conduit Ninove; il est a peiue âgé de 30 ans et est redouté cause de son caractère et de sa mau vaise réputation. La victiiue était un jeune homme généralement aimé et soutien de sa mère, veuve avec plusieurs eofants, dont il était l'aîoé. Une descente de justice a eu lieu aujourd'hui. Un inceodie a dévasté, le i4, le bourg de Nagyvecsony, près de Vesprien, en Hongrie. 74 maisons, 4o bâtiments de ferme avec toutes les récoltes, l'église réformée, le presbytère de cette église et celui des catholiques ont été la proie des flammes. Le gouvernement ne fera publier aaMoni' leur que le mois prochain un certain nombre de décorations de l'Ordre de Léopold qui sont ordi nairement décernées <1 l'occasion des fêtes de sep tembre. La cherté du papier, qui a été très-nuisible aux journaux depuis 1854, continue en Belgique et chez nos voisins, b cause de la grande consommation qui en est faite et de la rareté des chiffons. La plu part de nos fabricants travaillent pour l'exporta tion. L'Angleterre surtout nous achète de fortes quantités de papier a journaux. Il est temps que quelque industriel intelligent trouve le moyen de substituer, aux chiffons, des substances moins coû teuses. Déjà on fait du papier avec du bois, de la paille, du chiendent, etc., mais il. est cher et in commode. Voici un de ces traits de touchante humanité et de générosité de coeur que l'on aime raconter Un enfant nouveau-né était trouvé, ces jours der niers, abandonné aux abords des ateliers de la maison Pauwels, Molenbeék-Saint- Jean. Tout le voisinage, exclusivement peuplé de familles d'ou vriers, se met en émoi, et chaque femme réclame, b l'exclusion de toutes les antres, le privilège de recueillir et d'adopter la pauvre petite créature. Il fallut l'intervention de l'autorité pour mettre fin b ce conflit, qui eût peut-être embarrassé Salomon lui-même, et pour désigner sans appel l'heureuse titulaire de celte fonction maternelle, objet de tant de convoitise. Une scène qni a produit une immense esclan dre, et occasionné on rassemblemeot considérable sur la place de la Monnaie, a eu lieu dimanche, vers le soir au Café Suisse. Plusieurs personnes avaient pris place b une table. L'une d'elles, jeune écrivain étranger bien connu b Bruxelles, M. O... B..., demande du café et prie le garçon de le lui verser, suivant sa cou tume, dans un verre qu'il a devant lni. A cette demande, le garçon oppose un refus d'abord, pois on acte d'une telle inconvenance qoe M. B... est obligé de se plaindre au maître de la maison. Le délinquant, réprimandé, s'irrite alors; chaque fois qu'il passe auprès de M. B..., il mur mure des injures et de grossières menaces b son adresse, et finalement il refuse de servir une autre consommation, commandée par un de ses amis. Sur une seconde plainte, adressée au chef de l'établissement, le garçonmenacé cette fois d'ex pulsion, arrache lui même son tablier; puis, comme il faut pour sortir qu'il côtoie la table de M. B..., il se précipite en passant sur le jeune homme, qu'il saisit, d'une maiu, par les cheveux, tandis que, de l'autre, il le frappe violemment au visage. M. B... riposte b cette agression imprévue par un coup de canne; une lutte s'engage, des tables sont culbutées: la police intervient et conduit les combattants chez le commissaire. Procès-verbal a été dressé, et l'au teur de cet inqualifiable accès de brutalité aura b en rendre compte devant le tribunal correctionnel. La 26* liste des étrangers arrivés pendant cette saison, b Ostende, fixe leur nombre total b 15,399. Nous apprenons que, par une décision récente du gouvernement français, il a été résolu que les ayant-droit a la médaille de S" Hélène doivent produire leurs titres au bourgmestre de leur rési dence. Les bourgmestres feront parvenir les pièces b In chancellerie de la Légion d'Honneur par la voie administrative. Les ayant-droit qui ont égaré leurs étals de serviçe, peuvent par un acte de notoriété passé devant le magistrat faire constater leurs droits. On parle beaucoup b Paris de l'invention de M.Carteroo pour vaincre les incendies; le Courrier de Paris rend compte dans les termes suivants de la seconde expérience faite b Sablen ville du procédé de M. Carteron Six ou huit cents personnesétaient réunies dans l'enclos où se faisaient les expériences. M. Carteron avait élevé un théâtre; il y a mis le feu, et ensuite, en guise d'eau, il a lancé sur ce feu de l'essence de térébenthine avec une pompe b incendie. On juge de la flamme épouvantable que cela produisait la flamme montait b la hauteur d'une maison; une colonne de fumée noire s'élevait vers le ciel; la flamme de l'essence éteinte, on a vu que le théâtre était resté debout les toiles étaient calcinées, carbonisées aux endroits en contact avec le feu; mais b côté le feu ne gagnait pas; elles restaient intactes. On a rempli de copeaux des sacs préparés avec le nouveau produit Sur ces sacs, on a versé le charbon embrasé d'un fourneau; on a mis b côté des sacs de copeaux non préparés; les sacs non préparés ont été consumés en on instant; les autres n'ont pas brûlé, malgré l'ardeur du feu. Mais de toutes ces expériences, voici celle qui a frappé les spectateurs et les femmes surtout ou avait élevé une espèce de hangar b l'entrée duquel on avait placé des rideaux de tulle et de mousseline disposées comme des rideaux d'alcôve. Sous ces rideaux, on a placé des bongies allu mées, dans les plis on a jeté des bottes d'allumettes enflammées; les rideaux n'ont pas pu brûler. La bougie allumée, laissée une demi heure en contact immédiat avec un rideau de mousseline, n'y a fait qu'une tâche Doire et carbonisée a peine large comme une pièce de cinq francs. On écrit de Tanger, le 12, que l'Empereur du Maroc venait de régler l'avenir de sa dynastie et d'instituer pour son successeur celui de ses fils qui est aujourd'hui gouverneur de Tafilet. Le décret qui pourvoit b cette nomination a été porté b la con naissance des gouverneurs de toutes les provinces. De terribles désastres viennent de frapper le département de l'Ardèche. A la suite des ploies diluviennes qui, pendant trente-six heures, ont inondé cette riche contrée, un ouragan épouvan table s'est déchaîné sur plusieurs communes, et aujourd'hui la désolation règne dans tout le pays. Déjà atteints dans leurs ressources par l'oïdium et la maladie des vers b soie, les paysans de l'Ar dèche ont vu en moins de quatre heures leurs champs dévastés, leurs récoltes perdues. Les tor rents ont entraîné des fabriques, des usines, des moulins, et des familles entières d'ouvriers, ruinées par l'inondation, demeurent sans travail et sans pain. Telle a été la force de l'ouragan qu'on a vu, b Montpezat, l'eau, montée jusqu'à la hauteur du premier étage, détruire un vaste bâtiment occnpé par la gendarmerie, en charrier les pierres, ren verser snr son passage une fabrique et dévaster 115 jardins! A Buzet, tous les ponts sur les rivières de Bourges et d'Aulière ont été emportés, les pro priétés ravioés et quantité de moulins renversés. Sur d'autres points, b Antraignes, b Jaujac, b Au- benas, b Privas, les torrents n'ont pas été moins violents; des routes sont défoncées, des maisons sont détruites, et dans les campagnes tous les ter rains sont bouleversés. L'Ardèche et le Doux ont semblé rivaliser dans leur œuvre de destruction. D'après une évaluation approximative, les per tes s'élèveraient b plus de 5 millions de francs, ainsi répartis Administration des ponts et chaus sées, 2 millions; les cantons d'Aubenas, 700,000 francs; d'Antraigues, 200,000 francs; de Burzet, 1,200,000 fr.; de Villeneuve-de-Buy, 800,000 fr.; de Tueyts, 5oo,ooo fr. A cette somme de 5,4oo,ooo francs, une lettre particulière nous dit qu'on peut ajouter trois b quatre millions pour les pertes sopportées par des fabricants, des meuniers, et par les ouvriers des villes et des communes. C'est donc une valeur de 8 b 10 millions de fr. qu'un seul jour est venu enlever au département de l'Ardèche, sans compter, hélas! les pertes irré parables causées dans les familles par la foudre et les ébonlements. Le nombre des victimes n'est pas encore connu, et, en rentrant dans leur lit, les rivières débordées laisseront peut-être, au milieu des décombres, plus de cent cadavres! Déjà on compte les absents, et sous les bâtiments détruits et sur le boi d des ravins on enlève les corps inanimés et meurtris de pères de famille, de femmes et d'en fants surpris dans leurs demeures par l'ouragan ou atteints par la foudre au milieu des cbamps Constitutionnel.) Le Times publie l'extrait suivant d'une lettre d'un des soldats qui ont échappé au désastre d'Arrah Je n'oublierai jamais cette terrible nuit. Après dous etre consultés, nous prîmes la résolution d'opérer notre retraite, car l'ennemi avait au moins 3 b 4,ooo hommes et plusieurs canons. Aux premières lueurs du jour, nous nous ran geâmes en cercle et commençâmes notre retraite. Nous fumes poursuivis par un feu de moosqueterie. Les fossés, les tertres, les maisons, en un mot, tout ce qui, sur la ronte, pouvait cacher un homme, abritait des cipayes. Nous maintînmes notre feu tout en marchant, mais b quoi bon Nous ne pou vions voir aucun des ennemis, nous n'apercevions que les traînées de fumée. Nous essayions de répondre au feu de l'ennemi, mais nous ne voyions personne contre qui diriger nos coups. De tous côtés on tirait sur nous; les cipayes étaient séparés par parties de dix et de douze hommes. Mes camarades tombèrent l'un après l'autre, b gauche et b droite, b quelques pas de moi, mais, Dieu merci, j'ai échappé comme par miracle. Pendant les cinq derniers milles, j'ai porté un pauvre blessé qui m'avait supplié de ne pas l'aban donner, et quoique nous n'eussions rien eu b man ger depuis vingt-quatre heures, et que je n'eusse pas dormi depuis deux jours, je ne me sentis jamais aussi fort en ma vie. Pauvre garçon! Les hommes pins ou moins bles sés qui nous accompagnaient, l'avaient laissé der rière, et les lâches cipayes, qui ne se sont jamais approchés b plus de 200 yards de nous, accouraient pour le tuer. C'est alors que je le ramassai. Arrivés au Nullah, que la plupart de nous traversèrent b la nage, il le passa dans une barque. Il m'en remercia les larmes aux yeux. Un grand nombre des nôtres jeterent leurs armes en arrivant b ce fleuve pour mieux nager. Ce qui contribua au milieu de la première ob scurité, b nous faire mieux distinguer des cipayes, c'est que notre costume paraissait blanchâtre. Les cipayes qui nous poursuivaient étaient presque nus. Des 4oo hommes qui étaient partis d'Arrah, près de 200 forent tués en roule, et je ne pense pas que dans le reste il s'en trouvât plus de 5o b 80 qui ne fussent pas blessés. C'est la plus désastreuse affaire que nous ayons eue. BULLETIN COMMERCIAL. Ypres, 26 septembre. Au marché de ce jour, il y avait i636 hectolitres de froment b 32 fr. o4 c. l'hectolitre; 181 h. de seigle b i3 fr.90 c.; 62 h. de fèves b 17 fr. 4o c.; 16 h. d'avoine b 10 fr. 00 c.; 600 kilos depommes de terre rooges b 5 fr. 75 c. les 100 kilogrammes; 8000 k. de pommes de terre blanches b 5 fr. 75 c.; beurre frais b 2 fr. 67 c.; viande b 1 fr. 4o c.; le kilog.; pain b 34 c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 20 c.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 3