tout ce qu'il
y a d'effrayant privés de nourriture et de feu, se
trouvant dans l'eau jusqu'aux épaules et attachés
avec des cordes, pour ne pas être enlevés par les
vagues en courroux, les hommes d'équipage étaient
exténués de fatigue et la manœuvre était impossible.
La chaloupe, qui avait 5 1 j2 pieds d'eau, a subi
plusieurs avaries. Elle appartient M. Devos-
Wybauw il y a peine 9 mois que cet armateur a
perdu une chaloupe, Calesoo, sur les côtes de la
Hollande.
Samedi, on vol des plus audacieux a été
commis la station du chemin de fer Mouscron
avec une dextérité sans exemple. Le conducteur de
la messagerie Van Gendt et C°, chargé du transport
des marchandises et espècesde Mouscron Tournai,
arriva la station porteur d'un sac en cuir fermé
clef, qui contient ordinairement les valeurs trans
porter. Devant faire une visite dans une maison
Allons donc! est-ce que je t'ai forcé? ne la
trouvais-tu pas comme moi magnifique?
Eh bien! soit! Mais c'est toi qui as tout
conduit comment se fait-il que je n'ai rien su de
nos pertes avant le moment où elles devenaient
irréparables? est-ce là de la loyauté?
Ménage tes expressions, Paul Au reste, st
je n'ai rien ditc'est que j'espérais que nous
pourrions nous relever et je voulais que l'un de
nous, au moins, exempt de tout souci, pût inspirer
tous la confiance qui devait nous soutenir.
- Et moi je dis que ce 11e sont pas là des
raisons suffisantes pour mener un homme, les yeux
fermés, jusqn'au bord de l'abîme; et je soutiens
que cette mystérieuse conduite n'est pas celle d'un
homme qui se dit mon ami; et je répète que je la
trouve perfide et déloyale!
Tais-toi, Paul, je ne souffrirai rien de plus*
Ni moi, ni moi, Albert! j'ai le cœur plein de
rage et ta vue m'est odieuse.' Aussi bien je ne puis
supporter de vivre ainsi mirérable et déshonore;
et comme je verrai toujours en toi l'auteur de tous
mes maux, il faut que je me délivre de ta présence
ou que tu le débarrasses de la mienne! Allons-
nous avons des armes, réglons nos comptes/Cette
fois, au moins, je verrai clair dans mon jeu.'
Tu le veux, Paul, malheur toi.' Postill°n>
arrêtez/... Attendez-nous.
Pour être continué