ÉTAT CIVIL D'YPRES, Votre jugement ne sera pas douteux. Vous élirez de nouveau des députés conservateurs. Songez votre religion! Songez votre di gnité sachez que le moment est venu de ven ger l'injure qu'on vous a faiteet tenez-vous prêts accourir comme un seul homme pour élire de nouveau les catholiques dévoués et courageux qui vous ont représentés jusqu'au- jourd'huiavec tant d'honneur et de conscience. Montrez vos adversaires que vous ne les craignez pas et que la devise de la Belgique sera toujours Dieu, liberté et patrie. La Meuse annonce que M. de Vrière n'est entré au ministère qu'à la condition de se ré server le gouvernement de la Flandre occi dentale. Il est remarquer qu'en général, messieurs les ministres libéraux savent concilier leurs intérêts particuliers avec les soins qu'ils don nent aux affaires publiques. Ainsi M. Faider accepte te ministère de la justice, en se réserver son poste d'avocat-gé néral la cour de cassation. Et, voilà, d'après la Meuse, M. de Vrière qui exige qu'on laisse vacant, pendant son règne ministériel, le poste de gouverneur Bruges! Quel contraste avec les membres du précé dent cabinet! Aucun d'eux ne s'est rien ré servé; aucun deux ne s'est donné, la sortie du pouvoir, une fonction quelconque. Quel contraste surtout avec M. Noiliomb, qui, peine ministre de la justice, donna sa démission de substitut du procureur-général la cour dappel de Bruxelles, et se remplaça dans cette haute fonction par M. de Ryckman, procureur du roi Malines Messieurs les libéraux se posent cependant en parfaits modèles de désintéressement et dabnégalion! (Gaz. de Liège.) 3 lion d'une victoire que l'émeute a si tristement commencée. Nous apprenons que, d'un autre côté, le parti catholique et conservateur est résolu défendre sa position par tous les moyens que peut avouer une politique loyale et pénétrée d'un respect sincère pour les institutions du pays; nous l'en félicitons, et s'il succombe dans cette lutte, c'est la Belgique que nous plaindrons. dans la boue! Électeurs, ce sont ces hommes qui en appellent votre jugement. Malgré l'habilité avec laquelle ils essaient de dissimuler la situation les joornaux libéraux tra hissent de graves appréhensions. Longtemps on a pu jeter dans la guerre contre le clérical les bandes indisciplinées recrutées de toutes parts et dans lesquelles la démagogie comptait de formidables partisans. Oo nous annonce que cette guerre est finie et que pour longtemps encore nous sommes réduits au rôle d'une opposition impuissante. C'est- ce que nous verrons. Mais l'armée qui revient de campagne, que croit-on qu'elle fera La démocratie victorieuse se résignera-t-elle b s'arrêter en chemin Nous sommes sûrs que non. Déjà elle a montré a Liège, b Verviers, b Bruxelles ce qu'elle peut. Bientôt on verra partout ce qu'elle veut. C'est alors que la position du vieux libéralisme sera difficile. Les mauvaises passions sont plus faciles b exciter qo'b calmer, et bientôt ou en aura des preuves nouvelles et effrayantes. (Patrie.) On lit dans le Spectateur, de Paris Les nouveaux ministres belges semblent assez embarrasses de leur triomphe. On attendait d'eux un programme politique, et b la veille d'une élec tion générale, il faut convenir que cette attente n'avait rien que de tout naturel, mais il paraît qu'il n'a pas été possible de découvrir une rédaction qui donnât satisfaction aux libéraux avancés, sans effrayer les modérés dont le cabinet veut conserver l'appui, et il paraît résolu qu'il n'y aura pas de programme. Mais en meme temps tout est mis en œuvre pour obtenir, des élections du 10 décembre, la confirma- ,jfc A la suite des élections du 27 octobre, des nominations d'échevins doivent avoir lieu dans toutes les communes du pays. Ces nominations peuvent être, dans les mains du gouvernement, un puissant levier d'action électorale. Les ministres actuels se souviendront-ils en cette occasion, de la conduite que le parti libéral a tenue lors du vote de la loi du 26 février 1847 sur la nomination des juges de paix? - Ce parti exigea alors que les quelques Dominations qui devaient avoir lieu en vertu de cette loi, eussent lieu avant les élections du 8 juin. Il ne s'agissait que de quinze ou vingt places dans l'ordre judiciaire; et encore u'étail-il guère question de nominations nouvelles, mais simplement de régulariser la position d'anciens juges de paix; c'était fort peu de chose, comme moyen d'influence: ce n'était rien en comparaison des nomioations d'échevins que le gouvernement va avoir b faire. Eh bien! le libéralisme ne se contenta pas de la parole du gouvernement il exigea l'insertion, dans la loi, d'un article qui obligeait ce dernier b pro céder aux nominations avaDt le i4 mai 1847, c'est-b-dire trois semaines avant les élections. Le libéralisme, qui se montrait, en 1847, si ombrageux de l'inflnence que donne au pouvoir la collation des emplois publics, metlra-t-il ses théo ries en pratique, et nommera-t-il aux places d'échevins avant les élections du to décembre? Nous verrons bien; mais s'il ne le fait pas, nous saurons et le pays saura ce qu'il faut en penser. (Gazette de Liège.) Si les élections sont favorables au ministère, l'un de ses premiers actes, dit-on, sera de proposer l'augmentation des droits sur les successions en ligne directe, les mesures inquisitoriales sur l'esti mation des meubles, ainsique le rétablissement du serment d'odieuse mémoire. Mardi 24 c', b 5 heures du soir, en l'église S'-Jacques, Sermon de Charité par le Révérend P. RyKERS, Rédemptoriste. nominations ecclésiastiques. M. Bonneure, coré b Voormezeele, passe b la cure de Nieucappelle, en remplacement de M. Pillaert démissionnaire. M. Castel, professeur au petit séminaire de Roulers, est nommé curé b Voormezeele. PIÉMONT. Le parti conservateur et catholique a obtenu plus de nominations qu'on ne pensait dans les élections du 15 novembre. Sur plusieurs points on a du procéder des scrutins de ballotage. En revanche, l'extrême gauche aura très peu de représentants. RUSSIE. On écrit des frontières de Pologne, le 1" no vembre, ci la Gazette d'Augsbonrg La crise financière se manifeste d'une manière particu lière dans notre contrée, c'est-à-dire par une dépréciation de l'argent russe et polonais. L'ar gent, qui ne perdait ici que 172 p. c.,perd ac tuellement jusqu'à 6 p.c., et le papier-monnaie jusqu'à 10 172. On en donne pour raison que la liberté de voyager tétranger, accordée par le gouvernement russe, a été mise profil d'une manière si anormale l'année dernièrequ'en y comprenant les voyagesdela famille impériale, les lettres de crédit se sont élevées, suivant la Gazette de Pôsen, environ 70 millions de rou bles d'argent. Bien que ces sommes soient pro bablement exagérées, elles excèdent toutefois en réalité la valeur des exportations de celte année de la Pologne et de la Russie. Un village des environs de Jacksonville, (Géorgie) a été le théâtre, vers la fin du mois dernier, d'un affreux événement. Un allemand, le nommé A. Muller, charpentier de son état, s'y était toujours fait remarquer par son amour du travail, sa sobriété et sa bonne conduite. Sa femme était aimée de tous ses voisins, et chacun enviait la prospérité de l'heureux ménage. Grâce b leur économie, les époux Muller étaient parvenus b une honnête aisance; leur petite maison, entourée d'un grand jardin et d'un champ de pommes de terre, était franche detoute hypothèque,et le charpentier avait commencé b porter chaque premier du mois quel ques dollars b la Banque de Jacksonville. Un samedi, pourtant, après avoir travaillé pen dant toute la semaine jusqu'à neuf heures du soir, quand l'entrepreneur lui eut remis une gratification extraordinaire de 1 o piastres, le charpentier ne put résister aux instances de ses compagnons, qui l'invitaient b finir la soirée avec eux. Il s'était promis de ne pas rester plus d'une( heure; mais le temps se passa rapidement sans qu'il songeât b reprendre le chemin de la maison. Les liqueurs avaient succédé b la bière, et la tête du charpen tier, qui n'était nullement accoutumée b de si copieuses libations, commença b battre lacampagne. Ses camarades 9e faisaient un malin plaisir de l'exciter de plus en plus, tant par des boissons prises outre mesure que par des railleries a l'endroit de sa femme. Enfin, après un combat où il avait eu le dessous, Muller, complètement fou, saisit la hache qu'il avait déposée dans un coiD du restaurant, et sortit précipitamment. On essaya de le retenir, mais en vain, et il s'éloigna en proférant de sinistres mena ces. Ce qui se passa ensuite dans la demeure, autre fois si paisible, du charpentier, nul ne le sait au juste. On entendit seulement, vers trois heures du matin, des cris déchirants partir du jardin qui l'entourait. Peu d'instants après, la femme Muller, b demi nue, son nourrison sur les bras, s'affaissait sur la marche de la maison d'école. On la trouva morte son sein, entr'ouvert par une large blessure, laissait échapper des flotsde sang; ses bras serraient, comme pour le protéger encore, l'enfant, qui dor mait d'un paisible sommeil. Dans la maison du charpentier, les cadavres de quatre enfants gisaient sur le plancher; deux avaient la tête séparée du tronc, les autres le ventre ouvert. La folie furieuse du père s'était noyée sans doute daos les flots de sang qu'il venait de répandre; mais lorsque, rendu b la raison, il reconnut ce qu'il avait fait, il descen dit dans sa cave et s'y pendit. On trouva a ses pieds la hache qui avait servi d'instrument b tant de meurtres. DC fi AU 20 NOVEMBRE INCLUS. Naissances 6. Sexe masculin 2; féminin 4. Un mort-né du sexe masculin. Mariage.De Ceuninck, Ives, journalier, et F/oor, Marie, dentellière. Décès 5. Recq, Adolphe, 18 ans, garçon imprimeur, rue de Menin. Reyphins, Alex andre, 80 ans, propriétaire, célibataire, Petite- Place. Parmenlier, Marie, 81 ans, proprié taire, veuve de Charles Evraerdrue S1-Jac ques. - Indevuyst, Rosalie, 44 ans, journalière, épouse de Jean- Baptiste Coffyn, rue de Menin. - Dobbelaere, Louis, 4i ans, journalier, époux d'Hortense Lapierre, rue S1 Christophe. Enfants au-dessous de 7 ans 2, Sexe masculin 2} sexe féminin

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 3