le Propagateur en parlant en général des petits
appointements, a répondu b ces assertions Ib pour
satisfaire le public, nous répéterons quelques lignes
queoousavoos publiés» dan s ses n*'4,100 et 4,101
Mais les prêtres ont leur casuel!
Noos Répondons: Oui, ils ont quelques profits,
quelques honoraires. S'ils n'en avaient pas» il leur
serait absolument impossible de vivre, car après
avoir défalqué de leur traitement les contributions,
les frais d'habillement, de chauffage, d'éclairage
etc. que leur teste-t-il? Rien, moins que rien. Or,
remarquez-le bien, le casuel, les honoraires ont
singulièrement diminué dans la plupart des pa
roisses, c'est b tel poiot qu'il y a bon nombre de
curés, de vicaires, qui ne sauraient faire honneur b
leur étal, les uns, sans les reveousde leur patrimoine,
les antres, sans les dures privations qu'ils s'impo
sentil faut bien l'avouer lorsqu'on a dépense des
sommes considérables pour répondre b sa vocation,
lorsqu'on a passé le printemps de sa vie dans nue
étude aride et difficile, on peut aimer la pauvreté
par vertu, mais on ne devrait pas y être contraint
par nécessité.
D'autres disent: les curés et les vicaires n'ont
ni femme ni enfants, par conséquent leurs besoins
sont moins ootnbreux. Beau raisonnement ou irait
loin avec le principe sur lequel il repose. Si l'on
voulait suivre celui-ci dans tontes ses conséquences,
on finirait par rogner la pension de tous les em
ployés célibataires ou veufs ainsi que de tous ceux
qui, grâce b leur fortune personnelle ne dépendent
pas ou ne dépendent qu'en partie de la place qu'ils
occupent. Mais laissons Ib ces sortes de considéra
tions et voyoos si chez le prêtre rien ne remplace la
femme ou les enfants. La grande famille des pau
vres au milieu de laquelle il y a, de nos jours, tant
de larmes b essuyer, tant de misères b soulager,
b qui s'adresse-t-elle de préférence? n'est-ce pas
au prêtre? n'est-ce pas le chemin menant au pres
bytère qni est le plusfamilier au misérable? Souvent
le prêtre est l'unique confident d'une détresse
extrême, souvent il est seul pour en conjurer les
suites. Figurez-vous un prêtre eo face d'un mori
bond, autour duquel tout fait défaut, hormis la
honte qui couvre la misèred'uu simulacre d'aisance,
que fera-t-il si ce n'ëst pratiquer cette charité
chrétienne qu'il a mission de prêcher de parole et
d'exemple? Il va sans dire que de pareilles ren
contres, pour peu qu'elles se répètent, font brèche
anx faibles ressources do prêtre. Il est vrai, et nous
aimons b le reconnaître, il y a boa nombre de
localités où des personnes charitables viennent en
aide au mioistre du Seigneur et où les autorités se
font un doux devoir de ménager les ecclésiastiques
dans la répartition des impôts. Mais il y en a bien
d'autres où cette assistance est rare et la prolecliou
nulle. Nous connaissons des conseils communaux
qni enlèvent anx prêtres on faible supplément,
qu'un droit coutomier semblait avoir garanti. Et
pourquoi une conduite aussi mal avisée? Parce que
MM. les vicaires et corés ont eo le tort de remplir
dignement leur devoir, parce qu'ils se sont montrés
les enfants sonmis de lenr Évêque. Nous savons très
bien que de pareils motifs ne seront jamais avoués.
Des magistrats ne voudraient pas avoir l'air d'obéir
des sentiments peu dignes de leur position. C'est
ponrqnoi ils vons disent plutôt qu'ils suppriment
les sapplémeots ou bien parce que les fioaoces
communales ne permettent pins de les payer oa
bien parce qae les fabriques sont h même d'en
supporter la charge. Qui ne voit que, pour la
plupart des localités, ce sont Ib de misérables pré
textes plutôt que de bonnes raisons? Des pré
sentes marqués aa coin de la plus pitoyable fatililé.
Comment, eo effet, les qaalifier autrement pour
nne ville, par exemple, où le conseil communal
supprime les sopplémenls de MM. les vicaires et
curés, tout en continuant b dépenser des milliers de
francs Ib où il ne devrait pas dépenser un centime;
tandis qu'il est évident d'ailleurs qae la plnpart des
fabriques, depuis leur spoliation, ont de la peine b
fournir le stricte nécessaire au culte divin. Il sera
toujours vrai de dire que la passion est une mau
vaise conseillère
Use des dispositions de la loi électorale de la
Hollande est conçue en ces termes L'électeur
dépose son bulletin de vote dans la commune
même où il a été porte' sur la liste des électeurs.
Sur ce point, les électeurs hollandais sont véri
tablement égaux devant la loi. En Belgique, où le
principe d'égalité est consacré par la Constitution,
il n'existe pas en fait. Quand il s'agit d'un des
privilèges constitutionnels les plus fondamentaux,
l'inégalité entre les Belges est vraiment révoltante.
En effet voici ce que dit notre loi électorale
Dans les provinces où plusieurs arrondissements
concourent b l'élection d'un sénateur, les élec-
teurs se réunissent au chef-lieu de l'arrondisse-
ment dans lequel ils ont leur domicile réel.
C'est-b-dire que, pour les habitants du chef-lien,
l'exercice de leurs droits civils est rendu très-
facile, tandis que pour les antres il est hérissé de
difficultés, et dans certaines saisons de l'année,
il devient tout b fait impossible.
Aussi, qu'est-ce qui arrive? Les électeurs rési
dant b une certaine distance du chef lieu renoncent
de plus en plus b prendre part aux élections, et le
moment viendra où les villes seront seules repré
sentées aux Chambres. C'est ce qui a lieu de'jb
pour l'arrondissement de Bruxelles, qui contient
11,000 électeurs. la dernière élection pour le
Sénat, il n'y eut que <j4o électeurs qui prirent
part au scrutin C'est une véritable dérision, et
l'on peut dire que le corps électoral de l'arrondis
sement de Bruxelles n'est oollemeot représenté au
Sénat. Il est vrai que par contre les loges maçonni
ques le sont d'une manière admirable.
Dans les antres arrondissements, les choses n'en
sont pas encore venues b cette extrémité; mais
elles s'y acheminent b pas rapides. Ce n'est qo'avec
une extrême répngnance que les habitants des
campagnes consentent b quitter leurs travaux et b
perdre une journée entière de lenr temps, pour
venir remplir un de leurs devoirs civiques. Pour
qu'ils viennenton est obligé dans beaucoup de
cas de leur payer leurs frais de voyage et de les
défrayer pendant lenr séjour eu ville. Plusieurs
candidats de tous les partis pourraient, s'ils le
voulaient, apprendre au public des choses édifiantes
sur les sommes énormes qu'ils ont été obligés de
dépenser pour assurer leur élection.
Cet état de choses est non-seulement injuste et
inconstitutionnel, il est encore parfaitement immo
ral. Il est urgent d'y apporter remède. Déjb nous
avons a diverses reprises appelé l'attention des
Chambres sur ce point. Noos avons exprimé
l'espoir de voir on dépoté vraiment libéral prendre
l'initiative en proposant un projet de loi analogue
b la loi électorale de Hollande. Josqu'à ce jour
notre vœu n'a pas été exaucé. Il ne faut pas déses
pérer pour cela. La majorité des Chambres, de
même que la majorité du pays, désire nne modifi
cation. Nous croyons savoir qu'on pélitionoement
se prépare eo plusieurs localités, et nous avons la
conviction qu'il ne tardera pas b devenir général.
Quand il s'agit de sauve-garder un droit, de faire
triompher la justice, de défendre la morale et de
faire respecter l'esprit de la Constitution, le peuple
belge a l'habitude d'élever la voix d'une manière
irrésistible. Journal d'Anvers.)
Le 13 Marsest décédé pieusement en noire
villeM. Morel-Delebecqueaprès une courte
maladie, Vdge de 85 ans.
Né Bas-fVarnèlon, M. Morel embrassa
bien jeune encore la carrière du professorat
Successivement professeur Menin, maître de
pension Bas-IVarnêton, puis Yprès, M.
Morellors de la création du collège Com
munal de cette ville en fut nommé principal.
Sous la direction sage et paternelle de cet
homme de bienla science et la piété se don
nèrent la main et fleurirent au sein de cet
établissement
Le s ordonnances de funeste mémoire de 1 825
bouleversèrent cette situation heureuse et pros
père. Mis en demeure d opter entre ses intérêts
matériels et les prescriptions de sa conscience
M. Morel ne tergiversa pas un instant et sacrifia
en homme de cœur et en chrétien une position
laquelle le rattachaient la fois ses intérêts
de fortuneses habitudes ses goûts et une vo
cation décidée pour la carrière de tenseigne
ment.
Ainsi resla-t-il dans la vie privée jusqu'à
ce qu'en i833; lors de férection du collège
Êpiscopal de S* Pincent, il fui fait de nouveau
appel sa science, son dévouement, a son
expérience dans l'éducation de la jeunesse
Attaché ci cette institution comme professeur de
mathématiques et de la classe française supé
rieure il se retira en 1847.
D'un cœur aimant et sensible, d'une humeur
toujours douce toujours égaled'un caractère
conciliant, pieux sans ostentationssavant sans
pédantisme M. Morel emporte dans la tombe
la vénération et C amour des nombreuses géné
rations d élèves auxquels il consacra succes
sivement ses soir# et son dévouement.
M. Morel-Delebecque était L'oncle, par sa
femme, de Mgr. CÊvêque de Gand, père de
Mgr. MorelCamérier secret de sa Sainteté
Pie IX et Chanoine de la cathédrale de Gand,
et frère de feu M. Morel-Danheelancien
membre du Congrès et de la Chambre des
Représentants. Avant que de rendre le dernier
soupir, le digne vieillard a goûté encore la
consolation de voir accourir a son lit de souf
france, et la première nouvelle du danger
dont il était menacéson auguste neveu qui
nous pouvons le dire, le vénérait comme un
père
M. Robbe, curé démissionnaire de Selieghem,
est décédé b Ronlers, b l'âge de 76 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
Jeudi matin et eu lieu et Turnhoutprovince
d'AnversVexécution capitale du nommé Claes
condamné a la peine de mort pour le double
assassinat commis dans la commune de Beersse.
Dans la nuit du dimanche au lundi, un
incendie a. réduit en cendres un fournil, appar
tenant au siéur P. IVecke, marchand de lin,
VinckemLe dommage est évalué une ving
taine de francs; rien n'était assuré.
Voici les nouveaux détails qui nous par
viennent sur le terrible sinistre qui est arrivé
lundi soir b Koocke
Lç navire qui a échoué sur les bancs du Paer-
demarkl, en façe de la commune de Koocke, est le
beau schooner haoovrien Mina Mullér, cap. D. C,
Mol 1er, ayant »54 tonneaux de jange, chevillé
et doublé eu cuivré. Il était parti le 28 février
d'Amsterdam alec 1,000 sacs de riz et 620 barri
ques' dè sucré raffiné, én destination de Buénos-
Ayres.
Les neuf hommes de l'équipage ont péri. Des
deux cadavres que nous avons dit avoir été recueillis
b la côte, Fon a été reconna, aux vêtements, être
celui du capitaine ou du second ils étaient liés b
une échelle.
Pendant plusieurs heures, On a entendn lundi
soir les cris de détresse des malheureux naufragés;
mais la mer était si furieuse que le bateau de
sauvetage ne pouvait approcher le schooner.
A une heure et demie du tnatin, les deux mâts
sont tombés èt les cris oot cessé peu de temps
après, le canot, chargé des coffres de l'équipage, est
venu b la côte.
Les matelots ont essayé de se sanver et s'ils
étaient restés sur le navire, ils auraient pu l'être
tons b marée basse.
On s'occupe de sanver le chargement qni est
complètement avarié. Tout ce qui se trouve b bord
est dans un état pitoyable. Le navire sera perdu.
Le déchargement da navire Mina Muller con-
tinue, le sacre et le riz sont fortement avariés d'eau
de mer.
Les experts oui décidés que le navire serait
venda sur le lieu même de son échoaemeot.
Oa dit qae toutes les marchandises vout être
dirigés sur l'entrepôt de Bruges.
Mgr. l'évêque de Bruges a érigé eu église
paroissiale la chapelle du hameau du Sas de
Slykens. C'est le desservant actuel, M. De Braban-
der, qui a gié nommé curé b Slykens. Son instal
lation aura lieu ia cessa m m eu t. Cette nouvelle,
parvenue aux habitants du Sas de Slykens, a été
généralement bien accueillie.