qui vous poussent, vons pressent, qui lèvent déjb conirç vous les pavés dont vous vous êtes servis, en vous disant Maçons, marchez II Fantasmagorie, répondeot-ils. Quand ou leur dit Après que les socialistes, les démagogues vous auront débordés, après qu'ils se seront iostallés au palais de la Nation, après qu'ils auront fait de notre beau pays un repaire de tous les révolutionnaires de l'Europe alors l'Empire français comptera quelques départements de plus. Époovanlails, s'écrient-ils. Ils ont beau s'aveugler ces hommes la*, se tran quilliser sur les conséquences des actes qu'ils ont posés! Les démocrates s'en réjouissent et se pro mettent bien de suivre leurs exemples; ils savent que les francmaçons font leurs affaires et leur préparent le triomphe; ceux-ci ont voulu perdre les conservateurs dans l'esprit des masses, mais comme ceux qui sèment des ronces, ils ne recueil leront que des épines; ils ont semé du vent, ils recueilleront la tempête. Ecoutons les organes de la démocratie dans notre pays Nous avons entendu des ouvriers, dit le Pro- létaire, dans leur langage populaire et énergique, défiuir la situation avec beaucoup de netteté. Il est vrai, disaient-ils, le parti catholique est composé de grands propriétaires, d'Évêques, de prêtres et de moines qui cherchent nous appau- vtir pour mieux nous dominer et qui voudraient faire de nous un peuple de mendiants. Mais les autres valent-ils mieux Malgré tous leurs grands mots d'indépendance, de liberté, de patrie, ont- ils jamais, pendant leur passage au pouvoir, fait quelque chose pour le peuple? Ont-ils jamais proposé sérieusement des mesures propres b améliorer le sort des classes laborieuses? D'ail— leurs n'est-ce pas parmi eux que se trouvent les financiersles accapareurs et les exploiteurs de toute sorte... Et nous irions nous exposer pour eux.... A coup sûr, s'il nous prenait envie de descendre dans la rue, ce ne serait pas par condescendance pour l'un ou l'autre parti qui agitent aujourd'hui la Belgique De son côté le National, poli pour la personne du Roi, discute le passage de la lettre royale où il est dit qu'il y a des émotions rapides, contagieuses, avec lesquelles il est plus sage de transiger que de raisonner, et il en conclut que le droit de déso béissance et d'insurrection s'y trouve implicite ment sanctionné. Laissons-le parler lui-même Le droit de pétition et le droit de réunion combinés donnaient b la Belgique de i83o les mêmes moyens légaux l'électeur de protester h contre ses mandataires égarés, au non-électeur de mêler sa voix b celle des électeurs considérés comme ses représentants. La Constitution, en effet, reconnaît b tous les citoyens les mêmes droits, et le non-électeur n'est ni un ilote ni un muet; s'il n'a pas la voix dans les comices, il a la voix sur la place publique, et une pétition peut la faire entendre légalement dans les Chambres. Ce droit que nous dénie le parti qu'on trouve toujours au poste lorsqu'il s'agit de contester ou d'ébrécber une liberté, ce droit est reconnu dans la lettre du Roi. En déclarant qu'il tient compte des émotions du pays, le Roi Léopold comprend mieux la charte nationale que la majorité actuelle; il reconnaît qu'aux yeux de cette loi suprême qui fait émaner tous les pouvoirs de la nation, il y a une puissance supérieure aux ministères et b leurs majorités, ce sont les électeurs même quand ils ne sont pas convoqués an scrutin; qu'il y a une puissance supérieure même aux électeurs, la nation. Cette opinion de droit constitutionnel ainsi émise par le chef du pouvoir exécutif est un véritable acte politique que le pays doit enregis- trer comme un puissant commentaire a l'appui d'une des garanties les plus délicates et les plus contestées du régime constitutionnel. Est-ce clair MM. les maçons? Après vous les démagogues, les démocrates, les socialistes! Le contesterez-vousencore? Mais peu vous importe n'est-ce pas? b vous qui avez osé écrire et dire Plutôt socialistes que Belges catholiques! Du moins, ne venez vous pas nous chanter, que vous, vous êtes les seuls et vrais défenseurs de la Constitution, do trône et de la patrie. Nous apprenons que des miliciens, retournant dans leurs foyersont grossièrement insulté le coadjuleur de Pervyse, parce que la calomnie leur avait fait accroire que c'était le clergé qui était cause qu'ils avaient été rappelés momen tanément sous les drapeaux. Nous apprenons encore que des miliciens aveuglés et séduits par les mêmes calomnies se sont portés des voies de fait sur la personne de Mle curé de Wes tende. En Belgique, la situation des campagnes répond b toutes les espérances. Ses sols fermes sont parti culièrement favorisés. Les seigles se présentent, en général, moins bien que les froments, mais l'en semble de la récolte ne laissera rien b désirer, si des désastres, d'ailleurs invraisemblables, ne se produisent point. A la suite des progrès réels que l'agriculture a réalisés presque partout depuis une vingtaine d'années, elle ne demande plus que deux choses, b savoir des bras et des engrais. Les gouverne ments peuvent satisfaire au premier de ces besoins, en allégeaut les charges militaires et en n'attirant pas, dans les centres industriels, par des encoura gements factices et malentendus, la partie la plus active et la plus intelligente des populations rurales. Il peut, il doit aussi multiplier les voies de commu nication et de préférence les routes vicinales. En ce qui concerne les engrais, c'est l'affaire de l'industrie. D'immenses améliorations ont déjb été pratiquées b cet égard: l'intérêt combiné des industriels et des cultivateurs fera le reste. L'autre jour, nous sollicitions avec instance le gouvernement belge de restituer b l'agriculture, dans la saison où nous entrons, et qui est critique pour les fermiers, grands et petits, le plus de bras possible, lesquels sont employés très-inopportuné ment aux manœuvres militaires. Nous répétons cette recommandation pressante, et noos ajoutons que les puissances qui nous entourent nous prêchent d'exemple. En France, des milliers de soldats sont renvoyés en ce moment dans leurs foyers, pour trois mois et même pour six. En Prusse, la même mesure vient d'être prise; elle va l'être en Hollande et en Autriche. Pourquoi la Belgique resterait-elle en arrière dans cette voie de réparation envers la principale industrie? Il y a lieu de croire que les émeutes libérales sont décidément finies et que ces messieurs daigneront permettre aux populations rurales d'engranger en paix les fruits de tant de travaux. Après tout, il y va de l'intérêt des émeu- liers eux-mêmes. En vain prétendent-ils qu'ils n'ont causé qu'un dommage de quelques centaines de francs, en vitres cassées et mobilier brûlé. Grand est le mécompte, car leurs exploits de la fin de mai ont coûté des raillions b la patrie, par suite du tort que la crise a causé aux affaires industrielles et commerciales, et de la suppression du travail de vingt mille miliciens. Mieux eût valu casser toutes les vitres de Bruxelles, b n'apprécier les choses qu'au petit point de vue mercantile où se placent certains journaux. Emancipation L'Indépendance, que pour ses fausses nou velles, l'on vient de rejeter de l'Autriche, se trouve menacée du même chef d'une poursoile judiciaire par M. Gautier, maire de Bordeaux. L'Indépen~ dance avait insinué que ce fonctionnaire avait fait distribuer b des électeurs malheureux un bon de secours avec leur carteélectorale, afin de les engager ainsi b voter pour les candidats du gouvernement. actes officiels. (Extraits du Moniteur.) Par arrêtés royaux du 24 juin Le comte E. de T'Serclaes de Womniersom, membre de la Chambre des représentants, ancien commissaire d'arrondissementancien secrétaire général du ministère des affaires étrangères, est nommé gouverneur de là province de Limbourg, en remplacement du baron de Schierve), admis, sur sa demande, b faire valoir ses droits b la pension. M. F. Dubois,directeur du trésorb Arlon, ancien président du conseil provincial et ancien membre de la dépulation permanente du Luxembourg, est nommé gouverneur de cette province, en rempla cement de M. Smits, décédé. nécrologie. On annonce la mort de M. Sandelin, membre des Etats-Généraux et président du tribunal de première instance de Bruges avant la révolution de i83o. M. Sandelin était Belge, mais il émigra en Hollande; il est l'auteur d'un Répertoire général d'économie politique. nouvelles diverses. Les journaux de la capitale racontaient ré cemment le bel exemple de respect qu'un paysan d'Uccle avait donné pour la loi en conduisant au dépôt, sur une brouette, son fils malade, appelé b rentrer sous les drapeaux b l'occasion des troubles. Un habitant d'Hekelghem, commune située b une lieue d'Alost, s'est signalé par une action semblable. Son fils, Constant Meert, souffrant d'une grave maladie, est aussi rappelé sous les drapeaux, et, sans hésiter, le père le conduit sur une brouette au lieu de sa destination. Sous ce titre Un moyen ingénieux de faire fortune on lit dans un journal allemand: Un jeune négociant d'un faubourg de Vienne a fait mettre b la vitrine de son magasin un papier portant ces mots Le propriétaire dece commerce désire se marier avec une honnête jeune fille ou une jeune veuve. Depuis lors, la boutique de ce négociant ne se désemplit plus de femmes b marier. Des lettres d'Alost parlent de l'élan qui se manifeste de toutes parts pour la célébration solen nelle du jubilé douze fois séculaire du martyre de saint Liévin, patron de Gand. On sait que le Souverain-Pontife a accordé des faveurs extraor- dinairesanx fidèles qui visiterontcetteannée l'église d'Essche-S'-Liévin, lieu du martyre du saint, ou l'église d'Hauthem, lieu de sa sépulture, et qui y prieront aux intentions de l'Eglise. C'est dimanche prochain, 28 juin, que s'ouvre le jubilé b Hauthem. Le lendemain, lundi, la messe pontificale sera chantée b 9 1/2 heures par Mgr Regnier, archevêque de Cambrai, qui a bien voulu accepter l'invitation qui lui a été adressée b cet effet par Mgr l'évêque de Gand. Le nom de l'arche vêque de Cambrai se rattache b un précieux souvenir historique. Au moment où ce prélat va offrir le saint sacrifice b Hauthem, il n'est pas sans intérêt de rappeler qu'b pareil jour de l'année 843, un de ses prédécesseurs sur le siège épiscopal de Cambrai, Théodoric, assista, au même endroit b l'exaltation et b la canonisation de saint Liévin. L'afffuence considérable qui suivra cette pieuse solennité, a fait prendre la résolution d'ériger sur la place publique d'Hauthem un autel élevé sur une vaste estrade, ce qui permettra b des milliers de fidèles d'assister au saint sacrifice. L'après-midi du même jour aura lieu une magni fique procession où la ville de Gand et la plupart

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2