- par l'alliance intime qu'il aient de conclure, b l'occasion des dernières élections, avec la démo cratie républicaine et socialiste. Les auteurs de cette substitution sont-ils d'avis que l'opinion publique b Ypres appelle de ses vœux le règne de Vimpiété donnant la main la liquidation sociale Au tir b la cible offert aux gardes civiques et qui a eu lien, dimanche dernier, b Ostende, un prix consistant en on nécessaire de voyage, de la valeur de 200 fr. a été gagné par M. Jaivenois, de la demi-batterie d'artillerie de celte ville. Le 24 du mois de mai dr, six fabriciens de l'église de Notre-Dame b Bruges firent auprès du Conseil écbevinal une singulière démarche, b propos d'one quête ordonnée par l'Évêque de Bruges, pour la construction d'une église b Dadi- zeele. Pendant quelque temps déjb, disaient ces MM., nous nous résignons souffrir que l'on fasse des quêtes au bénéfice de l'Évêché, de l'Université catholique, etc.; mais aujourd'hui que l'on pousse les choses jusqu'b venir nous enlever les faibles aumônes que nous recueillons durant la grand'messe du dimanche, pour les faire servir b diminuer la charge qui incombe b la commune de Dadizeele, (dont la fabrique est, du reste, fort riche,} de pourvoir b la construc- tion et aux grosses réparations de ses édifices a consacrés au cultenous ne pouvons plus nous empêcher deprotester contre des actes contraires b nos droits et b nos intérêts Cette réclamation soulève une question de droit importante pour le culte en général, celle de savoir jusqu'où s'étendent les pouvoirs des Ëvêques relativement aux quêtes b faire dans les églises. Quand la réclamation des fabriciens de Notre- Dame fut publiée, toutes les feuilles libérales se sont plu b lui ouvrir leurs colonnes, et b signaler les faits qu'elle contient comme une nouvelle preuve de l'exorbitante prétention des Évêques, comme un spécimen du respect que le clergé porte aux droits consacrés par les lois. Mais il se trouve que la démarche des fabriciens brngeois, est inconvenante dans la forme et illégale dans le fond; c'est ce qui vient d'être péremptoi rement démontré dans un mémoire publié par M. l'avocat A. Lauwers du barreau de Bruges, sons le titre Du droit des Êvêques de jaire quêter dans les Églises. Recherchant l'origine du droit des Évêques, M. Lauwers rappelle les dispositions du droit cano nique et les ancienoes ordonnances qui toutes ont consacré, en termes exprès, le droit des Évêques, d'ordonner les quêtes dans les églises. Én vertu du Concordat les Évêques ont resaisi les anciens droits spirituels de l'épiscopat que les lois particu lières ne leur avaient pas enlevés. C'est sous l'inspiration de ces principes que le savant avocat de Bruges interprête l'art. 75 du décret de 1809. Cet article est conçu en ces termes Tout ce qui concerne les quêtes dans les églises sera réglé par l'Évêque sur le rap- port des marguillers, sans préjudice des quêtes pour les pauvres, lesquelles devront toujours avoir lieu dans les églises, toutes les fois que les bureaux de bienfaisancelejugeronlconvenable. Or, il est établi Que l'art. 75 ne limite pas les quêtes b faire dans les églises, aux quêtes relatives aux pauvres et aux frais du culte, et qu'il y aurait dérision et tyrannie b empêcher les Évêques de recommander b la charité des fidèles les besoins religieux (le leur diocèse. 2* Que l'art. 75 n'est pas impératif quand il porte que tout ce qui concerne les quêtes sera réglé sur le rapport des marguillers que ce rapport nécessaire s'il s'agit de qoêtes b faire dans l'intérêt de la fabrique, ne l'est plus si la quête a pour objet on intérêt général du diocèse. Le comité de l'intérieur du conseil d'État fran çais, consulté sur ce point, s'est exprimé, en ces termes, dans nn avis du 6 juillet 1831 Le règlement du 5o décembre 180g dit sur le rapport des marguillers, c'esl-b-dire, après les avoir entendus, mais il n'oblige pas l'Evêque b suivre leur avis. On conçoit, en effet, que si la décision n appar tenait pas b l'Évêque, les marguillers, n'appréciant pas les besoins géoéranx du diocèse, repousseraient souvent des quêtes destinées b y pourvoir, par la crainte de voir la concurrence de ces quêtes nuire celles qui doivent se faire pour la fabrique les évêques ont donc le droit de faire des quêtes sans le consentement et même malgré le refus des fabriques. Voilb ce qu'a dit le conseil d'État de France en i83i, b une époque oùil se montrait peu favorable aux prétentions des Évêques. Il y a donc viogt-six ans que l'autorité compétente a réfuté, en France, les motifs qu'invoquent aujourd'hui les fabriciens deN.-D.b Bruges, contre l'ordonnance de l'évêque. Il n'entre pas dans les cadres de notre journal d'insérer les citations empruntées aux noms les plus respectés du Barreau, de la magistrature et des chaires officielles de la France et de la Belgique; toutes confirment la doctrine du couseil d'État énoncée plus haut, que M. Vuillefroy, conseiller d'État en France, éminemment hostile b la liberté religieose, enseigne lui-même dans des termes identiques. D'autres éminents jurisconsultes n'hésitent pasb déclarer qoe la haute tutelle de l'Évêque sur. le temporel des églises, sa jurisdiction souveraine sur la célébration du culte, son droit sur tout ce qui se fait dans l'intérieur des templesj son titre d'admi nistrateur des aumônes ecclésiastiques, qu'on lui a reconnu de tout temps, l'autorisent b commander toutes les quêtes qu'il juge utile; et b interdire toutes celles qu'il n'a point cru devoir permettre. Voilb pour le côté légal de la question. Les fabriciens ont donc en protestant contre un droit que la loi reconnaît aux évêques, protesté contre la loi. s De plus ces MM. ont oublié la règle élémentaire de la hiérarchie des pouvoirs; car en supposant que le couseil de fabrique ait raison de se plaindre, ce n'est pas au conseil communal ni même b la dépu- tation permanente ou au gouverneur qu'il doit s'adresser; il devrait se pourvoir auprès du ministre dans le département duquel rentre l'administration des cultes. Le gouverneur n'aurait lui-même a prendre aucun arrêté cet égard, car il n'a pas le contrôle des actes épiscopaux. D'ailleurs, b l'exception de tous les établisse ments publics, reconnus par la loi civile, les fabriques dépendent principalement de l'évêque, qui est constitué b leur égard par les lois, le tuteur et le gardien de leurs droits, l'arbitre et le surveil lant de leurs devoirs; b ce point de vue les six signataires brugeois ont enfreint les premières règles d'une administration sage et polie. Voici d'ailleurs le résumé du mémoire de M. Lauwers. A. Les évêques règlent tout ce qui concerne les quêtes b faire dans les églises, excepté celles que le bureau de bienfaisance juge convenable de faire. B. Les droits des bureaux oe bienfaisance n'excluent pas le droit de l'évêque de faire quêter pour les indigents et C. Le droit des fabriques de quêter pour défrayer le culte, est entièrement soumis la volonté épiscopale, qui règle les jours et les offices où l'on quêtera, pour la fabrique ou pour tout autre but que VËvêque désigne. rouissage du lin. L'industrie linière sérieusement menacée par l'opposition que l'on fait au rouissage, est si importante pour notre province, que rien ne peut être négligé pour la faire sortir victorieuse de la crise présente. La Commission permanente a décidé d'ouvrir une souscription générale pour couvrir les frais de procédure éventuelle. Comme il est juste cependant, que les personnes les plus intéressées contribuent b la défense des intérêts communs, dans la mesure des bénéfices que leur apporte l'industrie du rouissage, la Commis sion a décidé de convoquer spécialement les mar chands de lin, rouisseurs, etc., afin de les porter b contribuer spécialement, sur des bases équitables, au fonds commun qui sera consacré b la défense de leurs intérêts. Pour confirmer et corroborer les pétitions des conseils communaux, ceux-ci sont invités b organiser, dans leurs communes respectives, un pétitionnement général, b l'effet d'exposer au Gouvernement toute l'importance des intérêts en question. Les administrations communales sont priées de fournir tous les renseignements de nature b établir l'importance de l'industrie, les capitaux employés, la plus value du lin après le rouissage, les salaires payés aux ouvriers, etc. Pour neutraliser enfin les démarches contraires et prouver que tout en maintenant ses droits, l'on veut être raisonuable, les conseils communaux sont priés de faire connaître les moyens propres b atténuer dans la mesure du possible, les inconvé nients dont se plaignent nos adversaires. L'annonce des poursuites que le parquet de Coortrai se propose d'intenter aux rouisseurs de l'arrondissementpour défaut d'autorisation de l'autorité compétente, a jeté l'alarme parmi les personnes dont les intérêts sont engagés dans l'industrie du rouissage. Plusieurs d'entre elles ont résolu tout aussitôt de s'adresser b la députation permanente du conseil provincial, b l'effet d'en obtenir l'autorisation voulueconformément b l'art. 1" de l'arrêté royal du 12 novembre i84g. Il est question parmi les rouisseurs de lin de l'arrondissement, de former une caisse commune, dans le but de parer aux éventualités dont ils sont menacés, tels que frais de procédure et autres b résulter d'actions, qui seraient intentées b un degré quelconque contre chacun d'eux. Les rouisseurs, marchands de lin, etc., contribueraient a ce fond commun, d'après des bases en rapport avec l'intérêt personnel qu'ils ont dans cette question. Les administrations communales ont été invitées par le comité permanent de lui fournir tous les renseigne ments de nature b rétablir l'importance de chacun de ces intérêts. En supposant que chaque propriétaire de routoirs paie b la caisse commune dix centimes par ballon de lin, on parviendrait b réunir one somme de 5 b 6,000 fr. qui le garantirait indemné de toos les moyens d'intimidation qu'on pourrait mettre en œuvre. Le Moniteur publie le tableau du revenu donné par les impôts indirects durant le premier semestre de l'année 1857. Le résultat est très-satisfaisant 7 les revenus sont en progrès, et tout dénote qu'à la fin de l'année, non seulement les évaluations seront dépassées, mais qu'aussi il y aura une aug mentation de recettes considérable en comparaison de l'année t856. C'est particulièrement le produit de la douane qui a augmenté: comparativement b l'année pré cédente, il y a un accroissement de 551,088 fr. 47 c., snr les eaux-de-vie indigènes, l'augmenta tion est de 359,963 fr. 63 c.; elle est de4o5,976 fr. 96 c. sur les bières et vinaigres; de io4,i8o fr. 29 c. sur les postes et de 571,402 fr. 53 c. sur le chemin de fer et les télégraphes. Comparativement ao premier semestre de l'année précédente, il y a eu diminution de 670,719 ^r* 5o c.; de i34,i32 fr. sur les droits de mutation dus par les époux survivants et de 610,109 fr. 56 c. sur les successions. En résumé, on a reçu 4g.63o,645 fr. 72 c., c'est-b-dire 35i,i45-72 fr. de plus que les évaluations, et 845,428 fr. 46 c. de plus que pendant le premier semestre de i856. acte officiel. Par arrêté royal du 20 juillet M. H. Bossaert, avocat-avoué et juge suppléant b la justice de paix do deuxième canton d'Ypres, est nommé juge suppléant au tribunal de première instance séant en cette ville.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2