41me Année.
No 4,175.
poor la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
trois mois. pour 3 mois.
Y F B. H S 3 Octobre.
revue politique.
HT FQLLHo
histoire des premiers temps du christianisme.
LE PROPAGATEUR
Aiosi qu'on y était préparé, et presque résigné,
les nouvelles qu'apportent les malles de Bombay
et de Calcutta, en date de la fin d'août, attestent,
dans lenr ensemble, que l'insurrection grandit et
se fortifie.
C'est autour de Delhi qu'assiègent les Anglais,
et de Luckoow, que presse Nena-Sahib, que
viennent se grouper naturellement les principaux
événements du théâtre de la guerre.
Le général Nicholson est heureusement arrivé
devant Delhi. C'est le seul événement favorable
pour les armes britanniques que nous ayons h
signaler. Encore doute-t-on que ce renfort, évalué
2,000 hommes, permette aux assiégeants de
reprendre l'offensive.
Quant au général Havelock, après avoir, comme
on sait, marché nne seconde fois au secours de
Luckoow, il s'est vu contraint de rechef h rétro
grader vers Cawnpore. Alors qu'il ne disposait
lui-même que d'un corps de 900 hommes (nne
correspondance dit 5,000 hommes,) il a trouvé
aux ahords de la place assiégée des forces considé
rables, une armée que les uns portent h 20,000
hommes, les autres 3o,ooo.
Toutefois une dépêche postérieure, que publie
le Morning Post, représente les troupes anglaises,
aux ordres du général Wilson, cernant Delhi de
plus près, et le général Havelock arrivé devant
Luckoow et s'apprêtant h débloquer la place. Ces
diverses assertions semblent au moins prématurées.
Au surplus l'Inde entière est en fermentation,
et des cas de rébellion ouverte se sont produits
jusque dans les provinces dont la fidélité paraissait
la moins douteuse; aiosi de la présidence de
Madras.
On rapporte qu'à Bangalore, dans cette dernière
présidence, un indigène qoi est bien au courant
de l'esprit et des sentiments de ses compatriotes a
déclaré que, si ce n'était la présence des troupes
européennes, il n'y aurait pas un Européen en vie
d'ici une semaine.
(Suite. Voir le n° 4*174 Propagateur.}
Horteusia hésita un instant, mais sa foi nouvelle
l'anima d'un calme intrépide, et elle répondit
Je le savais.
Ah! dit Sabine d'un ton satisfait. Vous le
saviez? Vous l'approuviez, sans doute? Eh bien!
Hortensia; écoutez-moi je ferai sur l'heure récla
mer Agalhoclie prêle paraître devant le juge, je
vous la donnerai en toute propriété, mais une
condition vous épouserez mon frère Sextus, c'est
le vœu de votre père et le mien. Obéissez-nous, et
Agathoclie est vous.
Même pour racheter sa vie qui m'est mille
fois plus chère que la mienne, je ne puis consentir
ce que vous me demandez; je n'épouserai pas Sextus.
Et pourquoi
Parce qu'il est l'époux d'une autre femme,
et je commettrais un acte criminel en chassant son
épouse de sa maison.
A Madras, au bal qui a eu lieu cette année
pour célébrer le jour anniversaire de la Reine,
il y avait une garde d'honneur formée par le
43°" régiment européen de la garde de S. M
elle surveillait les dauseurs, chaque soldat ayant
dans sa giberne vingt cartouches 'a balles.
L'entrevue de Stultgardt reste toujours lettre
close pour le vulgaire des voyants. Les deux
empereurs ont pris congé l'on de l'autre le 29.
C'est le 1" octobre que se sont rencontrés h
Weimar le czar et l'empereur d'Autriche. Suivant
une correspondance de Berlin, il n'est point im
probable que ces deux monarques ne se rencontrent
une seconde fois la cour de Prusse, h l'occasion
du cinquantième anniversaire de l'entrée du roi
dans l'armée. Quant au bruit, que nous avons
rapporté sur la foi d'an journal, d'une entrevue
entre l'emperenr François-Joseph et l'empereur
Napoléon, il n'en est plus question.
Au moment où les puissances continentales se
rapprochent et forment des alliances, le gouver
nement anglais, sentant le besoin de se ménager
l'appui ou du moins la neutralité bienveillante de
son allié fidèle, est tout prêt, dit-on, faire en
favenr de la France le sacrifice de son opposition
au percement de l'isthme de Suez.
C'est dans les villes, el surtout dans les grands
centres de population, que s'agite particulièrement
le pseudo-libéralisme. Il y exploite les classes
ignorantes et orgueilleuses qui croient sottement
que les lumières consistent secouer ce qu'il appelle
les préjugés religieux, sans avoir autre chose mettre
leur place que les préjugés maçonniques.
Dès 1836 époque de la réorganisation des
administrations provinciale et communale, les
pseudo-libéraux ligués avec les orangistes, se sont
infiltrés dans les conseils communaux d'abord, dans
les conseils provinciaux ensuite, et sont parvenus
enfin, grâce leurs audacieuses roueries, fausser
momentanément, dans les Chambres, l'expression
des vœux nationaux.
Tombés des régions élevées du pouvoir, réduits
l'état de minorité aux Chambres, ils concentrent
Ah! dit encore Sabine, tandis qu'une sombre
rougeur couvrait son front, et moi, qui ai, selon
votre expression, chassé votre mère de la maison
de Licinius, je suis donc criminelle vos yeux.
Vous ignoriez sans doute que le divorce est
défendu, et vous ne croyiez pas commettre une
faute, répondit Hortensia avec douceur.
Et vous qui vous a si bien instruite? Mais il
n'est pas besoin de le demander. Vous êtes chré
tienne, Hortensia
Elle releva la tête avec fierté et dit
Je le suis! vous l'avez dit, Sabine.
Malheureuse! et vous ne craignez pas les
édits des empereurs et la colère de votre père!
Mon Dieu est avec moi, je ne crains pas.
Savez-vous bien que d'un mot, d'un geste,
je puis vous envoyer la mort?
Je serai baptisée daDS mon sang!
Folle créature! les enchantements d'Agatho
clie, t'ont perdue;
Elle m'a donné la vie! O ma sœur, que ne
puis-je mourir avec toi, pour notre Dieu.
Sabine regarda l'heure que marquait la clep
sydre, et dit lentement
Agathoclie paraît au tribunal, on va l'inter
et tâchent de retremper leurs forces dans les assem
blées provinciales et dans les assemblées commu
nales des villes.
Partout où ils dominent, il y a, d'après eux,
profusion d'intelligence, de lumières et de progrès;
parfont où ils ne dominent pas, il n'y a, toujours
d'après eux, que rétrogrades, obscurantiers, imbé
ciles et crélios. En d'autres termes, ils traitent les
catholiques de niais, et ils s'attribuent sans façon la
totalité de l'esprit humain. Mais les catholiques
n'ignorent du moins pas que le vrai talent est
modeste et que les allures orgueilleuses cachent
ordinairement de grandes misères intellectuelles.
Aussi voyez les de près tous ces hommes, qui
composent, dans presque toutes les villes, les con
seils communaux, les administrations des hospices
et du bureau de bienfaisance, les commissions de
l'académie, de la bibliothèque, des musées, de
l'école moyenne et de l'école primaire voyez les de
près ces fiers libéraux et vous serez bientôt con
vaincus que, sauf de rares exceptions, ils sont loin
de tenir ce que leur extérieur promet; aussitôt le
masque tombe, l'homme reste et le héros s'évanouit;
ce sont de graodes lanternes avec de très petites
lumières, si lumière il y a. La plupart d'entr'eux ne
se trouvent là, que parce qu'ils ont été incapables
de s'élever plus haut c'est l'orgueil qui tombe et
qui, dans sa chute, s'accroche la rampe d'un
hôtel-de-ville.
Ils arrivent ces positions secondaires en faisant
la cour on ambitieux, qui veut dominer, sinon
par loi-même, do moins par les siens; un homme
rongé par le regret d'un ancien ordre de choses, et
qui a voué sa vie la vengeance sur ceux qui ont
amené et conservent l'ordre de choses nouveau. Ils
se mettent dans sa main et lui servent d'instruments
ses haines, ses rancunes. Les catholiques sont
tenus l'écart de tout ce qui se rattache aux intérêts
communaux on les a éliminés partout, on les
proscrit et l'on s'en vante. Les pseudo-libéraux
sont tellement aveugles qu'ils nes'aperçoiventpoint
qu'ils commettent une contradiction stupide en
disant: nous respectons le catholicisme, et en
excluant les catholiques de toutes les administra
tions communales.
roger sur le chevalet... Épouse Sextus, et je te la
ferai rendre vivante; épouse Sextus et tu ne seras
pas inquiétée pour ta foi.
Jamais! s'écria Hortensia avec énergie. Ma
sœur! tu souffres eu ce moment, tu confesses le
Dieu véritable, je saurai souffrir et mourir avec toi
Et avant que Sabine eût pu l'arrêter, Hortensia
s'élança hors de la chambre, franchit les rangs des
esclaves étonnés, descendit l'escalier de marbre,
traversa la cour et passa, comme une flèche légère
devant le Janitor enchaîné côté du molosse,
gardien de la porte. Elle se trouva dans la rue
remplie de bruit et de foule; elle baissa son voile
et se dirigea rapidement vers le tribunal voisin de
la maison de son père, où elle savait qu'Agathoclie
devait comparaître.
Un peuple nombreux se pressait aux abords du
prétoire; là,se trouvaient confondus les oisifs de la
plèbe romaine qui venaient y chercher un spectacle
et une émotion, et les chrétiens, jaloux d'assister au
combat de leurs frètes, d'euregistrer leurs paroles
et de recueillir leur sang, qui devait être un témoi
gnage pour les siècles venir. Hortensia se fraya un
passage travers les rangs pressés; elle entendit la
voix grave, et sévère du juge qui disait