ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du s4 août, est approuvé le budget de la Flandre occidentale, pour l'exercice i858, arrêté par le conseil provincial b la somme de i,656,i i4 fr. 76 c., tant en receltes qu'en dépenses. NOUVELLES DIVERSES. La Distribution des prix aux élèves des Écoles communales, aura lieu au local des Halles, demain 17 septembre 1857, a 2 172 heures précises de relevée. Les travaux au chemin de fer de Fumes avancent rapidement; nonobstant le petit nombre d'ouvriers qui y sont employés, on espère finir les travaux de terrassement dans la quinzaine. MM. Alstorpbius Grevelinck, inspecteur général des prisons de Hollande, PiersoD, ingénieur hollandais, et Nelscher, chef de division au minis tère de la justice, b La Haye, soot arrivés ces jours derniers h Courlraipour y visiter la nouvelle prison cellulaire. Ces fonctionnaires ont reçu mis sion de leur gouvernement d'étudier le régime des prisons, et particulièrement le système cellulaire tel qu'il est organisé en Belgique. On lit dans nu journal d'Aovers, le i3 Hier au soir est arrivé le steamer français Marie Stuart, de la ligne établie entre ce port et la Méditerranée. Il a ramené dans la patrie une partie de l'équipage du scbooner belge Diligent, détruit par un incendie sur la côte d'Espagne pendant son voyage de Gison Malaga. Il parait que les hom mes de l'équipage ont perdu tous leurs effets dans ce sinistre. L'un de ces hommes joue véritablement de malheur. Des quatre voyages qu'il a entrepris b bord de navires belges, trois out été interrompus par des sinistres. Avant de venir sur le Diligent, il avait fait partie d'abord de l'équipage du Daniel, et ensuite de celui de la Charlotte. Hier, dit un journal d'Anvers, du 12, trois arrestations ont été faites en notre ville dans les circonstances suivantes Trois indivi dus, dont l'un avait pris la qualité de commis saire, le second celle d'huissier et le dernier celle de recors, se sont présentés dans la demeure du créancier dune tierce personne, pour le forcer leur remettre C obligation signée par le débiteur. Il paraît que ce moyen extra-légal leur a réussi parfaitement, en ce sens que la pièce en question a été déchirée sous les yeux mêmes du créancier. Plainte ayant été déposée au parquet du procureur du roi, les trois individus ont été arrêtés. Déjà ils ont subi un interrogatoire devant le juge d'instruction. On prétend que le troisième vient d'être mis en liberté sous caution. Dans l'allocution que Mgr l'évêque de La Rochelle a prononcée b l'inauguration du chemin de fer de cette ville b Niort, le prélat a rappelé ces paroles curieuses d'un moine du i3° siècle On peut faire de tels instruments pour la navigation qu'un seul homme conduirait les grands vaisseaux avec plus de facilité que s'ils étaient pleins de rameurs. On pourrait faire des chariots qui, sans le secours d'aucun animal, marcheraient avec une incalculable impétuosité, currus etiam passent fleri ut sine animali moveantur cum impetu inestimabili. Puis il continue parler d'autres merveilles qu'avait rêvées soo génie inventif: il croit b la possibilité de diriger des ballons dans les airs, de faire des ponts suspendus et d'opérer toute sorte de prodiges inouïs, et machines et ingénia inaudita. Et il conclut ainsi: Après avoir réfléchi <1 toutes ces choses, je ne vois rien de difficile h croire ni dans les choses humaines, ni dans les choses divines. Une lettre adressée de Téhéran, le 23 juillet dernier, au Moniteur de l'Armée, contient les renseignements qui suiveut sur l'artillerie persane L'artillerie persane possède une branche toute particulière et très-intéressante dans le corps des zumburchis, qui a reçu depuis peu uu nouveau développement. On appelle ainsi l'artillerie h chameau. ChacuD de ces animaux porte nu petit obusier de montagne avec soo affûtet il est con duit par uo canonnier qui est en même temps chef de pièce. Les zumburchis, qui forment maintenant on régiment six compagnies, n'ont été introduits que depuis peu de temps daus l'armée régulière. Ils sont commandés par uu colonel, ayant sous lui deux chefs d'escadron, six capitaines et douze lieutenants. On nous rapporte, dit la Revue de C Orient, l'anecdote suivante, qui vient de se passer dans l'une des communes du département des Deux- Sèvres, voisine de Châlillon-sur-Sèvre. C'est un exemple de cupidité rare, et d'une si curieuse originalité, que nous croyons ne pas devoir la laisser ignorer h nos lecteurs Le sieur R..., riche fermier habitant le village de la R..., éprouvait il y a quelque temps, b la soite d'une fausse spéculationdes regrets si cuisants qu'il tentait de se suicider en se pendant b l'aide d'une courroie b l'une des poutres de sa grange. Cette résolotion, demeurée ignorée de tous ceux qui eussent pu, en la soupçonnant, être tout prêts b accourir b son secours, notre homme, que l'on croyait occupé seulement b ses affaires et qui se débattait déjb dans le vide, allait infaillible ment périr, lorsque fort heoreusement pour lui et par on hasard inattendu le sieur L..., son domes tique, arrivant juste b ce moment dans la grange, s'aperçut du danger qu'il courait, et, n'écoutant que la bonne inspiration qui lui vint aussitôt grimpa, au risque de se tuer lui-même dans sa précipitation, sur une échelle b sa portée, saisit son couteau, trancha la courroie, et du même coup sauva la vie b son maître, auquel il s'empressa de donner lui-même les premiers soins. Peu d'instants après, revenu complètement b lui et tout honteux de son action inaccomplie, le malencontreux fer mier remerciait son sauveur, lui jorait de récom penser dignement sa conduite, et le suppliait de ne jamais divulger le secret de ce qui venait de se passer. A quelque temps de Ib pourtant, c'est-b-dire ces jours derniers, le maître et le domestique se donnaient réciproquement congé, ou, pour être plus vrai, en dépit du passé, et sous le plus futile prétextele fermier ressuscité enjoignait b soo fidèle domestique, qui de son côté s'empressait d'accepter, de quitter sa maison. A ce moment d'une séparation qui devait lui être si pénible, le fermier n'oublia point ce que son domestique avait fait pour lui sauver la vie} tout au contraire, et pour lui manifester la meilleure preuve du souvenir qu'il en avait gardé, en réglant son compte il lui donna 3 francs de moins que ce qui lui revenait sur ses gages! Je te retiens cette somme, lui dit-il avec le plus graud sang-froid, pour la courroie que tu m'a coupée dans telle occasion. Il serait difficile de peindre la surprise et l'ébabissement du pauvre domestique,qui,demeuré fidèle constamment au serment qu'il avait fait b son maître, ue se souvenait même plus b ce moment, pour avoir le droit de se plaindre, de toutes les promesses que celui-ci lui avait faites. Quoique mécontent d'une semblable désillusion, il accepta cependant la déduction, mais b la condition que la courroie endommagée lui fût remise en échange de son argent. C'est assez juste, dit-il b son tour elle m'appartieot, puisque je la paie, et je veux la garder en souvenir de vous... Puis il s'éloigna sans oser rien ajouter. C'en était trop cependant pour le malheureux domestique si mal récompensé} son dépit concentré et quelques verres de vin le grisèrent vile} il voulut alors se venger, et, moins d'une demi heure après sa sortie, il racontait b tout le village, sa courroie b la main, son incroyable aventure avec son ancien maître. Nous lisons dans la Presse d'Orient, au sujet de l'ordonnance par laquelle le shah de Perse vient de proclamer l'égalité civile de tous les citoyens de son royaume Ce remarquable document a été porté, avant sa proclamation, b la connaissance des gouverneurs, et il leur a été enjoint de veiller b ce que les volontés du shah fussent fidèlement observées. Cet acte de haute politique a eu en Perse uu grand retentissement, et l'on ne peut mettre en doute la faveur avec laquelle il sera accueilli en Europe. Rien ne saurait, eo effet, produire parmi les nations avancées de l'Occideot une impression plus favorable qu'une nouvelle qui montre le sou verain de la Perse animé des sentiments les plus nobles et prenant l'initiative généreuse d'une mesure qui doit inaugurer pour ses sujets UDe ère nouvelle d'égalité et de justice. On écrit de Lisbonne Le commerce de cette place a été vivement ému par une fraude qu'il importe de signaler. L'a province d'Angola, l'une des pius fertiles possessions du Portugal, fournit annuellement b l'Europe 1 million 5oo,ooo arobes (environ 700,000 kilogrammes) de cire vierge, dont Lisbonne est le point d'arrivée et de transit.On a récemment découvert que lesdernières expéditions contenaient des corps étrangers dont l'addition avait pour objet de donner au produit un poids plos considérable et de frauder ainsi l'acheteur dans la proportion d'un cinquième quelquefois même davantage. L'administration portugaise a décidé qu'elle nommerait une com mission chargée de vérifier les envois; mais il convient qu'eo attendant le commerce français soit mis eo garde contre un pareil abus de confiance. Paris, 12 septembre. Le livre si courageux de M. Oscar de Vallée, les Manieurs d'argent, occupait l'attention publique avant que les abus par lui stygmatisésenssent essayé une réfutation impossible. Voici un incident qui va singulièrement accroître l'intérêt avec lequel a été accueillie la publication de l'honorable magistrat. C'est une lettre de l'empereur b M. Oscar de Vallée, document inséré ce soir dans le Bulletin de Paris, correspondance politique. Palais de Saint-Cloud21 juin iS5j. Monsieur, j'accepte l'hommage de votre livre, Les Manieursdargent,d'autant plus volontiers qu'il est l'œuvre d'un magistrat. Quand un mal sérieux gagne.la société, le concours des orgaues de la justice pour le consta- ter et en chercher le remède, est du meilleur n exemple. Vous le donnez pour votre part en publiant un ouvrage où je ne doute pas que les leçons de l'histoire ne viennent hautement ap- puyer les préceptes de la morale. Je vous félicite et je vous remercie. Croyez, monsieur, b mes sentiments. NAPOLEON. Nous ne ferons suivre d'aucune réflexion cette lettre, dont l'effet va être aussi puissant que le sentiment qui l'a dictée est sage et patriotique. Les passions cupides avaient besoin d'un blâme souve rain les honnêtes gens attendaient nne protestation plus forte encore que l'action judiciaire; l'une et l'autre se trouvent dans la lettre de l'empereur. Paris, i3 septembre. Le Moniteur confirme les nouvelles de ces jours derniers au sujet du système de colonisation qui va successivement être appliqué b tous les points de l'Algérie où il est possible d'établir des centres de populations agricoles. Le nouveau village fondé par décret de l'empereur sera situé dans la vallée du Chélif, une des plus favorables b la culture que l'on rencontre entre Milianah et Orléans-Ville. L'agglo mération comprendra 82 feux, entre lesquels on répartira 2,2âo hectares de terrain cultivable. C'est une très-avantageuse position. Aussi n'est-on pas surpris d'apprendre qoe de nombreuses deman des de concession, avec garantie comme argeot, cheptel, etc., sont transmises chaque jour dans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 3