41 me Année. No 4,190 UN MARIAGE EN 1794 pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. pour 3 mois. 7PRBS, 25 Novembre. revue politique. ou l'héroïsme de l'amour filial. (Scite et fis. Voir le u"> 41du Propagateur.) Les appréciations de la presse étrangère, nommément en France, varient au sujet desévénements qui viennent de s'accomplir chez nous. Les amis des libertés politiques, les défenseurs sincères et convaincus du régime parlementaire éprouvent en ce mo ment l'égard de la Belgique un doulou reux désenchantement. La conduite anti constitutionnelle de nos prétendus libéraux vient de mettre leurs convictions politiques une rudeépreuve; elle inflige, en apparen ce, un démenti leur foi dans la vitalité des institutions constitutionnelles et dans la compatibilitédu régime parlementaire avec la paix et la tranquillité publique. La presse démocratique et la presse bonapartiste envisagent d'un autre œil les événements qui viennent de s'accomplir chez nous. Celle-ciapparemmentn'y reconnaît que la condamnation d'un sys tème gouvernemental abhorré en hautlieu; celle-là, l'application mal dissimulée de la force brutale au service des passions révo lutionnaires. L'une et l'autre enfin y voient un heureux prétexte pour une intervention française, un acheminement l'annexion ou au partage du pays. C'est un rêve, dira-t-on! Oui; mais un rêve qui, depuis des siècles, obsède la France; un rêve que, sous tous les régimes, sous tous les gou vernements, ses hommes d'état, ses souve rains ont caressé. Et qu'on se garde de croire, (c'est l'un des plus nobles athlètes de 1830 que nous empruntons cette remar que,) que la moindre atteinte portée l'indépendance de la Belgique par l'un de ses voisins, ferait accourir tous les autres son secours. Non, les puissances s'enten- Dieu vous tend les bras; son Fils même a dit (cela dent trop bien, quant présent, pour vouloir guerroyer entre elles. Le partage satisferait tous les appétits et terminerait la querelle, et la Belgique cesserait d'être un embarras pour l'Europe. Il n'est guère besoin, ce semble, d'ajouter de quelle nature ont dû être les apprécia tions de la presse religieuse au sujet de ces triomphes de l'émeute. Elle sait la haiue qu'ont voué la liberté religieuse les prétendus amis de la tolérance et de la liberté. Partout où une prépondérance marquée leur est acquise on les voit encore tracasser le clergé dans l'exercice de son ministère, spolier les institutions monasti ques, entraver les pratiques pieuses et s'immiscer jusques dans la gestion des affaires ecclésiastiques. L'exemple de la Suisse est bien propre nous édifier cet égard. Il serait trop long de rappeler tous les actes liberlicides qui, depuis la chute du Sunderbundse sont perpétrés chez celte nation prétendue libre, au nom du prétendu libéralisme. Voici cependant quelques faits aussi récents que significatifs. C'est le gouvernement libéral d'Argovie, qui, au mépris des recommandations de l'Évêque, vient d'in terdire aux curés catholiques de célébrer désormais le Mois de Marie. C'est encore la même autorité civile, qui invite les curés supprimer l'association de la Sainte- Enfance de Jésus. C'est le gouvernement libéral de Lucerne, qui vient de défen dre aux communes de confier la direction des maisons de pauvres et des orphelins aux Sœurs de Charité sans sa permission préalable; le gouvernement se réservant LE PROPAGATEUR Le conflit soulevé entre le gouvernement danois et la confédération germanique, après bien des longueurs et des récriminations, parait devoir s'apaiser l'amiable. Ou assure que la Prusse et l'Autriche hésiteraient pousser les choses jusqu'à une intervention armée dans les deux duchés. Les petits états, au cootraire, paraissent vouloir en finir une fois pour toutes avec ce qu'ils appellent, dans leur patriotique langage allemand, le régime de force et d'arbitraire introduit par le gouvernement danois dans les deux pays qui font partie de la Confédération. Au demeurant, il est connu que les trois autres grandes puissances ne pourraient voir avec indifférence cette intervention armée de l'Alle magne dans les affaires intérieures d'un gouverne ment ami. Suivant les dernières nouvelles de l'Inde, le général Havelock se trouverait enveloppé par Man-Siogh, qui a trahi les Anglais. On constate une amélioration continue et nota ble dans la crise industrielle et financière qui depuis quelque temps pèse si durement sur l'opulente Angleterre. A New-York, la siluatioo s'améliore également. L'attention publique en Europe se porte en ce moment avec uo vif intérêt sur les élections qui viennent d'avoir lieu dans les États Sardes. Au sujet de ces dernières, on remarque juste titre que le résultat n'en est pas très-rassurant pour le ministère pseudo-libéral de M. de Cavour. Sur i5y nominations connues, le cabinet n'en a pour lui que 80, peine deux de plus que la majorité. 11 est vrai que les 77 autres n'appartiennent pas toutes aux mêmes opinions, et c'est l'a ce qui l'aidera sans doute se soutenir et vivoter quelque temps encore; mais tiraillé, eotraîoé par le besoin de railler 'a sa politique quelques voix dans les rangs de l'opposition, il ne parviendra pas 'a s'assurer cette force sans laquelle il n'y a pas de gouvernement. Léonidas étendit les bras vers elle, et s'écria Hélène! est-ce bien vous? C'est moi, dit-elle; je suis venue Paris avec ma mère; j'ai obtenu, prix d'argent, l'entrée de cette prison, et j'y puis rester jusqu'à demain. Ah! je n'ai pas mérité tant de bonté... Vous devriez me haïr, Hélène! Mais j'ai promis de vous aimer; mais vous m'avez rendu ma mère! Non, Léonidas, le jour où je suis devenue votre femmej'ai sincèrement accepté tous mes devoirs. Je vous ai rendue malheureuse, pourtant... Hélas! l'exemple d'un autre vous avait entraîné... Mon pauvre père il n'était pas né pour cette abominable vie; je l'avais connu si honnête, si laborieux... Mais on nous avait tant prêché que tous les hommes étaient égauxqu'il a voulu devenir l'égal des riches... Il a acheté les biens des nobles; pour posséder plus sûrement ces biens, il a envoyé les nobles la guillotine... Moi, j'ai fait comme lui, et demain je mourrai comme lui... Mais, quoi... vous pleurez! Je pleure quand jesoDge votre avenir... Mon avenir! il est bien simple demain, je serai jugé, condamné, exécuté, et la République ne s'en portera pas plus mal. Mais votre àine? mais Dieu? Dieu! pourquoi m'en parlez-vous? que peut-il faire pour moi? Tout! oui, tout, si vous le voulez! Pour un mot de repentir, pour un élan de cœur vers lui, il peut vous donner l'éternité.... Antoine, songez-y! Dieu est si bon! sa miséricorde est encore plus grande que sa justice... Antoine!... Dieu!... Voilà que vous me par lez comme ma défunte mère... Elle n'a pas vécu pour voir tout cela... j'eo suis bien aise. Mais vous, ne voulez-vous pas la rejoindre?... vous l'aimiez! Ah! de tout mon coeur! pauvre chère mère. Mais, si elle est auprès de Dieu, ainsi que disent les prêtres, comment voulez-vous que j'aille la rejoindre, moi? Mon cher Antoine, la route vous est ouverte; est écrit daos l'Évangile) Il y a plus de joie au ciel pour un pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui persévèrent... Vous pouvez donner cette joie votre Créateur... Mais tout cela est-il bien vrai je le croyais, autrefois Croyez-le encore; que vous en coûte-t-il? A l'heure où vous êtes arrivé, vous avez peu attendre des hommes... et tout de Dieu... C'est vrai!... Vous me persuadez, Hélène, vous me faites redevenir petit enfant, quand j'étais assis sur les genoux de ma mère et qu'elle me parlait de la bonne Vierge et des saints... Ah que ne suis-je mort au berceau!... Pourquoi ai-je vécu ces deox dernières années! Cher Antoine, vous pouvez les effacer, Dieu les oubliera, il De se souviendra que de vos re mords... Vous repentez-vous véritablement? Ah de toute mon âme, de toutes mes forces Je demande pardon Dieu de tant de cruautés, de tant de mauvaises actions... je l'ai si grandement offensé Des saints ont péché, mais le repentir les a absous. Répétez-moi ces paroles,Hélène. Hélas! c'est envers vous surtout que je suis coupable; je vous

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1