coalition pour renverser le ministère et la majorité, et pour mettre profit le coup d'État de la rue? Quand donc les hommes modérés de notre pays s'apercevront-ils h quel résultat doit aboutir l'al liance des démagogues, des démocrates avec les libéraux qui ont dit ou répété les cris sauvages dont l'écho a retenti au loin Quand donc comprendront-ils, ce que renferme de périls pour le pays, la sympathie qu'en société des journanx démocrates, les organes grands et petits de notre libéralisme témoignent aox répu blicains français et aux socialistes cosmopolites? Quand donc se souviendront-ils, qu'en France, le libéralisme a préludé l'arrivée de la république rouge, par ses attaques furibondes contre la reli gion, le clergé et tout ce qui de loin ou de près appartenait h l'idée religieuse? C'était un concert effroyable de blasphèmes, d'outrages, de mensonges, par lequel on séduisait, agitait, excitait le peuple. Le peuple s'est levé; mais il n'a pas voulu des libéraux pour chefs; il s'est mis sons la conduite des Ledru-Rolliu, des Louis Blanc; et le reste on le connaît c'est d'hier. Eh bien, nous le demandons h tout homme que les préjugés n'égarent pas, le libéralisme extrême ne joue-1-il pas dans notre pays, le premier acte d'uo drame semblable? Que l'on ne s'aveugle point! Tout se lie dans l'ordre social ou ne peut altérer un principe, sans altérer profondément tous les autres. Tel libéral qui croit ne point attaquer les bases de notre organisation politique, quaod il déblatère contre le principe des majorités, reconnaîtra trop lard que l'émeute dont ou s'est servi pour le détruire, est une arme mise entre les mains des ennemis de la Constitution et du pays. Tel jeune imbécile c de la classe intelligente et aisée qui se croit un grand hommed'estaminet, quand il a bien crié et gesticulé contre la piètraille, les moines et les uonuettes, s'éclairera peut-être, mais trop lard, aux lueurs de l'incendie révolutionnaire, quand celui-ci aura emporté jusqu'au priocipe de la pro priété, sur lequel reposent et sa fortune et son avenir. Il n'y a que les paniers percés, les hommes tarés, ceux qui ne savent plus de quel bois faire flèche, qui puissent trouver leur affaire dans le boulever sement de nos institutions; ils ont cela de commua avec ces hommes turbulents que leur patrie a rejetés de sou sein, et qui se sont abattus sur notre pays pour en faire un point ceotral de leurs menées révolutionnaires. Et ces deux espèces également dangereuses, trouvent leur appui dans les libéraux maçons que leur haine contre la religion aveugle tel point qu'ils ne voient pas combien est gros et dangereux le jeu où il y va de la constitotioo,du trône,du pays Et la Belgique serait la merci de ces geus l'a? Elle deviendrait le jouet, la victime d'étraogers révolutionnaires et de quelques citoyens égarés? Non! UN VOTE D'URGENCE A YPRES. Il semble que dans la vie publique comme dans la vie privée, les situations graves et affligeantes amènent naturellement avec elles l'élément comi que qui puisse donner quelque distraction aux graves préoccupations des esprits et adoucir un peu l'amertume des cœurs patriotiques. Le Conseil Commuual d'Ypres avait beaucoup de besogne remplir dans sa séance du 29 Juin 1 ttôy, dont l'ordre du jour était assez chargé. Impossible cependant de délibérer; les esprits de 1103 conseillers communaux étaient dans une grande agitation. Comment! LE CHEF CONSTITUTIONNEL DE LA NATION, avait voté et envoyé une adresse au RoiEt, on ne lui présente pas encore la ré ponse!et cette réponse n'est pas encore arrivée El le Roi ne vent répondre AU CHEF CONSTITUTIONNEL DE LA NATION, que par le ménagement d'un silence significatif. Il nous faut une réponse.... il nous en faut une d'urgence... une réponse avant toute délibération oltérienre Nous aurons une réponse.... nous supposerons une réponse.... nous prendrons nne Voir l'tdreaie du Couseii Communal au Roi. Pro- agateur du 1) Juin. réponse... nous en ferons nous au besoin une Doos-mêmes.... Un membre fait la proposition de Jaire trans it crire la lettre du Roi au ministre de l'inté- rieur, et de l'eocadrer, afin d'en orner la salle a des séances du Conseil, en guise de pendant h l'adresse volée au Roi l'occasion du 25m* anni- d versaire de son règne, et de la lettre du Roi en réponse h cette adresse.... car ce document remarquable peut être considéré comme une réponse C adresse du Conseil votée h l'occa- sion du projet de loi sur les établissements de bienfaisance. Le Conseil déclare turgence, et cette motion est votée h l'unanimité des membres présents. Nous trouvons celle motion incomplète et contre toutes les règles de l'art. Dans le pendant où sera transcrite la lettre du Roi h M. De Decker, il fau drait aussi joindre l'adresse transcrite du Conseil Commuual, afinque au moyeu de la lettre Royale, elle puisse mériter d'être pendue II y aurait alors de la symétrie et l'on ferait de l'histoire pour la postérité. Il faudrait même un peu de relief la chose; nous voulons hasarder une proposition qui sera certainement bien accueillie du public et ne saurait laisser planer sur nos conseillers commuuaux, un soupçoo de vanité. Il faudrait illustrer l'adresse du Conseil Com munal.... Il faudrait l'entourer du portrait de tous les Messieurs qui composent CE CHEF CONSTITU TIONNEL DE LA NATION. Mais il faudrait le faire d'urgence, afin de ne plus rien perdre de ce qui reste des traits radieux qui illuminèrent leurs fronts éblouissants, lorsque sous l'inspiration du moment ils conçurent, produisirent et votèrent leur chef-d'œuvre. Ce ne sont pas la des crétins cependant, et vous osez rire Triste francmaçonnerie jusqu'à quels actes d'im bécillité ravalez-vous les esprits de vos adeptes, souvent d'ailleurs intelligents et capables! Quelles menées n'imposez-vous pas des hommes qui rou gissent et s'irritent peut-être en secret de s'être laissés si ignoblement asservir I Dans la séance de notre Conseil communal, en date du 29 Juin, il a été donné lecture d'une requête signée par les présidents des quatre conseils de fabrique des églises paroissiales, demandant ce que le Conseil veuille allouer les indemnités aux desservants et aux vicaires autrefois ioscriles au budget communal. Il a été décidé qu'on s'occupera de cette question la discussion du budget de 1853. M. le chevalier De Stuers président de la com mission des Hospices de la ville d'Ypres a fait parvenir an Cooseil communal une lettre par laquelle il le prie d'attendre, avant de prendre uoe détermination sur le Rapport de l'administration des Hospices, qu'il ait pu présenter ses observations sur ce document. Sans avoir les feuilles du parti du désordre soos les yeox, on ne peut se faire une idée de la rage où les a jetées le projet de la candidature de M. le ministre de la justice S'-Nicolas. C'est un feu rou lant d'injures, d'outrages, de stupidités et de niai series. L'Observateur, cet organe éhonté d'un homme cent fois convaincu de mensonge, remplit ses colonnes et même son feuilleton d'une prose ordurière dirigée contre la candidature projetée de M. Nothoinb. C'est nos yeux, nous l'avons déjà dit, une raisou de plus pour que de pressantes instances soient faites auprès de l'houorable ministre de la justice, afin de le déterminer accepter la candi dature S'-Nicolas. Le parti du désordre seot que l'élection de M.Nolhomb aurait une grande portée, une signification éloquente et serait en même temps une protestation vigoureuse contre les outrages qu'une presse sans frein ni vergogne prodigue au courageux conseiller de la Couronne; de là vient ce redoublement de rage, qui sera une honte de plus pour le parti de l'éineute du moment que M. Nothomb acceptera la candidature. Pour nous, nous désirons de tout cœur que M. le ministre de la justice consente ce que son nom soit mis en avant. Il sera accueilli dans ton! le district de S'-Nicolas avec la plus vive sympathie, et l'immense majorité des électeurs ratifiera le témoignage d'estime et de sympathie que la majo rité de la Chambre s'est plu donner l'honorable M. Nothomb. Patrie actes officiels. (Extraits du Moniteur.) Par arrêté royal du 3o juin, le sieur Deshayes, chef du bureau au commissariat d'arrondissement de S'Nicolas, est chargé de remplir provisoirement les fonctions de commissaire de cet arrondissement. Un arrêté royal, en date du 29 juin, porte qu'à partir du 1" janvier i85y un traitement de 5oo francs est attaché laplace de quatrième vicaire de l'église de Notre- Dame Bruges. Par arrêté royal du 1" juillet, le collège électoral de l'arrondissement de Saint-Nicolas, est convoqué pour le ai juillet prochain, neuf heures du matin,l'effetd'élire un représentant, en remplacement de M. le comte de. TSerclaes de Wommersom, nommé gouverneur de la province de Limbourg. Par arrêté royal du 29 juin, les bureaux de bienfaisance de Loo et de Woumen, la com mission administrative des hospices civils et le bureau de bienfaisance de Poperinghe, ainsi que la fabrique de l'église de SBerlin de cette dernière ville sont autorisés accepter les legs qui leur ont été faits par M. Charles-Louis Floor, notaire Poperinghe. NÉCROLOGIE. M. Alphonse-Jean-Joseph comte de Calonne, marquis de Courleboumevient de mourir Oostacker lez Gandle 28 juinl'âge de 68 ans, dans les sentiments de la plus vive piété. NOUVELLES DIVERSES. Nous apprenons que le malheureux Ed. Treve, qui est tombé d'une échelle, lundi dernier, a suc combé ses affreuses souffrances hier, 9 1/2 h. du soir. Dimanche dernier, un enfant âgé de 3o mois, nommé Henri Sohier, est tombé Proven dans un fossé et s'est noyé. Un journal flamand, la Gazette van Sint- Nicolaes,annonce que M. le baron Van der Gracht, de Sinay, se met sur les rangs S'-Nicolas, comme caadidat du parti exclusif. M. Eugène Sue, dont plusieurs correspon dances étrangères annoncent le départ pour Londres, afin d'y rétablir sa santé, ajoutent-elles, n'a point quitté Annecy (Savoie) et se porte au mieux possible. Mais il paraît que le talent du romancier socialiste a sensiblement baissé; car on raconte ici que deux de ses ouvrages ont été refusés, admis correction, c'est tout comme, par les rédacteurs en chef de deux journaux d'opposition. M. Eugène Sue, qui, en qualité de démocrate égalilaire, dépense cent mille francs par an, a dû chercher un aotre filon exploitable; il s'est mis écrire un pamphlet dans lequel la France est insultée, outragée toutes les pages. Voilà comment certains exilés français gardeot l'étranger la religion de la patrie. Ce sont des gens pareils que la maçonnerie belge encense, flagorne, auxquels le grand-maître Verhaegen remet des plumes d'or, eo témoignage de la sympathie que leur ont vouée les libéraux belges!! Des médailles commémoratives vont être frappées, l'occasion du mariage de la princesse Charlotte avec l'archiduc Maximilien d'Autriche. Les journaux deNew-Yoïk mentionnent un trait d'audace remarquable de la part d'un Améri cain, Ch. Webb, charpentier de navires, qui a entrepris de se rendre Liverpool sur un yacht de vingt-trois tonneaux. L'équipage se compose de cinq hommes en tout, et le commandant se flatte d'accomplir en trois semaines cette traversée péril leuse. C'est un tour de force dont l'utilité pratique est nulle; mais comme témoignage de la résolntion des marins des Étals-Unis, comme preuve de leur mépris pour le danger et les obstacles, le fait n'est pas sans quelque intérêt. On écrit de Vienne, le 27 juin, la Gazette de Cologne: Le mariage de l'archiduc Ferdi-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2