Qui donc prononce Vexclusion de tout citoyen quelque capable et honnête qu'il soit, s'il ne veut pas s'engager au service de la coterie? Qui regarde toutes les charges publiques com me sa propriété inaliénable Répondez MM. Et vous osez, hypocrites accuser les catholiques de vouloir dominer!! Dixième article* Le receveur des Hospices peut-il assister aux séances de la commission administrative? Celte question ayant été posée, nons voulons la résoudre, non pas avec aigreur, mais avec fermeté. Les commissions qui administrent les Hospices, constituent des assemblées délibérantes, composées de cinq membres qni élisent entr'eux un président, choisissent un secrétaire et nomment un receveur. La présence du secrétaire est indispensable il tient la plume et dresse le procès-verbal de la séance. A quel titre assisterait-on ces assemblées lorsque l'on n'a pas celui de membre ou de secré taire de la commission? En France, il y a des fondateurs qni assistent avec voix consultative et même délibérative s cette exception n'existe pas en Belgique. Le receveur n'ayant, ni voix délibérativeni voix consultative, il est évident qu'en général il lui est interdit d'assister aux assemblées de la commission. Cependant il est des réunions où le receveur est appelé par la loi elle-même. L'art. 3 de la loi du 16 vendémiaire an v porte Chaque commission nommera, hors de son sein, un receveur, qui lui rendra compte tous les trois mois; elle remettra ce compte l'administration municipale, qui l'adressera, dans la décade, avec son avis, l'administration centrale du dépar- lement, pour être approuvé, s'il y a lieu. Voilà qui est clair, le receveur, devant rendre compte, toos les trois mois, la commission, a le droit et le devoir d'assister, tous les trois mois, une réunion tenue pour entendre et recevoir ce compte. Mais précisément il résulte aussi de là, qu'il n'a ni le devoir, ni le droit d'assister aucuoe autre réunion. Quel rôle y remplirait-il ou bien il s'y renfer merait dans le plus rigoureux mutisme, et alors il vaut mieux, pour sa propre dignité, qu'il n'y soit pas; ou bien il y hasarderait, ça et là, un modeste avis, et alors il y aurait abus flagrant, il s'arrogerait ce que la loi lui refuse, il s'arrogerait voix consul tative et, part cette illégalité, il vaut mieux qu'il n'y soit pas, pour la dignité de la commission elle-même. vos rayons dans mon cœur, afin que je vous voie dans votre lumière, lumière éternelle! En ce moment, la porte de la prison s'ouvrit et donna passage deux hommes vêtus de la tunique brune des gens du peuple. Le plus âgé, vieillard aux cheveux blancs et la figure pleine de dignité et de mansuétude, dit avec onction La paix soit avec vous, mes sœnrs! Les cap tives s'étaient mises genoux, Claudia s'avança, tenant sa fille par la main, et elle dit au prêtre Père saint, voici une nouvelle brebis qui vient enrichir le troupeau du bon Pasteur! C'est ma fille: elle a déjà confessé Jésos-Christ, mais elle n'a pas reçu le baptême. En peu de mots, elle raconta au vieillard ce qui s'était passé. Il leva les mains au ciel, et bénit le Seigneur qui met sa louange dans la bouche des petits et des faibles, et après avoir interrogé Hor tensia Ma fille, ajouta-t-il, je connaissais Agathoclie: c'était une âme humble et sainte, et bien digne d'être associée la gloire des confesseurs et des martyrs. Elle vous a suffisamment préparée au sacrement de vie. Vous franchirez d'un seul coup les degrés par lesquels l'Église fait passer les néophytes car vous aurez besoin de grâce et de force: demain peut-être, vous suivrez Agathoclie... Mes soeurs, cootioua-t-il en se tournant vers la sainte chambrée, je tous apporte toutes le froment 2 Cependant, en dehors de ces quatre présentations décompté, la commission pourrait avoir besoin de renseignements sur l'état financier, et alors, nous l'admettons volontiers, sur son invitation, le rece veur devrait se rendre l'assemblée. Mais chaque fois que ce cas exceptionnel se présenterait, nous soutenons que l'appel du receveur ne pourrait avoir lieu, qu'en vertu d'un vote coustaté par le procès-verbal, et que le receveur devrait se retirer après avoir fourni les explications désirées. Une autorisation générale d'assister aux séances, qu'elle soit expresse ou tacite, est manifestement contraire l'esprit et la lettre de la loi. Ainsi deux choses sont certaines Les receveurs des Hospices doivent, quatre fois par an, présenter un compte le font-ils? Ils ne peuvent assister régulièrement aux séances n'y assistent-ils pas? La majorité de la commission a essayé vainement de se tirer d'affaire de la manière suivante, dans son fameux rapport du 27 mai 1857. Nous ne devrions pas avoir nous occuper ici, MM.de la prétention qu'on élève de régie— meoter la présence de notre honorable trésorier aux séances de l'administration... Il n'y a de notre part aucune prétention; nous laissons toutes les prétentions ceux qui s'arrogent le monopole de l'intelligence et des lumières. Ce qui précède prouve que la commission devrait avoir s'occuper très-sérieusement d'une question qui est très-sérieuse. Et nul n'a le droit de régle menter la présence du trésorier, quelqu'honorable qu'il soit, puisque cette présence est réglementée par la loi elle-même. Nous croyons devoir dire ici que la pré- sence de M. Carton est justifiée, parce qu'il ne se passe pas de séance, sans qu'il ne soit question d'objets ayant trait ses fonctions, et sur lesquels il a des renseignements donner... Cela est absolument impossible. Nous ne dirons pas que l'allégation est mensongère; mais nous dirons, sans crainte d'être démentis, qu'elle est frappée au coin de la plus évidente exagération. C'est une hyperbole que de graves administrateurs ne devraient pas commettre. Et puis cela ne justifierait pas, en tout cas; la présence de M. Carton aux discussions et aux détibéralious et même aux votes. Ajoutons que nous trouvons tout avantage voir uo homme de son expérience et de sou caractère siéger parmi nous. C'est d'une incomparable naïveté! M. Carton siège parmi vous, comme s'il était membre de la commissioncomme s'il était même qoelque chose de plus, eu égard son caractère et son expérience; et vous y trouvez tout avantage; car il est si commode d'être membre des Hospices et de bien d'autres administrationset de n'en rien savoir et de n'y rien faire. O dulce far nienle! céleste, le pain d'Elie qui fortifie le cœur; car demain, vous serez appelées rendre témoignage votre Dieu, demain vous arriverez la sainte montagne, eu lieu du triomphe et du repos! Sommes-nous condamnées? dit une voix. Tous les chrétiens qui sont dans les prisons pe'riroDt demain, répondit le prêtre avec on accent de douleur, de compassion et de joie. Servantes de Jésus-Christ, priez pour nous, que nos péchés retiennent snr la terre! priez en ce moment pour notre catéchumène. La sainte assemblée pria Hortensia fut amenée aux pieds du prêtre par sa mère et par une veuve, vieillie dans les bonnes œuvres elle répondit avec une candeur angélique aux interrogations du minis tre de Jésus-Cbrist; elle confessa un seul Dieu en trois persounes, une seule Église; elle renonça sans retour au démon, la cbair et au monde, et elle reçut sur son front incliné l'eau qni efface la tache originelle et qui ouvre les portes scellées du paradis. Une seconde grâce l'attendait. Destinée combattre le lendemain, elle fut initiée, sans retard, aux plus saints mystères, et en même temps que sa mère, en même temps que les compagnes de leur captivité, elle reçut la ruanue céleste, le pain délicieux qui changeait eo lions les vierges timides, et qni réalisa jusqu'à la fin des siècles la parole sublime de l'apôtre Je vis, mais non plus moi, c'est Jésus- Christ qui vit en moi! s L'administration saisit cette occasion pour rendre hommage au dévouement et au zèle avec lequel il remplit ses fonctions. Soit, nous ne nous opposons pas ce que vous délivriez des certificats de bonne conduite vos employés. Du reste, MM., la présence de M. Carton ne doit, vous le savez, impliquer aucune solidarité en dehors des actes de l'administration quoi- qu'en dise le Propagateur, notre administration est, et restera en dehors et au dessus des questions de partis. Puisque M. Carton n'est pas membre de la Com mission, il ne devrait y avoir, entre elle et lui, aucune solidarité, pas même en ce qui touche les actes de cette administration. Or, il y a beaucoup plus: il y a solidarité politique: l'administration des Hospices est entre les mains de M. Carton une puissante machine électorale. C'est un fait généra lement connu, que nous ferons ressortir en temps et lieu. Si quelqu'un le nie encore de bonne foi, il est dupe. Est-il étonnant, après tout cela, que le Bien Public de Gand, n# du 2 septembre 1857, s'écrie Quel rôle joue M. Carton dans l'administra- tion des Hospices? Ce monsieur, n'est que simple receveur, il n'est pas même de l'administration, il n'a pas d'avis donner et, au lieu de se borner compter les écus, il parait tont inspirer et tout diriger. C'est lui qui fait abandonner le projet de restauration du béguinage, arrêté cependant par la Commission, l'unanimité de ses membres, et par l'autoritécomraunale. C'est lui qui fait acheter l'hôtel Thibault. C'est lui encore, qui se charge de faire on plan pour l'aménagement de cet hôtel. Eufinsi ce n'est qu'un autre plan plus beau sans doute, car il était plus coûteux, a été préféré au sien, M. le receveur Carton parait n'avoir qu'à se montrer et parler pour voir MM. des hospices opiner du bonnet. Est-ce la mode Ypres que les membres des Commissions administratives se laissent mener par leurs agents? Nous connaissons des localités où l'on aurait tout bonnement renvoyé M. Carton sa caisse. Il faut en faire l'aven, quelque humiliant, quelque dégradant qu'il soit, cela est la mode Ypres, et M. Carton ne sera pas renvoyé sa caisse, moins qu'il n'y soit renvoyé par arrêté royal M. Carton a ses complices l'hôtel-de- ville et l'hôtel pro vincial. D'ailleurs, quiconque a parcouru le Rapport do 27 mai 1857, s'est arrêté un instant en face de la petite phrase que voici cette influence occulte, disons-nous, pour- rait bien n'être tout bonnement que l'influence du bon sens, agissant sur des esprits non pré- venus. On n'y met pas de façons du tout. M. Carton siège parmi eux, ils y trouvent tout avantage, et La nouvelle chrétienne goûtait uoe félicité qui n'était plus de ce monde. Oh! que la perspective prochaine du martyre lui semblait douce et combien la vie terrestre, avec ses tentations et ses chutes, lui eût inspiré d'effroi Elle bénissait le Dieu des misé ricordes qui abrégeait sa course et qui l'appelait lui dès l'entrée de sa carrière... Et pendant toute la nuit, les hymnes des saintes femmes louèrent le Dieu pour lequel elles allaient mourir. Le lendemain, ceux que Rome appelait les heu reux et les privilégiés du monde allaient leurs affaires, leurs plaisirs; les tribunaox; les basili ques, les spectacles, les portiques, étaient, comme de coutume, remplis d'une foule bruyante, et pendant ce temps, hors la ville, sur les bords sauvages du Tibre, un sacrifice s'accomplissait. Les licteurs et les bourreaux avaient conduit là quelques femmes qui les suivaient avec une pieuse allégresse; on attacha au cou de ces douces victimes des pierres ou des ancres pesantes; on les jeta dans les flots, et l'abîme se referma sur elles... La nnit, les chrétiens vinrent et recueillirent les corps que la vague rejetait au rivage; on en remarqua deux surtout, nuis jusque dans la mort, celui d'une femme âgée et celui d'une jeune vierge, qui, étroitement enlacées, le sourire de la paix sur les lèvres, sem blaient jouir d'on délicieux sommeil. On déposa ces saintes martyres dans la cala- combe de Calixte. M. TARWELD.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2