ÉLECTIONS COMMUNALES.
Nous donnons ci-dessous les noms des
membres qui viennent d'être élus dans les
différentes communes de l'arrondissement
d'Ypres. Les noms des nouveaux membres
se trouvent en caractères italiques.
INDE ANGLAISE.
Ypres, 3i octobre.
son cerveau, ses deux yeux, sa barbe, sa dentelure
et on lui a adapté un nez bien assorti} il lui
manqueet c'est pour la fois prochaine.
Quoi donc?
Bah' deux oreilles.
Je comprends} l'Association libérale lui en
prépare de dimension convenable.
YVervicq. MM. Façon, Descamps,Breyne,
Van Raes-Verheust, Coutenier, médecin.
Reningheust. MM. Yandromme, François;
Ryckewaert, Pierre; Yerdonck, Augustin;
Cadet, Sévérin.
DicKEBCscH.MM.Depuidt,Const.;D'hondt,
J.-B.; Cordonnier, B.; Forceville, Chartes.
Becelaere. MM. Delfortrie, Ivo; Wostyn,
Ignace; Leroux; Lescoubier, J.-B.
Woesten. MM. Pinceel, Ivo; Van Exem,
J; Yandecasteele, F.; Yan Damme; Adriaen,
F.; De Rycke, P.
Haringhe. MM. Autrique, E. Desaegher,
A.; Vanderghote, médecin; Demeester-Ame-
loot.
Langemarck. MM. Vicomte Depatin; De-
lavie, notaire; Elleboudt, Théod.; Nevejan,
vétérinaire; Hubrecht, J.
Boesinghe. MM. Verbrugge, Pierre; Letna-
hieu, J.-B.; Ampe, J.; Bonté, P.; Vermeersch,
Ch.; Vandenbulcke, J.
Elverdinghe. Tous les membres sortants
ont été réélus.
Brielen. MM. Calliau, P.; Leclercq, J.-B.;
Merlevede, Charles.
Kemmel. MM. Dambre, Henri; Depuydt-
Deconinck; Thevelin, Bazile; Yandenbus-
sche, Bênoit.
Saint-Jean-lez-Ypres. MM. Debandt, A.;
Markey; Debruyne, L.
Wytschaete. MM. De Conirtck-Dieryck;
Cornille, J.; Vermon, L.; Coppin, P.
Nous apprenons qu'un traité de commerce et
de navigation entre la Belgique et les Pays-Bas a
été signé mardi au miuistère des affaires étrangères.
Le nouveau traité n'appartient pas la catégorie
de ces arrangements, qui avaient pour caractère
distioctif de créer des régimes spéciaux et de
stipuler des favèurs exclusives au profit des parties
contractantes. La Belgique assure aux Pays-Bas la
jouissance paisible du régime définitivement sanc
tionné chez nous par la loi du 19 juin i856. Les
Pays-Bas promettent d'abolir, dans un délai très-
court, les surtaxes qui frappent, la sortie de Java,
les denrées coloniales qui ne sont pas expédiées
vers la mère-patrie. Les avantages accordés a
d'autres Etats pour le commerce avec les colonies
néerlandaises sont, de plus, étendus la Belgique.
rouissage du lin dans la lys.
M. H. Dumortier vient de faire son rapport au
comité institué Courtrai dans l'intérêt du main
tien du rouissage du lin dans la Lys. En voici la
conclusion
Les mesures réclamées par le conseil communal
de Gand, atteindraient des intérêts d'une extrême
importance. Ce conseil est tombé dans une exagé
ration manifeste en attribuant au rouissage la
corruption des eaux de la Lys.
Cette corruption, au contraire, doit être imputée
des circonstances qui n'ont aucune connexité avec
le rouissage circonstances qui font éprouver a
l'industrie linière elle-même, des pertes considé
rables.
3
En admettant que cet état de choses doive être
attribué au rouissage, ce serait une illusion de
croire que la suppression du rouissage en Belgique
ferait disparaître la cause du mal cette suppression
n'aurait d'autre résultat que de déplacer notre
industrie linière au profit de la France.
Ou ne peut donc pas regarder comme sérieuse
l'observation faite par le rapport de la commission
du conseil communal de Gand qu'avant de
demander la suppression du rouissage en
France, le gouvernement devrait commencer
par le supprimer en Belgique.
Le rouissage pratiqué daDS l'eau courante ne
produit pas (les preuves en sont fournies par le
rapport) les effets désastreux qu'on lui attribue.
On commet une erreur en soutenant que depuis
quelques années l'état sanitaire des hommes et des
animaux se soit trouvé compromis par le rouissage
dans les villes et communes limitrophes de la Lys.
Les prétentions élevées par la ville de Gand ne
sont donc pas admissibles.
La commission croit donc devoir se borner
exprimer le vœu que le gduverderaent belge se
mette en rapport avec le gouvernement français
concernant la corruption des eaux de la Lys.
Il faut attaquer le mal dans sa racine. Or, il est
évident que la cause du mal dont se plaignent ceux
qui font rouir le lin et les habitants de Gand se
trouve sur le territoire français.
Enfin la commission se félicite de ce que la
question de la corruption des eaux de la Lys soit
enfin soumise un examen sérieux et approfondi;
nul n'est plus intéressé que l'industrie linière
voir mettre un terme cet état de choses.
La commission était composée de: MM. Danneel,
bourgmestre de Courtrai, président; Buysse-Van
Isselslein président de la chambre de commerce
de Courtrai; Vau Acker, bourgmestre de Wevel-
ghere; Van de Venne, bourgmestre de Sweveghero;
Andries,bourgmestre de Cuerne; Bouvyn Rembry,
négociant Menio; Dumortier, membre de la
dépntatioo permanente et président du comice du
8" district agricole, rapporteur.
Ce rapport, dont nous venons de donner les
conclusions, est riche de faits, de calculs, d'obser
vations, de documents statistiques agricoles, com
merciaux et industriels.
chronique judiciaire.
La police correctionnelle de Boston vient de
condamner une jeune dame 25 fr. d'amende
parce qu'elle obstruait les trottoirs de TVashinglon-
slreel par un grand déploiement de crinolines.
Lors du prononcé du jugement un fait curieux s'est
produit la prévenue n'a pu pénétrer dans la salle
du tribunal, les portes étant trop étroites.
Ne pourrait-on désirer que cette jurisprudence
puisse s'établir ailleurs qu'à Boston?
Dans les derniers jours de septembre, un
pâtre du village de Mollenbeck, près de Rinteln
(Prusse), menait paître des porcs avec son petit
garçon, âgé de dix ans; il y avait huit truies et
cinqnaute-deux petits. Au bout de quelques heures,
le père se souvient qu'il a oublié la maison quelque
chose d'indispensable; il s'en va, laissant son fils
seul avec les pourceaux. La maison n'était pas loin.
Après quelque temps, le père croit entendre les
porcs grogner d'une façon tout extraordinaire. Il
pense aussitôt que peut-être ils refusent d'obéir
l'enfant, et il court avec sa femme au pâturage.
Mais quelle est leur épouvante quand ils ne retrou
vent pour ainsi dire plus que le squelette do petit
garçon Les cochons l'avaient presque entièrement
dévoré, et leur grognement exprimait la satisfac
tion de celte agréable pâture. Comment ont-ils fait
pour le terrasser d'abord?On ne peut faire là-dessus
que des suppositions; mais cet exemple prouve
toujours combien il est dangereux de laisser seul
avec ces animaux un enfant trop faible pour leur
résister ou leur échapper par la fuite.
(G. de Colog.)
On lit dans l'Ahhbar dn 20 octobre Le
coucher du soleil a présenté la population d'Alger
un spectacle des plus rares et des plus magnifiques.
L'atmosphère était d'une pureté exceptionnelle.
Les distances semblaient se rapprocher. Les lignes
de l'horison se dessinaient avec une netteté extra
ordinaire. On distinguait les moindres replis des
montagnes. L'œil plongeait pour ainsi dire dans les
profondeurs des ravins. Des nuages aux teintes
rougeâlres, illuminés par le soleil couchant, ren
voyaient leurs reflets la mer, la plaine, aux
sommets de l'Atlas. Derrière eux semblaient s'ou
vrir comme deux bouches de volcan en éruption,
bouches enflammées d'où s'élevait une colonne qui
s'épanouissait en gerbes de feu. La Milidja paraissait
rouler un fleuve d'or qui courait de l'ouest l'est.
Les cimes des montagnes, dans leurs parties oppo
sées au couchant, ruisselaient comme'des charbons
ardents, tandis que, du côté du levant et au nord,
elles étaient envahies par les ombres croissantes de
la nuit. Quant anx contreforts qui descendent vers
la plaine, ils offraient des nuances violettes plus
ou moins marquées et de l'effet le plus pittoresque.
Ce spectacle admirable s'est conlinbë pendant
quelques minutes; puis les reflets ont diminué de
richesse mesure que le soleil baissait l'horison.
Les teintes brillantes se sont peu peu effacées, et
tout s'est confondu dans les ténèbres.
Mais, nous le répétons, c'était quelque chose de
sublime. Si un peintre avait pu reproduire fidèle
ment une scène de cette étrange beauté, on aurait
crié aux impossibilités de la fantaisie, tant il est
vrai que le génie de l'invention n'est rien devant
les prodiges de la nature.
On lit dans une lettre de Chuderlghnut, du 5
septembre, écrite par le missionnaire don Francesco
Pozzi, et publiée par la Bilancia, de Milan
Je vous ai donné dans mes autres lettres des
nouvellesdes deux couvents d'Agra et de Sirnadab.
Maintenant, nous en avons aussi du troisième, celui
de Sealkote, 5oo milles nord ouest d'Agra, et qui
n'est pas fort loin de l'Himalaya. Quand les indi-
gèues se révoltèrent de ce côté, la Providence veilla
d'une façon toute spéciale sur les vierges consacrées
Dieu. C'est ainsi qu'on vit les insurgés eux-
mêmes, ennemis des Européen^, et qui vondraient
les voir tous morts, prendre soin des religieuses.
Ils les défendirent et les escortèrent pour leur
chercher un asile dans le fort, où tous les Européens
accouraient confusément et au désespoir. Tous n'y
arrivèrent pas, car je ne sais combien d'entre eux
furent tués dans cette fuite, et les religieuses, en
tourées de rebelles, furent protégées par eux
jusqu'à la porte du fort. Tel est le rapport fait par
ces danîes aux religieuses de Bombay lesquelles
l'ont transmis aux nôtres ces jours derniers. Le
cœur de l'homme est dans la main de Dieu il le
tourne et le retourne où il veut, comme un petit
rnisseau sous la main du jardinier. Jusqu'à présent
il paraît qu'un seul missionnaire, le P. Zacharie,
capucin, a été tué Meerut.
BULLETIN COMMERCIAL.
Au marché de ce jour, il y avait 1157 hectolitres
de froment 21 fr. 3o c. l'hectolitre; 5o h. de
seigle i4 fr. 4o c.; 43 h. de fèves 17 fr. 70 c.;
o h. d'avoine 00 fr. 00 c.; 700 kilos de pommes
de terre rouges 5 fr. 5oc. les 100 kilogrammes;
6800 k. de pommes de terre blanches 5 fr.
5o c.; beurre frais 2 fr. 61 c.; viande 1 fr. 45
c.; le kilog.; pain 24 c. le kilog.
Au marché de ce jour, le froment a subi une
baisse de 22 c. et le seigle une hausse de 5o c.