m en paille schako, épaulettes, tunique, ceinturon sabre, et jusqu'aux éperons, l'équipement se com- posait de paille, ariistemeol travaillée. A la tête du cortège marchait un corps de musique, muni d'instruments de bois. Suivait un homme h cheval, en costume de lieutenant au 3'poètes, et portant sur sa poitrine le mot Couplets, et sur son dos en grandes lettres Blâme ministériel. Derrière lui défilaient tous nos hommes de paille portant une épée de bois doré, d'une hauteur d'environ cinq mètres, sur cinq centimètres de l'argeur. Sur l'une des faces de l'épée se trouvaient les mots épée d'honneur et sur l'autre face cette inscrip- tion A l'illustre général Capiaumont. Ce cortège suivi d'une foule immense, après avoir a fait le tour de la Grand'Flace, s'est mis en marche vers la porte d'Ypres, se rendant b la commune de Ghelnwe, où il y avait fête, et où des prix étaient distribués aux sociétés qui se distinguaient par leur tenue burlesque. Vous dire que ce sont nos jeunes gens de Menin qui ont remporté le plus beau prix, est inutile. Cela se devine. Ce spectacle, en somme, était très-amusant, et a le public en rit encore. Nous nous attendons h a recevoir les félicitations du Bien public, a Nous serons sobres de réflexions le dégoût et l'indignation parlent assez haut pour que nous puissions nous dispenser de faire des commentaires. Nous nous bornons h livrer au mépris public le nom de l'administration communale de Menin dont la police tolère de pareils scandales, et nous constatons une fois de plus que le parti libéral, en donnant la main aux misérables qui poursuivent l'armée de leurs injures et de leurs outrages, s'enrôle stupide ment sous la bannière démagogique où se trouvent inscrites ces paroles de Mazzini it L'armée est le plus grand obstacle aux progrès de la révolotion toujours soumise, par son édu- cation, par son organisation, par sa discipline, par sa dépendance, elle est, pour le despotisme, un levier puissant.L'armée doitdoncêtreéoervée et affaiblie elle doit être combattue par le jour- nalisme, on doit la considérer comme la principale cause de la décadence des États; on doit la faire passer pour un tyran qui ne respecte ni la liberté ni les droits des peuples; en un mot, on doit travailler de toutes ses forces h rendre l'armée haïssable et impopulaire. C'est ce que font en ce moment les libéraux de Meoiu et leurs complices de la presse; c'est ce que fait le Journal de Gand lorsqu'il assimile l'armée b uo instrument de despotisme; c'est le bot que poursuit l'Indépendance dans l'article que nous avons cité plus baut, car les paroles de cette feuille ne sont que l'écho affaibli des sophismes anarchi- ques que nous apportent chaque jour les organes de la démagogie. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 3t août, M. A. Peene, doc teur en droit et juge suppléant a la justice de paix du 3' canton d'Ypres, est nommé juge de paix do canton de Haringbe, en remplacement de M. Despot décédé. Par arrêléroyal du 3t août,M.C. VanTroys, commis-greffier au tribunal de première instance de Bruges, est nommé greffier au tribunal de pre mière instance séant Courtrai, en remplacement de M. Van Wesel, décédé. Par arrêté royal du 5i août, la commission administrative des hospices civils de Poperinghe est autorisée accepter les immeubles dont M. J. Ledieu, curé de l'église de Breedeue, lui fait dona tion, sons réserve d'usufruit, b la charge de remettre annuellement b la fabrique de l'église de ladite ville les sommes nécessaires pour l'exonération de 5o messes basses et b la condition de se conformer aux autres clauses de la donation. La fabrique de l'église de Notre Dame b Pope ringhe est autorisée b accepter les sommes annuelles qui devront lui être remises par ladite administra tion des hospices pour faire exonérer les messes fondées par le donateur. Un ariêlé ministériel du 4 septembre, porte que la navigation sur la Lys,depuis l'écluse de Vive Saint Eloy jusques et y compris la trille de Gand, ne sera rétabli qu'b partir du s5 septembre courant. Il en sera de même pour l'Escaut depuis Au- denarde jusqu'b y compris la ville de Gand, et le i5 du même mois de la frontière b Audenarde. Les bateaox en destination d'an point situé en aval d'Audenarde, ne pourront passer b l'écluse d'Autrive, qu'b partir do 34 septembre. Par arrêté royal du 5 août, est nommé rece veur des contributions directes et accises A Wulverghem, le sieur B. Doval, actuellement receveur b Watou. NOUVELLES DIVERSES. Dans l'après dîner de samedi dernier, le nommé Ch. Orteel, âgé de 5 ans, domicilié b Roulers, a eu accidentellement le pied droit écrasé sur la chaussée de Roulers b Thourou t, par uoe des roues de chariot conduit et appartenant au voiturier L. De Coninck, deSladen. Le jury du gouvernement a tenu sa séance annuelle le 3, 3 et 4 de ce mois b l'école normale b Thourout. Les 34 élèves qui y ont achevé cette année leurs études ont été présentés b l'examen de candidat instituteur. Tous ont passé avec honneur. 8 d'entre eux ont reçu leur diplôme avec 11 plus grand fruit, i4 avec grand fruit et s avec fruit. Un tel succès est le plus grand éloge que l'on puisse donner b l'état des études d'un établissement normal. Dimanche après-midi, b Waereghem, le sieur J. De Deken, journalier, a reçu une blessure très-grave au bras droit en déchargeant une pièce de canon qui a éclaté et qui servait b donner le signal dans les courses de chevaux. L'amputation du bras du malheureux De Deken a eu lieu dans la même soirée. Les prix du foin, en Hollaude, montent pour ainsi dire chaque jour. Le produit sera très-minime b cause de la grande sécheresse. Ainsi b Werkeu- dam, où l'on moissonne l'herbe dite d'arrière saison, on n'obtiendra que 1,000 b 6oo livres par bonnier, tandis que le produit ordinaire monte jusqu'b 3,ooo livres. On écrit d'Elberfeld, 3 septembre Le convoi de marchandises parti ce matin, b 7 heures, pour Dusseldorf a déraillé près du viaduc de Sonnborn et a été précipité d'une hauteur de 5o pieds. Trois voitures ont suivi la locomotive et le tender, et tout cela gît maintenant brisé au pied du remblai; malheureusement le conducteur de la locomotive est écrasé dessous, et jusqu'b présent on n'a pas encore pu dégager son cadavre. Comme par miracle, le chauffeur en a été quitte pour de légères brûlures et on a déjb pu le transporter Dusseldorf. On lit dans l'Opinione de Turin du 3 sep tembre Une correspondance de IItalia del Popolo, en date de Padoue le s4 août, raconte que le 32 un officier allemand ayant, dans cette ville, insulté une dame qui était au bras d'un étudiant, celui-ci lui a donné un soufflet; bientôt une mêlée terrible s'est engagée entre les officiers autrichiens et les étudiants. Sept officiers auraient été tués et grand nombre blessés. On ne connaît pas les pertes faites par les étudiants. Ou procède b de nombreuses arrestations. Beaucoup d'étudiants sont en fuite; ils ont cherché un asile en Suisse et il doit aussi en être arrivé quelques uns eu Piémont. Nous citons ces faits sous toutes réserves. Mazzini continue b se jouer de la police piémoutaise. Voici uoe curieuse lettre qui est adressée de Nice au Toulonnais Mazzini est passé par Nice, où il a séjourné pendant trois jours. D'ici il est allé b Gênes déguisé en moine de La Ghetto, abbaye située dans nos montagnes et dont l'église est parmi nous et nos voisins de Provence en grande et légitime vénéra tion. Il a logé au Chapeau Rouge, et ce n'est que huit jours après son départ que la police a eu vent de la présence de ce chef plus fameux qu'habile, et que l'on prendra bientôt si on veut bien le prendre. C'est sur le Dante, bateau b vapeur, que Mazzini a pris passage pour Gênes. Pendant tout le temps de la traversée, il n'a pas ôté les yeux de sur son énorme bréviaire, et faisant b tous instants des signes de croix. C'est ainsi qu'il est parvenu b se dérober aux recherches dont il se croit b bon droit sans cesse l'objet. Noos ne savons ce que pouvait b Nice tenter ce chef actif mais timide en laissant b ses fanatiques le danger et ses suitessans jamais com promettre en quoi que ce soit le soin de sa sybaritique existence. On écrit d'Osnabruck, 3i août: Depuis hier soir, 8 heures, on voit brûler ici la montagne de Boren, près Hourg. C'est le point le plus élevé du pays, couvert de broussailles et d'arbrisseaux de toute espèce. Il y a plus de 100 arpents en flammes, et il n'y a pas b songer b éteindre le feu. Aucune maison n'est menacée. La persistance extraordinaire des chaleurs et du temps sec cause en Prusse de singulières pertur bations dans la végétationen produisant une seconde moisson de fleurs et de fruits ib où la nature estimait jusqu'b ce jour une récolte suffi sante. D'un autre côté, l'absence d'eau nuit con sidérablement aux relations commerciales et b la vie animale des Prussiens. Les bateaux gisent sur les côtes dans des fleuves où les années précédentes ils naviguaient aisément. Le gouvernement de mande en vain du bois, les transports par eau ayant cessé. Chaque jour on apprend des sinistres pro duits par l'excessive facilité avec laquelle tous les matériaux combustibles s'enflammern, et en maint endroit le bourgmestre a dû interdire l'emploi de l'eau, si ce n'est pour la consacrer b la cuisine. Ces chaleurs ont uoe influence fâcheuse sur la santé publique. Dans plusieurs garnisons les soldats gagnent une inflammation aux yeux, ce qui pour rait modifier le programme des prochaines manœu vres. L'air est si vicié dans de nombreuses écuries militaires, qu'il a fallu transférer les chevaux dans les villages environnants. Times.) L'hélice, ce précieux propulseur, a été mise par Dieu au service de la locomotion des insectes avant que l'homme la fît servir b ses besoins. Uo insecte de l'Australie occidentale, collectionné par G. Clifton, esq., magistrat de police de Fremantle, possède une paire d'ailes supplémentaires recro quevillées en forme d'hélice ces ailes agissent b l'arrière de l'animal par demi-tours et concourent puissamment b sa locomotion. Rome. Le Souverain Pontife est rentré ici depuis samedi. Laurier phénoménal. Les amateurs d'arboricultureapprendront sans doute avec plaisir, qu'il y a en ce moment b Zeven-Eek, hameau situé a quelques kilomètres de Lokeren, sur la chaussée de Gand, un arbre phénoménal, tel que la Belgique n'en possède peut-être par un second. C'est un laurier, actuellement en la possession de M. Jacques Dondth, bedeau, b Zeven-Eek. Voici la description exacte de cet arbre mer veilleux Le tronc principal, haut seulement d'on pied, est entouré de quatre autres troncs magnifiques, qui sont arqués et se terminent en couronnes. Placés b distance égale les uns des autres, ces troncs forment un cercle parfait et si régulier, qu'ils semblent être disposés par la main d'un artisan habile. Trois autres troncs, moins grands que les pré cédents, se terminent de même en couronnes*

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2