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prévoir, poor l'union des deux Principautés sous
un prioce d'une dyoastie occidentale, avec un
gouvernement représentatif et la neutralité de
l'Étal.Il ue faut pas perdre de vue que ce vote
n'a aucune force obligatoire et ne coostitue qu'un
simple voeu. Une dépêche ultérieure annonce
que le divan de Valachie a voté un programme
analogue.
C'est bien l'amiral Armero que la reine Isabelle
a chargé de constituer un nouveau ministère.
Des lettres de Lisbonne font l'éloge de la con
duite du jeune roi Don Pedro au milieu de la
calamité qui afflige sa capitale. Sa Majesté a aban
donné la campagne et elle ne cesse de visiter les
hôpitaux et les quartiers populeux pour veiller,
par elle-même, h l'exécution des mesures prescrites
par la science pour la conservation des malades et
le rétablissement de la santé publique. On assure
maintenant que l'épidémie qui ravage Lisbonne
n'est pas la lièvre jaune, mais bien une lièvre
typhoïde occasionnée par des travaux entrepris
dans un but d'assainissement.
Les correspondances de Civita-Vecchia consta
tent l'accueil enthousiaste que reçoit leSaiul-Père
de la part de la population de cette ville. Son
entrée avait eu lieu le i3 octobre.
Le Congrès Libéral assigne pour cause et pour
but la fièvre politique qu'on allume actuellement
dans les esprits, la destruction du catholicisme.
Tel est le mot d'ordre de l'union coosoinniée entre
toutes les nuances de partis pour s'emparer de la
commune et puis du, pouvoir central. Laissons-le
parler lui-même
Il faut appeler sous le drapeau de la liberté
tous les hommes du progrès qui n'entendent
pactiser avec leur ennemi le catholicisme,
Il faut que toute discussion intestine cesse,
que toutes les divergences de l'opinion progres-
sive disparaissent jusqu'après la victoire, afin de
pouvoir mieux, avec plus de sûreté, sans courir
les chances de la défaite, travailler ce but
commun sans la réalisation duquel aucune
nuance d'opinion libérale ne triomphera jamais
Vextinction du catholicisme.
La force du catholicisme est sourde, raysté-
rieuse. Son influence est grande; elle est daoge-
reuse. Mais vous en connaissez les sources. Il
faut les tarir. Vous savez qu'elle s'appuie sur
l'ignorance. Il faut l'extirper du sein de la
société. Vous en possédez les moyens. Ils sont
daus l'union. Sans union vous ne parviendrez
pas h organiser la propagande et l'enseignement
libéraux sur une vaste échelle, pour pouvoir
lutter victorieusement avec le parti catholique,
qui vous le savez, est fortement uni dans l'ac-
tion. Sans propagande et enseignement libéraux,
La condamnée me sourit amèrement.Pauvre
rose que j'ai rejetée, me dit-elle, dernier dorr de
ma mère, que viens-tu faire ici? Te voilà fraîche
et charmante comme Ion premier soleil... comme
je le fus moi-même dans mes premiers jours... Ici,
on souffre, on expie, on meurt!... Toi si pure, qu'y
viens-tu faire?
Ou m'a dit autrefois que les jeunes filles et les
fleurs ont ici-bas même destinée. Hélas! il n'en est
rien; votre lot, petites fleurs, vaut mieux que le
nôtre. Vous avez vos tempêtes et vos orages comme
nous avons nos douleurs et nos misères; mais nos
fautes... vous les ignorez... Et cependant, vous
aussi, vous pouvez être souillées. Un insecte dévas
tateur dépose en vous un ennemi cruel qui grandit
et vous dévore, des auimaox immondes s'attachent
votre tige en rampant jusqu'à votre feuillage;
ils laissent leurs traces impures. Mais vos maux
il y a un remède. La main habile qui vous fait
naître et qui vous cultive poursuit votre ennemi
jusque dans votre sein, l'en arrache et ferme la
vous ne parviendrez pas vaincre le catho-
licisme.
Mettons en regard de ce hideux mais franc lan
gage, les paroles prononcées par le Piésideut de
l'Associaiiou libérale d'Ypres, dans l'assemblée
géoérale du lundi 19 octobre. Après avoir dit
qu'à des époques éloignées la bourgeoisie des villes
avait défendre ses privilèges contre les monarques
qui venaient vider les querelles dans notre pays
comme dans un champ clos, l'orateur ajoute
Ce n'est plus le pouvoir souveraio qui menace
la liberté; un autre ennemi plus dangereux
l'attaque insidieusementpour conquérir la
domination uuiverselle, rêve du cléricalisme.
Pourquoi M. le Président n'a-t-il pas dit quel
est cet ennemi? Oh! on le sait bien, en homme
expert et rusé il mesure ses phrases et ses paroles;
il cache sous un tas de mots sonores, aptes faire
pâmer les badauds, l'idée véritable qu'il a précon
çue mais qu'il se garde bien d'exprimer en termes
clairs et précis. Il sait très-bien que le temps n'est
pas encore venu d'avouer que l'ennemi qu'il
désigne la vindicte du libéralisme yprois, c'est le
catholicismeil sait très-bien qu'nn aveu de sa
part ferait reculer le grand nombre de ses adhé
rents; il n'ose pas être fraoc comme le Congrès
libéral, car cette franchise compromettrait son
influence et celle des siens; néanmoins il sait que
toutes les divergences de l'opinion progressive
doivent disparaître, afin de pouvoir mieux, avec
plus de sûretétravailler ce but commun, sans
la réalisation duquel aucune nuance d'opinion
libérale ne triomphera jamais l'extinction du
catholicisme.
L'association libérale d'Ypres travaille aveugle
ment ce but commun, sous la conduite de son
président; celui-ci connaît ses adeptes, et il sait
qu'il doit les mener avec astuce et sans leur faire
connaître le vrai but qu'il veut atteindre.
M. Ledru-Rollindans sa déposition devant la
haute-cour de Bourges, a donné d'une manière
assez naïve, mais eu homme d'expérience, la
recette pour faire les révolutions.
Croyez-vous donc, a-t-il dit, que les révo
it lulions se fassent en disant le mot pour
lequel elles se fontNon. On s'empare de
toutes les circonstances qui peuvent
émouvoir l'opinion publique, et a l'aide
d'un tour de main, on renverse le gou-
vernement.
C'est, comme on voit, un tour d'escamotage,
et M. Ledru-Rollinqui y est expert, ne craint
pas de dire son secret. C'est pourtant un avis
propre instruire les dopes qui s'enflamment
sincèrement pour le principe ou pour le mot dont
les habiles ne se serveot que comme d'une attrape.
Le mot au moyen duquel on émeut aujourd'hui
plaie; uue ondée bienfaisante descend du ciel,
coule sur vous, efface vos souillures et vous rend
votre beauté première. Mais nous!... Mais moi!...
Moi, coupable et condamnée Qui peut me refaire
ce que j'étais? Quelle ondée bieofaisante me puri
fiera? Où est la main qui me soignera dans mon
abjection? Qui peut me rendre mon innocence?...
Dieu! sa miséricorde!... le repeutir! Mais Dieu,
où est-il? Ne m'a-t-il pas abandonnée dans ma
misère?... Pourtant on dit qu'il m'a créée... Qu'il
a créé tout ce qui existe... Toi aussipetite
rose...
Que tu es jolie! ajouta-t-elle en me prenant
entre ses mains tremblantes! que Ion parfum est
suave! que ta lige est frêle et gracieuse! Que tes
couleurs sont admirables, et que la main qui te fit
est savante! Pourtant quoi bon tant de
magnificence en toi pour finir sitôt, pour te flétrir
ici? Est-ce pour me visiter que tu fus formée?
Dieu t'a-l-ii faite si belle pour me consoler dans
ma prison? Est-ce pour me dire le nom de
l'opinion publiquec'est la loi des couvents.
Cependant ce n'est pas cause de cela qu'on s'agite.
Derrière cette loi, il y a autre chose, dont les loges
ont le secret que le public ne connaîtra que lors
qu'il sera trop tard.
Nous avons reçu un imprimé intitolé Rapport
présenté l'autorité communale par l'admi
nistration des Hospices civils de la ville
d'Ypres, d'après la délibération en date du 20
octobre 1857.
C'est bien; d'autres l'ont reçu ainsi que nous;
car il a été distribué par toute la ville.
Mais, MM. Arthur Merghelynck, Durutte et Ch.
Vandenbroucke, en compagnie de M. Carton, pour
ce qui le concerne, comme il le dit lui-même,
nous ont envoyé uue missive par laquelle ils nous
invitent, et au besoin nous requièrent de reproduire
cet imprimé littéralement dans le Propagateur.
Déjà nous avons poussé bien loio la complai
sance envers ces MM., en publiant dans toute son
étendue leur premier rapport, dont le public a
fait depuis longtemps justice.
Si pour donner le change au public sur les
actes de leur administration et obtenir plus de
publicité au deuxième rapport, qu'ils ont fait dis
tribuer déjà par toute la ville, ces MM. croient
avoir absolument besoin de nos colonnes, que
p'agissent-ils notre, égard comme envers tons
ceux dont ils exigent le travail? La riche admi
nistration des Hospices civils ne peut avoir la
prétention d'être servie gratuitement par tout le
monde.
Si l'intention de ces MM. est d'ennuyer nos
lecteurs, pourquoi ne nous envoient-ils pas un
in-folio bien vieux et bien poudré, tel qu'il n'en
manque pas dans leur bureau?
>î£I<—
dépêche télégraphique.
Une dépêche télégraphique de Constantinople,
sous la date du 22 octobre, annonce les modifica
tions suivantes dans le ministère ottoman
Reschid-Pacha est nommé grand-visir;
Fethi-Pacha, grand-maître de l'artillerie;
Riza-Pacha, ministre de la gnerre;
Vassif-Pacha, commandant de la garde impériale.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Loncke est nommé coadjuteur de M. le
Curé Doyen de Notre-Dame Courlrai.
NOUVELLES DIVERSES.
Lundi dernier, les époux Van de Putte, cultiva
teurs Roulers, avaient quitté leur demeure, lais
sant la maison un domestique, qu'ils avaient pris
seulement depuis huit jours. Celui-ci a profité de
celui qui prend soin de toi que tu es venue? Ah!
Ah! si Dieu qui envoie le soleil et la rosée aux
fleurs des champs, si Dieu qui t'a donné ta couleur
et les parfums, petite rose, voulait m'assister cette
heure d'angoisse!...
La condamnée se tut; elle demeura pensive et
recueillie en eile-même.
Et moi, j'admirais émerveillée, j'ouvrais ma
corolle toute grande ces paroles. De longs sou
pirs s'exhalaient de la poitrine oppressée de la
jeune fille; des larmes tremblaient au bord de ses
paupières, et pourtant une joie divine m'agitait.
Immobileaffaisée sur elle-même, elle s'em-
blait vaincue par une force puissante, et je frémis
sais doucement comme la brise du soir.L'aube
blanchissait peine les tristes murailles de la
prison, et je voyais resplendir le front pâle de la
condamnée; ses lèvres tremblantes s'agitaient, et
moi, ignorante de ces choses, incertaine de ce qui
allait suivre, j'attendais... Mais le repos de la mort